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Les meilleurs écrits athées – Troisième partie – d’Holbach, Helvétius, Bacon et bien d’autres auteurs

mardi 14 novembre 2017, par Robert Paris

Les meilleurs écrits sur l’athéisme – d’Holbach, Helvétius, Bacon, Spinoza, Hume, Bruno et bien d’autres auteurs

Qu’est-ce que l’athéisme ?

d’Holbach dans « Système de la nature » (1770)

Du panthéisme ou idées naturelles de la divinité

Du théisme ou déisme, du système de l’optimisme & des causes finales.

Examen des avantages qui résultent pour les hommes de leurs notions sur la divinité

La théologie nuit aux progrès de l’esprit humain

Que les hommes ne peuvent rien conclure des idées qu’on leur donne de la divinité

Existe-t-il des athées ?

L’athéisme est-il compatible avec la morale ?

Des motifs qui portent à l’athéisme : ce systême peut-il être dangereux ?

Helvétius

Le papisme est d’institution humaine

Une religion est destructive du bonheur national

Les fausses religions nuisibles

Différence entre l’esprit et l’âme

De l’intolérance religieuse

Francis Bacon

Il écrit dans « Athéisme » :

« L’athéisme laisse l’homme à son bon sens, à la philosophie, à la piété naturelle, aux lois, à la réputation, à tout ce qui peut guider la vertu morale, même si la religion disparaît, mais la superstition démonte tout ceci et érige une monarchie absolue dans l’âme de des hommes. »

« Dieu n’a jamais provoqué le miracle pour convaincre l’athéisme, parce que ses œuvres ordinaires convainquent. C’est vrai qu’un peu de philosophie pousse l’esprit de l’homme à l’athéisme ; Mais la profondeur dans la philosophie délivra les esprits à propos de la religion. Car tandis que l’esprit de l’homme se concentre sur des causes dispersées et sans aucuns sens, il peut parfois se reposer sur ces dernières et ne pas aller plus loin ; mais quand il observe avec dédain la chaîne de ces causes et événements, confédérés et liés ensembles, il doit voler vers la Providence et la Déité. »

« Je croirais à toutes les fables des légendes, et au Talmud, et au Coran, plutôt que de croire qu’il n’y a pas d’intelligence derrière cet ordre universel. »

Lire ici de Bacon

Lire encore de Bacon

Qui était Francis Bacon

Spinoza

"Dieu, c’est à dire la nature... (Deus sive natura)"

(Baruch Spinoza / 1632-1677 / L’Ethique)

"La Prophétie est donc inférieure à cet égard à la connaissance naturelle qui n’a besoin d’aucun signe, mais enveloppe de sa nature la certitude."

(Baruch Spinoza / 1632-1677 / Traité théologico-politique)

"Tout ce qui est contraire à la Nature est en effet contraire à la Raison ; et ce qui est contraire à la Raison est absurde et doit en conséquence être rejeté."

(Baruch Spinoza / 1632-1677 / Traité théologico-politique)

"Par Dieu, j’entends un étant absolument infini, c’est-à-dire une substance consistant en une infinité d’attributs, dont chacun exprime une essence éternelle et infinie."

((Baruch Spinoza / 1632-1677 / Ethique I, définition VI)

"Dieu, cet asile de l’ignorance."

(Baruch Spinoza / 1632-1677 / Ethique I, Appendice)

"Car, ayant considéré les choses comme des moyens, ils ne pouvaient pas croire qu’elles se fussent faites elles-mêmes ; mais, pensant aux moyens qu’ils ont l’habitude d’agencer pour eux-mêmes, ils ont dû conclure qu’il y a un ou plusieurs maîtres de la Nature, doués de la liberté humaine qui ont pris soin de tout pour eux et qui ont tout fait pour leur convenance. Or, comme ils n’ont jamais eu aucun renseignement sur le naturel de ces êtres, ils ont dû en juger d’après le leur, et ils ont ainsi admis que les Dieux disposent tout à l’usage des hommes, pour se les attacher et être grandement honorés par eux. D’où il résulta que chacun d’eux, suivant son naturel propre, inventa des moyens divers de rendre un culte à Dieu, afin que Dieu l’aimât plus que tous les autres et mît la Nature entière au service de son aveugle désir et de son insatiable avidité. Ainsi, ce préjugé est devenu superstition et a plongé de profondes racines dans les esprits ; ce qui fut une raison pour chacun de chercher de toutes ses forces à comprendre les causes finales de toutes choses et à les expliquer. Mais en voulant montrer que la Nature ne fait rien en vain (c’est-à-dire qui ne soit à l’usage des hommes), ils semblent avoir uniquement montré que la Nature et les Dieux délirent aussi bien que les hommes."

(Baruch Spinoza / 1632-1677 / L’Ethique, Livre I, Appendice)

"Les hommes ont donc tenu pour certain que les pensées des dieux surpassent de beaucoup la portée de leur intelligence, et cela eût suffi pour que la vérité restât cachée au genre humain, si la science mathématique n’eût appris aux hommes un autre chemin pour découvrir la vérité ; car on sait qu’elle ne procède point par la considération des causes finales, mais qu’elle s’attache uniquement à l’essence et aux propriétés des figures."

