Accueil > 15 - BIBLIOGRAPHIE > Rosa Luxembourg (1893) : La grève des mineurs en Angleterre.

Rosa Luxembourg (1893) : La grève des mineurs en Angleterre.

samedi 8 février 2025, par Alex

Cet article de Rosa Luxemburg qui porte le numéro 13 dans le catalogue de Kaczanowska, fut publié dans le numéro 5/6 de Sprawa Robotnicza

***
13. [Anonim :]
Angielski strajk gorniczy.
Spr. rob. nr 5/6 s. 11-12.

***

Ce texte est dans La vie et l’oeuvre de Rosa Luxemburg par JP Nettl, la référence 125 p. 870, dont nous avons repris le titre en français.

N’ayant pas accès à la version originale, nous nous sommes servis d’une version allemande, cette version française ne demande donc qu’à être améliorée.

Le 17 novembre, après quatre mois, la gigantesque grève de 300.000 mineurs anglais, une grève qui n’a jamais eu d’équivalent, s’est enfin terminée. Nous avons déjà écrit qu’elle avait été provoquée par la décision des propriétaires de mines de charbon de réduire les salaires de 25\% à partir du mois d’août. Les capitalistes ont estimé que, vu le bas prix actuel du charbon, leur profit était trop faible et que, par conséquent, les ouvriers devaient renoncer à un quart de leur salaire. Le tableau suivant, dressé par un socialiste anglais, montre à quoi ressemblent actuellement les profits des capitalistes anglais et, à côté d’eux, les salaires des ouvriers :

Le nombre total de capitalistes miniers s’élève à 3.000. Leur bénéfice net en 1892 a été de 170 millions de roubles. Les mineurs de charbon du centre de l’Angleterre sont au nombre de 300.000. Leur revenu annuel total est de 150 millions de roubles. Le revenu hebdomadaire d’un capitaliste est donc de 1.090 roubles, celui d’un ouvrier de 9,60 roubles. De cette façon, un gros qui ne fait rien de toute sa vie reçoit autant que 115 ouvriers qui doivent travailler dur et exposer leur vie et leur santé à un danger permanent !

Cependant, même ces modestes salaires n’ont été obtenus qu’au prix de gros efforts et de dizaines de grèves.

En effet, en 1888, leurs salaires étaient encore inférieurs de 40\% et ils souffraient d’une terrible misère. Les enfants des ouvriers, se plaignaient les mineurs, « couraient partout à moitié affamés ». En 1890, après une lutte acharnée, les mineurs obtinrent peu à peu les taux de salaire actuels et, au bout de trois ans, les capitalistes décidèrent de réduire à nouveau le salaire à 7,20 roubles. Les mineurs déclarèrent cependant que les taux de salaire actuels étaient les plus bas qu’ils pouvaient accepter et qu’ils préféraient ne pas travailler du tout et mourir de faim plutôt que de revenir à la misère de 1888.

Au début, on pensait que la grève toucherait l’ensemble des mineurs, qui sont plus de 660.000 en Angleterre avec l’Écosse. En août, il y eut effectivement un moment où 500.000 mineurs auraient fait grève. Mais environ 200.000 d’entre eux abandonnèrent très vite l’idée de la grève, et il resta sur le terrain 300.000 mineurs qui tinrent bon jusqu’à la fin. Ce manque de consensus parmi les mineurs anglais était dû à la diversité fondamentale de leurs opinions et de leurs organisations. En Angleterre, les mineurs sont réunis dans trois puissantes organisations principales : la Fédération des comtés de Durham et du Northumberland, qui comprend environ 100.000 ouvriers, la Fédération des comtés du sud du Pays de Galles et du Monmouthshire, qui compte 65.000 ouvriers, enfin la soi-disant Fédération des mineurs du centre de l’Angleterre, dont l’influence s’étend sur plus de 300.000 ouvriers. De par leur nature, ces organisations sont totalement différentes les unes des autres. Les deux premières fédérations sont sous l’influence des couches de mineurs les mieux payées, satisfaites de leur sort et peu enclines à voir une lutte. Les mineurs de ces comtéss se sont laissés escroquer par les capitalistes à l’aide de ce que l’on appelle « l’échelle mobile des salaires ». Cette fraude consiste en l’existence d’un comité composé en partie d’ouvriers, qui détermine habituellement les salaires sur la base des prix du charbon. Cela donne l’impression que le capitaliste est un homme tout à fait innocent, qui dépend entièrement du prix du marché de sa marchandise pour fixer les salaires. Mais il est évident qu’en ce qui concerne le prix du charbon, aussi élevé ou bas soit-il, le capitaliste fixe les salaires de telle sorte qu’il lui reste toujours un grand bénéfice, tandis que les ouvriers supportent la perte.

