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La grève Toyota avril 2009

mercredi 8 avril 2009

Le Journal de la GREVE

Les salariés de TOYOTA en grève s’adressent à vous !

le 7 avril 2009

La journée de lundi

Hier, la grève a démarré dès 5H30 dans l’équipe bleue.
Au début, nous étions 60. Nous sommes passés en manifestations dans les ateliers avec pour but de convaincre les collègues pas encore en grève.
A la fin de la matinée, nous étions 100.
Des assemblées ont été organisées pour discuter entre grévistes, décider des actions et des revendications.

En équipe jaune, la grève a démarré dès 14H hier. Nous étions attendu par les grévistes de l’équipe bleue et nous avons fait une assemblée à 230 ouvriers des 2 équipes.
Tout au long de l’après midi, nous avons réussi à convaincre plusieurs dizaines de camarades à rejoindre le mouvement.
Nous avons voté aussi pour la même revendication. Nous, on ne peut pas accepter des pertes de salaires ! Le steak, on le paie à 100 %, pas à 60 % !

Tout au long de la journée de lundi, la direction a toujours refusé de nous entendre…pourtant on faisait du bruit ! La direction nous a même tourné le dos !

A 22H, l’équipe verte nous a rejoint malgré les pressions. Et c’est un cortège de 150 (dont 97 de l’équipe verte) ouvriers en colère qui a défilé dans l’usine.
A l’heure où nous écrivons ce tract, l’ambiance est bonne et le mouvement s’amplifie

Les revendications

A la majorité, tous les salariés grévistes ont voté pour le paiement à 100 % du chômage partiel.

Nous avons aussi discuté des salaires et de la prime de 1000 € qu’ont obtenu hier les salariés de Faurecia Somain suite à leur grève.
On a aussi discuté du manque de respect vis-à-vis des ouvriers, des pressions et du chantage.
On a aussi discuté d’obliger TOYOTA à nous payer les jours de grève.
On a discuté de l’interdiction récente de la prise des HZ avec laquelle on n’est pas d’accord.
On a aussi discuté des propos de monsieur Didier LEROY qui a dit jeudi dernier devant les G/L « Je préfère crever que de les payer à 100 % »… Des propos qui jugent l’individu…

AUJOURD’HUI mardi

La grève continue. Soyons de plus en plus nombreux à se faire entendre et à nous rejoindre.
Ceux qui vous disent qu’il ne faut pas faire grève n’ont pas de pertes de salaire sur le chômage partiel !
La grève est un droit et ne peut pas être sanctionnée et ce n’est pas un abandon de poste comme certains chefs peuvent le dire.
Nous sommes en grève pour gagner, pour se faire respecter. La grève, c’est la force des ouvriers et la faiblesse des patrons !

Messages

  • Je parie sur ce mouvement naissant, ça a l’air très intéressant. Toyota, une usine auto, une boite dure, un ou plusieurs militants révolut, des Phillippe Julien remontés contre la CGT, une région fortement touché par le chomage, avec des traditions ouvrières, un vote important pour L’E.G., des socialistes et peut être le PC menacés sur leur gauche....
    Il faut braquer tous les projecteurs sur cette lutte qui commence !
    Il faut continuer à balancer des mails , des échos, des tracts dans les boites, informer tous les autres mouvements.
    Il faut encourager les gars et prendre le contact avec eux si possible.
    Pourquoi pas proposer dans des AG d’université de prendre le train gratos et de monter voir les ouvriers en grève !
    Ou pourquoi pas organiser une bagnole ce W-End si la le mouvement continue ? Discuter avec eux.
    Car si des ouvriers ont commencé une grève dans cette tôle, alors ils sont très certainement déterminés, et ça peut être une vraie onde de choc pour toute la classe ouvrière !
    Il commence à 60, puis deviennent 100 et 150....1000 etc... SI un vrai comité de grève se met sur pied alors cette grève a une chance face aux réformistes et aux patrons.
    On peut miser la dessus, si des militants le proposent biensûr et qu’ils se donnent les moyens d’une politique d’entraînement des ouvriers tous secteurs confondus dans et aussi en dehors de l’usine.

