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Luttes des classes en Espagne

mardi 29 août 2017, par Robert Paris

Lutte des classes en Espagne

Préhistoire

Les Carthaginois en Espagne

L’Hispanie romaine

L’Espagne des Wisigoths

Conquête musulmane et reconquête catholique

1478 – L’Inquisition

1808-1814 – Révolution en Espagne

1854 – Les révolutions d’Espagne (es)

1873 – La République

1873 - Revolutionary Spain (en)

1907 – Fondation de Solidarité ouvrière (syndicat anarchiste)

1909 – Barcelone en flammes

1909 – La « Semaine tragique » à Barcelone

1917 – Crise et révolution en Espagne (es)

1919-1923 – Le « pistolérisme » pour éliminer les militants ouvriers

1922 – L’Internationale communiste sur l’Espagne

1923-1930 – La dictature de Primo de Rivera

Le mouvement ouvrier en Espagne

La CNT

1928 – La chaîne impérialiste rompt en Espagne

1931 – Crise de la domination bourgeoise (es)

1931 – Première révolution prolétarienne

1931 – Menaces pesant sur la révolution

1931 – Les assassins de la révolution

1931 – La question de la Catalogne

1931 – Confusions sur la question catalane

1933 – Trahisons staliniennes (en)

1934 – Insurrection des Asturies

Janvier 1936 – La trahison du POUM

Avril 1936 – Situation révolutionnaire et militants révolutionnaires

Juillet 1936 – La conspiration de Franco

19 juillet 1936 – Le prolétariat de Barcelone renverse la situation

1936 – La révolution

La guerra civil (es)

1936 – Pourquoi la gauche communiste (Bilan) n’y voit pas une situation révolutionnaire

1936 – Le front populaire contre le peuple travailleur

1936 – Liquidation de la révolution

1936 – Les Amis de Durruti

La révolution transformée en guerre

La politique des anarchistes

Mai 1937 – Barricades à Barcelone

Mai 1937 – La contre-révolution « républicaine » conquiert la Catalogne

Mai 1937 – La révolution trahie

Mai 1937 – Le point de vue d’Andres Nin (POUM)

Août 1937 – L’Espagne, test des courants politiques

1937 – Les amis de Durruti

1937 - La politique des anarchistes dans la révolution

Décembre 1937 – Le « camp républicain »

Muniz et le mouvement trotskiste en Espagne

1936-1937 – Gestion prolétarienne révolutionnaire

1936-1938 – Hommage à la révolution

Août 1937 – Assassinat d’Andres Nin par le staliniens

1939 – Pourquoi Andres Nin fut assassiné

1939 – Bilan de la révolution

1939 - Le révolution ouvrière n’a pas été vaincue d’abord par Franco mais par le stalinisme uni à la social-démocratie

1939 – Leçons d’une défaite

1939 – The Tragedy of Spain

Militants révolutionnaires d’Espagne

1939 – Le régime franquiste

1949 – La politique russe en Espagne

1958 – Le régime franquiste (es)

1962 – Révolte des mineurs des Asturies

1962-1969 – Luttes de classes en Espagne

1965 – L’économie capitaliste espagnole sous le franquisme (es)

1971 – Le procès de Burgos

1971 – Le procès de Burgos (es)

1975 – Salvador Puig Antich assassiné par le franquisme (es)

1975 – Salvador Puig Antich assassiné par le franquisme

1975-1976 : la bourgeoisie négocie la sortie en douceur (sans révolution !) du franquisme

1976 – Un an après la mort de Franco

2008 - Emeute à Roquetas del Mar

2009 - Affrontements au Pays-Basque espagnol

2009 – Emeute à Vigo

2009 – Luttes de classes à Barcelone (es)

2009 – Grève des métallurgistes (es)

2009 – Face à la crise

2010 – Grève générale

2010 – Lutte des contrôleurs aériens (es)

2010 – Manifestation de travailleurs face à la crise

2010 – Affrontements contre les mineurs

2010 – Affrontements à Valencia

2010 – Les Indignés de Barcelone

2011 – Emeute de la « Jeunesse sans futur » à Madrid

2011 – Mouvement de protestation

2011 – Le mouvement citoyen

2011 – Le mouvement 15-M (es)

