Accueil > 04 - Livre Quatre : HISTOIRE CONTEMPORAINE > 0- Le point de vue du révolutionnaire Barta sur la guerre et l’après-guerre > Sur les grèves de 1948 en France

Sur les grèves de 1948 en France

vendredi 14 mars 2025, par Robert Paris

Sur les grèves de 1948 en France

Ou le faux radicalisme des staliniens

En 1947, les staliniens proclamaient que « la grève est l’arme des trusts » et en 1948 que la grève est l’arme des travailleurs… un changement qui était motivé par la grève Renault de 1947 qui les avait contraint à sortir du gouvernement pour ne pas être débordés par la vague ouvrière…

La grève Renault de 1947 :

https://www.matierevolution.fr/spip.php?article7540

https://www.marxists.org/francais/barta/1948/04/VDT43_042148.htm

https://enseignants.lumni.fr/fiche-media/00000000016/la-greve-des-usines-renault.html

Les grèves de 1947 qui l’ont suivie

Après Renault, des mouvements conduits par la CGT se multiplient après mai chez Citroën, à la SNCF, dans les banques, dans les grands magasins, à EDF, puis chez Peugeot, Berliet, Michelin, etc. Le principal motif des grèves est la revendication de hausse des salaires.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Gr%C3%A8ves_de_1947_en_France

https://enseignants.lumni.fr/fiche-media/00000000017/les-greves-de-l-automne-1947.html

La grève des mineurs de 1948 est soutenue et organisée par le PCF (stalinisme politique et syndical) mais, même massivement suivie et déterminée, elle est isolée du reste de la classe ouvrière et n’est pas auto-organisée, et, du coup, elle est finalement vaincue avec un énorme prix à payer (morts, licenciés, recul social d’envergure).

Si le PCF assume toujours la radicalité de la grève des mineurs et des manifestations, il apparaît comme démuni d’une stratégie réelle, loin des accusations d’organisateur d’une insurrection subversive venues de Jules Moch. Ainsi, s’il appelle à une journée de solidarité le 23 octobre, il n’organise aucune manifestation nationale qui aurait pu être fédératrice. Les manifestations organisées par le PCF le sont trop tardivement pour jouer un rôle utile dans le soutien aux mineurs. De même, il ne se sert pas des victimes de la répression policière pour mobiliser autour des mineurs.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Gr%C3%A8ve_des_mineurs_de_1948

Les grèves de 1948

SEULE L’UNITE A LA BASE PERMETTRA AUX TRAVAILLEURS DE MENER LA LUTTE A BIEN

Il y a six semaines que, devant la montée continuelle des prix, le problème de la révision du minimum vital et du pouvoir d’achat a été à nouveau posé.

Rien n’a été résolu depuis. Des grèves ont éclaté : grève générale d’avertissement de 30.000 mineurs du Nord, grèves dans l’alimentation, l’hôtellerie, etc. Les cheminots du Maroc ont obtenu une hausse de salaires ; ailleurs, comme dans l’hôtellerie, les grèves visent à obtenir simplement l’augmentation votée en novembre dernier. Ce n’est pas le chiffre des revendications qui est en jeu, mais les moyens d’obtenir celles-ci, les moyens de lutter et d’unifier la classe ouvrière pour ces luttes.

De quoi demain sera-t-il fait ?

La C.G.T., qui appuie actuellement les mouvements grévistes, a démenti ses intentions de "lancer de nouveaux mouvements ou de nouveaux mots d’ordre" pour la mi-mars. Mais si elle dément devant des journalistes des intentions qu’on lui prêtait, les ouvriers ne connaissent pas davantage celles qui sont siennes.

Par quels moyens entend-elle lutter ? Entend-elle se contenter de palabres ? Entend-elle seulement appuyer les mouvements qui éclatent pour demander le retour du P.C.F. au pouvoir ? ou, comme au mois de novembre, déclencher un mouvement à l’improviste ? En ce qui la concerne, les ouvriers ne savent pas plus s’ils vont au-devant de grandes luttes qu’au-devant d’une capitulation.

De même que, pendant longtemps, la C.G.T. a présenté la grève comme l’arme des trusts et la grève générale comme une idiotie, pour déclencher ensuite une grève générale antidémocratique, de même aujourd’hui, les ouvriers ne savent pas à quoi s’en tenir quant à la C.G.T.

