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Victor Hugo et les mineurs

mercredi 26 novembre 2008, par Robert Paris

Victor Hugo et son "Ode à la misère" :

" - Quel âge as-tu ? - Seize ans. - De quel pays es-tu ?

 D’Aubin. - N’est-ce pas là, dis-moi, qu’on s’est battu ?

 On ne s’est pas battu, l’on a tué. - La mine

Prospérait. - Quel était son produit ? - La famine.

 Oui, je sais, le mineur vit sous terre, et n’a rien.

Avec la nuit de plus, il est galérien.

Mais toi, faisais-tu donc ce travail, jeune fille ? -

 Avec tout mon village et toute ma famille,

Oui. Pour chaque hottée on me donnait un sou.

Mon grand-père était mort, tué du feu grisou.

Mon petit frère était boiteux d’un coup de pierre.

Nous étions tous mineurs, -lui, mon père, ma mère,

Moi. L’ouvrage était dur, le chef n’était pas bon.

Comme on manquait de pain, on mâchait du charbon.

Aussi, vous le voyez, monsieur, je suis très maigre ;

Ce qui me fait du tort - Le mineur, c’est le nègre.

Hélas, oui ! - Dans la mine on descend, on descend.

On travaille à genoux dans le puits. C’est glissant.

Il pleut, quoiqu’on n’ait pas de ciel. On est sous l’arche

D’un caveau bas, et tant qu’on peut marcher, on marche ;

Après on rampe ; on est dans une eau noire ; il faut

Étayer le plafond, s’il a quelque défaut ;

La mort fait un grand bruit quand tout à coup elle entre ;

C’est comme le tonnerre. On se couche à plat ventre.

Ceux qui ne sont pas morts se relèvent. Pas d’air.

Chaque sape est un trou dont un homme est le ver.

Quand la veine est en long, c’est bien ;quand elle est droite,

Alors la tâche est rude et la sape est étroite :

On sue, on gèle, on tousse ; on a chaud, on a froid.

On n’est pas sûr si c’est vivant tout ce qu’on voit.

Sitôt qu’on est sous terre on devient des fantômes.

 Les pauvres paysans qui vivent sous les chaumes

Respirent du moins l’air des cieux. - On étouffait.

 Pourquoi ne pas vous plaindre aussi ? - Nous l’avons fait.

Nous avons demandé, ne croyant pas déplaire,

Un peu moins de travail, un peu plus de salaire.

 Et l’on vous a donné, quoi ? - Des coups de fusil.

 Je m’en souviens, le maître a froncé le sourcil.

 Mon père est mort frappé d’une balle. - Et ta mère ?

 Folle. - Et tu n’as plus rien ? - Si. J’ai mon petit frère.

Il est infirme..."


Poème en soutien aux mineurs d’Aubin, Firmi, Decazeville ....

Lire sur les grèves des mines d’Aubin, Firmi, Decazeville

Messages

  • Socrate, dialecticien et communiste
    jeudi 20 novembre 2008, par Robert Paris

    « Je ne suis ni Athénien, ni Grec, mais un citoyen du monde. »

    « L’homme est le seul animal à croire à des dieux. »

    « L’homme doit s’élever au-dessus de la Terre - aux limites de l’atmosphère et au-delà - ainsi seulement pourra-t-il comprendre tout à fait le monde dans lequel il vit. »

    « J’ignore l’étendue de mon ignorance. Les hommes croient savoir ce qu’ils ne connaissent pas. »
    la joie de pensé est sans fin merci a ces penseurs qui nous éclair tout les jours sur des choses inestimable.

  • merci d’avoir envoyé ce texte si important, dont l’idée du contenu est fascinante pour tout homme qui veut donner une valeur à la révolution au sein de la société.

    Suite à ma lecture, mon point de vue est le suivant : à travers ce texte V Hugo expose la souffrance vécue par les travailleurs de la mine, qui se résume par la faim, la méchanceté de leurs patron et la torture des ouvriers de la mine etc.......

    bon j’aimerais aussi qu’on se donne un rendez-vous pour faire le compte-rendu des faits passés.

    merci bonne compréhension ...si vous trouvez un texte pareil je suis disponible pour la lecture

  • Bonsoir chers travalleurs sur la terre,
    Ce matin quand je sortais de chez moi, j’ai aperçu un homme,
    Un homme qui n’avait pour défense que ses yeux,
    Un homme qui transpirait.
    Mais pourquoi transpirait-il ?
    Il m’a dit qu’il venait d’être inculper calomnieusement
    Il m’a dit qu’il venait d’être victime d’un accident.
    Mais d’un accident ? Que veut dire accident ?
    Accident, selon moi est un mensonge, un mensonge grotesque monté sur quelqu’un dans le but de le succomber.
    Mais sont-ils nombreuses aujourd’hui, sous ce ciel rouge, sur la terre bleue et le soleil noir.
    Ces hommes ou disons plutôt ces victimes.
    Me demande alors pourquoi être victime d’une dénonciation calomnieuse ?
    Qui est le coupable ? La terre ? Les hommes ? Les dirigeants ?
    Mais moi je les nommerais des bergers, des éléveurs. Président de la republique ?
    La vie est injuste ?
    Mes chers prolétaires, je le dis encore une fois de plus, le pouvoir, le président ou n’importe quelle richesse sur la terre, dirigés par Eux, ne sont pas là pour nous. Nous les pauvres, Nous les petits commerçants, Nous les ouvriers, Travailleurs ecaetera....
    Mais ils sont nombreuses aujourd’hui ces hommes , ces racines du pays qui nou produisent de quoi à mettre dans le ventre mais ce sont eux particulèrement qui sont victimes de ces "émeutes" du pouvoir. Emeutes selon moi veut dire, les embouteillages de nos dirigeants vers la "corruption".
    Chers prolétaires, j’ai le coeur ouvert envers vous. je n’ai pas de nationalité puisque la nation n’existe pas. Je vous le dis à coeur ouvert : Que l’on soit dans les plantations, dans les usines manuelles et n’importe quels travaux jouant sur l’âme, LA VIE NE SERA JAMAIS QU’UN COMBAT !!!!!!!!!!
    BILL

    je pense d’ailleurs que les boucains nous seront très utiles. Merci pour tout les reponse sur les question de l’autre jours.a la prochaine sur d’autre sujet.bil de bko.

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