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Les pseudo-féministes du NPA : Les poissardes du Front populaire
jeudi 3 octobre 2024
Les anticapitalistes pseudo-féministes des deux NPAs ont-ils raison d’affirmer des accusés du procès de Mazan : « Ce sont des hommes normaux. Tous les hommes ne sont peut-être pas des violeurs mais chacun d’entre eux peut en être un » ?
Les deux NPAs ont traité comme un fait politique le procès de Mazan.
Les marxistes combattent contre l’oppression de la femme et ce combat est lié à la lutte des classes. Le classique « La femme et le socialisme » de Bebel en avait posé les bases, à la suite de Fourier le grand socialiste utopique.
Mais remplacer la lutte entre le prolétariat et la bourgeoisie par l’affrontement entre les hommes et les femmes est étranger au marxisme. Mettre à égalité tous les hommes comme des violeurs potentiels qui auraient pu se retrouver sur le banc des accusés de Mazan est absurde, ce n’est pas rendre service à la cause des femmes que de reprendre les procédés des racistes qui dès qu’une femme est agressée par un « immigré », y trouvent des « preuves » qu’ « ils sont tous les mêmes ».
On pensait que les théories dignes de la socio-biologie, courant d’extrême droite, étaient enterrées. On pensait que les théories sur « le gène du meurtrier », ou le fait qu’ils aient tous "du poil dans les oreilles" avaient été réfutées par S. J. Gould. Mais les deux NPA ont retrouvé le « gène du violeur » : c’est le gène Y, qui différencie les hommes des femmes.
Voici l’analyse pseudo-scientifique que donne le NPA-anticapitaliste de cette affaire de Mazan :
Bien sûr, ce qui saute aux yeux, c’est la composition sociologique des accusés. Ils ont entre 26 et 73 ans, ils sont pompiers, infirmiers, bouchers, conseillers municipaux, retraités… Ensemble, ils représentent un échantillon de « tous les hommes ». Ils ne sont pas « fous », ce ne sont pas des « monstres ». Ils sont intégrés socialement, sont mariés, ont des enfants. Leurs seuls points communs c’est d’être des hommes, d’habiter la région et d’avoir violé Gisèle Pelicot. Ce sont des hommes normaux, qui ont tous accepté la proposition de Dominique Pelicot d’aller abuser d’une femme endormie. Ils sont comme une réponse aux discours réactionnaires qui tendent à faire croire que les agresseurs ne sont que des hommes racisés et sont l’incarnation de ce que nous, féministes, expliquons depuis des années : tous les hommes ne sont peut-être pas des violeurs mais chacun d’entre eux peut en être un.
Besancenot et Poutou sont des violeurs potentiels, des DSK cachés ? Nous ne le pensons pas. Examinons du point de vue scientifique, plus précisément de celui de statistique mathématique, les arguments des NPA.
Le profil des accusés
Les NPA ne font que reprendre un argument diffusé par les grands media : la cinquantaine d’accusés appartiendraient à tous les milieux sociaux, la liste de leurs professions est celle qu’on aurait observée à partir d’un échantillon représentatif de la population française, et cela est bien vrai.
Les chiffres parlent ! C’est mathématique ! C’est ce raisonnement statistique bidon basé sur les professions des accusés que nous allons « déconstruire », pour parler comme les néo féministes.
Les Hommes lécheurs-de-nez
Afin de dédramatiser la discussion, nous allons sortir momentanément du procès de Mazan, et considérer la caractéristique suivante de certaines personnes.
Nous avons tous rencontré, peut-être une, deux fois dans notre vie, ou vu dans des documentaires spécialisés, ces personnes qui arrivent à mettre leur langue dans leurs narines. Désolé de choisir cet exemple, mais nous sommes matérialistes, Darwin lui-même s’était intéressé aux vers de terre
Nous appellerons donc lécheurs-de-nez les personnes qui ont cette faculté. Ces personnes sont exceptionnelles, rares, l’auteur de ces lignes n’en fait pas partie. Nous n’en avons jamais vu. Nous pensons que Besancenot et Poutou n’en font sans doute pas partie. Nous pensons que Lénine n’en était pas capable, car Staline n’aurait pas manqué de le faire savoir dans le cadre du culte de la personnalité.
Les annales hospitalières permettent cependant d’estimer à 1 sur 100 000 la proportion mondiale des êtres humains ayant cette faculté.
Ce qui est beau, c’est que grâce au développement des moyens de communication, au fil des années les lécheurs-de-nez ont pu entrer en relation. Régulièrement de grandes réunions de lécheurs-de-nez ont lieu, environ mille d’entre eux se réunissent chaque année, sur chaque continent à tour de rôle, car, fait scientifique remarquable, les lécheurs-de-nez se trouvent dans tous les pays avec la même proportion : 1 personne sur 100 000.
