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Grève au Mali

vendredi 17 septembre 2010

Mali : grève de 48 heures du Synacome

Le Syndicat national des constructions civiles, des mines et de l’énergie, au cours de la conférence de presse que son Bureau exécutif a animée, le lundi 29 Mars 2010 à la Bourse du travail, a brandi la menace d’observer une grève de 48 heures, à partir du jeudi prochain.

L’échec des négociations entre le gouvernement et le bureau exécutif du SYNACOME traduit, selon les syndicalistes, la mauvaise volonté du gouvernement de partir vers une sortie de crise. Le Syndicat national des constructions civiles, des mines et de l’énergie a décidé de lever la suspension de son préavis de grève en date du 05 août 2009. Et cela à travers une correspondance adressée au ministre du travail, de la fonction publique et de la réforme de l’Etat, le 22 mars 2010.

Le Secrétaire général du SYNACOME, Fousseyni Touré, entouré des membres du Bureau Exécutif du SYNACOME, a été on ne peut plus clair. « Après le constat de la non application du protocole d’accord signé entre le gouvernement et le SYNACOME, le 20 août 2009, le Bureau exécutif du SYNACOME, a décidé d’observer une grève de 48 heures à partir du jeudi 1 Avril 2010 à 00 heures, sur l’ensemble de l’étendue du territoire de la République du Mali, pour les secteurs du Synacome », a-t-il martelé.

Il s’agit de la section nationale des Constructions Civiles, pour les travailleurs des routes, de l’urbanisme, des domaines fonciers, du cadastre et de l’IGM, et de la section nationale des Ressources Hydrauliques et Energétiques, pour les travailleurs des énergies nouvelles et renouvelables, des ressources énergétiques, des centrales hydro-électriques, de l’hydraulique, des entreprises de forage, des entreprises d’électricité et des entreprises d’adduction d’eau potable. Le travail reprendra le vendredi 2 Avril 2010 à partir de 00 heures.

Fousseyni Touré a expliqué aux journalistes que la décision du SYNACOME d’observer la grève est due au manque de respect et de considération à l’égard des syndicalistes et au manque d’une politique cohérente pour la sauvegarde des intérêts et acquis des travailleurs de ces différents secteurs. Le secrétaire général du comité syndical estime que le gouvernement est resté indifférent par rapport aux préoccupations des travailleurs. Depuis la réunion de la commission de conciliation, les 19 et 20 août derniers jusqu’à la date du dépôt du préavis, aucune avancée significative n’a été faite en terme de solution aux préoccupations des syndicalistes.

Les revendications du SYNACOME tournent autour de 8 points. Il s’agit du rehaussement des primes de résidence et de technicité pour les corps des constructions civiles et de l’industrie et des mines ; l’octroi d’une prime dite prime de découverte au personnel de l’administration minière, à la fin de chaque année d’exploitation minière et pétrolière ; l’implication du SYNACOME dans l’élaboration et l’exécution d’un plan social en faveur des travailleurs à l’occasion de la fermeture des mines ; la poursuite des travaux de construction de l’immeuble devant abriter la Direction Nationale de l’Hydraulique sur le site actuel, où les études architecturales et de faisabilité ont été menées ; la mise en oeuvre de meilleures conditions de travail dans les structures déjà déplacées (laboratoire national des eaux, CPS-Mine et Energie, AMRAP etc.…) ; le maintien des services en instance de déménagement dans leur position initiale, en attendant l’acquisition des locaux garantissant les meilleures conditions de travail ; la participation des travailleurs au capital et au Conseil d’administration d’E.D.M-SA et des sociétés minières ; l’application correcte de l’accord d’établissement qui lie ESKOM Energie Manantali aux travailleurs de la Société de Gestion de l’Energie de Manantali (SOGEM) ; l’octroi d’un avantage spécifique sur les consommations d’électricité et d’eau pour les travailleurs des services du patrimoine de l’eau et d’électricité.

Le syndicat national des constructions civiles, des mines et de l’énergie dénonce le non respect des engagements pris dans le procès verbal de conciliation par l’État à travers le département du travail, de la fonction publique et la réforme de l’Etat. « Après le préavis de grève du 20 août 2009, nous avons privilégié le dialogue. Et cela s’explique par le fait que le secteur des mines et de l’énergie est un secteur stratégique pour l’économie nationale. »

Concernant la grève elle-même, le Secrétaire général rassure les usagers que son mouvement est très bien structuré pour assurer le service minimum pendant les 48 heures.

En tout cas, cette grève du SYNACOME n’est pas sans conséquence sur le bon fonctionnement du service de l’eau et d’électricité. Et pour cela, les deux parties doivent prendre les dispositions qui s’imposent pour alléger les consommateurs.

Nouhoum

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