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Grippe A, la belle affaire !

vendredi 26 juin 2009

La direction de la Santé n’est pas atteinte par la grippe

Partout, on entend parler de la grippe A, sauf à l’hôpital ! Pas d’infos particulières pour les personnels, pas de plans d’action, pas de formation, pas de lits supplémentaires, pas de personnel supplémentaire. Au contraire, la politique de fermetures de secteurs, de suppressions d’emplois, de réductions de moyens et d’hôpitaux continue de plus belle.

Le virus du mensonge

On n’entend parler que de vaccins contre la grippe A. La concurrence bat son plein entre les firmes pharmaceutiques qui en profitent, pour augmenter leurs profits, en se faisant payer par avance par les Etats des sommes colossales pour des vaccins qu’ils n’ont pas. L’EMEA, agence européenne des médicaments, rappelle que : « Personne ne sait quelle souche de virus grippal sera impliquée. Aussi les compagnies pharmaceutiques ne peuvent pas préparer le vaccin adéquat à l’avance. » Depuis que la grippe aviaire H5N1 existe, personne n’a encore réussi à produire un seul vaccin. Pourquoi en serait–il autrement pour le H1N1, cette variante ? Pourquoi ces fonds versés par les Etats ? Pour faire marcher les profits pharmaceutiques et rassurer le bon peuple !

Contre les profits, pas encore de vaccin

On a été surpris du choix de Glaxo-GKS, le trust pharmaceutique anglais par le gouvernement français pour lui en commander immédiatement le plus grand nombre de doses (cinquante millions) et lui avancer la plus grosse somme. Tout cela pour un vaccin futur qui n’est ni conçu, ni produit, ni homologué. Des mauvaises langues ont remarqué les liens de François Sarkozy, frère du président et ex directeur médical d’Aventis Pharma avec le trust Glaxo. Pour voir comme tout ce petit monde est joli, on se rappellera que GSK a participé à des essais de médicaments contre le Sida qui étaient testés sur des enfants d’un centre d’enfants abandonnés de la ville de New York, enfants qui avaient enduré de ce fait des souffrances atroces. Cette industrie soigne la santé de ses profits….

Le ministère de la Santé avance masqué

L’un des arguments pour rassurer le grand public reste les masques. Cependant, dans une interview au Parisien du 16 juillet, un responsable de la Santé reconnaît que les masques qui seront distribués au public ne sont pas des masques capables de protéger des virus. Ce sont seulement des masques chirurgicaux que le ministère de la Santé estime capables d’éviter la propagation par la toux. Les vrais masques, dits respiratoires, restent pour le moment stockés et le ministère prétend qu’ils seront réservés aux personnels de santé chargés des malades en cas d’épidémie grave. Donc tout le cinéma sur les masques qui protègent la population n’est que du bluff !

La grippe ne soigne pas la mesquinerie ?

Une des interrogations concernant la grippe A concerne le Tamiflu. Comment se fait-il qu’aucun pays pauvre n’ait encore produit de générique ? Est-ce que le rapport de forces des trusts serait plus grand que la conscience des dangers pour la population ? On rappelle aussi que l’assemblée de l’OMS n’est pas parvenue à se mettre d’accord sur une répartition des doses de vaccin entre pays riches et pays pauvres, pas plus que sur une aide à des pays pauvres qui seraient durement frappés. Même en cas de risques pour l’existence de l’humanité, ces gens-là ne voient pas plus loin que leurs intérêts ?

Grippe porcine, la belle affaire !

Entre Roche qui remplit ses caisses avec son Tamiflu et toutes les firmes lancées dans la course aux vaccins, le secteur profite du virus H1N1.
Pour le laboratoire suisse Roche, fabricant de l’antiviral Tamiflu, l’apparition du virus de grippe porcine A (H1N1) représente une manne financière inespérée. Arrivé sur les marchés américains et européens entre 2001 et 2002, ce médicament préconisé pour soigner la grippe saisonnière se vendait peu… jusqu’en 2005, année de la grippe aviaire. À cette époque, les laboratoires Roche sont choisis pour fabriquer l’antiviral nécessaire au soin des humains touchés par une possible mutation du virus H5N1.