Après avoir adopté, il y a plusieurs années, ce dispositif sournois de l’échelle mobile des salaires, les mineurs des départements concernés sont tombés dans un état de torpeur, ayant perdu la voie de l’amélioration de leur situation par la lutte. Croyant à la justesse de la doctrine de leurs exploiteurs, ils répètent comme des perroquets qu’une augmentation de salaire ne peut intervenir qu’en conséquence de l’augmentation du prix du charbon, mais que comme ces prix sont bas, la lutte ne peut rien rapporter. C’est donc dans l’espoir de la divine Providence et de prix plus élevés que les mineurs de ces deux districts possèdent de mauvaises organisations et ne veulent pas être solidaires des autres mineurs d’Angleterre ; ils les gênent même dans leur lutte et servent d’instruments aux capitalistes. Il faut encore remarquer ici que ce sont précisément ces ouvriers qui s’opposent à l’introduction en Angleterre de la journée de travail de huit heures par le biais d’une loi obligatoire, car cela serait, selon eux, contraire à la « liberté » de l’ouvrier responsable. Nous voyons donc jusqu’à quel point ces ouvriers se sont laissés abrutir par leurs exploiteurs.

Les travailleurs du centre de l’Angleterre, organisés au sein de la « Fédération des mineurs », sont d’une toute autre nature. Ils ne se sont pas laissés imposer l’échelle mobile des salaires. Ils ne croient pas que le salaire du travail dépende du prix des marchandises et se disent : « Nous ne sommes pas concernés par le prix du charbon sur le marché. Nous devons avoir assez par notre travail pour pouvoir vivre, le reste ne nous concerne pas ». En conséquence, ils s’unissent dans la lutte pour l’amélioration de leur situation au sein d’une association de mineurs solidement établie et excellemment aménagée. Jusqu’en 1888, au pire moment pour les mineurs, il y avait quelques petites associations dans le centre de l’Angleterre. Cependant, face à la misère de l’époque, les associations de mineurs se sont regroupées en une fédération et c’est la lutte de cette fédération qui a permis d’obtenir depuis cette époque, comme je l’ai dit, une augmentation de salaire de 40\%. La dernière réduction de salaire envisagée toucha une fois de plus principalement les mineurs du centre de l’Angleterre. Dans un premier temps, ils ont lancé un appel aux deux autres fédérations de mineurs pour qu’elles se joignent solidairement à la lutte. Ils n’ont pas eu honte de faire des heures supplémentaires et de soutenir leurs camarades en grève. Ils ont également refusé de leur verser une aide financière, alors que les mineurs du centre de l’Angleterre étaient des centaines de milliers à les soutenir dans leur détresse. Abandonnés à eux-mêmes, les ouvriers de la Fédération ne perdirent pas courage. Ils firent appel à la solidarité des mineurs français, belges, allemands et autrichiens, et ceux-ci décidèrent lors de leur congrès de ne pas produire de charbon pour l’exportation vers l’Angleterre. Les mineurs français et belges se mirent même en grève, mais durent abandonner la lutte par manque d’organisation correcte et par suite d’autres circonstances de défaite partielle ou totale.

