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Luttes de classes en Italie

samedi 1er juillet 2017, par Robert Paris

Luttes de classes en Italie

Révolutions de la Rome antique

Histoire de l’Italie

L’essor de la bourgeoisie

Fin du XIVème siècle : débuts de la renaissance italienne

La Renaissance

1378 : révolution des Ciompi

La révolution de 1848

1848-1849

1849

1848-1849 : première guerre d’indépendance italienne

Garibaldi

1859 : deuxième guerre d’indépendance italienne

1866 : troisième guerre d’indépendance

1885-1896 : première guerre d’Ethiopie

1919 : L’Italie en révolution

La révolution italienne de 1919

1919-1920 : les « années rouges »

1920 : occupations d’usines

1920 : conseils d’usine à Turin

1920 : conseils ouvriers

Gramsci et les conseils ouvriers

Notre point de vue sur le fascisme italien

Les problèmes révolutionnaires de l’Italie et nos divergences

1920 : l’Italie et l’Internationale communiste

Naissance du fascisme italien

Un point de vue sur le fascisme italien

Le mouvement fasciste en 1921

1921 : la question italienne

Bordiga sur le fascisme

1922 : perspectives

1922 : l’Italie et l’Internationale communiste

Pietro Tresso dit Blasco

Fascismes italien et allemand

1924 : Trotsky et Bordiga

1924 : crise en Italie

Amedeo Bordiga en 1925-1926 et l’offensive stalinienne contre Trotsky

Gramsci en 1926

1930 : la situation en Italie

1930 : problèmes de la révolution italienne

1933 : Fontamara

1935 : Le conflit italo-éthiopien

1935 : la seconde guerre d’Ethiopie

1938 : fascisme et stalinisme

1943 : les ouvriers italines montrent la voie

Début août 1943

Octobre 1943

1943 : les alliés craignent plus la révolution sociale que le fascisme italien

1944

Italie : de 1960 à 1968

Fin des années 60 : le mouvement ouvrier

1968-1975

1968-1974, le « mai rampant » italien

1969 : grèves à la FIAT

Années 70 : des grèves ouvrières à la lutte armée

1973 : le mouvement autonome

Toni Negri

1972-1982 : dix ans le luttes de classes

1980-1990 : tentative fasciste en Italie : la loge maçonnique P2

2000 : contre les grèves dans les services publics

2008 : émeutes à Naples

2009 : révolte des centres de rétention

2010 : émeutes à Milan

2010 : affrontements dans le Val de Susa
2010 : affrontements à Salerne

2011 : émeute contre la vie chère

2011 : grève générale

2011 : affrontements contre la précarité du travail

2011 : mouvement social à Gênes et Milan

2011 : ambitions en Libye

2012 : la crise de la papauté

2012 : affrontements contre l’austérité

2012 : émeute antifiscale à Naples

2012 : Le gouvernement italien s’en prend aux lois de protection contre les licenciements

2013 : l’austérité

2013 : camps de rétention de Lampedusa en révolte

2013 : affrontements à Rome pour le droit au logement

2013 : morts de migrants et hypocrisie officielle

2013 : brutalités dans un camp de réfugiés de Lampedusa

2013 : l’austérité

2013 : les élections législatives

2013 : révolte sociale

2014 : luttes de classe

2014 : émeute à Naples après la mort d’un jeune tué par la police

2014 : situation politique

2014 : changement de gouvernement

2015 – 1er mai : émeute à Milan

2015 : sous prétexte du terrorisme

2016 : crise bancaire

2016 : faillite bancaire

2016 : grève du Textile

2016 : le mouvement cinq étoiles

2017 : affrontements à Rome

Lire également :

Les Révolutions d’Italie

Histoire des révolutions d’Italie

L’Italie rouge

Révolutions en Sicile

Guerres et révolutions d’Italie

Histoire de l’Italie

Révolutions d’Italie

Garibaldi

Messages

  • Le Parti démocrate (PD) de Matteo Renzi a subi dimanche 25 juin une sévère défaite au deuxième tour des élections municipales italiennes. L’alliance électorale entre Forza Italia (Allez l’Italie) de Berlusconi, Lega Nord (Ligue du Nord) de Matteo Salvini et le parti fasciste Fratelli d’Italia (Frères d’Italie) ont tiré profit du revers de Renzi.

