Accueil > 02 - Livre Deux : SCIENCES > Biologie : Rétroaction de la vie et de la mort > L’épidémie mondiale de rougeole n’est pas causée par un manque de vaccination

L’épidémie mondiale de rougeole n’est pas causée par un manque de vaccination

vendredi 29 mars 2019, par Robert Paris

Mensonge !!!!

La rougeole s’étend dans le monde et pas à cause d’un défaut de vaccination, malgré les mensonges qui le prétendent afin de permettre aux labos de faire fortune avec la vente des vaccins !!!

Il y a en France une énorme campagne médiatique concernant la rougeole et qui affirme que les refus de vaccination seraient responsables d’une épidémie mondiale. Cette campagne profite également du soutien de la ministre et des grands moyens des labos pharmaceutiques. Mais elle est complètement mensongère !!!

Le premier point à comprendre dans cette affaire, c’est que les vaccinés contre la rougeole l’attrapent et en meurent autant que les non vaccinés ! La deuxième, c’est de comprendre pourquoi !!!

La flambée de rougeole actuelle dans le monde n’est pas la preuve de l’échec des anti-vaccins mais de l’échec des vaccins…

Voir ici que ce n’est pas les anti-vaccins en général qui posent la question

Les institutions nationales et internationales disent aujourd’hui que c’est le défaut (ou l’insuffisance) de vaccination qui est le problème. C’est l’exact opposé.

La stratégie vaccinale contre la rougeole proposée, notamment par l’OMS, il y a 30 ans aurait (peut-être, pas sûr) pu être utile si les vaccins eux-mêmes avaient été efficaces. Ainsi les mamans vaccinées protègeraient leurs bébés et les adultes vaccinés seraient immunisés à vie.
Ce n’est pas le cas, les vaccins actuels (on les appelle des ROR) ne sont pas (ou pas assez) efficaces. Les flambées de rougeole, ici et ailleurs, disent l’échec des politique vaccinales. Des populations vaccinées à 99% ne sont pas épargnées. Des personnes travaillant en milieu hospitalier et qui ont reçu les deux doses standards du vaccin font des rougeoles cliniques et sont contagieuses ; mettant en danger ceux qui ne sont pas encore immunisés (bébé de moins de 12 mois par exemple), ceux qui ont perdu leur immunité vaccinale (adultes, séniors et parfois adolescents) et ceux dont le système immunitaire ne répond pas (immunodéficients sévères ou modérés).

Non seulement les vaccins ROR sont peu (ou pas assez) efficaces contre la rougeole clinique mais ils sont potentiellement toxiques ; quoique tout soit fait pour minimiser ou dissimuler les faits : innocuité parfaite, dit-on.

Source

La loi d’extension de l’obligation vaccinale qui sera soumise au vote final le 21 novembre a un objectif affiché : augmenter la couverture vaccinale des Français pour prévenir de nouvelles épidémies, notamment celle de rougeole, brandie comme un chiffon rouge. En réalité, non seulement l’idée de « couverture vaccinale » est un leurre, mais elle pourrait bien faire le lit de nouvelles épidémies, plus dangereuses. Démontage des mythes et approximations qui nourrissent la vulgate officielle sur les vaccins

source

Un article paru en octobre 2018 dans la revue médicale fameuse « The Lancet » :

« Rougeole : une nouvelle approche vaccinale est-elle nécessaire ? »

“Deux particularités sont apparues depuis 2017.

Premièrement, les épidémies touchent à la fois les personnes non vaccinées et les personnes vaccinées …

Deuxièmement, la souche B3, initialement importée d’Afrique, puis d’Europe orientale, d’Europe centrale et des États-Unis, participe à la ré émergence mondiale de la rougeole, en plus du génotype D8.

De plus, la rougeole a été définie comme une maladie liée aux voyages et elle se propage dans les écoles et les hôpitaux. La réémergence de la rougeole dans des zones post-élimination telles que le Portugal, un pays sans transmission endémique de la rougeole depuis 12 ans, est alarmante.

