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Les faux « militants de la base » qui noyautent le mouvement débuté le 10 septembre
lundi 6 octobre 2025, par
Les faux « militants de la base » et véritables amis des directions syndicales… et du pouvoir d’Etat capitaliste…
Il faut le dire sans détour : un certain nombre de ceux qui se présentent dans le mouvement, aux ronds-points et aux assemblées du mouvement débuté le 10 septembre, comme des « militants du rang », des « autonomes », des « indépendants », ne sont rien d’autre que les alliés cachés de nos faux amis — les directions syndicales et les partis dits « de gauche » (notamment LFI et la fausse extrême gauche). Derrière leur vernis radical, ils jouent le rôle le plus dangereux : canaliser la colère populaire, la neutraliser, et la livrer aux mains de la bourgeoisie. Ce sont des ennemis politiques, pas de simples adversaires.
L’histoire est claire. En juin 1848, les ouvriers parisiens se soulèvent contre la misère et le chômage imposés par la République. Que fait la gauche républicaine ? Louis Blanc et ses semblables invoquent l’« union sacrée » pour défendre la République bourgeoise. Et c’est Cavaignac qui fait tirer les canons sur les barricades, envoyant à la mort des dizaines de milliers de prolétaires et de paysans. Déjà, cette gauche préférait fusiller le peuple plutôt que le laisser prendre en main son destin. Blanqui, lui, choisissait le camp des insurgés : voilà la différence.
Lors de la Commune de Paris de 1871, la gauche réformiste a tout fait pour retarder et détourner de la révolution et pour ne pas abattre l’armée de Thiers et attaquer la Banque de France.
Lors de la révolution des soviets en Russie, la gauche des mencheviks et socialistes-révolutionnaires ont milité contre le pouvoir des soviets au point de llui mener la guerre aux côtés des armées blanches et impérialistes.
En janvier 1919, en Allemagne, Ebert et Noske, dirigeants sociaux-démocrates, lâchent les corps francs pour assassiner Rosa Luxemburg et Karl Liebknecht. La gauche « progressiste » assassine les révolutionnaires pour sauver la bourgeoisie.
En Espagne, en 1936-37, la gauche républicaine et les staliniens préfèrent réprimer les anarchistes et les révolutionnaires plutôt que de risquer que le peuple prenne réellement le pouvoir. Ils ouvrent ainsi la voie à Franco.
Au Chili, en 1973, Allende lui-même, la corde déjà autour du cou, en appelle au peuple pour « faire confiance » à Pinochet. Résultat : des milliers de morts, des dizaines de milliers de disparus, un peuple livré sans défense à la dictature militaire. Jusqu’au dernier souffle, la gauche bourgeoise préfère le fascisme à la révolution sociale.
Et aujourd’hui ? Les héritiers de cette tradition rejettent bruyamment la peste brune, mais accueillent à bras ouverts sa variante rouge-brune : le stalinisme, ce fascisme bureaucratique déguisé en communisme, qui n’a cessé d’écraser les élans révolutionnaires pour maintenir l’ordre bourgeois.
Ces gens osent se donner des airs d’opposants. Mais en réalité, ils sont les chiens de garde du système. Ils demandent des noms comme de petits flics de la transparence bourgeoise. Ils transforment toute critique en « invective » pour éviter le fond. Ils psychanalysent les colères populaires comme si le refus de l’exploitation était une maladie. Derrière le masque de l’« autonomie », ils ne font que recycler les mots d’ordre des directions syndicales et leur offrir un vernis radical.
Qu’on ne s’y trompe pas : cette contre-révolution progressiste de gauche n’a qu’une mission — désigner les révolutionnaires comme « fauteurs de division » et aligner les masses sur les consignes venues d’en haut.
Nous, nous disons autre chose. L’émancipation ne viendra pas de leurs grandes manœuvres, ni de leurs AG fantoches, ni de leurs postures moralisantes. Elle viendra de la grève sauvage, insurrectionnelle, expropriatrice. Des assemblées réellement souveraines. De la désobéissance, du boycott des institutions bourgeoises et de l’action directe.
L’histoire a tranché : chaque fois que le peuple s’est soulevé, cette gauche « respectable » s’est dressée contre lui. Ils peuvent bien continuer à moraliser, à psychanalyser, à jouer les radicaux de façade. Nous savons qui ils sont : les ennemis de l’intérieur.
