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La troisième guerre mondiale, une folie ?

mardi 24 mai 2022, par Alex, Waraa

SOMMES-NOUS A LA VEILLE D’UNE TROISIÈME GRANDE BOUCHERIE MONDIALE CONTRE LES PEUPLES ? CETTE HYPOTHÈSE EST-ELLE FOLIE ?

RETOUR AUX VIEUX DÉMONS D’UNE CRISE MAJEURE DU CAPITALISME PLONGEANT LE MONDE DANS LA GUERRE MONDIALE ?

Le capitalisme semble être revenu à ses démons de 1929, lorsqu’une crise mondiale du capitalisme aboutit au réarmement puis la 2ème guerre mondiale. Le journal suisse « Le Temps » écrivait par exemple :

« Les indices ont dévissé à Wall Street, qui a connu l’une de ses pires séances depuis 2020. Le Nasdaq a lâché 4,73%, le S&P 500 4,03% et le Dow Jones 3,57%. » (…) « En zone euro, l’inflation s’est stabilisée à 7,4% sur un an en avril, un niveau qui reste bien supérieur à l’objectif de 2% de la Banque centrale européenne. Au Royaume-Uni, elle a bondi à 9% en avril sur douze mois, un record en 40 ans. Le plongeon spectaculaire de l’action des supermarchés Target à Wall Street (-24,87%) – une amplitude de dépréciation rare dans le secteur de la distribution – retenait toute l’attention des investisseurs car elle montrait combien la hausse des prix commence à peser sur la consommation et les profits des entreprises. »

BFM Business de son côté résumait ainsi l’augmentation des dépenses d’armement :

« En 2021, les dépenses militaires mondiales ont dépassé pour la première fois les 2000 mds de dollars. Les pays qui ont le plus dépensé en armement sont les États-Unis (801 mds), la Chine (293 mds), l’Inde (76,6 mds), le Royaume-Uni (68,4 mds) et la Russie (65,9 mds). Ensemble, ces cinq états représentent 62% (1304,9 mds) du budget mondial. »

Le journal Le Monde titrait le 25 avril que « Les dépenses militaires poursuivent leur course en avant dans le monde » et expliquait que « C’est la septième année consécutive de hausse, dans le monde, et la pandémie de Covid-19 n’a pas arrêté l’escalade »

LA GUERRE MONDIALE INTER-IMPÉRIALISTE :
UNE RÉPONSE POLITIQUE ET ÉCONOMIQUE À L’EFFONDREMENT DU CAPITALISME !

Si le monde a connu de nombreux conflits depuis la Seconde Guerre Mondiale et dont le nombre de morts est supérieur, le capitalisme connaissait un nouvel essor économique ! A aucun moment en réalité, même au plus fort de la crise des missiles avec Cuba, le monde ne pouvait basculer dans la guerre mondiale ! Si des guerres comme celle du Vietnam ont permis de repousser de quelques années la crise pétrolière de 1973 tirant l’activité économique grâce à une économie de guerre et de répondre à la fois à la crise politique interne aux Etats-Unis en envoyant à la mort toute une classe d’âge du prolétariat blanc et noir, elle ne portait pas non plus en elle les germes d’une troisième guerre mondiale ! Il en est tout autrement aujourd’hui !

Il semble clair que le capitalisme, en crise permanente depuis l’implosion du système bancaire en 2008, trouve des solutions dans la marche à la guerre mondiale, comme en 1929. Cette perspective à l’ordre du jour depuis 2008, la guerre inter-impérialiste en Ukraine l’a faite entrer dans la réalité pour la première fois dans la conscience de la population en Europe.

DE LA GAUCHE RÉFORMISTE SYNDICALE OU POLITIQUE À L’EXTRÊME GAUCHE PSEUDO-RÉVOLUTIONNAIRE : SILENCE RADIO SUR LES RISQUES DE GUERRE MONDIALE !

Pourtant, aucun des partis politiques, même ceux de la gauche à l’extrême gauche électoraliste et syndicaliste (révolutionnaire en parole mais réformiste en acte) qui prétendent vouloir réguler voire combattre ce capitalisme, n’établit la connexion entre ces crises économiques et politiques. Les organisations syndicales qui préparent les élections professionnelles gardent le silence sur ces questions. La guerre en Ukraine serait un mal car le prix des pâtes va augmenter ici « encore plus », et que des famines vont sévir dans quelques pays d’Afrique, comme d’habitude. Aucun de ces partis ou organisations syndicales n’arment politiquement les travailleurs face à la guerre.