Comparé à la distribution de 2011, le génotype B3 est maintenant distribué à l’échelle mondiale. Il a été rapporté comme étant plus transmissible que les autres génotypes.
De manière frappante, une seule étude a recherché si le vaccin utilisé dans le monde entier était efficace contre cette souche B3. En ce qui concerne l’efficacité protectrice du vaccin contre les génotypes du virus de la rougeole actuellement en circulation, Fatemi Nasab et coll. ont montré que les titres en anticorps neutralisants étaient plus faibles pour le génotype B3 que pour les génotypes H1, D4 et A.
Les conséquences de l’émergence de cette nouvelle souche B3 sur l’efficacité du schéma vaccinal actuel et sur l’objectif d’éradication proposé par Fenner en 1998 sont inconnues.

En Europe, la question se pose de savoir si une troisième ou même une quatrième dose de vaccin devrait être proposée aux personnels de santé et si une nouvelle vaccination tous les 5 ans permettrait de garantir une couverture vaccinale suffisante contre les nouvelles souches. »

« Nous sommes confrontés à des épidémies de rougeole et à des flambées qui touchent les personnes immunisées et dans lesquelles les souches B3 et D8 sont impliquées. »

Il n’y a pas si longtemps on disait que le vaccin protégeait toute la vie !!! En octobre 2013 j’assistais au congrès Adelf-Sfsp de Bordeaux. J’avais soulevé le problème de la durée de l’efficacité du vaccin contre la rougeole. Il me sera répondu par un jeune membre du CTV qu’on disposait maintenant d’études qui confirmaient cette efficacité à vie …

Même si les auteurs n’en parlent pas, il est plus que vraisemblable que l’émergence mondiale de cette souche B3 est la conséquence de la généralisation mondiale de la vaccination contre la rougeole. Cette vaccination a sélectionné en les favorisant, les souches les moins réceptives au vaccin utilisé.

Phénomène classique déjà observé avec les pneumocoques, d’où le remplacement du Prévenar 7 par le Prévenar 13 en attendant la suite (il y a 91 souches de pneumocoques), les méningocoques et bientôt si ce n’est déjà en cours, les papillomavirus sans parler du remplacement des 3 virus polio sauvages par des virus polio dérivés de souches vaccinales ayant les mêmes capacités de circulation et pouvant devenir virulentes par recombinaison avec d’autres entéro virus.

1] The Lancet Volume 18, ISSUE 10, P1060-1061, October 01, 2018 DOI :
https://doi.org/10.1016/S1473-3099(18)30543-7

“« Comme noté précédemment chez les nourrissons nés de mères ayant des antécédents de rougeole de type sauvage, la réponse en anticorps chez les enfants nés de mères vaccinées a été réduite en raison de l’administration antérieure de leur première dose de vaccin antirougeoleux à ≤12 ans vs ≥15 mois.
Les effets négatifs de la première dose de vaccin antirougeoleux plus précoce ont persisté après la deuxième dose.
L’objectif de l’élimination de la rougeole peut nécessiter un équilibre délicat entre la protection précoce du nourrisson et le risque de réponses immunitaires réduites et d’échec de la vaccination secondaire parmi les cohortes de naissance successives systématiquement initiées à la vaccination antirougeoleuse âgée de moins de 15 mois. »
C’est effectivement le problème que je rappelais la nécessité d’une lacune immunitaire pour que la vaccination puisse être efficace : à vouloir protéger le nourrisson on risque, en le vaccinant trop tôt, d’avoir un enfant vacciné à 2 doses mais qui ne sera pas immunisé. Mais si on retarde l’âge de la vaccination pour qu’elle soit plus efficace, on allonge la durée de la lacune immunitaire pendant laquelle il ne sera pas protégé. On n’en sort pas !
Mais les ministres avaient trouvé LA solution ! La Santé serait-elle une chose trop sérieuse et trop complexe pour leur être confiée ? Tout ça me rappelle par exemple les fameux tests tuberculiniques censés tester l’immunité des enfants contre la tuberculose alors qu’aucun laboratoire ne savait le faire. »

