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Révolutions bourgeoises et révoltes populaires italiennes aux XIVe – XVe et XVIe siècles

mercredi 12 mai 2021, par Robert Paris, Tiekoura Levi Hamed

Révolutions bourgeoises et révoltes populaires italiennes aux XIVe – XVe et XVIe siècles

Florence

Entre 1351 et 1378, les révoltes des Ciompi, les plus bas salariés de la production de laine, se propagent à Pérouse, Sienne et Florence. A Florence, il y avait déjà eu une réclamation de ces ouvriers avant la peste, en 1345, dirigée par Ciuto Brandini, décapité [1]. La révolte de 1378 eut plus de succès, ce qui obligea le gouvernement florentin à leur accorder le droit de faire reconnaître leur propre société et de participer au gouvernement de la ville. Les nouveaux arts « du Peuple de Dieu » (c’est-à-dire ni Majeur ni Mineur) vécurent jusqu’en 1382, lorsque l’alliance entre les classes dirigeantes et intermédiaires isola les Ciompi et leurs alliés, leur ôtant toutes les prétentions qu’ils avaient obtenues.
En 1378, fut lancée la « révolte des Ciompi », une brève insurrection de la classe populaire laissée pour compte, le popolo minuto, ce qui resta un souvenir traumatisant pour les membres des arts (Arti, terme qui désigne les corporations de métier à Florence — les plus puissants (et grâce auquel on peut expliquer le soutien apporté aux Médicis longtemps plus tard, représentants la stabilisation de l’ordre florentin).

La révolte porta brièvement au pouvoir un niveau de démocratie sans précédent européen dans la Florence du XIVe siècle.

Ce sont des tensions entre grassi qui déclenchèrent le soulèvement. Des membres des classes populaires, appelées à prendre part au mouvement de la fin du mois de juin de 1378, prirent plus d’importance à partir de juillet.

Ils présentèrent une série de pétitions au corps gouvernant, la Signoria, réclamant une politique fiscale plus équitable et le précieux droit de constitution des arts pour ces groupes qui n’en avaient pas encore. C’est ainsi que le 22 juillet, la couche la plus défavorisée s’imposa au gouvernement, en plaçant le cardeur de laine Michele di Lando, en tant que gonfalonier de justice, et exhibant leur bannière (symbole d’existence politique) au Palazzo della Signoria.

Les révolutionnaires de la République florentine furent soutenus par les membres radicaux des arti minori, les arts traditionnellement sans pouvoir.

Ils étendirent les privilèges des arts aux Ciompi, et pour la première fois, un gouvernement européen représenta toutes les classes de la société, bien que brièvement.

Mais en quelques semaines, les Ciompi furent désillusionnés, lorsque le nouveau gouvernement échoua dans l’exécution de toutes leurs demandes.

Les conflits d’intérêts entre les arts mineurs et les Ciompi devinrent évidents.

Ils furent renversés par les plus conservateurs de la société florentine, quand les arts majeurs et mineurs s’unirent pour rétablir l’ordre antérieur, dans une contre-révolution au sein de laquelle le chevalier Salvestro de’ Medicis joua un rôle essentiel de répression.

Le 31 août, un grand groupe de Ciompi s’étant réuni sur la Piazza della Signoria fut facilement dispersé par les arts majeurs et mineurs unis pour l’occasion.

En réaction à cet épisode révolutionnaire, le tout nouvel art des Ciompi fut aboli et pendant 4 ans, la domination des arts les plus puissants fut rétablie.

L’Histoire de Florence de Machiavel représente la révolte avec une série de débats imaginés et des discours rapportant les positions des protagonistes, selon le point de vue de ce champion de la stabilité de l’État. Ces événements furent vus par l’Église et les classes dominantes comme un phénomène de retour à l’ordre naturel de Dieu.

Après l’annulation de leur participation en 1382, l’art des Ciompi s’allie alors aux Albizzi qui dominèrent la vie politique florentine jusque 1434, date du retour de Cosme l’Ancien et des Médicis, qui entraîne le départ des Albizzi et de leurs alliés, la famille Peruzzi, les Barbadori et les Strozzi.

Après la Grande Peste, au cours de la seconde moitié du XIVe siècle, des événements similaires chamboulèrent grandement l’Europe politique : les classes les plus opprimées luttèrent pour des conditions plus justes.
En milieu rural, les vallées françaises du Haut-Dauphiné et du Piémont italien obtiennent la signature de la charte du Grand Escarton, qui leur donnent des droits et réduit le poids des prélèvements fiscaux pour les paysans.

Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Ciompi

A Florence, la révolution des Ciompi en 1378 et la révolution permanente au Moyen Age :

https://www.matierevolution.fr/spip.php?article3642

À la mort de l’empereur, en 1250, après un affrontement à Figline Valdarno, la population florentine se libère de l’emprise des grandes familles et inaugure ainsi une décennie prospère incluant la conquête de San Gimignano, Poggibonsi et Volterra ainsi que la paix avec Arezzo, Sienne, Pistoia et Pise.

Les corporations des arts (c’est-à-dire les associations de marchands et d’artisans) prennent alors de plus en plus d’importance avec la fondation en 1250 du gouvernement du premier peuple, dirigé par un capitaine de la population extérieure. Les Gibelins reprennent le pouvoir en 1260 grâce à l’intervention du roi Manfred Ier de Sicile, fils de Frédéric II. Ceux-ci favorisent la ville de Sienne. L’armée florentine sera défaite par cette dernière lors de la bataille de Montaperti qui causera un exode des grandes familles guelfes. En 1266, la défaite de Manfred Ier lors de la bataille de Bénévent marque le retour des Guelfes et le début d’une période dont l’interprétation demeure controversée.

Un motif supplémentaire de tension apparaît avec la scission du parti des guelfes en deux factions : les blancs et les noirs. Cette division est encore une fois causée par une querelle de clans, celle qui oppose les Vieri dei Cerchi (blancs, modérés) aux Donati (noirs, plus liés à la papauté). Cette division est également sociale, les Cerchi étant proches du peuple et les Donati de l’élite florentine. Ces derniers entendent s’opposer aux Ordonnances de justice émises par Giano della Bella. Cette période chaotique impliquera également Charles de Valois, envoyé par le pape Boniface VIII, et mènera à l’expulsion des « blancs » (parmi ceux-ci Dante Alighieri et Lapo Saltarelli). L’oligarchie des marchands devra maintenant jouer le rôle de médiateur entre la noblesse et les corporations des arts et métiers (les cinq majeurs et les neuf mineurs) chez qui le mécontentement ne cesse de croitre, alors que les différences s’accentuent entre la bourgeoisie et la classe ouvrière. Le départ des « blancs » ne suffira pas pour mettre fin au conflit. La faction des « noirs » se divisera elle aussi en deux groupes ennemis : les Donateschi (dirigé par Corso Donati) et les Tosinghi (dirigé par Rosso del Tosa). Après l’exécution de Corso Donati et le départ de ses partisans, la ville est temporairement pacifiée.
Ces conflits politiques n’empêchent pas la cité de se développer au point de devenir l’une des plus prospères et influentes d’Europe, grâce à l’introduction en 1252 de sa propre monnaie d’or, le florin, et grâce au déclin de sa rivale Pise, qui sera défaite par Gênes en 1284 et conquise par Florence en 1406. Le développement est également permis par son pouvoir de nature économique, résultant d’une constitution anti-aristocratique (1293).