    La participation a été extrêmement faible en atteignant seulement 46 pour cent au deuxième tour, avec moins d’un électeur sur deux étant allé voter

    . Le résultat de l’élection est un énorme vote de défiance envers le Parti démocrate (PD) au pouvoir et l’ensemble du camp dit de centre-gauche.

    L’expression « centre-gauche », qui est omniprésente dans les médias, a depuis longtemps perdu toute signification politique. Au cours de ces 25 dernières années, ce furent principalement les organisations ayant pris la relève du Parti communiste italien (PCI) qui ont mené les attaques contre la classe ouvrière, tout récemment avec le Jobs Act de Renzi. Ces organisations se sont déplacées de plus en plus vers la droite ; le PD est le résultat de ce processus.

    Au total, plus de mille villes et municipalités ont participé aux élections à deux tours. Un premier tour eut lieu dimanche dans 111 municipalités. Les élections municipales sont le dernier test important avant les élections législatives nationales, qui doivent avoir lieu au plus tard en mai 2018.

    Dans les 25 capitales régionales et grandes villes où des élections eurent lieu cette année, le camp gouvernemental a cédé 9 villes sur 15 aux partis de la droite. Il s’agit entre autres de Gênes, La Spezia, Pistoia, Côme, L’Aquila, Asti et Rieti. À Rome, à Turin, à Milan et à Naples, les élections s’étaient déjà déroulées l’année dernière.

    Dans la ville portuaire de Gênes, où la fonction de maire a traditionnellement été occupée par le PCI, le Parti socialiste et, plus récemment, le PD, c’est l’entrepreneur sans parti Marco Bucci qui a gagné en se présentant sur la liste de Lega Nord. Il en a été de même de La Spezia, ville traditionnellement considérée à « gauche ». Ici, c’est un ancien fonctionnaire de la CISL chrétienne-démocrate (Confédération italienne des syndicats de travailleurs) qui l’a remporté, également avec le soutien de la Lega Nord.

    Le journaliste Roberto di Stefano, 39 ans, s’est imposé dans la banlieue milanaise de Sesto San Giovanni, une ville traditionnellement industrielle et ouvrière. Pour la première fois depuis 1945, c’est-à-dire depuis 72 ans, un candidat soutenu par une alliance de partis de droite y est devenu maire.

    Les résultats des élections expriment le quasi-effondrement du camp gouvernemental. Le mécontentement à l’égard du gouvernement PD et des nombreux maires supposés « de gauche », a pris une énorme proportion. Le pays ressemble à une poudrière sociale. Des millions d’Italiens ont boudé les urnes le 11 et de nouveau le 25 juin parce qu’ils ne perçoivent plus la possibilité d’influencer le développement politique au moyen du bulletin de vote.

    C’est particulièrement vrai pour la jeune génération. Les jeunes rejettent de plus en plus tous les partis pareillement. C’est ce qu’a révélé une enquête intitulée Rapporto Giovani réalisée auprès de 2000 jeunes âgés de 20 à 34 ans. À la question de savoir quel parti ils préféraient, 34,6 pour cent ont répondu : « Aucun ». L’étude Génération Quoi menée par l’Union européenne de radio-télévision (UER) a révélé qu’en Italie, 65 pour cent des 18-34 ans sont prêts à participer à un mouvement de révolte de grande ampleur, après la Grèce avec 67 pour cent. En France ce pourcentage est de 61 pour cent.

    Il y a cinq ans, le Mouvement 5 étoiles (M5S) de Beppe Grillo avait capitalisé sur le mécontentement général. En vociférant des insultes contre la « corruption des politiciens », Grillo était apparu comme une sorte de tribun populaire à l’encontre des partis traditionnels. En réalité, il avait cherché avec une politique nationaliste à inciter les sections en colère de la petite bourgeoisie à s’élever contre les étrangers.

    Il y a tout juste un an, le Mouvement 5 étoiles avait conquis les villes de Rome et de Turin. Ceci fut fatal au M5S, après que la maire de Rome, Virginia Raggi, ait été mêlée à une affaire de corruption et ait été accusé d’avoir des liens avec la Mafia.