Source

Didier Raoult (qui dirige à Marseille le plus grand centre français de traitement des maladies infectieuses) dans son livre « La vérité sur les vaccins » de janvier 2018, page 175 :
« …le vrai problème tient surtout à la durée de la protection vaccinale. En effet, nous nous sommes rendu compte qu’elle était bien plus faible que celle que procurait l’infection naturelle. »

C’est effectivement l’une des problématiques majeures de cette vaccination. Il a été affirmé, et on le soutient encore, que la vaccination contre la rougeole était efficace toute la vie après séroconversion. D’où la stratégie de vaccination des enfants puis plus rien ensuite, ce qui n’était pas nécessaire puisqu’ils allaient être protégés toute leur vie ! Mais c’est faux, d’où les échecs répétés de cette vaccination. Même une couverture vaccinale à 2 doses à 95% à 2 ans ni changera rien puisque à 20 ans beaucoup ne seront plus protégés. D’où des épidémies chez les adultes et ce réflexe pour le moins inadapté : il y a de la rougeole dans un campus universitaire et à l’hôpital, vaccinons les enfants d’un an !

Didier Raoult propose une autre stratégie vaccinale : vérifier le statut immunitaire (et non pas vaccinal, attention ! Donc le taux d’anticorps) des adultes, tout particulièrement de ceux qui s’occupent des jeunes enfants, pour les vacciner si les anticorps étaient insuffisants.

Quelques chiffres :

15 à 18% des patients ne repondent pas par une immunité cellulaire aux vaccinations…

12 à 14 % par une immunité humorale…

Total 29% non répondeurs au vaccin !!!

C’est normal, l’organisme n’est pas programmé pour être immunisé par une piqure…

90% du système immunitaire se situe dans voies digestives et respiratoires.
A noter aussi que les enfants vaccinés qui n auront pas la rougeole, devront refaire le vaccin tous les 25 ans environ…avec à chaque fois le risque d effet secondaire. Quand ces même enfants auront 70 ans, le vaccin ne marchera plus, car on sait qu’ à partir de cet âge, l efficience du système immunitaire est réduite. Donc nos enfants une fois vieux….mourront de la rougeole. Son éradication étant impossible, il suffira d un cas de rougeole pour qu’ils meurent vu la contagiosité…

Un article de l’AIMSIB :