La harangue des Ciompi, par Nicolas Machiavel

En juin 1378, à Florence (Italie), les ouvriers du textile (Ciompi), la couche la plus pauvre des travailleurs, se soulèvent contre l’oligarchie de la ville et prennent les armes pour instaurer un gouvernement populaire. Dans ses « Histoires florentines », Nicolas Machiavel rapporte la harangue enflammée d’un de leurs meneurs.

« Si nous devions en ce moment délibérer pour savoir s’il faut prendre les armes, brûler et piller les maisons des citoyens, dépouiller l’Église, je serais de ceux qui jugeraient que cela mérite réflexion ; et peut-être serais-je d’avis de préférer une pauvreté tranquille à un gain périlleux. Mais puisque les armes sont prises et qu’il y a déjà beaucoup de mal de fait, il me semble que nous devons chercher par quel moyen conserver les armes et parer au danger où nous mettent les délits commis par nous…

Vous voyez que toute la ville est pleine de rancune et de haine contre nous ; les citoyens se réunissent, les prieurs se joignent aux autres magistrats. Croyez que l’on prépare des pièges contre nous et que de nouveaux périls menacent nos têtes. Nous devons donc chercher à obtenir deux choses et assigner à nos délibérations un double but : à savoir d’une part ne pas être châtiés pour ce que nous avons fait les jours précédents, d’autre part pouvoir vivre avec plus de liberté et plus de bien-être que par le passé. Il convient à cet effet, à ce qu’il me semble, si nous voulons nous faire pardonner les fautes anciennes, d’en commettre de nouvelles, de redoubler les excès, de multiplier vols et incendies et de chercher à entraîner un grand nombre de compagnons. Car là où il y a beaucoup de coupables, personne n’est châtié ; les petites fautes sont punies, celles qui sont importantes et graves sont récompensées. Et quand un grand nombre de gens souffrent, la plupart ne cherchent pas à se venger, parce que les injures générales sont supportées plus patiemment que les particulières.

Ainsi, en multipliant le mal, nous trouverons plus facilement le pardon et nous verrons s’ouvrir devant nous la voie qui nous mènera vers les buts que nous désirons atteindre pour être libres. Et nous allons, me semble-t-il, à une conquête certaine ; car ceux qui pourraient nous faire obstacle sont désunis et riches ; leur désunion nous donnera la victoire, et leurs richesses, une fois devenues nôtres, nous permettront de la maintenir.

Ne vous laissez pas effrayer par cette ancienneté du sang dont ils se targuent ; car tous les hommes, ayant eu une même origine, sont également anciens et la nature nous a tous faits sur un même modèle. Déshabillés et nus, vous seriez tous semblables ; revêtons leurs habits, qu’ils mettent les nôtres, nous paraîtrons sans aucun doute nobles et eux gens du commun ; car seules la pauvreté et la richesse font l’inégalité. »

Histoires florentines (1532), livre III, chapitre XIII, traduit par Simone Weil (La Critique sociale, n° 11, mars 1934).

Source : https://www.monde-diplomatique.fr/mav/151/MACHIAVEL/57068

Histoire de Florence de Machiavel :

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k87278743.r=histoire%20de%20florence%20de%20machiavel?rk=21459;2

Lire aussi :

http://classiques.uqac.ca/classiques/machiavel_nicolas/histoire_de_florence/histoire_de_florence.html

Les ciompi, une révolution sociale :

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k107801z/f273.item.r=la%20r%C3%A9volte%20des%20ciompi

Florence au 14ème siècle : république bourgeoise et révolte des ciompi :

http://www.gauchemip.org/spip.php?article5318

La République de Florence :

https://www.cairn.info/revue-francaise-de-science-politique-2014-6-page-1055.htm

Lutte des classes dans le Florence de la Renaissance :

https://www.causedupeuple.info/2018/10/25/dossier-histoire-lutte-des-classes-dans-le-florence-de-la-renaissance/

Histoire de Florence :

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2022555.r=la%20r%C3%A9volte%20des%20ciompi?rk=21459;2

Histoire de la renaissance de la liberté en Italie :

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6101613f/f306.item.r=la%20r%C3%A9volte%20des%20ciompi

Les anciens banquiers florentins :

https://fr.wikisource.org/wiki/Les_Anciens_Banquiers_florentins,_souvenirs_d%E2%80%99un_voyage_%C3%A0_Florence

Histoire de la république de Florence :

https://fr.wikisource.org/wiki/Histoire_de_la_r%C3%A9publique_de_Florence/Texte_entier

Venise

Le gouvernement est entre les mains d’une oligarchie qui domine le grand conseil (Maggior Consiglio institué en 1172), un organisme de forme républicaine, qui élit le doge à vie.
Au cours de la séance du 28 février 1297, dite Serrata del Maggior Consiglio, seuls sont admis ceux qui ont siégé au cours des quatre années précédentes et les descendants de ceux qui en avaient fait partie jusqu’en 1172 : la charge des conseillers majeurs devient héréditaire (apparition de la noblesse vénitienne) ce qui par la suite, après une trêve politique, provoquera deux tentatives de coup d’État (Marin Bocconio, 1299 ou 1300 et Bajamonte Tiepolo, 1310) de la part des « bourgeois » exclus après la lourde défaite militaire de Curzola le 8 septembre 129814.
Le conseil des Dix créé en 1310 était un comité exécutif et un tribunal spécial doté de pouvoirs exceptionnels, il assura la protection du pouvoir, ce fut un instrument de lutte politique et il fut même utilisé pour envoyer à l’échafaud le doge (Marino Faliero en 1355). Ce conseil associé aux trois inquisiteurs d’État (institué en 1454 d’après Pierre Daru) avait institué un état policier où chaque personne suspectée de comploter contre l’État indépendamment de son rang social, était éliminée physiquement sans procès.
Le Grec Georges de Trébizonde écrit en 1451 que les Vénitiens ont modelé leur constitution sur l’idéal de la République de Platon. La ville, gouvernée avec ordre, connaît en effet peu de rivalité entre les nobles ni soulèvements populaires.

La noblesse apparaît comme une élite solidaire, qui a peu de privilèges même si certaines charges lui sont réservées, et se fond par mariage à la classe marchande.

Le clergé paye également des impôts et est contrôlé par l’État. Un patriarche siège à Venise depuis 1451, choisi par le doge, ainsi que les chanoines de Saint-Marc. Les évêques sont élus par le Sénat. Celui-ci, le Consiglio dei Pregadi, comprend alors 120 membres élus, auxquels s’ajoutent le Conseil des Quarante et le Consiglio Minor, ou Seigneurie. Ses attributions concernent essentiellement la politique étrangère, le choix des ambassadeurs, la défense de la république.

La catégorie des citoyens (« originaires », si leur père et grand-père était déjà citoyens, ou « d’adoption spéciale par le Sénat » sur rapport préalable des avocats de la commune), aisée, n’a pas le droit d’exercer un métier « mécanique » (physique) et doit se consacrer au commerce ou bénéficie d’emplois réservés à la chancellerie ducale.