De telles méthodes ne peuvent que conduire à la défaite.

C’est, avec les mêmes données, répéter l’expérience de novembre : manque de confiance des ouvriers dans ceux qui les représentent, manque de démocratie, manque de contrôle sur la marche du mouvement, division de la classe ouvrière.

C’est pour cela qu’est, plus que jamais, valable ce que disait un tract du S.D.R. déjà avant la grève de novembre :

"La lutte, qu’on le veuille ou pas, reste à l’ordre du jour. Pour la mener à bien, il faut que nous, ouvriers de base, nous nous serrions les coudes et ne nous laissions pas diviser par des gens qui, depuis longtemps, ne savent plus ce qu’est un outil. La situation est loin d’être perdue si les ouvriers arrivent, sur le terrain de l’usine, à parler librement, déterminer une attitude commune et décider de moyens de lutte voulus par tous. Ce que nous avons à faire, c’est souder nos rangs pour pouvoir, dans une action déterminée par tous, aller de l’avant sans aucune crainte."

Ce n’est pas en se cachant la tête sous le sable, que les travailleurs empêcheront les vieilles bureaucraties syndicales, qui défendent la "3° force" ou le retour de ministres P.C.F. au gouvernement, de se servir de leurs luttes pour des buts qui n’ont rien d’ouvrier.

https://www.marxists.org/francais/barta/1948/03/vdt39_031748.htm

IL FAUT OBLIGER LES BUREAUCRATES A SE SOUMETTRE A LA VOLONTE DES OUVRIERS

Alors que la majorité des conducteurs du métro, groupés dans le syndicat autonome, a décidé la grève, la C.G.T. a donné l’ordre à ses adhérents, qui sont la minorité, de continuer le travail.

Tous ces temps derniers, la C.G.T. défendait "l’action directe" ; elle vantait chaque "victoire", aussi minime fût-elle, obtenue par des débrayages.

Pourquoi cette attitude de briseurs de grève vis-à-vis des conducteurs du métro ? Les dirigeants de la C.G.T. n’ont pu donner d’autre explication que celle-ci : "Il faut d’abord épuiser toutes les possibilités de discussion". Mais le fait, qu’à leur avis, il aurait fallu continuer encore à discuter, justifie-t-il le sabotage d’une action décidée par la majorité des ouvriers ? Ou le fait que les dirigeants cégétistes n’en soient pas les instigateurs autorise-t-il la trahison ?

Mais il n’y a pas plus de raisons, dictées par l’intérêt ouvrier, dans leur action de briseurs de grève, que dans les grèves dont ils prennent la tête.

Pourquoi plus antigrévistes ici que progrévistes ailleurs ? Nulle part leur action n’exprime la volonté de la majorité ouvrière.

Depuis plusieurs semaines, nous relatons des débrayages partiels chez Renault. La C.G.T. qui en a eu la direction, n’a jamais consulté les ouvriers, ni sur les revendications qui ont été élaborées par les bureaucrates, ni sur les moyens d’action. Des ouvriers réclament la suppression du travail au rendement, d’autres ont demandé le paiement des heures de grève ; aucune de ces revendications n’a été posée à la direction par les délégués cégétistes. Dans un département, le mot d’ordre est d’une heure de grève ; dans l’autre, d’un quart d’heure ; et dans un autre encore, "il ne faut pas faire le jeu de la direction en se mettant en grève !"

Dans la grève qu’ils brisent ou dans la grève qu’ils font, les bureaucrates syndicaux ont la même attitude. Ils veulent pouvoir agir en "représentants" des ouvriers sans se soumettre à leur contrôle. Et, pour pouvoir mieux manœuvrer les ouvriers, ils doivent les déshabituer de décider eux-mêmes de leurs propres affaires.

Les ouvriers ne surmonteront jamais la démoralisation que ces méthodes entraînent parmi eux, s’ils n’obligent pas les organisations syndicales à les laisser s’exprimer et à se soumettre à leur volonté.

Au sein du parlement bourgeois, les députés qui se prétendent ouvriers se soumettent bien à la majorité réactionnaire ; les députés du P.C.F., qui se disent contre les crédits militaires régulièrement votés, n’ont pas, pour cela, "brisé" la légalité parlementaire.