Roche produit alors un stock considérable de Tamiflu dans l’attente de cette pandémie, qui, finalement, n’a pas lieu. Avec la chute des commandes des gouvernements, le chiffre d’affaires du Tamiflu recule de 68 % en 2006. Le prix de la boîte tombe à 7,70 euros. Mais alors qu’on se rapproche de la date limite de vente des stocks (cinq ans), voilà qu’apparaît la grippe porcine. Principe de précaution, les États passent en alerte 4, puis 5, obligeant les hôpitaux à faire des stocks de Tamiflu. Depuis, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclenché le niveau 6 d’alerte maximale face à la grippe porcine, désormais considérée comme la première pandémie mondiale du XXIe siècle.

C’est le jackpot pour Roche, qui peut écouler ses stocks : En France, une boîte de Tamiflu de 75 mg (dose adulte) en gélules est vendue directement par le fabricant aux hôpitaux au prix de 17,87 euros (24,85 euros en pharmacie). Sachant que la France a passé commande pour 24 millions de traitements - auxquels s’ajoutent 9 millions de Relenza, l’autre antiviral, produit par le laboratoire britannique GlaxoSmithKline - on peut estimer que le coût total de Tamiflu s’élèverait à la modique somme de 428 880 000 euros.

Mais le principe de précaution ne saurait effacer plusieurs interrogations. La première étant : les stocks de Tamiflu ne sont-ils pas périmés ? Qu’à cela ne tienne, l’Agence européenne du médicament (EMEA) a trouvé la parade : elle propose d’utiliser les gélules mises sur le marché jusqu’à deux ans après leur date de péremption. Les experts de l’EMEA estiment en effet qu’en cas de pandémie, les bénéfices éventuels d’une telle utilisation sont de nature à dépasser les « risques » encourus jusqu’à présent. Si la Commission européenne est d’accord, ce délai passerait donc de cinq à sept ans. Seconde question : comment interpréter le fait que différentes études démontrent que le virus est devenu résistant au médicament, sachant qu’aucuns travaux n’avaient réellement prouvé l’efficacité du Tamiflu ? Pour l’instant, pas de réponse. Les accords étant passés entre les États et les laboratoires, les malades sont donc traités en pratique par Tamiflu ou Relenza.

Mais le laboratoire suisse n’est pas le seul à tirer son épingle du jeu. Détail révélateur : en avril dernier, la crainte d’une pandémie avait fait reculer les Bourses européennes, à l’exception notables des valeurs pharmaceutiques. Depuis, c’est la course contre la montre. Le suisse Novartis a pris de court ses concurrents en annonçant mi-juin avoir produit le premier lot de vaccin contre le virus H1N1. Le groupe, qui a reçu des commandes de plus d’une trentaine de gouvernements d’Europe, d’Asie et d’Amérique du Nord, et a perçu une enveloppe de 206,8 millions d’euros du ministère de la Santé américain, prévoit une mise à disposition d’ici à l’automne. Il compte produire un million de doses par semaine. Mais tous les leaders du secteur sont sur la brèche. Sanofi Pasteur, filiale du français Sanofi Aventis, a lui aussi reçu une commande de vaccins émanant des États-Unis pour un montant de 136 millions d’euros, tout comme le britannique GlaxoSmithKline (GSK), pour une commande d’un montant de 130 millions d’euros. De son côté, la France a pris une option pour l’acquisition de 50 millions de doses auprès du laboratoire GSK, et des pourparlers sont en cours avec Sanofi Pasteur et Novartis pour l’achat de 50 millions de doses supplémentaires. La production massive de vaccins devrait commencer à la fin du mois. Profits assurés pour les firmes.

Messages

  • Je voudrais poser quelques questions qui commencent à se poser autour de nous.

    Je me suis laissé dire que le Tamiflu ne traitait que les symptômes de la grippe.

    Est-ce que ça veut dire que si j’ai la grippe, je peux prendre du Tamiflu, comme ça, j’évite d’être au lit pendant quinze jours ?

    Est-ce que ça veut dire que je peux tout à fait décéder de la grippe, mais qu’au moins, j’aurais évité la fièvre et l’alitement consécutif à la grippe ?