La gauche a toujours été l’ennemie des travailleurs, des salariés, de la classe ouvrière, des prolétaires. La gauche, c’est la gauche de la bourgeoisie. La gauche, ce n’est pas notre camp, ce ne sont pas nos amis, ni même nos adversaires. Le temps venu, la gauche envoie les troupes contre les manifestants qui les gênent. On l’a vu à l’époque de Hollande, en 2016, les crânes ouverts de nombreux jeunes ou moins jeunes manifestants étudiants ou salariés, sans distinction. Elle organise aussi les fascis les bastonnades ou les corps francs massacreurs des prolétaires quand la révolution pointe son nez.
Et la gauche détourne le mouvement d’auto-organisation des travailleurs car elle ne veut surtout pas d’un pouvoir des travailleurs renversant le pouvoir des capitalistes.
Oui à l’insurrection qui vient et qui couve derrière les parades syndicats qui ne peuvent plus servir qu’à tenter de masquer cette insurrection qui a eu lieu et qui n’a de cesse de revenir.
Oui à l’insurrection prolétaire et à tous ses soutiens quelles que soient leurs origines de classe.
Pour cela forgeons un programme et défendons l’idée de s’organiser indépendamment des syndicats, des associations ou partis bourgeois-e-s.
C’est la seule issue pour en finir avec les structures étatiques militaires sociales ou juridiques du passé pourtant encore bien trop présentes actuellement.
Ces gens-là nous ont fait reculer par rapport aux mouvement des Gilets jaunes et pas seulement en nombre, en mobilisation mais sur le fond…
Rappelons ce que faisait et disait le mouvement des Gilets jaunes….
Les Gilets jaunes ont été le premier mouvement de masse auto-organisé à clamer :
A bas l’inflation sur l’essence, la baguette, les chaussures !
à bas la misère !
à bas les inégalités sociales !
à bas l’Etat au service des milliardaires !
à bas l’impôt public qui ne sert pas l’intérêt public !
à bas la casse des services publics !
à bas la baisse des salaires, des retraites, des allocations chômages et des aides sociales !
à bas la société du 1% des riches qui s’impose aux pauvres !
à bas les média, les administrations, les forces de répression et le pouvoir des capitalistes !
« Nous n’avons rien, nous voulons tout !
Nous ne décidons de rien, nous voulons décider de tout ! », voilà le but commun des Gilets jaunes !
La profondeur sociale du mouvement de masse se découvre dans celle de ses slogans, de ses tracts, de ses affiches, des propos de ses participants dans les assemblées, les comités et les piquets :
« C’est celui qui a faim qui conduit la manif et le rassemblement. »
« On ne veut pas perdre notre vie… à gagner l’argent des riches. »
« La seule chose à faire avec l’Etat des milliardaires, c’est de le renverser. »
« Quand on n’a pas de quoi mettre dans la bouche des enfants et dans leur cartable, on a plein à mettre dans la gueule des riches. »
« Le seul pouvoir qu’on respecte, c’est celui du peuple travailleur. »
« C’est parce qu’on a vu la vérité sur leur pouvoir qu’il a commencé à nous crever les yeux. »
« C’est parce que nous avons faim et que nous en avons marre qu’ils ont peur. »
« La seule chose qu’ils n’auront pas volée c’est notre révolution. »
« A la lanterne les hommes politiques à la botte des milliardaires. »
« Même la bile des possédants est devenue jaune. »
Un exemple : à Poitiers…
Adresse à ceux et celles qui veulent choisir la voie de l’autonomie et de l’indépendance de classe contre la direction de l’Assemblée de Poitiers qui soutient les directions syndicales sociales-patriotes, lieutenants ouvriers du capitalisme au sein des travailleurs
Analyse du débat des assemblées
Le fil de discussion montre deux camps principaux :
• Le camp critique (A. L., É., B., etc.) : ils dénoncent le rôle des syndicats (CGT, FSU) dans la neutralisation des luttes. Ils parlent de « vider les AG de leur sens », de les confisquer, de détourner la démocratie ouvrière. Ils défendent l’action directe, l’autonomie, et la nécessité d’assemblées réellement souveraines.
• Le camp modérateur/pro-syndical (A., F. L., É., parfois M. S. et C. L. dans d’autres fils) : ils se posent en gardiens de « l’unité », accusent les critiques de « démobiliser » ou de traiter les syndicats de « traîtres ». En réalité, leur rôle est de désamorcer toute contestation sérieuse des appareils syndicaux, de défendre les intersyndicales et leurs journées saute-mouton, et d’empêcher que l’assemblée devienne un véritable espace de rupture politique.
