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Encore des attaques contre l’hôpital public...

mercredi 23 février 2011

Chacun à son tour…. seul !

La mobilisation ne faiblit pas. En pleines vacances scolaires, 600 personnes environ ont battu encore une fois le pavé à Créteil pour défendre le centre hospitalier Henri-Mondor. L’établissement est menacé par la fermeture de son service de chirurgie cardiaque, programmée dans le cadre de la réorganisation de l’AP-HP, à la demande de l’agence régionale de santé. A nouveau, on va donc encore voir un hôpital se battre seul contre une politique qui touche l’ensemble. Est-ce une manière de gagner ou de perdre, pas besoin de poser la question…

Plein d’IDEES pour les IDES

Les nouvelles idées du gouvernement pour les IDES consistent à mettre en place des glissements de tâches des médecins vers les infirmiers, soi-disant pour enrichir les compétences et la reconnaissance de ces derniers. En réalité pour décharger les médecins et ne pas embaucher. La direction camoufle cela par le souhait de créer un nouveau métier intermédiaire entre médecin et infirmier, avec une possibilité de faire décoller la carrière de l’infirmier… En fait, il y aura de moins en mois de médecin et d’infirmier et, en fait de réforme alléchante et valorisante, que des charges accrues….

Volontaires, tu parles !

Comme les restructurations sont monnaie courante, l’APHP se dote de cellules d’accompagnement professionnel pour soi-disant « suivre la mobilité des agents ». Selon la direction de l’APHP, ce serait l’occasion pour le personnel de « se réorienter », de « changer de cap professionnel », comme ils disent. Mais la finalité c’est de vider l’APHP de son personnel au coût le plus réduit possible pour la direction. Pour cela, il y a une carotte la prime de départ volontaire afin de pousser à la démission. Une belle arnaque quand on sait que tout agent volontaire au départ ne pourra plus exercer d’emploi public pendant cinq ans…

Embauchez tous les contractuels

Le gouvernement vient de décider de tenir compte de la situation de nombreux salariés travaillant en CDD depuis des années dans les services publics. Mais, loin de régulariser toutes ces situations en réalité totalement illégales, il n’a accepté que de titulariser ceux qui travaillent depuis plus de six ans ! L’Etat s’assied sur ses propres lois et se moque du monde…

Surveillance des médicaments ou défense des trusts pharmaceutiques ?

Tel est effectivement le choix et l’Afssaps a toujours fait clairement le choix. Une fois de plus, avec le Médiator, on va nous jurer que l’on ne les y reprendra plus. Et cela recommencera jusqu’à la prochaine catastrophe. Si les trusts pharmaceutiques, qui savent parfaitement les dangers des médicaments qu’ils mettent sur le marché, continuent à transformer les médicaments en poison, c’est parce qu’ils ne risquent pas d’y perdre grand-chose. Les profits sont bien plus attirants que les peines ne sont dangereuses pour tous ces trusts.

Et vous trouvez ça juste ?

La semaine dernière, les personnels de la Justice se sont mobilisés, révoltés qu’on les accuse d’être responsable de l’incurie des ministères qui ne leur donnent pas les moyens nécessaires. A l’hôpital public, on connaît ça : être accusés des difficultés alors que nous subissons des manques de personnel et de moyens criants. Et nous ne sommes pas les seuls, les enseignants qui vont également subir des pertes d’emplois alors qu’ils étaient déjà en flux tendu sont également désignés du doigt des carences de l’Education nationale. Les postiers sont accusés des lettres qui n’arrivent pas et les cheminots des transports en panne… Les personnels des crèches subissent des critiques alors qu’ils sont contraints à faire grève pour défendre les moyens alloués aux enfants. Et c’est de la faute des salariés des ports et docks s’ils sont contraints à faire grève parce qu’on leur refuse la prise en compte de la pénibilité du travail… Et si on cessait de se révolter chacun dans son coin pour s’y mettre tous ensemble ?

La grippe « Roselyne »

La cour des comptes a épinglé les comptes de la vaccination pour la grippe H1N1, le fameux succès de Mme Bachelot. Mais l’argent n’a pas été perdu pour tout le monde : il a enrichi les trusts pharmaceutiques et personne ne leur demande de rembourser le trop perçU. Etonnez-vous dans ces conditions qu’il n’y ait plus d’argent pour la Santé et notamment pour l’hôpital public…

Hôpital silence, on ferme !

A l’hôpital Charlefoix, le personnel est prié d’aller voir ailleurs ! L’APHP voudrait le transformer en une gériatrie en fermant tous les services hospitaliers. Mais le personnel, lui, constate qu’elle le transforme en mouroir et que la population perd ainsi un hôpital de proximité et devra faire des kilomètres pour se soigner. Cette transformation est une nouvelle manière de fermer des hôpitaux…

Messages

  • Les premières excuses du fabricant allemand de la Thalidomide aux milliers d’enfants victimes de ce médicament, 50 ans après les premiers cas de malformations, ont provoqué, samedi 1er septembre, une vague d’émotion suscitant l’effroi dans les pays touchés par le désastre pharmaceutique.
    Vendredi, le directeur exécutif de Grunenthal, Harald Stock, a déclaré que son entreprise était "vraiment désolée" pour son silence envers les victimes de la thalidomide, qui était vendue aux femmes enceintes pour soigner les nausées dans les années 1950 et au début des années 1960. "Nous demandons que vous considériez notre silence comme un signe du choc que votre destin nous a causé", a dit le dirigeant.