    Quelqu’un saurait-il m’en dire plus sur le Tamiflu et ses actions sur la grippe ? parce qu’apparemment, cette journaliste semble aller dans le même sens.

  • 5 enfants de moins de 3 ans ont donc reçu une quadruple dose de vaccin. Soit 1 millilitre de produit au lieu des 0,25 ml requis. Cette erreur a été commise par une infirmière préparant les doses qui sont conditionnées en flacons de 5 ml. La faute serait donc due à une simple erreur de manipulation.

    Le vaccin de la grippe A H1N1 n’est pas conditionné en monodose mais en flacon de 10 doses.
    Selon la procédure ministérielle, les experts de l’Afssaps ont donc été saisis, les familles informées et les enfants suivis par un médecin, qui a conclu que cette erreur n’aurait aucune conséquence.

    Le même soir, à Paimpol, une fillette de 3 ans a également été victime d’une erreur médicale, puisqu’elle a reçu un vaccin avec adjuvant normalement destiné aux adultes. Elle a donc reçu une double dose. La Ddass a demandé aux parents de surveiller leur enfant pendant 72 heures.

    • Même si beaucoup des gens, vont se faire vacciner, beaucoup d’autres restent septiques ou violemment opposés à cette vaccination qui symbolise les intérêts économiques et politiques de l’Etat défendant les groupes pharmaceutiques et en général les intérêts contraire à la classe ouvrière.

      L’Etat en est à réquisitionner des militaires pour vacciner.

      Et ce dernier se garde bien de répondre sur les cas d’effets secondaires constatés : syndrôme de Guillain Barré, fausses couches.

      C’est vraiment une fausse responsabilité qui est donné aux parents de pouvoir choisir ou non la vaccination.

      dans un cas, les risques liés à la grippe sont importants, et dans l’autre les risques liès au vaccin et aux conditions de vaccinations, le sont tout autant.

      Pourtant il est certain que la grippe, comme tout virus pourrait se combattre avec des populations en excellente santé, et avec des conditions d’hygièene, d’habitation, de transport et de travail irréprochable.

      La grippe espagnole, à la fin de la 1er guerre mondiale, a ajouté à la boucherie de la guerre, 20 millions de morts, car justement les conditions sanitaires étaient celles d’après guerre.

      Le seul vaccin dont on est besoin, c’est celui contre notre confiance dans l’Etat, ses institutions, les syndicats etc..pour nous sauver.

      Le seul exemple à suivre est celui des communards qui ont pris le pouvoir en Mars 1971, alors que la classe dirigeante affamait le peuple, lui faisait payer la défaite des guerres napoléonniennnes.

      A cette période aussi, les épidémies étaient courantes, mais le vaccin que proposait l’Etat, se résumait à un coup de fusil les yeux bandés ou non.

      Tous ceux qui proposent de s’en remettre à l’Etat, creusent aujourd hui plus profondémment leur tombe.

      Et ce débat est essentiel, par rapport à celui qui consiste à savoir si la vaccination est une bonne chose ou pas.

  • Le gouvernement français a entrepris de revendre à des pays étrangers une partie des 94 millions de doses de vaccins contre la grippe A(H1N1), écrit Le Parisien/Aujourd’hui en France dans son édition de dimanche.

    Le journal, qui cite des sources au ministère de la Santé, précise que les doses sont revendues au prix où elles ont été achetées auprès des laboratoires pharmaceutiques, soit de 6,25 à 10 euros selon les produits.

    Cette opération, menée conjointement par les ministères de la Santé et des Affaires étrangères, vise à réduire la facture de la campagne de vaccination de masse décidée par le gouvernement (l’achat des 94 millions de doses est estimé à 700 millions d’euros environ).

    Elle est la conséquence de l’avis rendu à l’automne par l’Agence européenne de la santé qui indique qu’une seule injection au lieu de deux suffit pour être protégé du virus.

    "Ce jour-là, on a compris qu’avec les 94 millions de doses achetées en juillet, nous détenions trop de vaccins", explique un responsable du ministère de la Santé cité par le journal.

    D’après Le Parisien/Aujourd’hui en France, des contrats ont été signés avec le Qatar et l’Egypte pour un montant total 16,1 millions d’euros.

