mardi 3 mars 2020, par
De mémoire d’épidémiologiste, d’historien et de journaliste, jamais un virus n’avait à ce point déstabilisé aussi vite autant de secteurs de l’activité humaine.
Jamais une pandémie n’a été prévue aussi vite mais jamais le monde n’a semblé aussi désarmé et n’a vu l’ensemble de son système de domination mondiale aussi vite menacé de mort !
Que l’on sache, aucune civilisation n’a été tuée par un virus comme la « civilisation » capitaliste risque fort de l’être…
La nourriture est bien entendu en tête des ventes ! Avec des hausses conséquentes et bientôt des pénuries…
Mais il y a d’autres articles inattendus follement favorisés par le coronavirus : La bière Corona, avec juste un lien de nom et dû au hasard, le fenouil car un faux bruit qualifie le fenouil d’anti-coronavirus, le film « Contagion », le jeu sur mobile Plague Inc. dont l’objectif est de créer (fictivement) le virus le plus contagieux et dévastateur possible en un minimum de temps, et bien entendu les fabricants, sérieux ou pas, de masques de protection !!! Les affaires, d’abord les affaires !!!
Le Parisien : « Plus d’hostie dans la bouche des fidèles. Les prêtres doivent désormais « proposer la communion uniquement dans les mains des fidèles et refuser de la donner dans la bouche » et « ne pas proposer de communion au calice pour les fidèles », réclame ce samedi le diocèse de Paris. Aux fidèles, l’archevêque demande aussi d’éviter les « poignées de main en signe de paix pendant les messes » et de ne plus tremper leurs doigts dans l’eau bénite. » Le corps du Christ serait ainsi porteur… de virus, quelle calomnie impie !!!
L’Église évangéliste Shincheonji et ses 150 000 membres sont suspectés d’avoir contribué à la propagation du virus en évitant les dépistages. Avec plus de 830 personnes contaminées, la Corée du Sud devient le second pays le plus touché par l’épidémie.
Si la propagation du virus inquiète, c’est surtout l’influence d’une secte chrétienne qui est pointée du doigt ces derniers jours. L’Église évangéliste Shincheonji, de la ville de Daegu, dans le sud du pays, est accusée d’avoir favorisé la propagation de l’épidémie, notamment en dissimulant certains cas suspects. Environ 1250 de ses membres présenteraient les symptômes du Covid-19.
Dix-huit d’entre eux rentraient d’ailleurs d’un pèlerinage en Israël où deux cas ont été déclarés là-bas. Le ministère de l’Education a ordonné à 180 écoliers, scolarisés dans trois établissements à travers le pays, de rester chez eux pendant 14 jours après avoir rencontré lors d’excursions ces pèlerins chrétiens. Le ministère de la Santé a publié samedi sur son site le détail des visites des touristes sud-coréens, demandant aux Israéliens ayant été en contact avec eux de se mettre en quarantaine et de contacter les autorités sanitaires.
Et encore un miracle chrétien :
A propos, les mauvaises langues disent que le pape annule ses déplacements parce qu’il aurait le coronavirus !!!
« Lorsque le temps commencera à se réchauffer et que le virus, espérons-le, s’affaiblira, puis disparaîtra", a tweeté Donald Trump. De plus, la saisonnalité d’un virus ne veut pas dire qu’il disparaît le reste de l’année : « On sait qu’on les retrouve quand même toute l’année », note le Pr Fontanet.
S&P Global (une entreprise américaine spécialisée dans l’information et l’analyse financière) a fait une prédiction similaire, estimant que l’épidémie de coronavirus "se stabiliserai au niveau mondial en avril 2020, avec pratiquement aucune nouvelle transmission en mai". Et d’ajouter : " Dans le pire des scénarios, le virus cessera de se propager fin mai. Dans le meilleur des cas, ce sera en mars".
Si certains virus respiratoires se propagent plus facilement pendant les mois d’hiver et se font plus rares aux beaux jours, on ne peut néanmoins pas affirmer aujourd’hui que l’épidémie s’éteindra à l’arrivée du printemps.
Pour Donald Trump, Mike Pence est un "expert" pour traiter l’épidémie de Covid-19, mais des voix s’élèvent pour rappeler comment l’actuel vice-président aurait laissé courir une épidémie de VIH lorsqu’il était gouverneur de l’Indiana.
Donald Trump à son homologue chinois, daté du 24 janvier 2020 : « La Chine travaille très dur pour contenir le coronavirus. Les États-Unis apprécient vraiment leurs efforts et leur transparence », avait-t-il tweeté, se disant convaincu que tout allait « bien se passer ».
Par contre, Apple estime que cela produira… une pénurie d’iphone !!!
Les patrons estiment qu’ils peuvent obliger un salarié à ne pas travailler voire le licencier s’il n’y a pas de travail du fait du coronavirus mais que le salarié n’aurait pas le droit de se mettre en retrait s’il estime sa vie en danger et c’est faux !