  • La voix du Nord en parle et un commentaire par un salarié certainement, est aussi intéressant en bas de l’article.
    Cliquez ici pour lire,

    et ici pour un deuxième.

    libération édition de Lille

    Lutte ouvrière site web Nord Pas de Calais

  • Des grèves en ricochet, mais pas l’auto-organisation :
    Et c’est bien le problème : autant l’idée de la grève est acquise dans bien des entreprises pour "faire pression sur les patrons", autant celle de ne pas laisser le gouvernail au syndicat, n’est pas du tout évidente. Et quand bien même elle serait dans l’air, il faudrait des militants, pas seulement des révolutionnaires mais des travailleurs convaincus préalablement de la nécessité de cette auto-organisation et décidés à la mettre en pratique.

    ci dessous un article de la Voix du Nord

    La persistance de la grève chez Faurecia Auchel a eu raison de la production des Yaris, à Onnaing.
    mardi 12.05.2009,

    Trois semaines après la fin d’un mouvement social considéré comme historique chez Toyota Onnaing, puisqu’il a mis fin au « tabou » de la grève, la production des Yaris est de nouveau perturbée. Cette fois, c’est la persistance d’un conflit extérieur, chez l’un des fournisseurs du constructeur nippon, Faurecia Auchel, qui a provoqué l’arrêt des chaînes hier et la mise au chômage partiel des trois équipes.
    La grève de quinze jours, qui prit parfois des tours violents en avril - notamment quand le vice-président du site, le désormais fameux Toshiyuki Nonaka, admonesta les « fauteurs de trouble » -, aura au moins servi à ça, observe Éric Pecqueur, fer de lance de la CGT. À l’entendre, il aurait suffi, jeudi, que la direction émette l’idée de « nous faire pointer en récupération », pour que les assemblées générales se multiplient et que la menace d’une nouvelle grève se profile. Finalement, les organisations syndicales ont obtenu gain de cause hier, lors d’un CE : les salariés ont bien été pointés en chômage partiel, de surcroît aux conditions qu’ils étaient parvenus à arracher le 20 avril, à 95 % du salaire net.
    Vu la pénurie de pièces venant d’Auchel - Faurecia fournit Toyota en panneaux de porte - il apparaissait comme une évidence, dès la semaine dernière, que les chaînes de production ne tourneraient pas lundi chez le constructeur nippon. Les équipes du matin, d’après-midi et de nuit ne sont donc pas venues travailler. Ce sera de nouveau le cas pour l’équipe jaune ce matin, qui en a été informée hier à 18 h (tout comme l’équipe de nuit) via un numéro vert ouvert aux salariés. Le prochain message, que la direction laissera ce matin à 10 h, concernera l’équipe d’après-midi, et ainsi de suite. « C’est tout ce que l’on peut faire, nous n’avons pas de visibilité », plaidait Christelle Blandin, responsable du département communication de Toyota, dans l’attente de nouvelles d’Auchel. La gestion en interne des problèmes d’approvisionnement - l’usine onnaingeoise s’est récemment fournie en panneaux de porte au Japon - n’aura donc duré qu’un temps. « C’était une solution temporaire et ponctuelle. » Pourvu que la rupture de stocks le soit tout autant ! •

  • Grève à Toyota avril 2011

    Extrait du journal de grève : pour voir leur site cliquez ici

    "La grève s’organise rapidement et avec une plus grande détermination.
    Ce midi, nous sommes plus de 500 grévistes actifs. Au total il y a plus de 900 travailleurs impliqués dans la grève, ce qui représente la moitié des ouvriers, la preuve c’est que la direction a plus que doublé le takt time qui est passé à 140 secondes au lieu de 60 secondes.

    Hier, en équipe bleue, c’est plus de 200 voitures qui ont été perdues.
    Ce matin, en équipe jaune, c’est la même proportion et les voitures produites ne sont pas au plus haut niveau de qualité.

    Les grévistes sont déterminés et lundi on continue. Les grévistes ont élu un Comité de grève, composé pour le moment de 14 ouvrières et ouvriers dont 1 intérimaire qui s’est proposée pour représenter tous les intérimaires de l’usine.

    Un représentant de chaque organisation syndicale aussi, a été élu au Comité de Grève, la CFTC ; la CFDT ; UNSA ; SUD ; CGT et FO"

  • Grève à Toyota avril 2011

    Dans cette grève les revendications qui sont sur les tracts et déclamés par les représentaux syndicaux, militant LO, tournent autour de primes et de 13 éme mois, sans aucunes autres perspectives...
    Pourtant on sait que les primes ne sont pas une même garantie qu’une augmentation de salaire et surtout les primes et 13eme mois sont souvent négociées entre syndicats et patrons avec énormément de conditions d’obtention et notamment le fait d’avoir un CDI, une certaine ancienneté etc...

    Ce qui nous réunit tous , tous les travaillleurs, c’est le salaire et l’emploi.

    Alors oui à une augmentation de 400 eurospour tous et un CDI pour tous.

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