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Interrogations et énigmes de la civilisation chinoise de Sangxindui
lundi 24 juin 2024, par
Au printemps 1929, un fermier chinois de la province du Sichuan a trouvé plusieurs objets en jade en creusant un fossé près de sa maison, initiant ainsi la découverte puis l’étude de la civilisation Sanxingdui (三星堆).
Le mystère de l’origine de la civilisation
À environ trois ou quatre kilomètres de Guanghan, dans la province du Sichuan, trois monticules de terre jaune font saillie dans la plaine de Chengdu, d’où le nom de monticules Sanxingdui.
En 1986, suite à la découverte de deux grandes fosses rituelles de la dynastie Shang à Sanxingdui, des milliers de trésors rares ont été révélés au monde et ont été salués comme la « neuvième merveille de l’archéologie mondiale ».
La découverte de Sanxingdui a repoussé l’histoire de l’ancien royaume de Shu jusqu’à 5000 ans en arrière, alors que l’histoire de la civilisation chinoise ne remonte qu’à environ 3500 ans plus tôt. D’où vient la culture Sanxingdui ?
Les très nombreuses figures et animaux en bronze n’avaient aucun trait chinois. Les statues de « l’homme de Sanxingdui » déterrées ont un nez haut et des yeux profonds, des joues proéminentes, une bouche large et de grandes oreilles percées, qui ressemblent plus aux « étrangers » qu’aux Chinois.
Il existe un article sacrificiel sur Sanxingdui qui est également très proche du style de l’Égypte ancienne et qui est connu sous le nom de roue solaire, qui n’aurait pas dû exister dans l’ancien royaume de Shu.
Certains experts pensent que les anciens habitants de Sanxingdui pourraient venir d’autres continents.
Le mystère de la disparition du royaume de Shu
L’ancien royaume de Shu a prospéré pendant plus de 1 500 ans, puis a disparu aussi soudainement qu’il était apparu. Plusieurs hypothèses ont été avancées pour résoudre cette énigme. La première étant la théorie de l’inondation. Le site de Sanxingdui est bordé par la rivière Yazi au nord et traversé par la rivière Mamu, de sorte que certains érudits pensent que la disparition de Sanxingdui est due aux inondations. Cependant, les archéologues n’ont pas trouvé sur le site de couches sédimentaires laissées par les inondations.
La deuxième hypothèse est liée à la théorie de la guerre : la plupart des outils trouvés sur le site étaient déjà détruits ou brûlés, ce qui semble soutenir cette explication. Mais on a découvert plus tard que ces instruments ont des centaines d’années d’écart, la troisième hypothèse est la théorie de la migration mais qui n’arrive pas à expliquer pourquoi les gens sont venus et partis.
La plaine de Chengdu est riche, avec un sol fertile et un climat doux, il semble donc difficile d’expliquer ce mystère par la théorie des catastrophes. Alors quelle est la véritable raison pour laquelle l’ancien royaume de Shu a disparu de la longue histoire ?
Centre Mondial de Pèlerinage
Parmi le grand nombre d’objets en bronze mis au jour à Sanxingdui, il n’y a pratiquement pas d’objets domestiques et la grande majorité sont des objets rituels. Cette découverte montre que le système religieux de l’ancien royaume de Shu était déjà très complet. Ces objets rituels présentant les caractéristiques culturelles de différentes régions, notamment les statues en bronze et les sceptres en or, sont très proches de la civilisation Maya ou de la civilisation de l’Egypte ancienne. Ces trois anciennes civilisations ont toutes en commun de se trouver à 30 degrés de latitude nord. Selon le directeur adjoint du musée de Sanxingdui, ce phénomène indique que Sanxingdui était autrefois l’un des centres de pèlerinage mondial.
Dans la fosse, les archéologues ont découvert plus de 5 000 coquillages et ont identifié qu’ils provenaient de l’océan indien. Certains disent que ces coquillages étaient utilisés pour le commerce et constituaient les premiers échanges avec l’étranger dans le Sichuan, tandis que d’autres affirment qu’il s’agissait d’offrandes rituelles apportées par les pèlerins.
Il y a également plus de 60 défenses en ivoire qui ont suscité une controverse parmi les spécialistes entre « ivoire indigène » et « ivoire exotique ». Pour l’ancien royaume de Shu, qui était généralement perçu comme un pays qui ne communiquait même pas avec l’état voisin à cause des montagnes difficiles à passer, avoir des « importations étrangères » est vraiment quelque-chose d’incroyable.
Le mystère de l’écriture de Sanxingdui
Un trésor d’une immense valeur a été trouvé dans la fosse de sacrifices, le plus ancien sceptre en or du monde. Et l’idée que c’est « un sceptre » a été acceptée depuis longtemps par les universitaires.