Pourquoi, au sein du mouvement ouvrier lui-même, ces gens agiraient-ils à leur guise et ne seraient-ils pas contraints de consulter les ouvriers et de se soumettre à la volonté de la majorité ?

https://www.marxists.org/francais/barta/1948/05/vdt45_050548.htm

Quelle position doivent prendre les militants révolutionnaires
dans le mouvement gréviste actuel ?

A l’époque de la grande collaboration et de la participation des staliniens au gouvernement, nous préconisions la méthode d’action gréviste contre la volonté des staliniens. La vague gréviste déclenchée en mai 47 a obligé les staliniens à se mettre du côté des grèves. Pour le camarade M., du moment que les staliniens sont du côté des grèves, nous sommes contre les grèves. De cette façon, il met en avant le facteur subjectif, que sont les partis et les organisations, et laisse de côté le facteur objectif.

Car nous considérons d’abord le mouvement ouvrier comme un fait objectif, auquel on ne commande pas. C’est pour cela qu’il faut partir de là où se trouvent les ouvriers et les grouper pour l’action.

Personne ne peut prétendre que les staliniens soient le parti des ouvriers. Mais le stalinisme s’appuie sur le mouvement ouvrier. Est fausse à cet égard la discrimination faite entre les "véritables réformistes" et les staliniens agents de Moscou. En réalité, les "réformistes" n’ont jamais été véritablement des réformistes, partisans et promoteurs de réformes. Ce sont les partis de la 2ème Internationale, à l’époque où eux-mêmes s’affirmaient révolutionnaires, qui étaient pratiquement devenus des réformistes de par l’époque à laquelle ils vivaient, surtout en occident, c’est-à-dire que par des méthodes de lutte ils obtenaient, dans le cadre du capitalisme ascendant, des réformes qui avaient pour résultat l’amélioration du niveau de vie des ouvriers. Quand les réformistes prennent ouvertement ce nom, après la création de l’Internationale Communiste, l’époque des réformes est close depuis longtemps, et ce sont les révolutionnaires qui appellent les réformistes tels, par dérision.

Notre attitude vis-à-vis des bureaucraties traîtres n’est pas déterminée par leur politique plus ou moins réformiste, mais par la confiance que peuvent encore leur accorder des couches ouvrières.

En rejetant le mouvement gréviste parce que lié aux manœuvres staliniennes, le camarade M. rompt avec la conception léniniste de la révolution. Lénine a souligné qu’il n’existe pas de mouvement prolétarien pur. Toutes les classes sont mêlées à tout mouvement quel qu’il soit. Tout mouvement est "utilisé" aussi bien par le gouvernement, les fascistes, les staliniens, etc. Si les staliniens utilisent la grève des mineurs pour faire le jeu de l’URSS, il est certain que le gouvernement utilise celle-ci pour faire le jeu de l’impérialisme et le sien propre (lois anti-ouvrières, etc.), et si la classe ouvrière ne bougeait pas, pour elle le résultat serait le même.

Mais les grèves sont-elles le fait des staliniens ?

En réalité toute l’expérience dément cette conception artificielle des appareils bureaucratiques déclenchant les grèves à leur convenance. Nous avons vu les ouvriers se mettre en grève contre la volonté des bureaucrates, et aussi bien ne pas suivre des ordres de grève donnés par eux. Avant tout les ouvriers, actuellement, voient et ressentent qu’ils sont écrasés et opprimés par le capitalisme. Ils ont besoin de lutter contre cet état de choses.

Des camarades ont peur du stalinisme parce qu’ils le surestiment en fait. En réalité, les staliniens ont peur du mouvement ouvrier. La CGT est l’obstacle principal dans la voie de la grève générale. L’emprise cégétiste a bien existé en 45-46. Mais déjà bien avant la grève de mai 47 il y a eu des explosions contre l’appareil. A l’heure actuelle la scission entre les ouvriers et l’appareil est plus grande que jamais. Mais les ouvriers voient que chaque fois qu’ils veulent faire quelque chose, ils manquent de cadres. Ce n’est pas en tant que parti que le P.C. mène la classe ouvrière, mais par les syndicats, qui fournissent aux ouvriers des cadres. A plusieurs reprises la classe ouvrière a essayé de se détacher de la CGT et est retombée sous sa coupe. Les masses se mettent en mouvement avec les chefs qu’elles trouvent.