On trouve de toutes les professions à ces réunions de lécheurs-de-nez : des ouvriers, des cadres, des militaires. Tous les métiers sont représentés ! Si l’on remplace « accusés » par « lécheur-de-nez », on pourrait comme le NPA affirmer :
Bien sûr, ce qui saute aux yeux, c’est la composition sociologique des lécheurs-de-nez. Ils ont entre 26 et 73 ans, ils sont pompiers, infirmiers, bouchers, conseillers municipaux, retraités… Ensemble, ils représentent un échantillon de « tous les hommes ». Ils ne sont pas « fous », ce ne sont pas des « monstres ». Ils sont intégrés socialement, sont mariés, ont des enfants.
Or la conclusion serait fausse : les lécheurs-de-nez restent des exceptions, malgré la distribution de leurs professions : ils sont un peu des "monstres".
Une personne non initiée à cette question qui se retrouverait par hasard à la réunion annuelle des lécheurs-de-nez, sans savoir qui ils sont vraiment, se dirait : mais qui sont ces gens ? Pourquoi sont-ils réunis, on dirait qu’ils ont été tirés au hasard dans la population.
Mais un orateur qui prendrait la parole en annonçant : « nous, lécheurs-de-nez, sommes comme tout le monde » dirait une contre vérité évidente. Car non, les lécheurs-de-nez restent des exceptions ! Mais tout simplement, cette caractéristique est indépendante du milieu social.
Zola, qui connaissait bien ce problème biologique, y consacra sans doute un chapitre de ses Carnets où il préparait la rédaction des Rougon-Macquart. Mais il remarqua certainement que ce trait biologique n’avait aucune conséquence sur le comportement social, sur les études, le choix d’une profession, et n’utilisa pas ce trait biologique dans son chef-d’oeuvre naturaliste.
Les variables lécheurs-de-nez et profession sont indépendantes, c’est le terme scientifique utilisé en statistique mathématiques. Donc si vous regardez la liste des professions chez les lécheurs-de-nez, ou dans un échantillon quelconque de la population, oui, vous trouverez à peu près la même répartition ! Les lécheurs-de-nez n’en restent pas moins des exceptions, des gens presque bizarres, pas comme nous !
Les lécheurs-de-nez ne sont donc pas comme nous, ils sont rares, mais leurs professions sont à peu près les mêmes que les nôtres, celles de nous les gens "normaux".
L’affirmation des pseudo-féministes « Les lécheurs-de-nez sont des hommes normaux. Tous les hommes ne sont peut-être pas des lécheurs-de-nez mais chacun d’entre eux peut en être un » est à donc à moitié vraie.
Premièrement au lieu de l’expression « chacun d’entre eux peut en être un » qui révèlerait l’ignorance du NPA, il faudrait utiliser notre enquête scientifique et affirmer : « chacun d’entre eux en est un avec une probabilité d’une chance sur 100 000 ». Et en conséquence l’expression « Les lécheurs-de-nez sont des hommes normaux, » devrait être remplacée par « Les lécheurs-de-nez sont des hommes plutôt rares, hors norme, bref pas du tout normaux, même s’ils ont des professions normales ».
Nous entendons à l’avance la réponse de ces pseudo-féministes : « Hypocrite ! Menteur ! Misogyne, violeur potentiel ! Votre truc de la langue est lié aux gènes, or faire violence aux femmes ne l’est pas, c’est le patriarcat » Et nous répondrons : bravo ! Vous avez enfin compris un principe élémentaire de la statistique : la statistique mathématique ne donne jamais une explication d’aucun phénomène physique, biologique ou social. C’est seulement par la discipline scientifique qui traite du phénomène que l’étude statistique de ce phénomène pourra être utilisée.
De plus, le NPA donne réellement une explication génétique au comportement des accusés, y ajoutant le déterminisme climatique de Montesquieu : « Leurs seuls points communs c’est d’être des hommes, d’habiter la région ».
En bons matérialistes, élargissons le débat à d’autres mammifères.
Les vaches lécheuses-de-nez
Engels l’avait remarqué en Allemagne (relire La Guerre des Paysans), Lénine en Russie (relire Le développement du capitalisme en Russie, Trotsky en Ukraine (relire Ma Vie) : environ 99 999 vaches sur 100 000 sont des « lécheurs-de-nez ». Quelle que soit sa race, sa taille, sa production quotidienne de lait, une vache met en général sans problème sa langue dans ses narines. Seule 1 sur 100 000 n’y arrive pas.
L’affirmation du NPA qui deviendrait :
« Les vaches lécheuse-de-nez sont des vaches normales. Toutes les vaches ne sont pas des lécheuse-de-nez. Mais toute vache est une lécheuse-de-nez en puissance » est parfaitement juste, mais dénote encore une ignorance crasse enrobée dans un vocabulaire sophistiqué. Le « en puissance » est à remplacer par « avec 99 999 chances sur 100 000 ». C’est un évènement très probable.
On peut dire qu’une vache lécheuse-de-nez est une vache « normale », et réciproquement. Là encore, si on sélectionne au hasard un échantillon parmi les vaches lécheuse-de-nez, on trouvera, à la grande joie des animalistes antiracistes, toutes les races de vaches : les vaches blanches, noires, rouges etc. Là encore, la variable lécheur-de-nez est indépendante de la variable « race de la vache ».