Chacun se demandera alors comment il a été possible à 300.000 mineurs, soit environ un million de personnes avec leurs familles, de tenir quatre mois ? En l’occurrence, c’est l’excellente organisation des mineurs qui en est à l’origine. Les caisses, alimentées en permanence et en abondance, possédaient au début de la grève plusieurs millions de roubles. De plus, grâce à une excellente discipline, les mineurs en grève agissaient tous ensemble et d’un commun accord, évitant les affrontements sanglants avec les militaires, et chaque décision de la direction de la grève était exécutée par tous. Grâce à cette prudence et à cette discipline, les mineurs suscitèrent la terreur dans les rangs des capitalistes, ce qui les retint dans leurs intentions de persécution. Ainsi, la majorité des mineurs anglais habitent chez les propriétaires de mines. Malgré la grève, on n’a pas osé les expulser de ces logements, car les ouvriers menaçaient de faire couler le sang dans ce cas, mais les capitalistes voyaient qu’il fallait croire à la parole des ouvriers.

La situation politique a apporté aux mineurs un avantage encore plus grand que la peur de leur poing. En Angleterre, où les ouvriers ont le droit de vote et où ils constituent l’immense majorité de la population, le pouvoir politique de chaque parti dépend de la relation des ouvriers avec lui. En effet, ceux-ci ont décidé en Angleterre, précisément cette année, de créer un parti ouvrier indépendant au Parlement et d’élire des représentants purement ouvriers. Jusqu’à présent, les masses ouvrières ont malheureusement toujours voté pour l’un des partis bourgeois. Deux partis principaux dominent alternativement le Parlement anglais depuis un siècle : le parti libéral, qui lutte pour les droits des fabricants et des commerçants, et le parti conservateur, qui représente les intérêts des grands propriétaires terriens. Ces deux partis principaux, qui ne cessent de se battre entre eux, remportent alternativement les élections, en fonction de la personne pour laquelle les ouvriers votent. En raison de cette dépendance vis-à-vis des ouvriers, ces deux partis rivalisent d’ardeur pour les rallier à leur cause ; ils doivent donc aussi faire quelque chose pour les ouvriers. On comprend ainsi pourquoi les propriétaires de mines, qui appartiennent au parti conservateur, celui qui a été battu aux dernières élections, craignent davantage que les ouvriers votent pour leurs adversaires lors des futures élections que les poings des ouvriers, et ne résilient pas les logements des mineurs en grève. On comprend aussi pourquoi le gouvernement libéral actuel, arrivé au pouvoir une fois de plus grâce au vote ouvrier, s’est abstenu d’attaquer les grévistes avec la force militaire, et bien que l’armée et la police n’aient pas manqué dans les districts miniers, il n’y a eu nulle part d’actes de violence comme ceux qui ont eu lieu par exemple pendant la grève des mineurs en France. Nous disons même plus. Il s’est produit ce miracle que presque toute la société capitaliste anglaise a fourni aux grévistes une aide financière abondante. Les dignitaires, les prêtres et les évêques, et même les propriétaires de mines de charbon apportèrent parfois des milliers de roubles pour soutenir les mineurs ! La dépendance politique de la bourgeoisie vis-à-vis de la classe ouvrière produit de tels miracles.

Il faut bien sûr regretter que les ouvriers anglais n’aient pas élu leurs propres représentants socialistes au Parlement, et que la bourgeoisie ait dû leur faire des concessions en tant qu’adversaires politiques indépendants, au lieu de tenter de les rallier à sa cause. Nous voyons cependant quels avantages les droits politiques apportent à la classe ouvrière avant qu’elle ne sache encore les utiliser à fond.