Les artisans se regroupent par professions. Similaires aux arti florentins, les corporations sont appelées scuole. Leur implication d’abord économique, puis politique, est aussi artistique par le soutien à certains artistes.

Étroitement surveillé par l’État, mais rarement très pauvre, le peuple se révolte peu. Quelques esclaves demeurent, mais leur nombre est en constante diminution. Aux côtés des 100 000 vénitiens, vivent de nombreux autres groupes : Juifs, rassemblés dans le ghetto, qui portent à certaines périodes un O jaune sur leurs vêtements, Allemands autour du Fondado dei Tedeschi, Albanais, nombreux Grecs fuyant la domination ottomane regroupés autour de Saint-Georges.

Capitalisme marchand et classe marchande à Venise au temps de la Renaissance :
https://www.persee.fr/doc/ahess_0395-2649_1979_num_34_2_294042

Gênes

Gênes connaît de graves troubles politiques, déchirée de l’intérieur par les luttes fratricides des différentes factions (patriciens contre plébéiens, guelfes contre gibelins, Adorno contre Fregoso ou Campofregoso) et avivés par les différentes puissances étrangères, Visconti, France, puis Espagne.
En 1339, Simone Boccanegra est acclamé premier doge de Gênes. Le doge, élu à vie, doit être plébéien et appartenir à la faction gibeline. On appelle cette période le dogat populaire. Mais aucun doge ne peut rester durablement en place et chaque coup d’État entraîne la perte de l’indépendance dans un mouvement irréversible de décomposition.

En 1390, en réaction à la perte de ses positions commerciales en Tunisie au profit de Venise, Gênes organise une expédition militaire qu’elle présente comme une nouvelle croisade pour venger les chrétiens des méfaits de la piraterie des Barbaresques. Elle obtient l’assistance d’un corps de seigneurs franco-anglais, dont Louis II de Bourbon, qui prend le commandement de l’expédition et met le siège devant Mahdia.

Andrea Doria, en 1528, maître de la Méditerranée pour le compte de Charles Quint, réorganise la cité. Il force les gouverneurs Adorno et Fregoso, les deux principales familles qui se disputent le pouvoir, à changer de nom et transforme les institutions. La commune de Gênes devient une république comme Venise. Il proclame la formation d’un unique corps civique et abolit les factions. Le but est de faire cesser les rivalités entre les familles, et à cette fin la réforme prévoit de généraliser le système des alberghi et de la rendre obligatoire. L’albergo prend une autre signification car les grandes familles de la noblesse génoise sont sommées de s’agréger en 28 alberghi qui vont être les seuls à pouvoir exercer les charges du gouvernement. Ces nouvelles entités ne sont plus des rassemblements de familles volontaires mais des divisions politiques de droit public.

Les anciennes institutions cèdent donc la place à une république oligarchique ou aristocratique puisque le gouvernement est placé entre les mains des nobles (près de 800 patriciens), répartis en 28 alberghi, les factions qui rassemblent les grandes familles de la noblesse génoise telles que les Doria, Grimaldi, Fieschi, Spinola, Giustiniani, Pallavicino ou encore Sauli, de Ferrari, Brignole Sale, Lomellino, Balbi, Durazzo, Pareto, Cybo. Les nobles ou patriciens sont tous les hommes âgés de plus de 18 ans dont la famille a exercé des charges politiques avant la révolte populaire de 1506.
Parmi eux, quatre cents nobles sont tirés au sort et forment le grand conseil, renouvelé par quart tous les ans. Le petit conseil, ou Sénat, compte cent membres (« excellences ») qui sont tirés au sort parmi les membres du grand conseil. Un doge de la république, deux procurateurs et des gouverneurs, qui forment la seigneurie et qui détient le pouvoir exécutif, sont tous élus pour deux ans. Organe très puissant de contrôle des institutions, le Syndicato, est créé. Il est composé entre autres de deux censeurs et tous les anciens doges en sont membres de droit.
En 1575 et 1576, se déroule la guerre civile génoise. Au début de la république, la succession de « nouveaux nobles » (tels les Sauli, Brignole) et d’« anciens nobles » (tel les Doria, Grimaldi, Spinola, Centurione (it)) fut respectée mais les « anciens nobles » accaparèrent rapidement le pouvoir. Les « nouveaux nobles » s’enrichirent considérablement en commerçant le coton et la soie tandis que les « anciens nobles » s’adonnaient à la finance. Après cette crise, anciens et nouveaux nobles se virent égaux et les alberghi disparurent.
La république devient sérénissime en 1596.

La révolte à Gênes du 5 décembre 1746 est une insurrection qui a eu lieu pendant la guerre de succession autrichienne à Gênes dans le quartier de Portoria. Les citoyens génois, en effet, se sont soulevés contre les Autrichiens et ont réussi à libérer la ville après des jours de combats. Le fait est entré dans l’histoire aussi grâce aux actions du jeune Balilla qui a été le premier à s’opposer au commandement autrichien avec des jets de pierres. En tant que symboles de liberté, d’amour de la patrie et de courage, Balilla et la révolte elle-même ont contribué à former les fondements de la pensée italienne Risorgimento.

Les Autrichiens se comportaient avec arrogance, étaient des citoyens violents et maltraités. Le 5 décembre de la même année, cependant, après des mois de souffrance, l’occasion s’est présentée presque par hasard de changer le sort de la ville. Une unité autrichienne, en fait, transportait un mortier dans le quartier de Portoria, lorsque le mortier est resté coincé dans la boue. L’officier a ordonné avec arrogance aux roturiers présents de le retirer de la boue et, n’ayant reçu aucune réponse, il est venu utiliser la force. À l’ordre, cependant, a répondu un garçon d’à peine 11 ans, Giovan Battista Perasso, plus tard connu sous le nom de Balilla, qui a affronté les envahisseurs d’un coup de pierre en criant "Qu’est-ce que c’est ?" c’est-à-dire « Dois-je le démarrer ? », « Dois-je le démarrer ? », ou selon d’autres témoignages, « Je le casse ? », suivi peu après par la foule qui s’est rassemblée autour du mortier a envoyé l’unité autrichienne voler. Le lendemain, des soldats autrichiens se sont de nouveau présentés sur place pour enlever le mortier, mais ils ont été accueillis par des pierres et abattus et ont été contraints de fuir à nouveau. Les gens ont alors commencé à prendre courage, ont réussi à se procurer des armes, à lever des barricades et à répondre aux tirs des envahisseurs. La révolte a duré trois jours, les Autrichiens ripostant vigoureusement. "Botta a la tête dure, mais les gens sont plus durs que lui", a déclaré un noble génois. Le 9 décembre, le peuple génois et les Autrichiens parviennent à une trêve. Les insurgés s’étaient déjà organisés en un quartier général du peuple, qui après peu de temps sera transformé en Assemblée populaire, une sorte de gouvernement parallèle qui prenait des décisions militaires et diplomatiques et était indépendant du gouvernement officiel enfermé dans le palais des Doges et complètement impuissant. La trêve a été utile pour faire le plein d’armes et de munitions mais Botta Adorno, bien qu’ayant demandé l’aide des détachements voisins, n’a pas vu venir d’aide et a décidé de quitter la ville temporairement. Lorsqu’un garçon d’auberge, élu chef du peuple, Giovanni Carbone, obtint les clés de la ville, il les rendit au Doge en disant : « Ce sont les clés que leurs seigneurs les plus sereins ont données à nos ennemis avec une telle franchise ; qu’ils essaient de mieux les préserver à l’avenir, car nous les avons récupérés avec notre sang ». La guerre ne s’est cependant pas arrêtée là. Les Génois savaient que les Autrichiens reviendraient, et malgré la perte de 4000 hommes, ils se sont organisés de manière à repousser leurs attaques avec la construction de palissades, la réparation des murs et la mise en place d’une milice de la ville, qui atteint les 15 000 hommes. Malgré de lourdes défaites, Gênes n’a pas abandonné et a pu repousser définitivement les Autrichiens aussi grâce au fait que ceux-ci, désormais décimés, apprenaient que les milices franco-hispaniques se déplaçaient pour la défense de la République. Pour éviter une défaite, ils ont donc définitivement retiré l’idée de conquérir la ville. Gênes était donc en sécurité, grâce au courage de ses citoyens qui, se soulevant contre les envahisseurs, avaient réussi à la libérer.