    Le directeur qui s’exprimait dans une salle municipale de Stolberg dans l’ouest de l’Allemagne dévoilait à cette occasion un mémorial en hommage aux victimes dont certaines étaient présentes. Une petite sculpture de bronze une fillette sans bras aux jambes malformées assise sur une chaise devait symboliser les 10 000 enfants au moins nés avec des déformations – parfois une absence de certains membres – après que leur mère eut pris ce médicament qui fut vendu dans près de 50 pays avant d’être retirée du marché en 1961.
    "Nous avons appris à quel point il est important d’ouvrir un dialogue ouvert avec ceux et celles qui ont été affectés et de leur parler, de les écouter", a déclaré le dirigeant, assurant que Grunenthal entreprenait des démarches pour aider les victimes du médicament.
    Ce discours a été jugé déplacé par certaines des associations de victimes, qui avaient été recensées principalement en Allemagne, en Grande-Bretagne, au Japon, au Canada et en Australie. Freddie Astbury, consultant en chef de l’association britannique Thalidomide Agency UK, aurait préféré que la firme accompagne "ses paroles d’un investissement financier" plutôt qu’exprimer un simple regret.

    En Australie, des avocats de survivants ont qualifié de "pathétiques" et "insultantes" les excuses du fabricant pharmaceutique. Dans un communiqué, les avocats de la survivante australienne Lynette Rowe qui a porté son histoire devant les tribunaux ont fustigé le mea culpa de Grunenthal. "Ces excuses sont trop faibles, trop tardives, et pleine d’hypocrisie", ont réagi les avocats de Lynette Rowe, née sans bras et sans jambes.
    Ils ont rappelé que "pendant 50 ans Grunenthal était impliqué dans une stratégie d’entreprise calculée pour se mettre à l’abri des conséquences morales, juridiques et financières conséquence de la négligence de ses décisions dans les années 1950 et 1960. Selon eux, "mettre le long silence de l’entreprise sur le compte d’un choc (...) est un non-sens".
    En Allemagne, l’Association des victimes du "Contergan", appelation de la Thalidomide dans ce pays, a elle jugé le discours de Grunenthal insuffisant. "Ils ont exprimé des regrets, mais ne se sont pas excusés pour la mise sur le marché de ce médicament qui a été administré à des femmes en l’absence de tests", a déclaré Ilonka Stebritz. "Nous attendons des actes et si des actes ne suivent pas, il ne restera de ces excuses qu’une coquille vide et une opération de communication", a-t-elle ajouté.

  • "CONTRE LES DROITS DES FEMMES, LES C R S ENVAHISSENT L’HOPITAL TENON, A L’APPEL DE LA DIRECTION !"

    Devant les difficultés de fonctionnement du CIVG ces derniers mois, le collectif avait demandé un rendez vous à la direction de l’hôpital. Celle ci n’ayant pas daigné répondre à cette demande, le collectif a donc décidé d’occuper pacifiquement le jeudi 3 octobre le hall du BUCA pour attendre ce rendez vous.

    La quarantaine de personnes présentes a alors vécu 2h hallucinantes : Le service sécurité, nous arrachant des mains notre banderole, la police nationale nous encerclant dans le hall. Quelle ne fut pas notre surprise de voir que la police était l’interlocuteur privilégié de la direction, lui servant d’intermédiaire dans la négociation, du jamais vu !

    Devant notre détermination, le principe d’une délégation, auprès de la direction fût accepté. Le parcours de "combattantEs"du collectif pouvait commencer : menaces, intimidations, blocage des ascenseurs, interdiction de passer par les jardins......Pour nous retrouver à proximité des bureaux de l’administration, attenduEs par une escouade de CRS. EncercléEs, bousculéEs, puis devant nos protestations, nous fûmes repousséEs avec brutalité vers l’extérieur, la police s’acharnant sur un jeune camarade de la CGT le molestant, le plaquant avec violence contre les grilles de l’hôpital où il fut retenu par les forces de police.

    L’Administration en laissant la police devenir les maîtres des lieux ouvre une brèche sans précédent :

    Jamais de mémoire de personnel, de syndicalistes, d’usagerEs, la police n’avait pénétré dans l’hôpital.

    Police partout serait-il le nouveau mot d’ordre ?

    L’HOPITAL EST FAIT POUR LES MALADES, LA POLICE N’A RIEN A Y FAIRE !

    Lorsque enfin, nous avons pu rencontrer la directrice, accompagnée d’un directeur adjoint du pôle, nous avons exprimé nos demandes, pour un vrai centre dédié qui répond à l’attente des femmes, avec les personnels et le matériel nécessaire. Nous avons obtenu, un nouveau rendez vous le 4 NOVEMBRE

    Ce qui s’est passé à Tenon est une grave atteinte à la démocratie.

    Face au personnel et aux représentants syndicaux,

    Face à la défense des Droits des Femmes, au droit de choisir, les responsables de l’administration ont choisi les CRS.

    Nous ne céderons pas, nous continuerons nos luttes

    Nous ne lâcherons rien !!

    Le collectif Tenon : des habitants du XXème, et des militantes et militants de l’Association pour les Droits des Femmes du XXème, d’AC, d’APEIS, ATTAC XXème, Femmes libres, Femmes Solidaires, LDH XXe, Marche mondiale des femmes, MRAP, le Planning Familial , Alternative libertaire, EELV, FASE, GA, NPA, PCF, PG, les syndicats CGT et Sud- Santé Tenon.

    Soutenu par la CNT-UR, la Fédération Anarchiste, Les Alternatifs, Les Effrontées, Rasl’Front-MLV, SCALP, Solidaires, l’ULCGT XXe, et Coordination nationale des comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité"

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