Si votre entreprise n’a pas pris les mesures nécessaires pour isoler les salariés exposés au coronavirus, vous pouvez exercer votre droit de retrait. Soit parce que vous avez vous-même été dans une zone à risque, soit parce que vous avez été en contact avec un collègue ayant été dans une zone à risque. De même, si l’entreprise ne propose pas un rapatriement à son salarié travaillant dans une zone à risque, ce dernier peut, là encore, faire jouer son droit de retrait pour mettre un terme à sa mission. Ce droit peut aussi être exercé par le salarié dans le cas où son employeur lui demande de se rendre dans une zone à risque pour une mission. Il peut ainsi refuser ce déplacement professionnel.
En effet, lorsque la situation de travail présente un “danger grave et imminent” pour sa vie ou sa santé, le salarié peut quitter son poste de travail ou refuser de s’y rendre. Et ce, sans l’accord de son employeur. Dans ce cas, il n’y a donc pas de démarches particulières à respecter. Il suffit de prévenir votre patron à l’oral ou (de préférence) par écrit. Surtout, vous continuez à être payé.
L’OMS a successivement et contradictoirement déclaré que :
« Déclarer ou non une urgence de santé publique de portée internationale est une décision que je prends très au sérieux et que je ne suis prêt à prendre qu’en tenant dûment compte des preuves disponibles », le 21 janvier 2020
« Ce qui nous amène à ne pas déclarer une urgence de santé publique de portée internationale, c’est avant tout parce que le virus n’est pas considéré comme un danger mondial. Même si c’est une urgence en Chine », le 24 janvier 2020
« Nous devons nous préparer au fait que cette épidémie particulière devienne une épidémie mondiale », le 27 janvier 2020
« Ce qui est sûr c’est que classer l’épidémie comme une urgence internationale aurait de grosses conséquences économiques et la Chine s’en passerait bien », le 29 janvier 2020
« Le Comité (de l’OMS) a souligné que cette déclaration d’USPPI (déclaration d’Urgence de santé publique de portée internationale que l’OMS a fini par reconnaître) doit être comprise dans un esprit de soutien et de reconnaissance envers la Chine, son peuple et les mesures que ce pays a engagées en première ligne pour combattre cette épidémie en toute transparence et, nous l’espérons, avec succès. » le 30 janvier 2020
« Je déclare l’épidémie une urgence de santé publique de portée internationale », le 31 janvier 2020
« L’épidémie du nouveau coronavirus n’est pas pour le moment une pandémie, mais une épidémie à fronts multiples, et qu’il est crucial d’éviter une épidémie de l’information en luttant contre la propagation des rumeurs et des fausses informations », le 3 février 2020
« Le monde a une fenêtre d’opportunité pour arrêter le coronavirus », le 4 février 2020
« La Chine est le pays le plus connecté au reste du monde. S’il y avait eu une volonté de cacher quelque chose de la part des autorités, il y aurait eu beaucoup plus de cas à l’étranger. Parce que la Chine peut peut-être cacher ce qu’il se passe sur son sol, mais pas ce qu’il se passe dans d’autres pays. », le 7 février 2020
« Le nouveau coronavirus constituait non seulement une grande urgence » pour la Chine mais aussi une très grave menace pour le reste du monde », le 11 février 2020
« Il n’y a pas de changement significatif dans la propagation de l’épidémie », le 13 février 2020
« Cette hausse soudaine (des malades et des morts) ne représente pas un changement significatif de la trajectoire de l’épidémie », le 13 février 2020
« À l’heure actuelle, l’approche stratégique et tactique de la Chine est la bonne. En dehors du Hubei, la maladie touche une très petite proportion de la population », le 19 février 2020
« Nous voyons que la situation évolue », le 21 février 2020
« La période propice pour enrayer l’épidémie se rétrécit », le 22 février
« Au moment où nous parlons, nous sommes encore dans une phase où il est possible de contenir l’épidémie », le 23 février 2020
« L’OMS n’utilise plus l’ancien système de catégorisation
avec lequel certaines personnes étaient familières depuis 2009. », le 24 février 2020
« C’est un moment stratégique », le 26 février 2020
« Nous sommes à un moment décisif », le 27 février 2020
« Le risque de propagation est très important », le 28 février 2020
« Le niveau de la menace internationale est très élevé, mais une déclaration de pandémie n’est pas utile », le 29 février 2020
L’OMS avait corrigé lundi 27 janvier son évaluation de la menace liée au virus apparu en Chine, la qualifiant d’« élevée » à l’international et non plus de « modérée », admettant avoir fait une « erreur de formulation » dans ses précédents rapports. Non, ce n’est pas une erreur de formulation, c’est un souci des intérêts de la finance d’abord !!! L’OMS n’avait déjà pas voulu reconnaître l’alerte mondiale et pourtant... Le Comité d’urgence du Règlement sanitaire international (présidé par le professeur français Didier Houssin, ancien directeur général de la santé) expliquait avoir « presque unanimement » recommandé le lancement de l’alerte mondiale. Mais la direction politique de l’OMS a cédé aux pressions des grandes puissances qui la financent et ne l’a pas reconnu !!!