Mais les poissons gravés, les pointes de flèches et autres motifs sur le sceptre ont provoqué de vifs débats. Tous les éléments nécessaires à la civilisation d’un peuple sont présents parmi les découvertes de Sanxingdui, seule l’écriture était absente avant la découverte d’un sceau en forme de dragon avec quatre caractères gravés sur le fond qui signifierait « le ciel protège le monde » ou « l’œil de l’aigle garde le territoire de son peuple » selon la langue ancienne de l’ethnie Yi.
Les érudits ont une certaine idée sur le sujet. Dans Shu Wang Ben Ji (《蜀王本紀》), il est dit que les anciens habitants de Shu « ne connaissaient pas l’écriture et n’avaient ni rites ni musiques », alors que Les Chroniques de Huayang (《華陽國誌》) dit que le peuple Shu « avait beaucoup d’articles colorés ».
Quant à savoir si le dessin sur le sceptre d’or est une image ou un texte, il existe des opinions divergentes. Certains tentent déjà de les déchiffrer, tandis que d’autres experts estiment que les symboles sculptés existent fondamentalement de manière individuelle et ne peuvent exprimer le langage. Mais si ces motifs peuvent être déchiffrés, cela contribuera certainement beaucoup à résoudre le mystère de Sanxingdui. Le fait que le Sanxingdui comporte encore des points d’interrogation sur le texte fait partie de son attrait.
En Chine, des centaines de reliques émergent de ruines vieilles de 3000 ans
La culture Sangxindui
https://fr.wikipedia.org/wiki/Sanxingdui
Archéologie : les fouilles de Sanxingdui interrogent les origines de la civilisation chinoise
Les ruines de Sanxingdui cachaient d’autres richesses archéologiques
La légendaire culture Sangxindui ( Chine, 2800 av. J.-C. - 800 av. J.-C.)
À l’origine, il y eut un coup de pelle. Celui d’un fils de fermier, Yan Qing, qui au printemps 1929 aidait son père à creuser un fossé d’irrigation dans leur domaine de Guanghan, dans la province du Sichuan, au cœur de la Chine. La pelle percuta une pièce de jade, qui en annonçait quatre cents autres. Ce trésor, gardé secret par la famille, était en réalité une porte d’entrée vers le royaume de Shu, que l’on croyait légendaire.
Ce n’est que quelques années plus tard, en 1934, que des fouilles ont révélé l’importance du site, plusieurs centaines d’autres jades ainsi que des poteries ont alors été découvertes. L’abondance des vestiges exhumés au cours des années 1950 et 1960 s’est néanmoins trouvée être sans commune mesure avec les explorations menées en 1986 qui mirent en lumière l’étendue de la richesse de ce royaume : maisons, fosses funéraires, sceptres, masques d’or, épées de jade, pièces, statues de bronze... C’est toute une civilisation qui est sortie des terres de Sangxindui. Elle serait née au néolithique, en -2800, pour ensuite prospérer durant deux millénaires.
Ces quelques indices ont ainsi révélé un royaume aux rites complexes, voués à la nature, aux ancêtres et à de multiples dieux, le signe d’une société faste, et d’un système religieux et social structuré. La maîtrise du bronze y était par ailleurs très développée, comme en témoigne le raffinement des masques, des arbres sculptés et autres statues. Cet empire florissant, au pouvoir bien établi dans la région, reposait par ailleurs sur un commerce puissant et un système agricole efficace.
Aujourd’hui, les recherches ont démontré que la culture bimillénaire de Shu pouvait se diviser en quatre périodes, selon la chronologie dynastique de la chine pré-impériale : la première correspond au néolithique, la deuxième, qui concorde avec sa formation, s’étend durant les Xia (v. 2200 – 1750 av. J.C) et les Shang (v. 1570 – 1045 av. J.C), la troisième est celle de son âge d’or, à la fin de la dynastie des Shang, et la quatrième, se rapporte au déclin du royaume, au début de l’ère des Zhou (v. 1046 av. J.C). La lumière a ainsi été faite sur une part des mystères que recèle le royaume de Shu, mais les origines de ce peuple du Sichuan et les raisons de sa disparition restent encore à éclaircir.
L’arbre de bronze de Sanxingdui
En 1986, des ouvriers d’une briqueterie près de Guanghan, en Chine, creusaient à la recherche d’argile dans la campagne lorsqu’ils découvrirent différents objets en bronze. Ils contactèrent les autorités et des archéologues de l’Université Huaxi de Chengdu vinrent et excavèrent deux fosses différentes qui étaient remplies d’artefacts exceptionnels du peuple de Sanxingdui. Ces efforts archéologiques firent suite à des fouilles antérieures dans la région datant de 1929. Dans ces deux fosses, près de 1000 artefacts furent trouvés, incluant des objets en jade, en bronze, en or, en ivoire, de la poterie, en marbre et des ustensiles en os.