2011 – Evolutions de la société espagnole

2011 – Marche de l’Education

2011 - Le pape intensifie la croisade droitière en Espagne

2012 – Protestations de masse

2012 - Le peuple espagnol manifeste contre l’austérité

2012 – Victoire du séparatisme en Catalogne

2012 – Grève à la mine

2012 – Grève des transports

2012 – Emeutes des mineurs

2012 – Grève des mineurs

La suite

Grève des mineurs des Asturies

2012 – Grève générale de Barcelone

2012 – Indignados contre la réforme du droit du travail

2012 – Crise bancaire

2013 – La Paupérisation

2013 – Barcelone contre l’austérité

2013 – La monarchie frappée par les scandales de corruption

2013 – Grève à Iberia

2013 - Les syndicats espagnols acceptent le chômage de masse et les réductions de salaires

2014 – Lutte contre les licenciements et fermetures d’entreprises

2014 – La marche de la dignité

2014 - Manifestation contre l’austérité à Barcelone

2014 – Emeutes contre l’expulsion à Barcelone

La suite

2014 – Affrontements le premier mai à Barcelone

2014 – Emeute à Barcelone contre l’expulsion d’un centre social

2014 – La révolte

2014 – Répression antisyndicale

2015 – Le mouvement Podemos

2015 - Contre la loi Organique de Securité Urbaine

2015 – Lutte des dockers

2015 - La « loi du bâillon » adoptée au Congrès

2015 - Manifestations contre la “loi du bâillon”

2015 – Précarité et accidents du travail

2015 – Austérité et privaions contre la santé

2016 - Evacuation d’une banque occupée

2016 – Mutinerie dans un centre de rétention

2016 – Barricades à Madrid

2016 – Prison pour fait de grève

2016 – Dérive autoritaire

2016 – La Catalogne vers l’indépendance

2017 – L’Espagne et la guerre en Syrie

2017 - La Garde civile met fin au chaos à l’aéroport de Barcelone

2017 – On fait croire que c’est l’attentat terroriste qui a mis fin à la grève !!!

Messages

  • Les chiffres officiels du gouvernement espagnol pour août montrent une augmentation majeure du chômage, signalant un ralentissement de la croissance économique et annonçant une croissance des inégalités sociales.

    Quelque 46.000 personnes ont rejoint les rangs des chômeurs en août, mettant fin à une période de six mois durant laquelle le chômage avait légèrement baissé. Le nombre de salariés qui ont contribué, par les impôts sur leur salaire, à la sécurité sociale a chuté de 179.000.

    Le taux de chômage en Espagne est de 17,8%, soit le deuxième plus élevé de l’Union européenne (UE) après la Grèce (22,5%). Le nombre de jeunes de moins de 25 ans sans travail est de 38,6% (contre 44,4% en Grèce).

  • Le résultat de cette attaque prolongée sur les salaires, les conditions de travail et les avantages sociaux est que la moitié des ménages en Espagne ont des revenus inférieurs au seuil de pauvreté officiel (8010 € pour les personnes vivant seules et 16.823 € pour ceux qui ont deux adultes et deux enfants) ou sont à risque de sombrer dans la pauvreté ou l’exclusion sociale. Le nombre de travailleurs et de jeunes dont le revenu est inférieur à 6000 € par an a augmenté de 1,4 million au cours des cinq dernières années pour atteindre 5,4 millions au total.

    Les compressions répétées et le resserrement des conditions d’éligibilité entre 2012 et 2015 pour l’allocation chômage et la protection sociale ont entraîné une baisse d’au moins 41% des dépenses totales et une réduction de 31% du nombre de chômeurs qui les reçoivent.

    Toujours plus de ménages n’ont presque aucune source de revenus en dehors des retraites des grands-parents. Ces familles dépendent de leurs parents âgés pour les repas, les garderies et autres formes d’aide.

    Le taux de chômage croissant de l’Espagne va de pair avec d’autres politiques de classe dirigeante en cours qui accentuent la misère et les inégalités en Espagne.