Pourra-t-on éliminer la rougeole ?
Eliminée ne veut pas dire éradiquée, ce dernier terme signifiant que le virus ne circule plus, ce qui permet de supprimer les moyens de lutte comme ce fut fait pour la variole. L’élimination signifie que le virus continue de circuler mais qu’il ne provoque plus d’épidémies, le nombre de cas étant très faible et les conditions semblant réunies pour que cela soit maintenu sous réserve que les mesures de lutte le soient aussi.
Si pour la polio l’objectif était l’éradication, objectif qui ne pourra être atteint dans un avenir prévisible, l’objectif pour la rougeole est seulement l’élimination. Mais pourra t-on éliminer la rougeole de façon durable en France sans une éradication mondiale du virus ? Rien n’est moins sûr !
Les Etats Unis et la Chine montrent en effet que malgré des taux de vaccination très élevés, dépassant largement les 95% et ce depuis très longtemps pour les USA, des épidémies peuvent se produire. Si les Américains ont accusé les pays européens, dont la France, de leur apporter la rougeole, ils devraient plutôt en tirer la conclusion que ces taux de vaccinations très élevés laissent des lacunes immunitaires suffisantes pour qu’une importation du virus puisse se convertir en épidémie.
Ce devrait être cela la véritable leçon de ces épidémies…
Il suffit pourtant de consulter les résultats des études conduites depuis plus de 47 ans sur les propriétés du virus de la rougeole et du vaccin pour comprendre que ces lacunes immunitaires sont et seront inévitables quelle que soit la couverture vaccinale.
Si les experts et les autorités semblent obnubilés par la couverture vaccinale à 2 ans, le virus s’intéresse à l’immunité de la population de 0 à 100 ans ! Chacun a ses objectifs mais ceux du virus sont beaucoup plus réalistes et … incontournables !
Voici quelques résultats d’études collectés dans une magnifique thèse sur le sujet (Grenoble 2002) [1]
« Une épidémie de rougeole s’est déclarée aux États Unis dans une population où 99% des enfants avaient été vaccinés (Gustafson ; 1987).
Ces échecs peuvent s’expliquer quand le vaccin est administré aux enfants de moins de 12 mois (Shaby, 1977) en présence des anticorps maternels contre la rougeole (Barrata, 1970). On estime que ces anticorps ont généralement disparu à 12 mois mais ils persistent encore plusieurs mois chez certains enfants et diminuent l’efficacité de la vaccination. Le taux de décroissance des anticorps maternels est inversement corrélé au niveau socioéconomique. » (page 41)
Pour que la vaccination soit efficace il faut que l’enfant ait perdu son immunité maternelle. Il faut donc qu’il y ait une lacune immunitaire dont la durée est imprévisible et variable selon les enfants. La vaccination ne peut donc créer une immunité complète pour toute la population à tous les âges. Les propriétés du vaccin font que c’est IMPOSSIBLE ! On sait cela depuis au moins 40 ans …

« La rougeole qui sévit dans les populations vaccinées est différente de la rougeole classique. Elle présente parfois des formes asymptomatiques ou des signes cliniques atténués. Le diagnostic clinique s’avère très difficile, ce qui augmente considérablement le nombre de personnes malades qui échappent au diagnostic. Le virus de la rougeole peut alors circuler sans être détecté dans une population vaccinée, ce qui augmente faussement l’estimation de l’efficacité de la vaccination (Orenstein 1988). » (page 41)
Le virus de la rougeole peut circuler sans être détecté dans une population vaccinée
Ce fait épidémiologique est très lourd de conséquences. Chez l’animal, le vaccin contre la fièvre aphteuse à la même propriété et c’est pour cette raison qu’il fut interdit car cela empêche de contrôler les épidémies, faute de savoir où se trouve le virus. Or cette information est indispensable pour avoir une chance d’éliminer une maladie.
La lutte contre la variole et contre les maladies animales ont clairement démontré que si on élève la couverture vaccinale en perdant la trace du virus, on échoue.
Malheureusement, en matière de lutte contre les maladies et l’utilisation des vaccinations, les arguments immunologiques et idéologiques sont beaucoup plus présents que les arguments épidémiologiques, surtout pour les maladies humaines.
« Plusieurs études mettent en évidence une diminution significative du taux d’anticorps avec le temps. Paradoxe entre la grande efficacité du vaccin contre la rougeole et l’apparition des épidémies soutenues au sein des populations vaccinées. Il existe une différence antigénicité significative entre certaines souches sauvages et les souches vaccinales, qui rend les premières plus résistantes aux anticorps induits par la vaccination. De telles souches seraient à l’origine de l’infection observée dans les populations vaccinées (page 130). Le passage du virus de la rougeole dans les populations vaccinées exposerait le virus à une immunosélection et à la production de variants qui seraient éventuellement moins efficacement neutralisés par l’immunité induite par le vaccin (page 76). »
On nous a affirmé que la vaccination était efficace toute la vie, rien n’est moins sûr.
« …l’hypothèse selon laquelle le vaccin vivant atténué induirait une protection à vie (Krugman 1983) a été remise en question après les épidémies de rougeole survenues chez des enfants ayant été vaccinés 15 ans auparavant (Gustafson et al. 1987 ;Samb et al ; 1995). » (page 43)
« Les mères immunisées par la vaccination ont peu d’anticorps et sont donc prédisposées à transmettre un faible taux d’anticorps à leurs enfants (Markowitz, 1996 ; Zanetta, 2002). Les enfants nés de mères vaccinées perdent plus tôt leurs anticorps maternels et sont donc susceptibles à un très jeune âge. »

« Les vaccins actuellement disponibles ne parviennent pas à bloquer complètement la transmission du virus dans la population.