Environ 800 artefacts provenant des fosses sont en bronze, y compris des statues de grande et de petite taille et des dizaines de têtes de bronze grandeur nature, dont certaines sont partiellement recouvertes d’or. Les autorités estiment que ces artefacts ont été enterrés pendant 2700 à 4700 ans.
Les archéologues ont également trouvé des éléments d’un grand arbre de bronze, qu’ils ont nettoyé et réassemblé. Comme avec la plupart des découvertes archéologiques, il y a peu de débat sur ce qui a été trouvé. Cependant, il y a un grand débat sur les significations qui sont attachées aux éléments trouvés et leurs implications. En particulier, "la signification de l’arbre a fait l’objet de désaccord".[1]
En effet, le consensus professionnel au fil des ans sur le lieu des fouilles de Sanxingdui est qu’il y a un mystère sur l’origine (et le destin) de ses habitants. Par exemple, ils posent la question,
"Comment la miraculeuse technique de fusion du bronze et la culture symbolisée par les ustensiles en bronze de Sanxingdui sont-elles nées ?" "Le puzzle de Sanxingdui est une énigme des âges."[2]
Observations sur l’arbre de bronze
L’arbre de bronze mesure 3,95 m de haut, s’élevant à près de 3,65 m de sa base circulaire jusqu’au sommet de ses branches (figure 1A). En tant que tel, c’est un arbre fruitier grandeur nature. Vues de dessus, les branches rayonnent depuis le tronc central. Quand on les regarde de côté, les branches poussent à partir du tronc dans une direction ascendante, puis s’avancent d’une manière uniforme, ployant vers le sol. Chaque branche se termine par un fruit qui est enveloppé dans des feuilles ornées de bronze moulé.
Chose frappante, les feuilles proches des fruits sur la plupart de ces branches ont la forme de grands couteaux menaçants !
L’arbre est habité par un grand serpent avec un corps long, étroit, serpentin qui est coulé de telle manière qu’il ondule en avant et en arrière le long du tronc (figure 1C). Le serpent est placé tête en bas dans l’arbre et se tient sur la base circulaire. Son dos est arqué de sorte que la tête est verticale et horizontale.
Il y a deux cornes sur le dessus de la tête. Une partie du serpent est manquante, mais les éléments qui ont été trouvés comprennent un membre semblable à une queue qui se termine par un long couteau, et un autre petit appendice qui est coulé avec une main humaine - la main est complète avec un pouce opposable, des rangées de doigts et des ongles détaillés anatomiquement corrects (figures 1A et 1D). Enfin, le serpent a de petites épaules et des pieds avant sur lesquels il se tient. Il regarde avec de grands yeux. Il y a aussi neuf oiseaux dans l’arbre, un perché au-dessus de chaque branche (figure 1A).
Comparaison avec l’arbre de la connaissance du bien et du mal de la Genèse
Lorsque nous comparons l’arbre de Sanxingdui avec l’arbre de la connaissance du bien et du mal décrit en Genèse 2 et 3, nous voyons qu’ils partagent de nombreux traits distinctifs :
1. Les artistes de brosnze de Sanxingdui ont fait un grand arbre - chose inhabituelle parmi les artefacts en bronze anciens. Le récit de la Genèse de la Chute de l’Homme se passe à côté d’un arbre.
2. L’arbre de Sanxingdui est un arbre fruitier. Les artistes ayant décidé de faire un arbre, auraient pu en faire de nombreux types différents : un conifère ou un arbre à feuilles caduques ; Un grand ou un petit ; Ou un arbre de l’une des nombreuses variétés trouvées sur la plaine de Chengdu. Au lieu de cela, ils ont choisi de faire un arbre fruitier grandeur nature avec des fruits grandeur nature. L’arbre de la Genèse était un arbre fruitier.
3. Le fruit de l’arbre de bronze est "défendu" dans un style artistique : lors de la coulée des feuilles qui entourent le fruit, les artistes ont pris la décision très importante de couler un grand nombre d’entre elles sous la forme de longs couteaux, ce qui communique un message clair : ne prenez pas de ce fruit ! Et "C’est mortel !" Le fruit de l’arbre de la Genèse était également défendu.
4. Les artistes ont inclus dans l’arbre un serpent entièrement détaillé. L’arbre de la Genèse était également centré sur un serpent.