Ces organisations se mettent, chacune à leur manière, au service des classes dirigeantes pour embrigader les travailleurs dans cette guerre entre impérialisme qui n’est pas la leur. C’est la tâche actuelle de tous les partis politiques, qu’ils soient de droite ou de gauche. Renverser définitivement le capitalisme ? Non, le sauver quoi qu’il en coûte en soutenant les milliards d’aides versées sous divers prétextes ! Éviter une troisième guerre mondiale et sauver l’Ukraine ? NON ! Mais reconstruire des armées et remettre en selle l’armée de la bourgeoisie allemande qui fut le bourreau du peuple Ukrainien comme l’armée japonaise pour à nouveau massacrer des Chinois, oui ! Lutter contre l’extrême-droite ? Oui en paroles mais ils soutiennent l’armée ukrainienne qui a intégré des groupes néo-nazis comme le bataillon d’Azov.

UNE PROPAGANDE MILITARISTE POUR NOUS ENRÔLER ET NOUS FAIRE MARCHER AU PAS !

C’est bien une propagande militariste que mènent en chœur les partis de droite et de gauche, à travers l’apologie de l’armée ukrainienne, rebaptisée « résistance ». Et la propagande militariste, c’est bien une mise en condition pour la guerre menée par des régimes menant une politique de type fasciste. En effet, une victoire électorale de l’extrême-droite n’est une condition ni nécessaire ni suffisante pour la mise en place d’une politique fasciste. Un fascisme d’État peut être mis en place aussi bien par un pouvoir civil de droite que de gauche qui donne des « pouvoirs spéciaux » à l’armée, comme le fit le socialiste Guy Mollet pour la bataille d’Alger, avec l’appui du Parti communiste. Cet épisode inaugura un « fascisme à la française », un outil politico-militaire pour les guerres contre-révolutionnaires qui s’exporta aux USA, et fut appliqué au Rwanda. L’un de ses théoriciens, le Colonel Trinquier, explique dans « La guerre moderne » la nécessité préalable d’une propagande militariste :

« Une armée en effet ne peut se mettre en campagne qu’avec les supports moral de la nation. Son action indiscutée doit être exaltée dans le pays pour lui conserver la noblesse des justes causes qu’elle est chargée de faire triompher. L’armée chargée de mener le combat doit recevoir de la nation un support sans réserve, affectueux et dévoué. Toute propagande qui porterait atteinte à son moral, en lui faisant douter de la nécessité de ses sacrifices, devra être impitoyablement réprimée. »

L’Ukraino-mania qui s’exprime dans les media a trouvé sa « juste cause » dans la guerre en Ukraine, utilisant cyniquement les souffrances de la population de ce pays martyrisé par l’armée russe. L’armée et la milice territoriale d’Ukraine sont rebaptisées « résistance », et les journalistes ont les larmes aux yeux à chaque fois qu’un pays occidental annonce une augmentation des dépenses militaires face à la situation en Ukraine, ou son adhésion à l’OTAN. Enfin ! les armées des puissances impérialistes du bloc USA renouent avec leur « vraie mission » : défendre la veuve et l’orphelin.

L’aspect le plus répugnant dans cette propagande militariste déguisée en humanisme est l’utilisation des souffrances des femmes d’Ukraine victimes de viol par l’armée russe. Les journalistes et politiciens ont à l’occasion du 8 mai utilisé ces actes ignobles et les autres crimes de l’armée russe pour insister sur le fait que cette armée russe « n’est plus » celle de 1945, qui avec les Alliés était du côté de la « juste cause » contre Hitler. Or une des armes de guerre de l’armée russe en Allemagne, Hongrie, Pologne, Roumanie et dans toute l’Europe de l’est, fut justement le viol, planifié par les officiers de l’armée de Staline. Cette violence contre les femmes était un des chapitres de la terreur pratiquée d’un commun accord entre les USA et l’URSS, afin que la chute des régimes des pays vaincus n’aboutisse pas à des révolutions comme cela avait été le cas en 1918 en Russie, Allemagne, Hongrie, Autriche, Finlande etc. Les bombardements des Alliés sur la côte Atlantique ou à Dresde furent également de vastes « crimes de guerre » contre des civils.