On ne peut pas vacciner les enfants avant l’âge de neuf mois car la présence d’anticorps maternels réduit l’efficacité de la vaccination (Siber et al. 1993). » (page 29)

La conséquence est que des enfants peuvent faire des rougeoles très jeunes, moins d’un mois et que ces rougeoles sont très graves. Cela ne se produisait pas avant la vaccination.

« La vaccination ROR induit des taux de séroconversion plus faible chez des enfants âgés de 15 à 18 mois, enrhumés, par rapport à des enfants non enrhumés (Pabst, 1992 ; Maldonado, 1995). En Chine, on a observé une diminution des anticorps pendant les quatre années suivant l’administration du vaccin. Huit ans après la vaccination, 12,9% des sujets n’avaient pas d’anticorps détectables (Xiang & Chen, 1983). »

« Le VIH augmente la transmission du virus de la rougeole et empiète sur les efforts d’éradication de cette maladie : la prévention est entravée par l’immunogénicité réduite du vaccin contre la rougeole chez les personnes infectées par le VIH. (Oxtoby,1989). La période de contagion est rallongée chez les sujets immunodéprimés (plus de 45 jours). »

« La stimulation naturelle serait plus efficace que la revaccination qui n’induit qu’une réponse de courte durée spécialement chez les enfants qui ont été vaccinés très tôt dans l’enfance (Stetler et al., 1986). Dans l’un et l’autre cas, la réponse à la stimulation est inversement proportionnelle au taux d’anticorps préexistants (Christenson & Bottiger, 1994).

Conclusions de l’auteure de la thèse (page 53) :« Au regard de toutes ces études, nous pouvons dire que l’immunité acquise par le vaccin contre la rougeole semble être un continuum, allant d’une protection totale et durable à une protection minimale ou nulle, en passant par une protection partielle ou temporaire. »

Elle peut ainsi conclure : « Cette flexibilité de la réponse immunitaire est responsable de la circulation occulte du virus de la rougeole dans la population vaccinée. »

Comment soutenir dans ces conditions que la faiblesse de la couverture vaccinale serait seule responsable et que toutes les rougeoles qui apparaissent seraient évitables par la vaccination comme on le dit trop complaisamment ?

« Il a été rapporté des cas de rougeole chez des individus présentant une séroconversion après la vaccination. » (page 52)

Expérience dans une île du Pacifique, Voici ce qui a été rapporté au Colloque qui s’était tenu à Lyon le 2 décembre 1997 « Les maladies à prévention vaccinale dans les collectivités d’enfants et d’adolescents », Communication de Daniel Lévy-Bruhl (InVS) (page 34 ; version papier seulement) : « Il y a eu une publication intéressante l’an dernier (1996) : sur une petite île isolée du Pacifique, dans laquelle il y avait eu une activité de vaccination 27 ans auparavant, aucun cas de rougeole n’avait été enregistré depuis…jusqu’à ce qu’une épidémie de rougeole survienne. C’est une situation expérimentale dans laquelle il n’y a ni rappels naturels, ni introduction du virus de la rougeole sur l’île. » Ce fut considéré comme une situation expérimentale.

Question : d’où venait le virus s’il n’y avait plus de rougeole manifestée sur l’île et s’il n’y a pas eu d’importation ?L’hypothèse la plus vraisemblable, la seule même, est que le virus avait circulé »à bas bruit » dans la population et qu’il pu à nouveau provoquer des formes aigües de la maladie quand l’immunité d’une partie de la population commença à faiblir.