Toscane

Avec le XVe siècle (« Quattrocento »), débute ainsi en Italie et en Toscane, le mouvement appelé Renaissance (« Rinascimento ») qui couvrira aussi tout le XVIe siècle (« Cinquecento »). C’est une période exceptionnelle se caractérisant par une grande prospérité économique tandis que l’art atteint des sommets. Florence en représente le berceau et l’éblouissante incarnation. La ville en est grandement redevable à la dynastie des Médicis, richissime famille de banquiers, considérée comme les mécènes les plus prestigieux de l’histoire européenne.

En 1494, Charles VIII nomme Hugues d’Amboise, fils de Pierre d’Amboise, gouverneur de Toscane. Après la fuite de Pierre II de Médicis devant les troupes françaises de Charles VIII, le prieur dominicain Jérôme Savonarole fonda, à Florence, une république de la « vertu ». Excommunié, ayant lassé le peuple par ses excès, il fut exécuté en 1498, mais la république se maintiendra jusqu’en 1512, puis elle renaîtra de 1527 à 1530 quand le pape Clément VII (un Médicis) et l’empereur Charles Quint s’allieront pour replacer un Médicis au pouvoir, Alexandre, après un siège de la ville qui dura dix mois.

Vallées alpines

Le Tuchinaggio était une révolte qui a eu lieu au Canavese, en particulier dans les vallées alpines, à la fin du 14ème siècle. La cause principale était l’intolérance des communautés locales envers le pouvoir excessif des seigneurs féodaux, appartenant aux consortiums de San Martino et Valperga. Les historiens l’assimilent à tort à une série de révoltes paupéristes et hérétiques ou à un reflet de l’affrontement en cours entre la Savoie et le marquisat du Monferrato : ce n’est qu’au XXe siècle qu’il a été correctement interprété comme la rébellion de populations soumises aux seigneurs du Canavese et des communes libres du Canavese contre les nobles.

Après l’abdication du roi Arduino en 1014, certaines familles nobles se sont formées dans le Canavese dont les représentants ont revendiqué leur descendance d’Arduino lui-même ou du moins des comtes de Pombia. Au bout d’un siècle, ils affirmèrent leur seigneurie sur une grande partie du territoire, prenant les titres de "Conti di Valperga", "Conti di San Martino" et "Conti di Biandrate" (dont la branche canavese devint plus tard "Conti di Saint George"). Selon la coutume héréditaire, les parts étaient partagées jusqu’à chaque génération, bien que la plus grande soit due au fils aîné : c’est pourquoi des « clans » (appelés « consortiums ») se formèrent, dans lesquels chaque chef de famille conserva le titre noble, mais vit le le pouvoir royal diminue considérablement et la richesse. Leur force résidait dans la gestion conjointe des politiques et des actions sur le territoire, une tradition également pratiquée entre la petite noblesse et le peuple. Ainsi, collectivement, chacun des trois groupements était une puissance et avait un revenu comparable à celui d’une petite ville. La famille Valperga et la famille San Martino sont divisées par une rivalité féroce, constate le chroniqueur Petro Azario : "se non tamquam consortes pertractando, sed ac si una pars esset christiana et alia sarazena" : les bourgeois des petites villes en ont payé le prix. Soumis aux comptes, fréquemment agressés, pillés et extorqués par les milices de la partie adverse. D’un point de vue géographique, la situation a contribué à créer des conflits : les possessions, les droits et les revenus des groupes nobles étaient répartis par parcelles, se pénétrant profondément les uns dans les autres. Pour donner un exemple, le château de Montalenghe (fief de la famille San Martino) et le village de San Giorgio (des comtes du même nom) étaient à peine à une demi-heure à pied. La ville d’Ivrea (qui n’était pas considérée comme faisant partie de la région du Canavese) n’a pas été le théâtre de troubles car il y avait un équilibre interne basé sur le fragile équilibre entre la municipalité, l’évêque, la Savoie, la Savoie-Acaia, le Monferrato et, bien sûr, Valperga et San Martino.

Déjà à l’hiver 1386, les communautés locales, peut-être mécontentes des réponses obtenues ou scandalisées par les amendes, confirmèrent la ligue et entamèrent une rébellion ouverte, en particulier contre les comtes de Valperga et dans une moindre mesure contre ceux de San Martino. Il ne semble pas que de nombreux actes de sang se soient produits : attentats et pillages aux châteaux de Brosso, Chy, Arundello, Lessolo, Strambinello, Montestrutto, Loranzè et Castellamonte, tandis que Giovanni di Montalenghe, des comtes de S. Martino et son épouse ont été tués, une femme du consortium de Castellamonte a été violée. Le fait frappant, cependant, a été l’expulsion de leurs maisons et de leurs terres de tous les comtes du Canavese.

L’acte avec lequel le Tuchinaggio se termine est la sentence de pacification de Bona di Borbone, mère d’Amedeo VII, prononcée à Ivrea le 2 mai 1391 en présence de sept comtes Valperga, trente et un chefs de San Martino et les représentants de trente et un communautés. Bien que la phrase suive celle de 1385, les nobles ne reçoivent les biens et ont confirmé les seigneuries que par la volonté expresse du comte "[...] tout ce que nous tenons entre nos mains ..." et les châtiments aux communautés rebelles sera imposée par les tribunaux comitaux, avec une interdiction de recours par les nobles. Les municipalités du Canavese s’en tirent mieux, auxquelles les amendes précédentes ont été complètement pardonnées, les obligations de servir dans les milices nobles ont été abolies et le droit de faire appel au souverain a été accordé au cas où les seigneurs féodaux leur auraient fait du tort. Toutes les terres qui pendant le conflit avaient renouvelé leur fidélité à la Savoie doivent payer les arriérés d’impôts impayés aux seigneurs féodaux, mais en déduisant le montant versé entre-temps au comte de Savoie. En substance, il s’agit d’une annulation des dettes envers la Valperga et les Masinos. Amedeo VII infligera une amende aux communautés rebelles en convenant d’une composition avec elles, mais il accepte la revendication la plus importante des roturiers, celle des droits de succession. Les communautés de la vallée de Brosso, accusées des pires excès, ont payé 1000 florins, la vallée de la Soana 1275, la vallée de Castelnuovo 2750, la commune de Locana 1650, celle de Cuorgné 1500 ; les autres communautés jugées « compromises » ont versé des sommes beaucoup plus modestes. Les amendes étaient bien inférieures à celles prévues en 1385 et au cours de ces cinq années d’autonomie gouvernementale, les municipalités avaient bénéficié de tous les revenus sans payer d’impôts.