5. Le serpent a encore des pieds sur lesquels marcher, et aucun des fruits n’a encore été pris de l’arbre. La malédiction de Dieu sur le serpent en Genèse 3:14 était qu’il devait "traîner" sur son "ventre" et "manger de la poussière", impliquant peut-être qu’il marchait sur des pattes avant que le fruit soit pris.
6. Le serpent a été conçu de telle sorte que, comme le fruit, il semble également être mortel et/ou associé à la mort, étant coulé avec une queue semblable à un couteau qui est similaire dans sa forme aux feuilles qui entourent le fruit. Le récit de la Genèse attribue également l’origine de la mort à la séduction de la femme par le serpent et au fait qu’elle ait pris du fruit défendu.
7. Un être humain est présent près de cet arbre, représenté par la main humaine qui est située à côté du corps du serpent. Serait-ce la main d’Ève au moment où elle écoute le serpent, mais qui n’a pas encore pris le fruit ?
Lorsque nous réfléchissons à la combinaison de ces facteurs, il est clair que les artistes ont non seulement créé un arbre particulier, ils ont également représenté un moment précis dans le temps, Sans doute le deuxième moment le plus important de l’histoire humaine après la création. L’arbre de bronze de Sanxingdui décrit les derniers moments de l’innocence humaine devant Dieu. Dans les branches de l’arbre, nous voyons le fruit défendu, et aucun n’a encore été pris. Le serpent qui aidera à provoquer la chute de l’homme est là dans son état pré-maudit. Il est symbolisé comme apportant la mort, avec sa queue semblable à un couteau.
Implications d’un lien Sanxingdui-Genèse
Si l’arbre de bronze de Sanxingdui décrit l’arbre de la connaissance du bien et du mal de la Genèse, quelles sont les implications logiques ? Bien qu’il existe une multitude de réponses possibles à cette question, voici quelques suggestions.
L’origine du peuple de Sanxingdui reste un mystère dans le monde séculier, un lien Sanxingdui-Genèse contribue donc certainement à expliquer le mystère.
À cet égard, les périodes relatives de la civilisation Sanxingdui et l’écriture de la Genèse sont importantes. On estime que le peuple de Sanxingdui a prospéré sur une période de 2000 ans entre 2800 av. J.-C. et 800 av. J.-C..2
L’arbre de bronze doit avoir été créé au cours de cette période. En outre, la date de la paternité mosaïque de la Genèse est généralement considérée être 1450 av. J.-C..[3]
Si l’arbre en bronze a été créé avant que Moïse écrive (ce qui est probable) et indépendamment de ses écrits (ce qui est presque certain), nous sommes confrontés à une autre question : comment le peuple de Sanxingdui a-t-il eu connaissance de l’arbre de la connaissance du bien et mal ?
Il semble que le peuple de Sanxingdui ait partagé les mêmes traditions ancestrales que ces peuples au sein desquels Dieu a appelé Abram et qui ont créée la nation d’Israël. Genèse 11 soutient cette notion, car elle mentionne la confusion des langues de l’homme et la dispersion de l’humanité de la Tour de Babel vers les différentes parties de la terre. Le récit de la dispersion indique que les humains formaient alors un seul peuple avec une seule langue. Bien que Dieu ait confondu leur langue, ils ont conservé une technologie commune et un patrimoine commun avec des traditions ancestrales communes, qui incluaient les événements entourant la chute de l’humanité qui s’est produite au pied de l’arbre.
Si l’arbre en bronze a été créé avant que Moïse ait écrit la Genèse, ou s’il a été créé indépendamment de son écriture inspirée, les Écritures ont une "triangulation" impartiale dans cet artefact qui complète le récit de la Genèse dans les moindres détails. Au cœur de ce que le monde ici appelle un "mystère" nous pourrions bien avoir un grand trésor - l’arbre de bronze de Sanxingdui pourrait être le plus ancien artefact humain connu de la Genèse.
Références et notes
[1] Ruins of ancient city discovered, history gets rewritten, Shanghai Star, Shanghai, chinadaily.com, consulté en juillet 2001.
[2] Historical wonders of Sanxingdui : puzzles of Sanxingdui through the ages, china.org, consulté en avril 2006.
[3] Ryrie, C.C., The Ryrie Study Bible, Introduction to the Book of Genesis, King James Version, Moody Press, Chicago, IL, p. 5, 1978.
Voir aussi :
Genèse 3 et archéologie : L’arbre de bronze de Sanxingdui
L’arbre de bronze de Sanxingdui. (Beijing Tourism)
Sanxingdui, de légende à réalité. (La Chine au présent)
Le Sanxingdui mystérieux. (Radio Chine Internationale)