LA SOCIAL-DÉMOCRATIE : RELAI DU MILITARISME ET DE L’IMPÉRIALISME AMÉRICAIN !

La « guerre juste » contre la Russie est accompagnée par la politique des « sanctions économiques » contre la Russie. Ces « sanctions » sont un outil idéal pour que la gauche politique et syndicale puisse enrôler la classe ouvrière dans l’Union sacrée. Car ces organisations réformistes, au lieu de qualifier le capitalisme d’impérialiste, ce qu’il est resté depuis 1900, le dénoncent, ainsi que ses représentants comme Macron, comme « ultra-libéral », c’est-à-dire un capitalisme où « les marchés » (il faudrait dire les marchands) font la loi sans régulation. Or de même que « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme », disait Rabelais, le capitalisme n’aurait besoin que d’être « moralisé » par les actions de l’Etat. La propagande qui entoure les « sanctions » est certes avant tout de la propagande au service de l’impérialisme américain et de ses alliés de l’OTAN, mais qui prend la forme d’une morale sociale-démocrate. Enfin les échanges de marchandises, les exportations de capitaux devront se faire en accord avec la morale ! Une autre mondialisation est enfin possible, et réalisée.

Etre les relais de cette propagande impérialiste, la gauche européenne l’avait justement fait pour mener le prolétariat européen du Traité de Versailles à la deuxième guerre mondiale. L’impérialisme français, même « vainqueur » en 1918 voulut résoudre ses problèmes économiques, dont l’endettement de son Etat, en prolongeant la guerre par l’occupation de la Rhur en 1923. C’est le politicien Poincaré de droite qui incarnait cette politique qui échoua. Le cartel des gauches mis fin en 1924 à l’aventure militaire de l’armée française dans la Rhur. L’impérialisme français perdait définitivement sa capacité à être le gendarme de l’Europe continentale. La gauche se rallia au plan américain Dawes. Ce sont les USA qui par ce plan stabilisèrent l’Europe. C’est lorsque Roosevelt ne renouvela pas cette aide en 1933 en quittant la Conférence de Londres que l’Europe marcha à nouveau définitivement à la guerre. Ce plan Dawes de 1924 fut donc mis en place par le Cartel des gauches. La social-démocratie se fit le chantre de cet afflux de dollar qui lui donnait un nouveau rôle. L. Blum entre les deux guerres répondait à tout problème en répétant : « la Société des Nations », c’est à dire l’alliance avec l’impérialisme Britannique co-vainqueur de la guerre, dans le cadre du Traité de Versailles. Que la gauche se fasse le chantre du militarisme de l’impérialisme américain, c’est donc une répétition de l’histoire. Trotsky écrivait à ce propos en 1924 :

« Sur quoi est fondé l’espoir d’une consolidation d’un équilibre économique relatif et temporaire et, en particulier, I’espoir de la stabilisation de la monnaie et des salaires ? Qu’est-ce qui autorise cet espoir et dans quelle mesure est-il fondé ? Cette question nous amène à considérer le facteur capital de l’histoire contemporaine de l’humanité : les Etats-Unis. Vouloir raisonner sur le sort de l’Europe et du prolétariat mondial sans tenir compte de la force et de l’importance des Etats-Unis, c’est, dans un certain sens, compter sans le maître. Car, le maître de l’humanité capitaliste, c’est New York et Washington, c’est le gouvernement américain. Trois années durant, les Etats-Unis se sont contentés de convertir méthodiquement en dollars le sang des " fous " d’Europe. Mais, au moment où la guerre menaçait de se terminer par la victoire de l’Allemagne, leur rival le plus dangereux, les Etats-Unis sont intervenus, et c’est ce qui a décidé de l’issue de la lutte.