Naples

À la suite d’une nouvelle taxe sur les fruits, le petit peuple de Naples se rebelle de manière spontanée en juillet 1647. Il place à sa tête le pêcheur Masaniello. Malgré son assassinat dans les jours qui suivent, il devient un symbole durable, en particulier à l’époque romantique. La République est ensuite proclamée et l’aide de la France réclamée. L’écrasement de la révolte, en 1648, permet aux Espagnols de rétablir leur autorité. Le retour à l’ordre se caractérise par le renforcement du pouvoir des barons ralliés au vice-roi et jette les bases d’un des éléments fondamentaux de la « question méridionale » : la domination d’une aristocratie foncière peu soucieuse de réformes. Le blocage de toute évolution sociale qui en résulte contribue à éteindre tout dynamisme économique.

22 octobre 1647 Naples en révolution proclame la république

Neuf mois d’affrontements et de violences, d’expérimentation politique, d’espoir populaire. Une éruption de colère qui secoue tout le Sud de l’Italie. De France, on ne connaît généralement pas grand chose à la révolte de Masaniello, qui agita le Royaume de Naples en 1647 et 1648. Pour réparer cet impair, place à Alain Hugon, auteur de « Naples insurgée, de l’événement à la mémoire ».

Baruch Spinoza (1632-1677), célèbre philosophe marrane, aurait, dit-on, accroché au-dessus de son bureau à Amsterdam le portrait d’un de ses contemporains, un pêcheur... Pas n’importe lequel : le napolitain Masaniello1, élevé jusqu’à aujourd’hui au rang d’icône de la révolte napolitaine éponyme de 1647-1648.

Comme de nombreux héros romantiques, Masaniello incarne une réalité idéalisée et atrophiée. La recherche historique n’est- elle pas hagiographie. Alain Hugon, historien, explore ainsi avec rigueur et minutie le cours de ce qui fut dans l’une des trois plus grandes villes d’Europe de l’époque, plus qu’un épiphénomène ou une simple révolte, une véritable révolution – près de neuf mois d’affrontements et de violences entre différents partis, notamment entre partisans de la monarchie et républicains, d’altération des rôles sociaux, d’expérimentations politiques et de puissants espoirs. Entretien autour d’une insurrection napolitaine complexe ayant marqué les contemporains d’une Europe révoltée.

L’étincelle est une révolte anti-fiscale - souvent à l’origine des révoltes d’Ancien régime. Il faut rappeler que la Guerre de Trente Ans (1618-1648) a ruiné toutes les finances monarchiques, qui ont besoin de nouvelles entrées fiscales. Comme d’habitude, elles prennent plutôt chez les pauvres que chez les riches. D’où les révoltes déjà évoquées des Va-nu-pieds en Normandie ou du papier timbré en Bretagne. À Naples, le pouvoir décide d’augmenter les taxes sur les fruits et légumes - une mesure qui est en plus mise en application en plein été, au moment de la jonction économique...

Dans l’Ancien régime, deux ingrédients sont souvent nécessaires à une « bonne révolte » anti-fiscale. La jointure des moissons18. Et la tenue du marché : les gens s’assemblent, les rumeurs tournent, les percepteurs sont présents pour faire payer les taxes, il fait chaud, les esprits s’échauffent. À l’époque, presque toutes les révoltes ont lieu en juillet - c’est par exemple le cas de celle des Va-nu-pieds, au tout début du mois. On peut aussi citer la date du 12 juillet 1789, quand la barrière de l’octroie est prise d’assaut.

Les révolutions de ces périodes commencent donc par une révolte anti-fiscale traditionnelle, allant souvent de paire avec une révolte de la faim. Le petit peuple, cette population flottante, est menacée dans son existence, faute de travail et de revenu. D’autant que nous sommes, depuis 1640 à Naples, en période de conjonctures économiques basses, depuis 1640 à Naples ; de la même façon, avant la Révolution française, les années 1780 se révèlent très difficiles.

L’étincelle consiste donc dans l’augmentation des impôts et dans le ras-le-bol de la population. Même si la conjonction de ces deux éléments ne saurait garantir que la révolte va prendre, il peut aussi s’agir d’un feu de paille. Aucun historien n’a réellement résolu cette question des conditions de la révolution. Daniel Bensaïd s’interrogeait lui aussi, dans un de ses derniers livres, sur ses préalables19 : qu’est-ce qui fait qu’on passe de l’étincelle, du ras-le-bol, de la violence, à la formalisation, à la radicalisation, et à l’amplification d’un mouvement ? Mon ouvrage ne prétend pas répondre à cela, mais il s’y intéresse. Il porte sur l’horreur et la magie – appelons ça comme on veut –, sur la puissance alors portée par le mouvement social.

Il faut distinguer les différentes phases de cette révolution. Et signaler que, contrairement à l’idée reçue, il n’existe pas d’hispanophobie permanente durant tout le mouvement : le monarque est généralement apprécié de la plèbe, de la population. Cela ne signifie pas que les stéréotypes n’ont pas cours : on reproche aux Calabrais leur pauvreté, aux Génois le fait d’être principalement des financiers, aux Siciliens de se comporter en lourdauds.... L’éventail de stéréotypes est vaste. Et pourtant - cela m’a surpris - le fait que Philippe IV soit roi de Naples ne commence à être remis en cause qu’en octobre, soit trois mois après le début des événements. Il s’écoule ainsi un trimestre de contestations incessantes contre le pouvoir, de manifestations, de négociations, puis de construction de tranchées dans la ville23, avant de songer à rompre avec l’autorité du souverain. La république est finalement proclamée autour du 17 octobre. L’idée a donc maturé : on n’est pas immédiatement républicain. À Naples, après que la monarchie a bombardé la ville, il n’y a plus le choix.

Dans le fantastique titre que se donnent alors les Napolitains, « Royale République Ducale de Naples », tous les éléments de la culture politique de l’époque sont représentés. « Royale », parce qu’ils adorent la royauté - la ville est noble, et on remonte aux plus vieilles traditions pour le démontrer. « République » parce que le terme désigne le bien commun, équivalent latin du commonwealth (Oliver Cromwell le proclame peu de temps après). Et « Ducale » pour renvoyer à dux, au chef qui dirige.

On assiste donc à une fusion de toutes les traditions, directement visible dans la titulature que se donne la république. Cela permet à la fois de rompre avec Madrid et avec les liens de fidélité au monarque, considéré comme un despote. Il a bombardé ses sujets alors qu’il devait les protéger : il a rompu le pacte, il a agi en tyran.