• Les voix intermédiaires (M., P. P., etc.) : elles insistent sur la précarité et la difficulté de faire grève, ce qui ramène le débat sur le terrain du « réalisme » matériel. Cela sert souvent d’appui indirect au camp modérateur.
En somme, cette assemblée agit comme un organe parasyndical :
• canaliser la colère,
• neutraliser les critiques sous couvert de modération,
• maintenir l’emprise des appareils syndicaux sur le mouvement.
Réponse à l’assemblée « parasyndicale »
Ce débat a montré une chose claire : à chaque fois que des critiques réelles sont adressées aux directions syndicales, certains — A., F. L., É. et leurs semblables — s’érigent en « modérateurs » ou en « gardiens de l’unité ». Mais de quelle unité s’agit-il ? D’une unité avec les directions CGT, FSU et autres appareils qui, depuis des mois, n’ont fait qu’encadrer, ritualiser, épuiser la colère en l’amenant vers des journées saute-mouton, sans lendemain ni perspective.
Ce discours soi-disant « constructif » n’est en réalité qu’un paravent : on nous explique qu’il ne faut pas « diviser », qu’il ne faut pas « polémiquer », que critiquer le rôle des syndicats serait « démobiliser ». Mais le véritable frein à la mobilisation, ce sont précisément ces appareils qui verrouillent les AG, qui confisquent la parole, qui décident à la place de la base, et qui transforment chaque tentative de soulèvement en simple procession symbolique.
A. et les autres ne défendent pas la lutte : ils défendent la mise des directions syndicales. Ils utilisent des arguments fallacieux — accuser de « traîtrise », accuser de « démobiliser » — pour en réalité interdire toute critique et maintenir l’emprise des lieutenants ouvriers du capital sur nos luttes.
Face à ça, le camp critique, celui qui parle d’action directe, d’autonomie, d’assemblées réellement souveraines, n’a pas à se laisser intimider. Si l’on veut réellement changer de politique, cela ne peut pas être en ménageant ces faux débats, mais en dénonçant publiquement le rôle de ce petit milieu, qui ne fait qu’orienter vers des voies de garage.
Cette « assemblée » n’est pas une assemblée de lutte : c’est une assemblée parasyndicale, conçue pour encadrer, neutraliser, et empêcher que la colère débouche sur une véritable organisation indépendante.
C’est pourquoi nous appelons toutes celles et ceux qui veulent vraiment en finir avec ce carcan à rompre avec ces faux cadres, à rejoindre les Gilets Jaunes, à reconstruire des assemblées populaires souveraines, ouvertes, décidant par la base, et capables de mettre en place l’action directe, l’auto-organisation et la grève insurrectionnelle dont nous avons besoin.




Messages
1. Les faux « militants de la base » qui noyautent le mouvement débuté le 10 septembre, 7 octobre, 06:32, par Laurence
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Ces militants politiques et syndicaux qui noyautent les assemblées du mouvement du 10 septembre ne sont pas seulement défavorables à l’auto-organisation des luttes (ils veulent qu’elles soient manipulées par partis et syndicats) mais ils n’ont aucune réponse à la faillite générale en France (institutions, parlement, gouvernement, dettes, économie, investissements productifs, services publics, emplois, chômage, pauvreté, logement, racisme, répression, etc.)
Tout l’édifice s’effondre et eux ne parlent que de revendications économiques.
2. Les faux « militants de la base » qui noyautent le mouvement débuté le 10 septembre, 7 octobre, 06:35, par Florent
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Toujours aussi nébuleux et lacunaires nos ex camarades de la Fraction devenue Etincelle puis NPA-R…
Eh oui ! Ils reprochent des choses aux appareils syndicaux mais ne nous disent nullement dans quelle direction doit aller la lutte.
A les entendre les syndicats ne se donneraient pas les moyens de faire reculer le patronat et le gouvernement.
C’est faux ! ILS NE PEUVENT PAS reculer ! La bourgeoisie doit absolument faire payer les travailleurs et les petits bourgeois. Elle doit même les frapper de plus en plus fort. Il va falloir les renverser et les remplacer par le pouvoir des comités de travailleurs et du peuple, des soviets eh oui ! Mais ne comptez pas sur ces faux révolutionnaires pour l’écrire et le diffuser… Ces fausses extrêmes gauches se contentent de vouloir paralyser la machine économique, ils ne se donnent pas comme objectif que le mouvement renverse le pouvoir politique et le casse.
https://npa-revolutionnaires.org/le-recul-social-ne-se-negocie-pas-il-se-combat/