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Canicule, sécheresse, inondation, les effets de pointe météorologiques ne sont pas des signes avant-coureurs de changements climatiques globaux
jeudi 28 septembre 2017, par
Les effets de pointe météorologiques ne sont pas des signes avant-coureurs de changements climatiques globaux
Inondations au Royaume-Uni, tempête polaire et sécheresse aux Etats-Unis, canicule en Europe... il y a des effets de pointe en météorologie : coups de chaud, coups de froid, tornades et tempêtes de grande force, coups de vents violents, chutes d’eau violentes et copieuses, chutes de grêles violentes et on en passe. On entend souvent dire que cela signifie que le climat se détraque. Autrefois, à chaque hiver violent, on disait que la glaciation approchait. Aujourd’hui, à chaque été chaud, on nous annonce que le réchauffement catastrophique se rapproche.
Le réchauffement climatique est le leitmotiv des commentateurs et ce n’est pas parce qu’on répète une affirmation dans les média, qu’elle est relayée par les politiciens, qu’elle est présentée dans les écoles, qu’elle prend de la valeur, en termes scientifiques.
Tout d’abord, il importe de comprendre que l’on compare là deux échelles différentes de la réalité, l’échelle du météorologique et l’échelle du climatologique. Ce sont des échelles de temps très différentes (petite échelle pour la météo et grande pour le climat), mais aussi des échelles très différentes des interactions terre/océans/ciel.
Un extremum climatique n’est pas un extremum météorologique. Et un extremum météorologique n’est pas le signal d’un extremum climatique. Au sein de situations d’extrema climatiques, il peut y avoir des extrema météorologiques allant complètement en sens inverse : des pointes de réchauffement au sein d’une glaciation ou des points de refroidissement au sein d’un réchauffement global.
Trois étés, quatre hivers, deux cyclones, trois tempêtes, c’est de la météo. Un système qui dure cent mille ans, c’est du climat.
Il y a un autre aspect qui les différencie : les événements météo, c’est surtout du local ou du régional et pas du global alors que le climat est d’abord global.
La météo dépend des montagnes, des vallées, des lacs, des forêts, des marais, des fleuves, des glaciers, etc. Le climat dépend de configurations qui changent beaucoup plus rarement : les océans, les continents, les pôles, les déserts…
Les « événements exceptionnels », que l’on peut appeler des « effets de pointe », de la météorologie sont produits par le caractère de la dynamique de la météo qui permet des déstabilisations brutales sans changement global, contrairement aux changements climatiques brutaux.
Il est courant, en Physique, de remarquer que les phénomènes brutaux de la petite échelle ne sont pas directement reliés à des changements brutaux de la grande échelle, les lois qui l’emportent n’étant pas exactement les mêmes aux deux niveaux, même si ceux-ci sont directement interdépendants. En dynamique des sociétés, on remarque que les changements brutaux à grande échelle, par exemple les révolutions ou les grands troubles, les grands massacres par exemple, ne sont pas le produit de changement brutaux des individus. Il peut parfaitement y avoir des changements brutaux pour les individus sans qu’ils soient symptomatiques de la survenue de changements brutaux à grande échelle et donc d’événements historiques.
L’individu et la classe sociale, l’atome et le matériau, l’animal et l’espèce, manifestent de la même disjonction des dynamiques. Il en va de même des micro-évolutions et des macro-évolutions.
Quelques hivers super froids ne sont pas nécessairement le produit d’un mouvement allant vers la glaciation, pas plus que quelques été chauds ne signifient un réchauffement global.
De même que des événements brutaux et exceptionnels, à petite échelle, ne signifient pas la survenue proche d’un événement exceptionnel à grande échelle.
On le sait à propos des dynamiques humaines sociales. Ce n’est pas parce que vous voyez une dizaine de fois dans une journée des individus révoltés qu’une révolte générale est en cours.
Un autre point mérite d’être souligné. Certains voient dans l’existence d’événements exceptionnels le témoignage que le climat est en train d’être déstabilisé.
Mais on serait bien en peine de trouver de nongues périodes où la Terre n’aurait connu nulle part des grands événements météorologiques. En prendre argument pour « prouver » l’existence d’un réchauffement global est absurde. Et cela d’autant plus qu’il y a non seulement des épisodes météorologiques de réchauffement exceptionnel que des épisodes de refroidissement exceptionnel, à la fois des sécheresses exceptionnelles et des pluies exceptionnelles. Et en rajoutant qu’on ne parle d’exceptions qu’au sens que ces événements sont plus importants que ceux habituels mais cela ne signifie que de tels événements n’aient jamais eu lieu dans le passé récent ou plus ancien.
La Terre a déjà connu des chaleurs bien pires, des refroidissements brutaux bien pires, des tornades bien pires, des tempêtes bien pires, etc.
N’en déplaise aux défenseurs de la thèse du « réchauffement climatique global d’origine humaine », on ne peut absolument pas se servir d’arguments météorologiques pour l’étayer.
Il pourrait parfaitement y avoir, par hasard, une série d’été très chauds sans qu’on s’achemine vers un réchauffement global.
En Physique, cela ne sera pas la première fois que le « petit » n’est pas une réduction du « grand »
Il y a des sauts entre les niveaux d’organisation de la matière et on saute d’un univers à un autre en sautant d’échelle, même si ces niveaux sont interactifs et coexistants. Une forte agitation à un niveau d’organisation ne signifie pas une forte agitation à l’échelle supérieure. Un nuage peut rester immobile dans l’ensemble et conserver sa forme globale inchangée, tout en étant sujet d’une très grande agitation interne, liée à des mouvements ascendants et des descendants de masses de molécules. Une mer peut conserver entièrement ses caractéristiques tout en voyant ses molécules changer à grande vitesse, par évaporation sous forme de nuages, puis condensation sous forme de pluies. Les structures globales à grande échelle sont des produits dynamiques qui émergent d’une agitation sous-jacente alors que ces structures semblent immobiles.
Il n’est pas besoin de penser que les mécanismes terrestres atmosphère/mers/continents « normaux » soient déstabilisés durablement pour expliquer l’existence d’événements exceptionnels en météorologie.
Ce que nous apprennent les anciens climats de la Terre
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Les sociétés méditerranéennes à l’épreuve du climat 1500-1850
Les événements météorologiques les plus meurtriers
Un exemple : 1816, l’année la plus froide des 500 dernières années
Catastrophe météorologique de 1693-1694
Les phénomènes météorologiques les plus importants du 20e siècle
De l’an 1500 à l’an 1599, conditions météo remarquables
La météorologie n’est pas la climatologie
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Des effets météorologiques de site
Le réchauffement d’origine humaine, le point de vue d’un météorologue
Chronologie des événements météorologiques extrêmes en France
Phénomènes météorologiques extrêmes en Roumanie
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De 1954 à 2012, les pires vagues de froid en France
Pire vague de froid du XXème siècle en février 1956
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Histoire des climats de la planète Terre
Réponses à quelques questions simples sur le climat
Les signaux climatiques signifient un réchauffement global anthropique ou non ?
Messages
1. Canicule, sécheresse, inondation, les effets de pointe météorologiques ne sont pas des signes avant-coureurs de changements climatiques globaux, 15 août 2020, 06:03, par climat
Météo-France n’avait pas prévu la canicule de 2020 des mois ou des semaines avant mais elle prétend prévoir des canicules folles en… 2050 !!!
https://www.huffingtonpost.fr/entry/meteo-france-canicule-futur_fr_5f353007c5b6fc009a62590c
Ils ont même oublié que la météorologie n’est pas la même science que la climatologie !!!