    "D’autres négociations sont en cours, notamment en Ukraine où une bataille commerciale oppose la France à l’Allemagne", ajoute le journal qui note que d’autres pays développés tentent eux aussi de revendre leurs doses surnuméraires.

    Quelque 9 millions de doses ont parallèlement été données à l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

    Plus de 4,6 millions de personnes ont été vaccinées en France contre la maladie, qui, selon le dernier pointage de l’Institut national de veille sanitaire, a provoqué 198 décès au 29 décembre.

  • 9 milliards de profits uniquement pour Sanofi/ PAsteur en 2009.

    La sécurité sociale n’est pas une vache maigre, mais très juteuse .

    Que disent les syndicats de Sanofi : "3% d’augmentation des salaires pour les employés" : donc 30euros pour un smicard et 3000euros pour un haut cadre.

    Le trou de la sécu : 0 euros les syndicats laissent tout aux actionnaires !

    Extrait d’un quotidien local à Lyon :

    Grève chez Sanofi Pasteur : la direction joue le pourrissement

    15 ème jour de grève et la température reste en dessous de zéro. A Marcy l’Etoile, à l’Ouest de Lyon, les 3000 salariés de Sanofi Pasteur subissent le chaud et le froid. Leur groupe va dégager un bénéfice de 9 milliards d’euros en 2009 selon les syndicats, mais ne propose aux salariés que 1,2 % d’augmentation en 2010. “Insuffisant !“ répond l’intersyndicale qui a déclenché un mouvement de grève le 14 décembre dernier. “Nous voulons une augmentation de 3%“.
    Cyril d’Andréa, délégué CGT, participe au blocage ; “Nous sommes en colère : le groupe va dégager un bénéfice record jamais atteint dans l’histoire de l’entreprise et la direction procède à la plus faible augmentation depuis la création du groupe“. Malgré le froid et la neige, l’entreprise est bloquée jour et nuit par des grévistes motivés. Plus aucune commande ni matériel ne sort ou n’entre. L’Assemblée Générale réunit plusieurs centaines de salariés depuis le début du conflit : 600 à 700 personnes, avance le délégué CGT sans que nous ne puissions vérifier. Dans son bureau de Marcy, André Dupont, le directeur d’établissement ne répond à aucune sollicitation de la presse et laisse son directeur des ressources humaines dialoguer avec les syndicats. Les fraîches températures et la neige viendront peut-être à son secours en décourageant les grévistes.
    Une chaîne de soutien à la grève se met en place. Des habitants, voisins du site apportent nourriture et bois pour les grévistes. Des cabanes chauffées par des braséros de fortune ont été érigées aux différentes entrées. Dans cette ambiance bonne enfant les langues se délient. Les salariés se retrouvent autour du feu et jouent aux cartes avec les collègues qui d’habitude communiquent par mails et téléphone. Et si cette grève faisait tomber les cloisons et enfonçait les portes sécurisées de Sanofi Pasteur ?

  • La santé n’arrête pas de progresser (ver sle bas) en France. A preuve, l’assurance maladie ne couvre plus que la moitié des dépenses de santé de la population !

    • L’Etat licenceiur dans les hôpitaux est l’énnemi de tous les travailleurs !

      Elle va progresser encore plus puisque dans les hôpitaux on faira de plus en plus avec de moins en moins de personel : d’içi 2012 il est prévu la suppression de 3000 à 4000 postes au sein des hôpitaux de Paris ; l’annonce vient juste d’être faite par le diricteur de l’aphp.

      Et avec des plans aussi massifs on trouvera tjrs des margoulins qui expliqueront aux travailleurs que ce gouvernement sauvera leurs emplois, leurs retraites et leurs économies !

  • Solidarité avec les hospitaliers en grève

    A l’hôpital Emile-Roux de Limeil-Brévannes, la direction voudrait faire passer le personnel en deux fois douze heures au lieu de trois fois huit heures actuellement, ce qui est impossible pour un centre spécialisé en gériatrie. Les personnels en grève sont en plus menacés par la direction qui ose les accuser de « porter atteinte au droit des malades ». La direction de l’AP s’y entend à inverser les rôles !

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