Il ne faut pas oublier que si les experts et les autorités sont obnubilés par la couverture vaccinale à 2 ans, le virus s’intéresse à l’immunisation de la population entre 0 et 100 ans. Des rappels pourraient-ils régler la question ? Le vaccin étant à virus vivant, comme pour les enfants il sera neutralisé par les anticorps présents. Or ces anticorps ne disparaitront pas au même âge chez des adultes, aussi il sera impossible de proposer des rappels efficaces au même âge, par exemple à 35 ans.

Altruisme de la vaccination contre la rougeole ?

Le vaccin étant à virus vivant il n’est pas possible de vacciner des personnes ayant un déficit immunitaire. Ainsi, parmi les 10 cas de rougeole décédés entre 2008 et 2011 il y en avait 7 avec un déficit immunitaire. Ces 10 cas n’étaient pas tous des enfants, comme il fut affirmé, car le plus jeune avait 11 ans, un autre avait entre 12 et 14 ans, 3 entre 15 et 23 ans, 3 entre 23 et 29 ans, un avait 30 ans et le plus âgé 68 ans.

En rappelant ces cas, Il a été affirmé que la vaccination des autres permettrait de protéger ces personnes ayant un tel déficit. Malheureusement, comme le virus peut circuler sans être détecté, une telle affirmation est sans fondement. Plus encore, en l’absence de vaccination collective on pourrait être alerté par les cas se produisant au voisinage de cette personne, ce qui offrirait une chance pour la protéger des contaminations. Par contre, la circulation occulte du virus est imparable.

Un exemple chez le bétail

La vaccination contre la fièvre aphteuse est interdite en France pour le bétail. La raison en est justement que si les animaux vaccinés ne tombent pas malades ils peuvent transmettre le virus, ce qui le rendrait incontrôlable. Si la rougeole était une maladie du bétail, sa vaccination serait interdite.

En l’an 2000 il y eut une importation de fièvre aphteuse en France à la suite de l’épizootie en Grand Bretagne. Des éleveurs manifestèrent pour réclamer le retour de la vaccination afin d’éviter, pensaient-ils, les abattages. Les experts ont précisé qu’il n’était pas question de vacciner car on perdrait tout le bénéfice de l’éradication acquise du virus des élevages français. Que si on le faisait ce serait pour gagner du temps si on était débordé mais que les animaux vaccinés seraient néanmoins abattus.

Dans la lutte contre le H5N1 en 2006 en France, il avait été précisé que si on vaccinait des élevages contre le H5N1 on laisserait des animaux témoins non vaccinés afin de savoir si le virus était passé sur l’élevage.

Couverture vaccinale ou pistage du virus ?

La lutte contre les épizooties du bétail comme celle de l’éradication de la variole chez l’homme (entre-autres) ont clairement démontré que pour éradiquer un virus il était essentiel de savoir où il se trouve. Si la vaccination fait perdre la trace du virus comme c’est le cas avec la fièvre aphteuse et la rougeole, on échoue.

Bien que cette problématique n’existait par pour la variole, les campagnes d’éradication qui visaient seulement à élever la couverture vaccinale ont échoué. Il fallut pister le virus et cela fut réalisé par de grandes campagnes d’affichage montrant une petite fille atteinte par la variole. L’affiche avait été imprimée à 2 milliards d’exemplaires, autant que de doses de vaccins. Des équipes interrogeaient les habitants, leur demandant s’ils avaient vu de tels cas, offrant même des récompenses jamais payées.

Une fois repérés, les malades étaient isolés ainsi que leurs contacts (personnes proches). C’est ainsi que la variole a été vaincue et non par une élévation de la couverture vaccinale, quoiqu’on en dise. De plus, s’il est exact que ces contacts étaient aussi vaccinés, on sait aujourd’hui que dans ces conditions cette vaccination était pour le moins inefficace.