(Baruch Spinoza / 1632-1677 / L’Ethique, Livre I, Appendice)

"Notre Mentalité est une partie de l’intellect infini de Dieu en tant qu’elle perçoit les choses véritablement."

(Baruch Spinoza / 1632-1677 / Éthique II, scolie de la proposition 43)

"La Mentalité humaine a une connaissance adéquate de l’essence éternelle et infinie de Dieu."

(Baruch Spinoza / 1632-1677 / Ethique II, proposition 47)

"Les hommes se trompent en ce qu’ils pensent être libres et cette opinion consiste en cela seul qu’ils sont conscients de leurs actions, et ignorants des causes par lesquelles ils sont déterminés."

(Baruch Spinoza / 1632-1677 / L’Ethique, Livre II)

"Le bien suprême de la Mentalité est la connaissance de Dieu ; et la vertu suprême de la Mentalité est de connaître Dieu."

(Baruch Spinoza / 1632-1677 / Éthique IV, proposition 28)

"Qui est conduit par la crainte et fait le bien pour éviter le mal, n’est pas conduit par la Raison."

(Baruch Spinoza / 1632-1677 / Ethique IV, proposition 63)

"L’homme libre ne pense à rien moins qu’à la mort, et sa sagesse est une méditation, non de la mort, mais de la vie."

(Baruch Spinoza / 1632-1677 / L’Ethique, Livre IV, proposition 67)

"Cet Être éternel et infini que nous appelons Dieu ou la Nature agit avec la même nécessité qu’il existe… N’existant pour aucune fin, il n’agit donc aussi pour aucune ; et comme son existence, son action n’a ni principe ni fin."

(Baruch Spinoza / 1632-1677 / L’Ethique, Livre IV)

"Dieu, à proprement parler, n’aime ni ne hait personne."

(Baruch Spinoza / 1632-1677 / Ethique, Livre V, corollaire de la proposition 17)

"C’est aux esclaves, non aux hommes libres, que l’on fait un cadeau pour les récompenser de s’être bien conduits."

(Baruch Spinoza / 1632-1677 / L’Ethique)

"Nous ne désirons pas les choses parce qu’elles sont bonnes, mais nous les déclarons bonnes parce que nous les désirons."

(Baruch Spinoza / 1632-1677 / L’Ethique)

"Quand certaines Églises ajoutent que Dieu a pris une forme humaine, j’ai expressément averti que je ne sais pas ce qu’elles veulent dire ; et même, à dire vrai, affirmer cela ne me paraît pas moins absurde que de dire que le cercle a pris la forme d’un carré."

(Baruch Spinoza / 1632-1677 / Lettre LXXIII à Oldenburg / 1675)

"Le désir est l’essence même de l’homme, Ordonnateur clandestin de nos systèmes de valeur."

(Baruch Spinoza / 1632-1677)

"L’homme juste et libre est celui qui connaît la vraie raison des lois."

(Baruch Spinoza / 1632-1677)

Spinoza

Œuvre de Spinoza

Spinoza est-il athée ?

Spinozisme et athéisme

David Hume

David Hume, « Dialogues sur la religion naturelle »

Giordano Bruno

Giordano Bruno

Face à l’Inquisition

Giordano Bruno proclame :

Le Christ ? Un séducteur.

La virginité de Marie ? Une aberration.

La messe ? Un blasphème.

La bible ? Un tissu de mensonges.

Les théologiens ? Des pédants qui ‘‘froncent le sourcil’’ pour se donner l’air important.

dieu n’existe pas et il n’y a pas de saints et pas de prophètes (affirmation d’un prêtre !).

Il combat en même temps le protestantisme et le catholicisme. (quel luxe d’ennemis !)

Aucune lecture n’est impie !

Montesquieu

La religion des Romains

David Hume

Dialogues sur la religion naturelle

Vittorio Alfieri

De la tyrannie – De la religion

Sylvain Maréchal

Dictionnaire des athées anciens et modernes, par Sylvain Maréchal

Lire aussi ici

Lire sur Sylvain Maréchal

D’autres auteurs écrivent sur l’athéisme :

Catéchisme du Curé Meslier

Testament de Meslier

Germain Nouveau

Victor Hugo

Voltaire

Encore Voltaire

Balzac

Lamennais

Encore Lamennais

Toujours Lamennais

Félix Le Dantec

F.A. Lange

Châteaubriand, l’anti-athée

LIRE AUSSI :

Bibliographie athée

Dictionnaire des athées anciens et modernes

Qu’est-ce que l’athéisme ?

Qu’était le matérialisme en philosophie et qu’est-il aujourd’hui ?

Qu’est-ce que le matérialisme (en philosophie) ?

L’athéisme et l’anticléricalisme dans la Révolution française

Organisations et sites athées dans le monde

Notre combat contre la religion

Dialogue sur la religion et les religions

D’où viennent les religions

Les révolutionnaires et la religion

En quoi le fondement, réel et imaginaire, des anciennes religions a irrémédiablement disparu ?