Nous suivons dans la lutte la majorité des ouvriers. Nous sommes donc dans tout mouvement gréviste décidé par la majorité des ouvriers. Mais ce que nous recherchons c’est que la grève appartienne aux grévistes. Car même une grève menée par nous, dans laquelle les ouvriers ne participeraient pas, ne vaut rien. La grève vaut quelque chose dans la mesure où elle accroît la combativité, la conscience et la cohésion des ouvriers. Il s’agit pour nous que rien ne se passe par-dessus la tête des ouvriers.

La grève générale est impossible parce qu’il n’y a pas d’organisation révolutionnaire. Le problème n’est donc pas d’être pour ou contre les grèves, mais d’agir pour arracher la classe ouvrière, étudier les besoins du mouvement ouvrier, lui donner le plus de conscience ; car les mots-d’ordre on ne peut pas les inventer, ce sont les besoins ouvriers qui les fournissent.

On ne commande pas au mouvement de masse. Ou les appareils, stalinien ou bourgeois, sont les plus forts, et il faut renoncer au mouvement ouvrier, préconiser la suppression des grèves. Ou nous considérons que le mouvement ouvrier est plus fort que tous les appareils, et alors nous devons nous appuyer sur le mouvement et travailler pour lui donner le maximum d’efficacité et de cohésion. Notre tâche s’accomplit dans la classe ouvrière, non à côté. "L’émancipation des travailleurs sera l’œuvre des travailleurs eux-mêmes". La tâche des révolutionnaires est, dans toutes les circonstances, d’intéresser les ouvriers, les organiser, les tirer de leur apathie, leur faire prendre leur sort entre leurs propres mains.

De quelle façon renforcer la cohésion, l’esprit critique, la volonté des ouvriers ? Voilà comment se pose pour nous le problème. (Mais on ne commande pas à la classe ouvrière ses sentiments et ses réactions). La caractéristique essentielle de la révolution, c’est que les masses font irruption dans les sphères où se décide leur propre sort. La grève de mai a été une action révolutionnaire démocratique, mais parce que les ouvriers ont senti qu’ils avaient sur qui s’appuyer.

Face à la lutte contre les staliniens, certains vont jusqu’à penser que De Gaulle est un moindre mal. Les ouvriers ne le pensent pas ainsi. A cet égard les traditions du mouvement ouvrier depuis 1934 sont tout à fait claires. Ils savent bien ce que veulent dire les mesures de Moch, ils savent que c’est du Daladier avec au bout du Pétain-De Gaulle. A cela on ne peut pas répondre :...mais les grèves sont conduites par les staliniens. Il faut partir de là où se trouvent les ouvriers et les grouper pour l’action. Notre tâche est de délivrer les masses des bureaucrates traîtres en luttant avec elles.

https://www.marxists.org/francais/barta/1948/10/note_102548.htm

La fin de la grève des mineurs. ILS ONT ETE BATTUS PARCE QU’ILS ONT ETE TROMPES !

Après huit semaines de grève, les mineurs ont été contraints de reprendre le travail, sans qu’aucune de leurs revendications ait été satisfaite. Fidèle à la politique de blocage des salaires, inaugurée par De Gaulle-Thorez-Bidault, le gouvernement Queuille n’a reculé devant rien pour contraindre les mineurs à capituler "sans conditions".

Cependant, huit semaines durant, par leur combativité et leur héroïsme – car il fallait de l’héroïsme pour opposer, sans armes, une résistance acharnée à un ennemi armé jusqu’aux dents – les gueules noires se sont classées à l’avant-garde de tout le mouvement ouvrier. Une fois de plus, il est donc prouvé que la volonté de lutte et même l’héroïsme des ouvriers ne suffisent pas pour qu’ils obtiennent la victoire.

Les mineurs ont été héroïques, mais leurs dirigeants les ont trompés.

N’était-ce pas une escroquerie que de faire croire aux mineurs qu’ils pouvaient, par leur seule grève, arracher le Minimum Vital, qu’une grève de 2 ou 3 millions de travailleurs (Y COMPRIS LES MINEURS), en Novembre-Décembre 47, n’avait pu obtenir ?