Il faudrait en fait utiliser le terme de « palimpseste » parce qu’il y a beaucoup de vieilles idées oubliées qui réapparaissent, et que de nouvelles idées s’y superposent. D’où une sorte de patchwork intellectuel dans lequel se forge l’histoire. Ces révolutionnaires, qui sont souvent des togati, des lettrés, ont ainsi pour projet de créer un sénat. Quant à la municipalité, elle est dirigée par l’Élu du Peuple, on parle même de « tribuns ». Dans les deux cas, il s’agit d’un passé enfoui qui est revivifié et transformé en même temps - de la même façon que l’Humanisme et la Renaissance ont totalement remodelé Rome à leur image. On adapte finalement les notions de l’Antiquité aux besoins de la cause et du combat.

Source : https://www.gauchemip.org/spip.php?article4970

La révolution de Naples :

https://journals.openedition.org/etudesromanes/6022

Sienne

A Sienne, en 1371, il y eut une révolte sanglante des travailleurs de la laine dirigée par Francesco di Angelo connu sous le nom de Barbicone. Les émeutiers ont réussi à vaincre les gardes impériaux de Charles IV qui se trouvaient dans la ville, à entrer dans le Palazzo Pubblico et à défenestrer littéralement les dirigeants.

Révolte de Sienne ou Campagnia del Bruco

Donato di Neri, écrivain de l’époque, auteur de la "Chronique siennoise", en rapportant la situation sociale et politique de l’année 1370, commence l’histoire des événements, connue sous le nom de "Révolte Barbicone", par ces mots : "La Compagnia del Bruco a éclaté à Sienne le 26 août, et c’était dans la Contrada d’Uvile, et environ 300 et plus étaient des conspirateurs, et Domenico di Lano ligrittiere était le chef, et ils ont dit qu’ils voulaient la paix et le plaisir et ira chercher le grain à celui qui en a, et celui qui en a le donnera " Le chroniqueur nous fait une présentation pour le moins contradictoire, car elle souligne les caractéristiques menaçantes du mouvement (il était bouleversé, ils étaient des conspirateurs) et décrit plutôt ses intentions pacifiques comme une association humanitaire pacifique (ils voulaient la paix et le plaisir). . En fait, aucune des deux interprétations ne définit correctement la réalité, car c’étaient « les travailleurs et les scardazieri dell’Arte della Lana » qui étaient entrés en conflit avec leurs employeurs et, se tournant vers le gouvernement de la ville, exigeaient que les décisions sur les salaires soient prise par la puissance publique et non par le Conseil de la Guilde : "selon l’ordre de la Commune de Sienne et non pour celui de l’Art". Jusqu’en décembre 1368, il y avait à Sienne le gouvernement des « Quinze défenseurs du peuple et de la municipalité » défini comme le gouvernement des réformateurs. C’était une coalition dans laquelle les classes sociales de la République étaient représentées avec un poids différent : 8 « réformateurs », représentants du petit peuple ou du peuple du plus grand nombre ; 4 « des douze », représentants des médias populaires ou de la bourgeoisie moyenne ; 3 "des neuf" représentants des familles siennoises populaires riches ou riches. La Compagnia del Bruco a été établie sur une base territoriale pour laquelle tous les habitants du district en faisaient partie, dans laquelle le nombre de ceux soumis à la juridiction de la Guilde de la laine prévalait, mais il n’y avait pas de pénurie d’employés dans d’autres métiers et pas même des membres d’autres classes sociales. Ce qui distingue la Compagnia del Bruco, ce n’est donc pas tant l’affinité de la profession que le lieu de rassemblement des membres. Domenico di Lano, dont nous ne saurons plus rien, était un ligrittiere, qui est un marchand de vieux vêtements et était aussi une figure certainement importante dans la ville, car en 1368 il était Gonfaloniere del Terzo di Camollia et dans les deux mois Mai - juin 1370, nous le trouvons dans le gouvernement des réformateurs avec le titre de capitaine du peuple et de Gonfaloniere di Giustizia. Les raisons du mécontentement fort et généralisé, ainsi que dérivant de l’exploitation continue des membres de la plèbe la plus basse, selon la définition des salariés, étaient également dues à des faits contingents : suite à l’épidémie de 1363, qui avait décimé les populations. de la campagne, le port de Talamone avait été fermé et, de plus, une grave sécheresse avait réduit au minimum les récoltes de blé et d’autres produits agricoles, de sorte que les prix avaient monté en flèche. C’est dans ce contexte que la Compagnia del Bruco a organisé une manifestation publique pour demander des révisions réglementaires qui, en modifiant le statut de la Wool Guild, auraient également abouti à une amélioration des salaires. Le 13 juillet 1371 (dans un texte il est dit : quelques jours avant le 14 juillet) un grand groupe d’habitants des Côtes de moutons se présenta devant le Palais pour soutenir ses justes revendications, espérant être entendus par les Seigneurs du gouvernement. Leurs trois représentants, définis comme « chefs de la société Bruco », qui étaient Cecco delle Fornaci, Giovanni di Monna Tessa et Francesco d’Agnolo dit Barbicone, n’ont pas seulement été entendus, mais ont été arrêtés et emprisonnés au Palazzo del Senatore et puisque, sous la torture, ils ont fini par admettre l’existence d’un complot contre les différents hiérarchies de la Wool Guild, ont été condamnés à la peine de mort. La révolte proprement dite a commencé le lundi 14 juillet 1371, lorsque le palais du sénateur a été pris d’assaut par des milliers de personnes et que de nombreux gardes armés ont été blessés ou tués. Le Capitaine du Peuple, Francino di Maestro Naddo, a ordonné au Sénateur de libérer les trois chefs de la Compagnie de la Chenille car "la ville était toute en armes". En fait, la plupart des ouvriers siennois, même d’autres corporations, ainsi que de nombreux petits artisans, avaient rejoint le peuple du Bruco. La libération des trois dirigeants, déjà condamnés à mort, au lieu de ramener le calme, donna encore plus de vigueur aux insurgés, peut-être parce que maintenant à leur tête se trouvait Barbicone ou en tout cas parce qu’ils avaient pris conscience de leur force : j’y suis allé avec grand bruit au Palazzo de Signori criant "coups de sieno et" douze et "neuf".