Dans le cas des Hommes ou des vaches, on voit que dans tout échantillon prélevé parmi les lécheurs-de-nez, la variable profession ou race aura celle qu’on observe dans la population globale.
Mais chez les Hommes, être lécheur-de-nez reste une qualité exceptionnelle (fréquence 1 sur 100 000), alors que chez les vaches, les lécheuses-de-nez sont bien « madame tout le monde ».
On voit que la répartition de la variable « profession » ou « race » chez les hommes ou chez les vaches, qui apparait « normale » dans les deux cas, ne nous donne tout simplement aucun renseignement sur la variable lécheur-de-nez, car cette variables est indépendante de celle de la profession ou de la race.
Dans le cas des humains, être lécheur-de-nez a une probabilité très faible, quasiment nulle, dans le cas des vaches, être lécheur-de-nez est un évènement quasiment certain. Donc l’observation d’une répartition « comme tout le monde » pour la profession ou la race, ne nous donne aucun renseignement sur la variable « être lécheur-de-nez ou pas ». Tous les cas sont possibles, de la probabilité quasi-nulle à la probabilité quasi-certaine, tous les cas intermédiaires étant bien sûr possibles.
La distribution du type « monsieur tout le monde » de la variable « professions » des accusés du procès de Mazan ne permet donc absolument pas de tirer des conclusions sur la variable « violeur potentiel » chez les hommes en général, comme le font à tort les deux NPA.
Tout avion peut potentiellement s’écraser. Toute personne qui se dirige vers vous peut potentiellement sortir un couteau et vous assassiner. Tout endroit sur terre peut être atteint par une météorite. Mais dans la vie courante, sortir de l’enfance signifie attribuer des probabilités proche de zéro à de tels événements, sur la base de milliers de confrontations quotidiennes avec de tels événements : prendre l’avion, se promener dans la rue etc. Ceux qui ne le font pas ont ce qu’on appelle des « phobies », et leurs conclusions du type : tout avion peut s’écraser etc, ont peu à voir avec la science.
Les pseudo-féministes du NPA : Les poissardes du Front populaire
Il y a de véritables militants et militantes féministes au NPA- anticapitalistes et au NPA-révolutionnaires, c’est évident. Certain(e)s camarades ont d’ailleurs sans doute adhéré à ces organisations motivé(e)s par la question de la situation des femmes. Le problème est que ces militants sont tombés dans ces organisations centristes, qui se rallient au féminisme bourgeois ou pire, au pseudo-féminisme.
Le dernier acte anti-féministe du NPA-anticapitaliste est son adhésion au Front populaire.
Dans le Front populaire, le NPA s’allie avec la gauche gouvernementale, donc bourgeoise et impérialiste.
LE NFP et ses pseudo-féministes comme Lucie Castet, ce sont les socio-démocrates qui le 15 janvier 1919, à la suite d’une campagne antisémite ont assassiné Rosa Luxembourg.
LE NFP et ses pseudo-féministes comme Roussel, ce sont les staliniens du PC qui en 1936 acclamaient Staline alors que dans les camps staliniens, le viol collectifs de femmes prisonnières était institutionnalisé.
Le NFP, ce sont les amis de l’armée française, dont les officiers, sous le commandement des politiciens du PS et du PC organisèrent des viols de masse des femmes algériennes par l’armée française.
Le NPA-anticapitaliste, larbin de LFI dans le NFP, c’est la petite bourgeoisie carriériste qui cherche des postes de « conseiller d’extrême gauche » de cet appareil d’Etat bourgeois, qui comme l’Eglise, est le premier protecteur institutionnel des oppresseurs des femmes travailleuses exploitées, et des violeurs impunis.
Il n’est donc pas étonnant qu’au lieu de s’appuyer sur des statistiques sérieuses, Poutou et Besancenot quittent le terrain du féminisme révolutionnaire prolétarien, le seul qui aboutira à la libération des femmes pour rejoindre celui de la contre-révolution "de gauche" qui oppose à la lutte de classe le terrain de la lutte des sexes ou des races reprenant sous couvert de progressisme l’essentialisme et les idées d’extrême droite opposant entre eux les prolétaires contre un nouvel nouvel ennemi commun qui est l’homme blanc hétérosexuel coupable de tous les maux de la planète saupoudrée d’anticapitalisme mis en avant par toute la mouvance issue de la social démocratie et du stalinisme dans les pays impérialistes s’unissant au nationalisme petit bourgeois devenu racialiste et au radicalisme religieux issus des anciennes colonies ou région sous domination de l’impérialisme occidental !
A bas le faux féminisme des poissard(e)s !
Vive féminisme révolutionnaire prolétarien !
Vive La révolution socialiste !
Messages
1. Les pseudo-féministes du NPA : Les poissardes du Front populaire, 3 octobre 2024, 14:49
A propos des poissardes, à ne pas confondre avec les camarades poissonnières, voir
https://www.matierevolution.fr/spip.php?article6117