N’était-ce pas de la poudre aux yeux que de prétendre organiser la solidarité avec les mineurs en demandant aux autres travailleurs de verser des sommes suffisantes pour permettre aux mineurs de tenir indéfiniment, alors que tous les travailleurs, qui déjà avec leurs salaires n’arrivent pas à joindre les deux bouts, ont à supporter les pertes de salaires occasionnées par leurs propres combats grévistes ?

Voilà pourquoi les mineurs ont été battus !

Quand aujourd’hui, par conséquent, B. Frachon prétend que c’est "la faim qui a entamé le bloc des mineurs", il ne fait que continuer à tromper les ouvriers. Si J. Moch et les capitalistes sont arrivés à affamer les mineurs, c’est que B. Frachon les avait engagé, dès le début, dans une impasse.

Nous en avions d’ailleurs averti les travailleurs dès le 19 Octobre (n° 50) : "Seule une GREVE GENERALE peut faire aboutir la revendication des travailleurs, un SALAIRE VITAL GARANTI PAR L’ECHELLE MOBILE. Mais la C.G.T. est impuissante à conduire la classe ouvrière dans une telle lutte. Et comment le pourrait-elle, quand c’est elle qui a été depuis la "libération" le principal garde-chiourme de la bourgeoisie ("produire d’abord"), quand c’est elle qui a été le principal briseur de grève de Mai à Septembre 47, et quand c’est elle qui en Novembre-Décembre 47, a mené à la défaite la grève générale, en éloignant, par son attitude bureaucratique, la majorité des ouvriers de la lutte ? Cette incapacité de la C.G.T. de mener la grève générale, qui a déjà contraint les travailleurs de l’Est de finir leur lutte par un compromis dérisoire, rend inévitable le "pourrissement de la grève des mineurs elle-même, isolée devant la coalition capitaliste nationale et internationale".

La grève générale, c’est du reste ce que désirent les travailleurs depuis le mouvement gréviste commencé en Avril 47. Car, comme en Juin 1936, seul un mouvement englobant simultanément la majorité écrasante de la classe ouvrière peut faire capituler les capitalistes.

Mais les sacrifices qu’exige une telle lutte ne peuvent être assumés par les travailleurs que s’ils savent qu’ils ne seront pas abandonnés dans la lutte, qu’on ne leur tirera pas dans le dos, qu’à l’intérieur du mouvement les opinions et les personnes seront respectées.

Or les agissements anti-démocratiques des bureaucrates, C.G.T., F.O., C.F.T.C. ont, au contraire, divisé les travailleurs et avili leur volonté de combat.

La lutte héroïque des mineurs, l’effort qu’elle a coûté à toute la classe ouvrière, auront été loin d’être inutiles si les travailleurs en tirent définitivement la leçon. Car c’est depuis bientôt 15 ans, depuis Février 1934, que la classe ouvrière voit mener à la défaite par les bureaucrates incontrôlés ses efforts héroïques d’améliorer son sort ou de résister à la politique de famine des gouvernements capitalistes. Et cependant ce n’est que très lentement qu’elle comprend qu’il faut, sous peine de mort, rebâtir de nouvelles organisations prolétariennes. Plus tôt la classe ouvrière apportera une aide décisive à la création de nouvelles organisations ouvrières, sous le contrôle de la base, plus tôt ses luttes seront couronnées de succès.

https://www.marxists.org/francais/barta/1948/12/vdt52_120148.htm

Lire encore :

https://www.google.com/search?client=firefox-b-e&q=gr%C3%A8ves+1948

Des films

https://fresques.ina.fr/memoires-de-mines/fiche-media/Mineur00135/la-greve-de-1948-greve-insurrectionnelle.html

https://fresques.ina.fr/memoires-de-mines/fiche-media/Mineur00130/greves-des-mineurs-a-valenciennes-intervention-de-l-armee.html

https://fresques.ina.fr/memoires-de-mines/fiche-media/Mineur00134/la-situation-tendue-entre-la-cgt-et-le-gouvernement-en-1948.html

https://fresques.ina.fr/memoires-de-mines/fiche-media/Mineur00129/les-greves-et-evenements-en-france-et-dans-le-nord-pas-de-calais.html

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par les responsables.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.