    L’une de ces politiques est l’utilisation de contrats temporaires pour maintenir un large bassin de travailleurs dans un état d’existence précaire, comme instruments jetables des employeurs. Par exemple, plus de 92% des contrats signés en août étaient temporaires. Pour un large éventail de la classe ouvrière, en particulier les jeunes, un contrat de travail permanent est devenu une rareté, presque semblable à gagner à la loterie.

    L’Espagne a le troisième taux d’emploi temporaire le plus élevé de tous les pays de l’OCDE, soit 26,1% de la main-d’œuvre, derrière seulement la Pologne et la Colombie. Pour ceux qui sont piégés dans le monde du travail temporaire, un contrat ne fournit pas de sécurité, car les termes du contrat ont été réduits à quelques mois, quelques semaines ou parfois quelques jours. Une conséquence de la « précarité » accrue du travail est l’augmentation de 8,4% par rapport à 2016 du nombre de travailleurs décédés dans les accidents du travail au premier semestre de cette année, soit 300 personnes.

    L’effet sur les enfants est dévastateur. L’UNICEF a récemment signalé que l’Espagne avait le troisième niveau de pauvreté infantile de l’ensemble de l’Europe, derrière la Roumanie et la Grèce. Environ 40% des enfants se trouvaient sous le seuil de pauvreté officiel en 2014, soit neuf points de plus qu’en 2008.

    La source de ce déclin calamiteux dans la position sociale de la classe ouvrière est l’effondrement de l’ordre économique et politique d’après-guerre, qui a entraîné la croissance du nationalisme et du séparatisme. En Espagne, le système bipartite s’est effondré et les demandes d’indépendance régionale ont augmenté, surtout en Catalogne.

  • C’est le détournement de la lutte des classes qui bat son plein en Espagne où les dirigeants bourgeois, nationalistes espagnols anti-indépendantistes et indépendantistes, s’y entendent à polariser la situation sociale explosive sur des questions extérieures et à diviser les travailleurs et les milieux populaires !

  • L’arrestation de la moitié de l’exécutif catalan sur ordre de la justice espagnole divise encore davantage la population.

  • Le seul résultat est de permettre au régime espagnol de créer un précédent dangereux pour imposer sa volonté par décret policier-militaire, avec le soutien total de l’opposition, le Parti socialiste (PSOE).

  • Les nationalistes ont d’abord défendu un programme qui semait la division et qui a contribué à créer un maximum de confusion - divisant les travailleurs catalans de ceux d’Espagne et divisant les catalanophones et les hispanophones de la région – au moment où il y avait une opposition universelle au programme d’austérité imposé par Madrid et Barcelone.

    La tentative de Madrid et de l’UE d’imposer un régime dictatorial, sanctionné ou non par des élections imposées, doit être combattue par toute la classe ouvrière espagnole et catalane. On n’a fait que renforcer le gouvernement PP en lui permettant de mettre en œuvre des mesures répressives et antidémocratiques qui seront inévitablement employées contre les travailleurs dans toute l’Espagne.

    Mais une lutte implacable contre Madrid et ses partisans de l’UE ne peut être menée que si elle est totalement indépendante des partis bourgeois catalans et de leur programme réactionnaire de séparatisme national.

  • Après avoir imposé l’article 155 de la Constitution espagnole afin de suspendre le gouvernement élu de Catalogne la semaine dernière, l’Espagne, soutenue par l’Union européenne (UE), évolue rapidement vers un régime militaire. Lorsque le juge de la Haute Cour, Carmen Lamela, a placé en détention huit ministres du gouvernement régional catalan, le général Fernando Alejandre, chef des forces armées espagnoles, a menacé hier d’attaquer la Catalogne.

    Dans le quotidien de droite ABC, Alejandre a affirmé que ses plans d’intervention militaire nationale font partie des plans similaires des pays de l’OTAN à travers l’Europe et l’Amérique du Nord. « Tout comme nos alliés », a-t-il déclaré, « nous élaborons des plans pour, entre autres, défendre les infrastructures critiques, réagir aux catastrophes ou aux situations de crise, réagir aux menaces externes, combattre le terrorisme ou engager la défense collective dans le contexte de l’Alliance atlantique [l’OTAN] ».

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