On peut raisonnablement dire qu’à ce stade, la dispute des salariés de la Wool Guild, engagée contre leurs patrons, s’est transformée en une véritable lutte de classe. Il faut considérer que les autres familles des grands de Sienne : Tolomei, Malavolti, Montanini, Rinaldini, etc., "ont pris les armes pour calmer ce tumulte de la plèbe" contre le peuple. et c’est Carlo di Messer Francesco Malavolti qui y a perdu la vie. Les rangs des émeutiers se sont donc renforcés avec des couches toujours plus grandes de petites personnes, d’artisans et de commerçants, à tel point que Neri di Donato parle de la Compagnia del Popolo qui, avec celle du Bruco, a réussi la tentative ultérieure, le soir. du 15 juillet, pour entrer dans le palais du gouvernement et expulser les représentants des neuf et des douze : "... la Compagnia del Populo, avec celle de la chenille, tira nécessairement du palais les quatre Signori qui résidaient sous l’ordin de ’Douze et trois sous l’ordonne de’ Neuf ". Il s’agissait de : Felice di Casucchio, Cristofano di Duccio d’Arduino, Petrone Caterino, Tone d’Ugo, Niccolò di Milla, Ciampolo di Vannoccio et Bartolo di Francesco Buonaiuta. Nous ne savons pas comment ces sept personnes ont quitté le palais. Ils sont probablement descendus les escaliers, mais on ne peut certainement pas exclure que quelqu’un soit arrivé sur la place directement par les fenêtres à triple lancette, puisque le chroniqueur rapporte qu’ils ont été enlevés « de force ». À leur place dans le nouveau gouvernement, qui s’appelait « Gouvernement des quinze réformateurs », sept hommes du peuple étaient inclus : Cecco di Luca, Landino di Guccio, Maestro Francesco di Maestro Ambrogio, Bern di Meo di Ristoro, Nanni del Gioia , Laco de Cato et Agnolo di Francesco. Ce dernier nom fait penser à Barbicone, étant donné qu’il n’est nullement improbable que le chroniqueur ait inversé, comme cela s’est souvent produit, les noms qui distinguaient les gens. En tout cas, un gouvernement de quinze représentants du peuple du plus grand nombre a été formé qui, probablement, ont été plus capables de diriger leurs mains que de gérer le pouvoir, surtout à un moment qui n’était certainement pas pacifique, considérant aussi que l’autre social les classes, dotées de moyens économiques, d’hommes notables et de structures, n’auraient pas accepté passivement l’exclusion du pouvoir de la ville. En fait, les Salimbeni en alliance avec les médias populaires (les douze) ont organisé une action de force, faisant sortir leurs hommes armés de la campagne, pour renverser le nouveau gouvernement, pour « déchirer la compagnie Bruco » et aussi dans le but de détruire, une fois pour toutes, les factions opposées : à commencer par les Ptolémées. Les Salimbeni, en vérité, visaient à s’établir comme seigneurs de la ville, faisant de Sienne une seigneurie, comme il avait réussi dans les Visconti de Milan et comme il succédera plus tard dans les Médicis de Florence. Il fallait donc expulser le nouveau gouvernement, priver le peuple de tout désir de pouvoir et anéantir les autres familles puissantes qui s’opposaient à ce plan. Dans la nuit du 29 juillet, les troupes féodales des Salimbeni arrivèrent près de la ville : 1500 fantassins et 40 chevaliers menés par Nuccio da Bigozo et Pongatello Salimbeni, un groupe de chevaliers dirigé par Cione di Sandro, 400 fantassins dirigés par Messer Azzo da Bigozo et 100 de Neri del Boneca : plus de 2000 hommes armés. Le Capitaine du Peuple a dû leur ouvrir la porte, mais il a été surpris avec les clés en main et a été enfermé dans une pièce du Palais. Dans la matinée du 30 juillet, selon le plan préétabli, les Gonfalonieri dei Terzi, même sans renforts de la campagne, ont bloqué l’accès à la place. Les trois, chacun avec une équipe de 600 hommes armés, ont pris position dans la via di Città, dans la Porrione et à la Croce del Travaglio. Puis, divisés en deux équipes, ils se sont rendus l’un au Palais et l’autre au domicile des membres de la Compagnia del Bruco à Ovile. Tandis qu’au Palazzo les seigneurs du gouvernement se défendaient très bien avec leur garde civique, un véritable carnage se déroula sur les Côtes de la bergerie.

Donato di Neri : "... beaucoup étaient allés à la Compagnie de la chenille, comme ordonné, et ont combattu avec leurs épées à Uvile, les ont brisés et les ont pourchassés le long de ces côtes avec des lances, des arbalètes et des épées qui ne ceinturaient pas tendrement et ceux qui fuyaient ici et là, et ceux qui traquaient, et ceux qui se jetaient autour des murs. avec les balles, effrayant qu’il n’y ait jamais eu une telle planéité qu’on ne peut estimer que celui que j’ai vu n’en avait pas. Et là, douze en personne j’ai volé et j’ai découpé les toiles sur des métiers à tisser et j’ai aménagé huit maisons ... ". Pendant ce temps, en divers points de la ville, s’organisaient des groupes d’opposition aux Salimbeni qui, comme mentionné ci-dessus, avaient tendance à renverser le gouvernement mais aussi à anéantir plusieurs familles de riches populaires. En pratique, le front des victimes prédestinées a été recomposé. Les partisans des neuf escouades bien armées des Ugurgieri, des Tolomei, des Malavolti, se sont en fait placés du côté de la Compagnia del Bruco et ont vaincu les ennemis dans toutes les régions de Sienne. Les Quinze Seigneurs du nouveau gouvernement réformateur ont immédiatement entamé les procédures judiciaires. Les premières arrestations, la destruction de biens, les condamnations (131 personnes populaires moyennes, 85 des gens du commun, 12 riches populaires et 12 membres de la famille Salimbeni), des sanctions financières et des exécutions ont commencé, auxquelles, à la demande du Compagnia del Bruco, a été ajouté celle du Capitaine du Peuple : "Vêtu d’écarlate, la tête posée sur un drap de la même couleur, Francino di Naddo, a été décapité le 1er août au centre de la Piazza del Campo". Le 12 août, la composition du gouvernement a été modifiée. Tenant compte de la contribution décisive des membres du Monte dei Nove pour annuler le récent soulèvement des douze dirigé par les Salimbeni, et aussi compte tenu de l’importance économique qu’ils avaient dans la ville et l’État de Sienne, une coalition de douze réformateurs et trois noveschi. En d’autres termes, trois des gens ordinaires ont été remplacés par trois des riches populaires. Après cette courte période de notoriété et après avoir démontré leur fort esprit associatif et combatif, les habitants des Villages d’Ovile sont revenus à leurs humbles activités sans revenir au premier plan des événements de l’histoire de Sienne. Mais comme le dit Serena Burgalassi : « leur animosité et leur empressement à venir aux coups n’avaient pas disparu ; une caractéristique qui continuera à distinguer le bétail au pâturage dans les chasses avec des taureaux sur le terrain et durera inchangée chez les habitants de la Contrada jusqu’à ce que notre jours". À partir de 1417, le Palazzo della Mercanzia de Croce del Travaglio a été rénové et la loggia a été érigée, sur la base d’une conception de Sano di Matteo, telle que nous la voyons aujourd’hui. Sur les côtés intérieurs, il y a deux longues palettes de marbre, celle de droite a été sculptée par Antonio Federighi en 1464, et représente cinq figures de héros au dos en bas-relief. Dans l’Histoire de la Noble Contrada del Bruco de Serena Burgalassi, il est écrit : "... ceux de la Compagnia del Bruco di Ovile se sont levés dans les bras portant un panneau jaune avec la chenille au milieu ; en souvenir de cela dans la Loggia degli Offiziali il y a une statue assise avec deux têtes à ses pieds et on pense qu’elle est le chef de troupe de cette Contrada ".

Source : https://www.nobilcontradadelbruco.it/2013-03-30-18-11-45/la-compagnia-del-bruco.html

La vie et la mort des Ciompi de Sienne :

https://www.persee.fr/doc/ahess_0395-2649_1965_num_20_1_421765

La révolte de 1318 contre le régime des Neuf à Sienne :

https://regidel.hypotheses.org/623

Rome

1354 : révolte dirigée par Cola di Rienzo.