Ainsi, la concurrence entre les partis bourgeois pour s’attirer les faveurs des ouvriers a rapporté beaucoup d’argent aux grévistes. Des centaines de milliers de roubles ont ainsi été versés dans la caisse de la grève. Il est inutile de préciser que les ouvriers de toutes les autres branches de l’industrie en Angleterre aidèrent également dans la mesure du possible. C’est ainsi que cette masse de plus d’un million de personnes a pu tenir tant bien que mal pendant seize semaines ! Face à cette persévérance des grévistes, les capitalistes commencèrent dès le mois d’août à leur proposer de régler le conflit salarial par un tribunal arbitral. Mais les ouvriers ne voulaient rien entendre et répétaient sans cesse qu’ils n’accepteraient aucune baisse de salaire. Grâce à la liberté de réunion, les mineurs ont tenu des milliers d’assemblées en plein air, et les plus éloquents d’entre eux ont encouragé leurs camarades à persévérer, à lutter ; les masses ont manifesté leur approbation avec enthousiasme. Les femmes de mineurs se sont particulièrement distinguées par leur détermination et ont crié qu’elles préféraient tuer leurs enfants plutôt que de permettre aux hommes et aux fils de retourner au travail et d’accepter la misère qui leur était offerte.... La décision de chacune de ces assemblées était de poursuivre la grève.

Entre-temps, les réserves des barons du charbon commençaient à s’épuiser et les prix du charbon augmentaient terriblement. Un grand nombre d’usines ferroviaires, de chemins de fer, etc. ont dû cesser leurs activités par manque de combustible. La crainte de perdre des débouchés dans différents pays en raison de la non-livraison prolongée de marchandises poussa certains capitalistes à insister pour que la grève se termine le plus rapidement possible. Le public souffrait également de l’augmentation du prix du combustible. L’hiver approchait à grands pas. Les plaintes contre les capitalistes, considérés comme les responsables de la grève, et les voix donnant raison aux ouvriers se faisaient de plus en plus entendre. Mais les ouvriers ne songeaient pas à céder. Au sein de l’association des propriétaires de mines de charbon, le mécontentement et les plaintes contre les dirigeants de l’association, qui avaient provoqué la grève et qui, par leur obstination, s’attiraient le mécontentement de tout le pays, se firent de plus en plus fréquents. L’un après l’autre, les capitalistes commencèrent à quitter l’association et à faire des concessions aux ouvriers de leur propre chef. L’un après l’autre, ils se déclarèrent prêts à réemployer les ouvriers sans réduire les salaires. Lors de leurs consultations communes, les ouvriers se sont mis d’accord pour que les camarades qui travaillaient pour ces capitalistes retournent au travail, à condition toutefois que tous soient réintégrés, qu’aucun ne soit licencié pour cause de grève.

En même temps, chacun de ceux qui retournaient au travail s’engageait à verser immédiatement un demi-rouble par jour à la caisse de grève pour subvenir aux besoins des camarades toujours en grève. De ce côté aussi, ils reçurent une aide partielle, et les masses continuèrent à faire grève avec persévérance. Entre-temps, l’association des capitalistes risquait de perdre la majorité de ses membres, ce qui brisa définitivement sa résistance. Face à ce fait et au danger que représentait la poursuite de la grève pour l’existence de l’ensemble de « l’industrie indigène », le gouvernement proposa un de ses ministres comme médiateur pour l’entente entre les ouvriers et les capitalistes. Les deux parties acceptèrent cette proposition et, le 17 novembre, les résultats de l’entente furent fixés comme suit :

Les ouvriers pourront tous reprendre immédiatement le travail dans les conditions antérieures ; il sera formé un comité composé de 14 capitalistes et de 14 mineurs, dans lequel ceux-ci éliront un président commun et détermineront, à partir du 1er février 1894, les futurs salaires des mineurs. Ce comité fonctionnera à titre expérimental pendant un an.

Après cette décision, qui constitue une pleine et brillante victoire ouvrière, les dirigeants de la grève décident d’y mettre fin et de retourner au travail. La victoire et la fin de la grève provoquèrent une explosion de joie dans tous les districts miniers. Les mines et les maisons ont été décorées de feuillages. Les enfants dansaient et sautaient dans les rues et sur les places. Les ouvriers se félicitaient les uns les autres. Mais dans tout le pays aussi, l’événement a été célébré comme un jour de fête. Au Parlement, la nouvelle de la fin de la grève fut accueillie par une salve d’applaudissements étourdissante ; le Premier ministre Gladstone respira et dit : « Dieu soit loué ! » Toute la presse s’est penchée sur cet événement. C’est l’importance que les mineurs ont acquise dans toute l’Angleterre grâce à leur formidable lutte.