Religion—its social roots and role

Les plus grands auteurs athées du monde

Les meilleurs écrits athées - Première partie - Ecrits de la Grèce ancienne contre les religions et les dieux

Les meilleurs écrits athées - Deuxième partie - Diderot, La Mettrie

Les meilleurs écrits athées - Quatrième partie - Feuerbach

Les meilleurs écrits athées - Cinquième partie - L’athéisme selon Karl Marx

Les meilleurs écrits athées - Sixième partie – Plekhanov, Lénine, Trotsky

Les meilleurs écrits athées - Septième partie – Les grands auteurs athées récents

Les meilleurs écrits athées - Huitième partie – L’Inde et le Pakistan, continent historique de l’athéisme

Les meilleurs écrits athées - Neuvième partie - Quelques grands écrits athées historiques

Les meilleurs textes athées – Dixième partie - Un athée se soumet à la question…

Les meilleurs écrits athées - Onzième partie – L’homme préhistorique, un athée ?

Les meilleurs écrits athées - Douzième partie – Une Chine antique athée

Les meilleurs écrits athées - Treizième partie - Les grandes femmes athées de l’Histoire

Les meilleurs écrits athées - Quatorzième partie - Dialogues athées

Les meilleurs écrits athées - Quinzième partie – L’athéisme a aussi ses victimes et même ses martyrs

Les meilleurs écrits athées - Seizième partie - Poésies athées

Les meilleurs écrits athées – Dix-septième partie - Les philosophes matérialistes

Les meilleurs auteurs athées – Dix-huitième partie - Les auteurs athées romains

Les meilleurs écrits athées – Dix-neuvième partie - Plaisanteries athées

Les meilleurs écrits athées – Vingtième partie – L’anticléricalisme

Les meilleurs écrits athées – Vingt-et-unième partie - Orient athée

Les pires crimes et scandales de l’Eglise catholique

D’où viennent les religions, quelle place tiennent-elles dans l’imaginaire des hommes et quel rôle social jouent-elles ?

Darwin, un grand auteur athée

On n’en finira donc jamais avec l’opium du peuple ?

Le site athéisme

Messages

  • « Après s’être persuadés que tout ce qui arrive est fait à cause d’eux, les hommes ont dû juger qu’en toutes choses le principal est ce qui pour eux a le plus d’utilité, et tenir pour les plus excellentes celles qui les affectent le plus agréablement. Par là ils n’ont
    pu manquer de former ces notions par lesquelles ils prétendent expliquer la nature des choses, ainsi le Bien, le Mal, l’Ordre, etc... »

    Spinoza, Appendice de la partie I de l’Ethique

    Il rajoute : « Comme ceux qui ne connaissent rien de la nature des choses, n’affirment rien qui s’applique à elles, mais les imaginent seulement et prennent l’imagination pour l’entendement, ils croient donc fermement qu’il y a en elle de l’Ordre, dans l’ignorance où ils sont de la nature des choses ».

  • Bacon conçoit et élabore un programme grandiose. Je le cite : « Étendre plus amplement les limites de la puissance et de la grandeur de l’homme ». « Équiper l’intellect pour passer au-delà ». « Améliorer et perfectionner l’usage de la raison humaine en l’investigation des choses ». Se prévaloir des « véritables aides de l’entendement ». Telles sont ses prétentions.

    À cette fin, il convient d’abord de séparer le domaine de la Religion et celui de la Science. On l’avait déjà proclamé et pratiqué à Padoue ! « La Religion », dit-il, « cesse d’être scientifiquement humble et la Science d’être métaphysiquement humble. L’humilité de chacune consiste essentiellement à rester dans sa propre sphère, et à reconnaître la valeur indépendante de l’autre ». « Il est extrêmement sage de rendre à la foi les choses qui sont de la foi ». (Nov. Org., i, lxv).

    Bacon y ajoute la réhabilitation de la Nature. Elle doit être estimée divine et non diabolique. Elle est l’Art de Dieu, « Nature is the Art of God », c’est-à-dire la création de toutes pièces décidée et réalisée par Dieu.

  • A un interlocuteur imaginaire qui lui objecte « qu’il faut une religion, bonne ou mauvaise, au peuple », Holbach répond :

    « Ce sont précisément les préjugés religieux qui ont corrompu la morale… Je prétends qu’un athée, c’est-à-dire un homme qui nie formellement l’existence d’un dieu, peut avoir des motifs plus réels et plus solides pour pratiquer les vertus sociales et pour remplir les devoirs de la morale, que tous ces superstitieux qui ne connaissent d’autre morale que celle de leurs prêtres, qui la font plier à leurs propres passions. »

    « La distinction entre le vice et la vertu n’est point fondée sur les volontés chimériques d’un Etre surnaturel, mais sur les rapports éternels et invariables qui subsistent entre les êtres de l’espèce humaine vivant en société et qui subsisteront autant que l’homme et la société…. L’obligation morale est la nécessité de faire ou d’éviter certaines actions en vue du bien-être que nous cherchons dans la vie sociale. » (Holbach, La morale universelle)

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