Fait remarquable : c’est dans un but intéressé que l’Amérique a alimenté la guerre par son industrie ; c’est dans un but intéressé qu’elle est intervenue, afin d’écraser un concurrent redoutable. Le capital américain ne peut vouloir se faire de l’Europe un concurrent. Il ne peut admettre que l’Angleterre et, à plus forte raison, l’Allemagne et la France, recouvrent leurs marchés mondiaux, parce que lui-même est à l’étroit, parce qu’il exporte des produits et s’exporte lui-même. Il vise à la maîtrise du monde, il veut instaurer la suprématie de l’Amérique sur notre planète. Le capital américain commande maintenant aux diplomates. Il se prépare à commander également aux banques et aux trusts européens, à toute la bourgeoisie européenne. C’est ce à quoi il tend. Il assignera aux financiers et aux industriels européens des secteurs déterminés du marché. Il réglera leur activité. En un mot, il veut réduire l’Europe capitaliste à la portion congrue, autrement dit, lui indiquer combien de tonnes, de litres ou de kilogrammes de telle ou telle matière elle a le droit d’acheter et de vendre. Pendant la guerre impérialiste, les social-démocraties allemande et française étaient ouvertement liées à leurs bourgeoisies respectives. Pouvait-il y avoir une Internationale quand les différents partis se combattaient, s’accusaient, se vilipendaient les uns les autres ? Il n’y avait aucune possibilité de revêtir le masque de l’internationalisme. Dans la période d’occupation de la Ruhr, il en était de même. Mais maintenant, le capital américain vient en Europe et déclare : Peuples, voilà un plan de réparations ; messieurs les mencheviks, voilà un programme. Et ce programme, la social-démocratie l’accepte comme base de son activité. »

La stabilisation de l’Europe fut temporaire. La social-démocratie, celle de L. Blum en France, au lieu de préparer la révolution avait emmené le prolétariat vers la guerre en faisant croire possible la stabilisation du capitalisme.

SANCTIONS ET RÉGULATION DU CAPITAL NE NOUS ÉVITERONT PAS LA GUERRE MONDIALE !

Seule une intervention de la classe ouvrière peut empêcher le capitalisme de nous emmener vers une nouvelle guerre. La seule régulation temporaire qui prolongea le capitalisme après la guerre fut le Keynésianisme. Or voici ce que Keynes disait du caractère catastrophique des politiques du type de celle mises en place par le Traité de Versailles ou actuellement contre la Russie : l’isolement économique d’une puissance européennes par les autres, en l’occurrence l’Allemagne ou la Russie en 1918. L’Allemagne et la Russie de 1920 étaient tout autant coupable que la Russie de Poutine d’aujourd’hui, car l’une était vaincue, l’autre était bolchévique.

Ces lignes de Keynes écrites il y a 100 ans, semblaient l’être pour aujourd’hui, tant la « morale par les sanctions » est une vieille recette de l’impérialisme, qui menait inévitablement à une nouvelle guerre :

« Avant la guerre, les pays d’Europe occidentale et centrale se procuraient en Russie une grande partie des céréales qu’ils importaient, et sans elle, ils se seraient trouvés court. Depuis 1914, ils ont compensé la perte des approvisionnements russes, en partie en puisant dans leurs réserves, en partie grâce aux récoltes exceptionnelles d’Amérique du Nord, mais surtout en consommant moins et en se privant. Après 1920, recourir aux approvisionnements russes sera encore plus nécessaire qu’avant la guerre. Si les échanges ne reprennent pas avec la Russie, le blé sera très rare et très cher en 1920-121. Le blocus de la Russie récemment décidé par les Alliés est donc une mesure absurde et irréfléchie : ce n’est pas tant à la Russie qu’à nous mêmes que nous imposons un blocus. »

L’impérialisme Etats-Unien redoute que son ami européen devienne trop fort. L’unification économique de l’Europe autour de son leader industriel l’Allemagne est un danger potentiel. Keynes annonçait déjà la catastrophe que la coupure économique de l’Europe serait :

« Il est de notre intérêt de hâter le jour où, dans chaque village russe, les agents et les organisateurs allemands pourront remettre en en mouvement le jeu normal des forces économiques. Levons ce blocus qui est non seulement illégal, mais préjudiciable à nos intérêts à long terme. Si nous nous opposons systématiquement à tous les moyens par lesquels l’Allemagne ou la Russie peuvent renouer avec le bien-être matériel, parce que nous éprouvons une haine nationale, raciale ou politique à l’encontre de leurs habitants ou de leurs gouvernements, alors préparons-nous à en assumer les conséquences. Mieux nous réussirons à rompre les relations économiques entre l’Allemagne et la Russie, plus nous ferons baisser notre propre niveau de vie et aggraverons nos problèmes intérieurs. »

Le journal patronal « Les Echos » souligne que les sanctions pourront se retourner contre l’Europe elle-même : « Même si l’Europe commence à réduire ses importations de gaz russe, l’envolée des prix assure des revenus record à Moscou pour financer la guerre en Ukraine. En menaçant d’un embargo sans passer à l’acte, les Européens sont tombés dans un engrenage dont Poutine est le grand vainqueur. »

C’est à l’échelle planétaire que les échanges et les mouvements des capitaux et des personnes sont entravés. Sous prétexte de Covid la Chine se ferme, empêchant ses citoyens de sortir du pays. Des pays comme la Norvège, la Suède la Suisse donnent des instructions à leurs habitants pour les cas guerre nucléaire.