En 1343, mandaté par le peuple de Rome comme député du gouvernement populaire, Cola di Rienzo prend la tête d’une délégation et se rend voir Clément VI pour le convaincre de rentrer à Rome. Le pape refuse la proposition mais sympathise avec lui et accepte de désavouer les barons, maîtres exigeants de la Ville. En 1344, il le nomme secrétaire de la Camera capitolina et lui promet d’établir un jubilé pour 1350. Cola di Rienzo comprend qu’il n’obtiendra rien d’autre et revient à Rome pour préparer sa révolution4. Protégé par son nouveau statut, il dénonce avec force les manquements au bon gouvernement de la cité et pour se faire comprendre du plus grand nombre, il commande une grande fresque qui est réalisée à côté du marché du Capitole, où l’on peut voir une allégorie de Rome malmenée par les forces hostiles. Des cartouches permettent à ceux qui savent lire d’authentifier les personnages et de comprendre les symboles. Il prétend avoir retrouvé le texte de la loi de Vespasien gravé sur une dalle de pierre dans le palais du Latran. Il la fait inclure dans la table d’autel de l’église, qu’il offre au peuple de Rome lors d’une cérémonie qui célèbre la rénovation de la liberté républicaine. Il fait aussi achever une fresque sur un mur du château Saint-Ange qui fait l’éloge de Rome menacée par les flammes de l’enfer attisées par les nobles. Il a pour projet politique de délivrer la ville de la tutelle des barons avides et ambitieux.

Le dimanche de pentecôte 1347, entouré d’une foule survoltée, il obtient l’exil des nobles qui occupent l’ancien palais communal. Il réorganise sa milice et, à la fin du mois d’avril, pour marquer les esprits, il parcourt les rues avec une escorte d’une centaine d’hommes d’armes précédés de trois bannières. La première représente, sur fond rouge aux motifs dorés, Rome en personnage féminin assis entre deux lions, tenant entre les mains le globe terrestre et la palme de la victoire ; la deuxième, de couleur blanche, figure saint Paul couronné de justice, l’épée à la main ; et la troisième montre saint Pierre avec les clefs de la paix et de la concorde. Il proclame, face à une foule agitée, son programme politique, Les ordonnances pour un bon gouvernement 2. Le 21 mai 1347, assisté du vicaire pontifical Raymond d’Orvieto, il convoque le peuple au Capitole et se fait élire tribun et libérateur de la République. Il se présente comme l’envoyé de Dieu, tout en rejetant l’autorité temporelle du pape2. Une nouvelle Constitution est adoptée lui donnant des pouvoirs quasi dictatoriaux. Rienzo chasse alors les Orsini et les Colonna de la ville et prend des mesures pour rétablir l’ordre.

Il veut créer une milice armée pour assurer la sécurité publique de la ville et réclame un budget pour financer l’assistance aux nécessiteux et la gestion des greniers communaux. Il surveille la protection des édifices antiques, démantelés par les tailleurs de pierre, et exige qu’ils soient placés sous la protection d’un service communal. Il établit un nouveau rapport de force entre le peuple et les aristocrates dominateurs. Les barons doivent abandonner toutes leurs places fortes en ville, les ponts et les portes, dont le contrôle est remis aux représentants du peuple. Il sécurise les routes pour protéger le commerce exercé par les barons et ordonne que la campagne aux alentours immédiats de la ville soit placée sous le gouvernement direct des autorités communales afin d’assurer les approvisionnements.

Clément VI a approuvé le coup d’État mais se méfie du rêve de Rienzo de vouloir unifier l’Italie avec Rome comme capitale. Le 1er août, 200 députés venus de diverses villes d’Italie lui accordent leur soumission.

Dès lors, le pape va appuyer le parti adverse, celui des Orsini et des Colonna qui relèvent la tête. Le mécontentement va en effet grandissant à Rome. Les impôts augmentent et le peuple a l’impression qu’ils servent à payer les nombreuses fêtes pompeuses et inutiles que Rienzo organise. Le 15 décembre 1347, le cardinal Bertrand de Déaulx et les sénateurs Bertoldo Orsini et Luca Savelli rétablissent l’ancien ordre seigneurial. Rienzo n’a que le temps de s’enfuir.

Il trouve d’abord refuge chez les franciscains de Monte Marilla. En 1350, il se rend à Prague où il tente de persuader le futur empereur Charles IV de venir délivrer l’Italie. Celui-ci l’arrête et le livre à Clément VI, qui le libère sur la demande de Pétrarque. Les Orsini et les Colonna contestent de nouveau l’autorité pontificale. En septembre 1353, le nouveau pape Innocent VI renvoie Cola di Rienzo à Rome après l’avoir absous, accompagné du cardinal Albornoz, pour y rétablir l’ordre.

En août 1354, il rentre à nouveau triomphalement dans Rome où il se fait élire sénateur. Il engage Fra Moriale, un mercenaire à la réputation effroyable, pour faire cesser les troubles2. Son pouvoir est cependant très contesté. Le 8 octobre 1354, les Colonna organisent un soulèvement populaire. Arrêté par les émeutiers, il est condamné à mort, décapité, son cadavre, exposé plusieurs jours en face du palais des Colonna, est brûlé sur un bûcher grandiose2 et ses cendres jetées dans le Tibre. Le cardinal légat Albornoz récupère tous les pouvoirs et entreprend de reconquérir le ville.

Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Cola_di_Rienzo

Histoire de Rome :

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k930613w

Sicile

Les barons et les Palermitains contestent le vice-roi Hugues de Moncade en 1516, qui se réfugie à Messine. Au printemps 1517, le roi envoie le napolitain Ettore Pignatelli à la tête de 7000 hommes pour reprendre l’ile, en punissant par décapitation et confiscations de biens les rebelles. Giovan Luca Squarcialupo organise une nouvelle insurrection, mais périt assassiné. En 1523, les Français soutiennent un soulèvement indépendantiste qui échoue.

La révolte de Palerme :

https://books.google.fr/books?id=lgsPBqyEj2gC&pg=PT161&dq=r%C3%A9volte+en+sicile&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjvxcLZnq7TAhVCOxoKHYLgC-sQ6AEILTAC#v=onepage&q=r%C3%A9volte%20en%20sicile&f=false

Les révolutions de Sicile :

https://www.matierevolution.fr/spip.php?article4423

Piémont

Révolte de Dolcino dans le Piémont :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Fra_Dolcino

https://www.matierevolution.fr/spip.php?article5574

https://www.persee.fr/doc/rhr_0035-1423_1968_num_173_2_9192

Lire aussi :

Les révolutions d’Italie :

https://fr.wikisource.org/wiki/Critique_historique_-_Les_R%C3%A9volutions_d%E2%80%99Italie

La cité-État italienne du Moyen Âge :

https://journals.openedition.org/medievales/4403

La renaissance italienne :

https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-01537999/document

Quand Gênes et Venise se disputaient le monde :

https://www.lemonde.fr/emploi/article/2014/04/18/quand-genes-et-venise-se-disputaient-le-monde-dans-le-monde_5995307_1698637.html

Révoltes ou révolutions en Europe aux XIVe-XVe siècles :

https://www.persee.fr/doc/ahess_0395-2649_1972_num_27_3_422531

Les révolutions d’Italie :

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k107801z.r=la%20r%C3%A9volte%20des%20ciompi?rk=21459;2

Histoire des républiques italiennes du Moyen-Age :

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4115017.r=r%C3%A9volte%20des%20ciompi?rk=21459;2

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