Les résultats de la grève peuvent effectivement être considérés comme une victoire. Les ouvriers ont surtout forcé leurs exploiteurs à leur accorder immédiatement les salaires actuels. En ce qui concerne le comité qui doit déterminer les salaires au cours de l’année prochaine, on peut être rassuré par le fait qu’il ne sera pas du même type que le comité de l’échelle mobile des salaires. L’énorme puissance démontrée par les ouvriers lors de la grève, avec laquelle les capitalistes ne voudront pas reprendre la lutte trop tôt, nous en donne la garantie. La détermination avec laquelle les masses de mineurs ont maintenu les salaires actuels, en déclarant « ne pas s’opposer à un règlement des salaires en fonction des prix du charbon, si ceux-ci devaient entraîner une augmentation des salaires », nous en donne également la garantie. Finalement, les ouvriers ne consentirent qu’à un essai d’un an. S’ils ne sont pas satisfaits de la commission, - ils reprendront la lutte au bout d’un an avec une force redoublée.

Cette victoire est un événement comme il y en a peu dans l’histoire de la classe ouvrière. On n’avait encore jamais vu une grève aussi énorme en Europe. Pourtant, l’ennemi des travailleurs - l’association des propriétaires de mines de charbon en Angleterre - est également l’une des organisations capitalistes les plus puissantes du monde. Mais ce qui rend cette grève si importante, c’est le principe sur lequel portait la lutte. Il s’agissait de se convaincre si l’obtention ou la défense d’un meilleur salaire était possible pendant la chute des prix des marchandises, si, lorsque les prix des marchandises sont bas - comme le prétendent les mineurs anglais, trompés et arriérés, qui ont refusé de participer à la grève - la réduction des salaires était inévitable. En d’autres termes, si l’organisation et la lutte des ouvriers peuvent obtenir quelque chose de nos jours, ou si l’ouvrier doit se soumettre à toutes les fluctuations du marché et supporter sa misère avec humilité. La victoire des mineurs du centre de l’Angleterre prouve que cette dernière opinion est fausse, que l’ouvrier a la possibilité de se préserver au moins de la misère la plus extrême, dès qu’il dispose d’une organisation forte et de la liberté politique.

Par conséquent, les résultats de la grève et de sa fin vont bien au-delà des avantages matériels immédiats des mineurs du centre de l’Angleterre. Comme d’habitude après une bataille gagnée, l’influence de la fédération des mineurs et la confiance en elle ont doublé parmi les masses ouvrières. Les cotisations seront versées plus volontiers que jamais dans les caisses des districts. Toutes ses décisions seront adoptées avec encore plus de rigueur et de zèle. Et ce n’est pas tout. Les ouvriers des autres districts miniers, qui ont refusé de participer à la grève, doivent maintenant donner raison à la Fédération du Centre de l’Angleterre, admettre sa supériorité, et ils suivront peu à peu ses traces. Déjà pendant la grève, les masses de mineurs de ces districts se sont déclarées pour leurs camarades de la Fédération. Il ne fait aucun doute que, tôt ou tard, ils rejoindront tous la fédération victorieuse. Enfin, la victoire des grévistes a écrasé la « Fédération des propriétaires de mines de charbon », cette puissante organisation capitaliste, et l’a affaiblie dans la même mesure qu’elle a renforcé l’organisation ouvrière. Nous avons déjà vu que l’association fut presque entièrement victime de la grève.

Ainsi, grâce à l’excellente organisation et aux conditions politiques particulières, les mineurs anglais remportèrent une victoire au centuple, vainquirent leurs ennemis et entraînèrent des milliers de leurs compagnons d’infortune dans la lutte commune pour un avenir meilleur.

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par les responsables.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.