Le site d’extrême-gauche World Socialist Website (WSWS) rappelle que l’Allemagne et le Japon reprennent le chemin de la guerre contre la Chine et la Russie « comme en 40 » :

« Avec son orientation vers le Japon, Scholz renoue avec d’infâmes traditions historiques. Le Japon fut l’allié de l’Allemagne nazie pendant la Seconde Guerre mondiale et fit partie, avec l’Italie, des puissances dites de l’Axe. Alors que l’Allemagne a mené une guerre d’extermination meurtrière en Union soviétique, le Japon a commis de terribles crimes de guerre en Chine et dans d’autres pays d’Asie, crimes dont il nie aujourd’hui encore en partie la responsabilité. (...) Les chrétiens-démocrates (CDU/CSU), n’étant plus au gouvernement, ont perdu toute inhibition. Ils ont publié une « Déclaration de Cologne » qui prône, sous le titre. « La sécurité dans des temps nouveaux », un militarisme effréné. »

Au travers notamment des sanctions, le capitalisme est en train de détruire la base de son dynamisme : la mondialisation de la production, des investissements et des échanges.

COMME DANS LES ANNÉES 20 ET 30 LA SOCIAL-DEMOCRATIE OU LE RÉFORMISME POLITIQUE : L’ANTICHAMBRE DU FASCISME

Ce sont comme en 1924 des partis qui s’opposent électoralement à la droite et l’extrême droite qui ouvrent la voie à des politiques guerrières et fascistes. A une plus petite échelle, un parti en France qui fait l’apologie du militarisme est ... le NPA.

Le NPA représenté par O. Besancenot a participé à la délégation organisée par le Réseau Européen de Solidarité avec l’Ukraine. Suite à cette visite ce parti, lors d’une réunion publique le 18 mai, intitulée « Solidarité avec la résistance ukrainienne » (la résistance est un mot abusif désignant en fait les forces armées ukrainiennes dont le bataillon Azov de tendance nazie), « constate » que « de fait » : les Ukrainiens réclameraient plus de sanctions, plus d’exportations d’armes des pays impérialistes occidentaux. « C’est une guerre juste ! Et les sanctions sont efficaces ! », telle est en substance la conclusion du NPA ! Le NPA se pose donc en héritier de cette gauche qui entre les deux guerres plaça ses espoirs dans l’impérialisme américain, le Traité de Versailles et la Société des Nations.

« L’antifascisme » à la sauce social-démocrate, stalinienne ou syndicaliste du NPA qui donne des espoirs dans des armées bourgeoises, même celle de pays dominés comme l’Ukraine, est une impasse qui mène à la guerre et au fascisme ! L’armée ukrainienne, celle d’un Etat au service des oligarques, ne peut mener efficacement la lutte contre l’armée criminelle de Poutine. Comme les algériens qui en laissant la direction de leur lutte contre l’armée française au FLN, n’ont fait que construire leur propre prison. Pour vaincre le capitalisme et la guerre mondiale qui a débuté en Ukraine, nous n’aurons d’autres choix que de suivre l’exemple des Sans-Culottes qui pour défaire militairement les monarchies d’Europe, durent se débarrasser de leurs Girondins.

SOCIALISME OU BARBARIE : IL N’Y A PAS D’AUTRE ALTERNATIVE !

Ne croyons pas à la moralisation du commerce, des investissements, des armées de l’impérialisme par la politique « sanctions » contre la Russie ! C’est la dissolution des armées permanentes et l’armement des exploités, pour renverser les pouvoirs des impérialistes comme celui de Biden, ou de leurs supplétifs comme Macron et Zelenski, qui est la voie à suivre ! Les frontières étouffent le capitalisme, ce n’est pas en les renforçant que le capitalisme se relancera.

C’est en faisant tomber les frontières mettant en place une économie mondiale planifiée que le pouvoir des exploités sauvera l’humanité d’une troisième guerre mondiale ! Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Fondons la République internationale des travailleurs, seule alternative au capitalisme qui s’effondre !

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