• Pour transmettre la variole il fallait pratiquement être malade avec des pustules. Ce fut une des conditions essentielles qui a permis l’éradication. Ce n’est le cas ni pour la polio ni pour la rougeole. “Si on avait voulu inventer une maladie pour l’éradiquer on aurait inventé la variole” disait Donald Henderson directeur du programme d’éradication à l’OMS.

« Observations au cours des prospections spéciales au Rajasthan ( Dr Mahendra Singh) » [3] bas de la page 16 « Nous avons trouvé une transmission active avec une couverture vaccinale certifiée de 97% ». L’auteur commente ainsi cette observation : « Comme il est difficile de contacter et de vacciner chaque personne pour obtenir une couverture vaccinale complète à 100%, l’importance de la surveillance, les notifications précoces et la prompte mise en place des mesures de confinement est le SEUL moyen pour arrêter la transmission de la maladie »

Vérités scientifiques et vérités publiques

Sur ces questions brulantes de santé publique et de vaccinations on est contraint de constater l’existence de deux vérités, celle qui circule dans l’espace publique et celle connue par les experts. Par exemple, si les experts de cette question savent que la variole n’a pu être vaincue par la vaccination, les populations doivent croire que c’est la vaccination qui en a triomphé… De même, si les experts de la rougeole savent que le virus de la rougeole peut circuler sans être détecté dans les populations vaccinées, même à 99%, l’affirmation propagée dans l’espace publique est que la vaccination arrête la circulation du virus…

Voici le résumé d’une communication plénière présentée au congrès Sfsp-Adelf des 4-6 octobre 2017 à Amiens :(Sfsp : Société française de santé publique ; Adelf : association des épidémiologistes de langue française), Henri Bergeron – Directeur du Master « Organisations et Management des Ressources Humaines », Directeur du programme Santé du LIEPP, Coordinateur scientifique de la Chaire Santé de Sciences Po

« Nous envisageons dans cette présentation d’explorer les rapports d’affinité élective entre science et politique. Nous considérons ces rapports non comme une donnée, un point de départ de l’analyse, mais comme une construction dont il s’agit de décrire les conditions de possibilité, et, symétriquement, d’impossibilité. L’intervention tentera d’apporter quelques éléments de réponses aux questions suivantes :

1- qu’est-ce qui détermine la compatibilité d’un énoncé scientifique avec des impératifs d’ordre politique ?

2- Qu’est-ce qui fait obstacle à la circulation dans les espaces de la décision politique de certains faits pourtant consensuels dans les communautés scientifiques qui les produisent ?

3- Plus généralement : quels sont les mécanismes de la sélection des savoirs à des fins d’action publique ? »

Ce processus de sélection des savoirs à des fins d’action publique crée effectivement 2 vérités, la »vérité scientifique » à diffusion limitée et la »vérité à destination du public » qui va circuler dans l’espace public et qui sera propagée non seulement par les médias mais aussi par l’enseignement dans les écoles. On la retrouvera aussi, entre-autres, au niveau des débats parlementaires et des études juridiques.

[1] On peut retrouver cette très belle thèse en tapant son titre : SOUCHES AFRICAINES DU VIRUS DE LA ROUGEOLE : ETUDE DE L’INTERACTION VIRUS-CELLULE ET ANALYSES PHYLOGENETIQUES

Le lien direct est :

https://www.yumpu.com/fr/document/view/38634696/souches-africaines-du-virus-de-la-rougeole-etude-

[2] La référence vers Orenstein (ou autres auteurs cités dans la thèse) se trouve page 162 de la thèse.

[3] http://whqlibdoc.who.int/smallpox/SE_WP_70.12.pdf
Retrouvez Bernard Guennebaud ici : adelf-sfsp.fr/ ?p=15493

Source

Messages

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.