lundi 31 janvier 2011
Ils sont dotés d’un comité provisoire pour la défense de leurs droits Rassemblement des chômeurs à Alger le 6 février
A l’initiative du comité provisoire de défense des droits des chômeurs, les jeunes Algériens sans emploi sont appelés à un rassemblement national le 6 février devant le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale.
Dans un communiqué rendu public à l’issue d’une réunion tenue samedi à la maison des syndicats par de jeunes chômeurs issus de plusieurs wilayas du pays, à l’initiative des chômeurs du Sud, ces derniers ont annoncé l’initiative du lancement de leur comité « provisoire pour le moment », en attendant ses assises qui se tiendront, selon un des initiateurs, le 4 février à la maison des syndicats à Dar El Beida.
Dans la foulée, les initiateurs appellent l’ensemble des chômeurs algériens à tenir un rassemblement dimanche 6 février devant le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale.
Ces chômeurs qui ont décidé de prendre leur destin en main dénoncent dans le même communiqué les pratiques des entreprises de sous-traitance et des sociétés étrangères et multinationales, notamment, qui ne daignent accorder aucun droit aux travailleurs, ainsi que la politique des pouvoirs publics « incapable d’offrir des postes de travail permanents aux demandeurs d’emploi ».
Les signataires du communiqué exhortent par ailleurs les pouvoirs publics à adopter une nouvelle politique de l’emploi qui doit bannir l’exclusion et consacrer la transparence.
L’on apprend dans ce même ordre d’idées que les chômeurs de Touggourt (Ouargla) ont tenu hier un rassemblement de protestation devant le bureau local de l’emploi pour dénoncer les agissements du chef du même bureau accusé de clientélisme.
Les derniers évènements semblent avoir donné des idées à ces jeunes qui sont aujourd’hui plus que jamais conscients de la nécessité de s’organiser pour arracher leurs droits.
Les chômeurs du Grand Sud veulent prendre leur destin en main. Après une longue et vaine attente, confrontés à l’absence de toute perspective d’embauche et en proie à la misère qui les guette au quotidien, ils décident de faire entendre leur voix afin de faire valoir leur droit au travail et à une vie décente.
Regroupés au sein d’une structure appelée Comité national de défense des droits des chômeurs, ils annoncent, comme première action, un rassemblement de protestation le 6 février à Alger. Cette action vise à faire pression sur les pouvoirs publics en vue de les pousser à répondre favorablement à leurs revendications qui consistent, en premier lieu, en la création de postes de travail décents.
Créé le samedi 29 janvier à Alger, le comité national de défense des droits des chômeurs dénonce énergiquement, dans une déclaration rendue publique ce dimanche 30 janvier, « les pratiques » des entreprises nationales, publiques et privées, et des multinationales qui profitent, sans vergogne, des conditions sociales souvent lamentables des demandeurs d’emploi en les exploitant avec des salaires de misère. Ce comité déplore également les pratiques ségrégationnistes de certaines entreprises qui appliquent des critères autres que ceux de la compétence et de la qualification lors des recrutements. Le comité appelle, par là même, le gouvernement à revoir sa politique de l’emploi, estimant que celle‑ci a prouvé son inefficacité par les injustices sociales qu’elle a induites.