    En conséquence, les candidats de Beppe Grillo ont subi pour la première fois des pertes énormes lors d’élections municipales. Le M5S n’a pu remporter que quelques municipalités au premier tour. Sur un total de 158 municipalités avec plus de 15 000 habitants, le M5S occupe maintenant le poste de maire dans seulement 8 villes. À Parme, la ville de sa première grande victoire il y a cinq ans, Federico Pizzarotti a, après son expulsion de M5S, remporté les élections face à Grillo.

  • Des milliers de personnes sont descendues dans les rues des grandes villes italiennes samedi 24 février. D’un côté, à Rome, des manifestants contre le fascisme à l’appel de la gauche. De l’autre, à Milan, plus de 15 000 personnes réunies par Matteo Salvini, principal candidat d’extrême droite. Ces deux rassemblements ont lieu à huit jours des élections législatives du 4 mars.

    À Rome, le défilé antifasciste a commencé dans le calme et sous une petite pluie froide, avec une marée de drapeaux rouges et verts de syndicats, à l’appel de l’association nationale des partisans de l’Italie. « Nous sommes là pour dire non au fascisme, parce qu’il y a trop d’épisodes malsains en ce moment, il ne faut pas que ça revienne », a déclaré à l’Agence France-Presse Rita Solo, 50 ans, militante du syndicat CGIL venue de Sardaigne. Trois mille policiers ont été déployés dans la capitale italienne pour surveiller ce cortège, ainsi qu’un autre contre la réforme du travail et trois « sit-in » prévus également dans l’après-midi. L’ancien chef du gouvernement Matteo Renzi, qui mène la campagne électorale du Parti démocrate actuellement au pouvoir, était attendu dans le cortège.

  • Des affrontements à Rome et Milan le 24 février 2018 : lire ici

  • Italie : C’est l’effondrement électoral des partis de gauche et du centre… La gauche, elle-même, est carrément rayée de la carte électorale…

    Les populistes et anti-européens du Mouvement 5 Etoiles (M5S) réalisent ici une percée historique, devenant le premier parti en Italie avec un score frôlant donc les 32 %, quelques mois après la victoire du Brexit en Grande-Bretagne et de Donald Trump aux États-Unis.

    En même temps, poussée à droite : les partis de la coalition de droite-extrême droite, dont Forza Italia de Silvio Berlusconi, la Ligue du Nord de Matteo Salvini (extrême droite) et le petit parti Fratelli d’Italia (Frères d’Italie), obtiennent 37% des voix. Par ailleurs, à l’intérieur de cette coalition, c’est la formation eurosceptique et anti-immigration de Matteo Salvini, proche du Front national (FN) français, qui est en tête avec 18% des voix

    La gauche traditionnelle et actuellement au pouvoir avec les centristes s’est écroulée. Le Parti démocrate (PD) de l’ancien Premier ministre Matteo Renzi réaliserait, selon plusieurs projections, son plus mauvais score depuis sa fondation en 2007. Elle s’écroule particulièrement dans les régions défavorisées du sud, où les électeurs ont voté en masse pour le Mouvement 5 étoiles et où la Ligue, qui était née comme un parti très ancré dans le nord-est, a fait une percée remarquable. Il est également laminé au nord et au centre par la coalition de droite.

  • Pour ceux qui auraient eu des illusions dans les fausses extrême gauche et dans les vraies extrême droite !!! Elles pourraient s’allier en Italie !!!

    Le Mouvement Cinq Étoiles (M5S, populiste) de Luigi Di Maio et la Ligue (extrême droite) de Matteo Salvini disposent à elles deux d’une courte majorité au Parlement depuis ce scrutin : six voix au Sénat et 32 voix à la Chambre des députés. Cette majorité hétéroclite pourrait bénéficier ponctuellement du soutien de Forza Italia, le parti de Silvio Berlusconi qui a conduit la coalition de droite aux élections mais est inéligible en raison de son passif judiciaire. Mercredi soir, le « Cavaliere », allié de la Ligue aux législatives, a donné son feu vert à un accord dit « jaune-vert » (M5S/Ligue).

    Ce verrou levé, les deux dirigeants anti-système – Luigi Di Maio, 31 ans, et Matteo Salvini, 45 ans – doivent encore se mettre d’accord sur le contrat de gouvernement « à l’allemande » que le M5S propose depuis deux mois.

  • Tout le monde parle de l’éventuelle brexit italien en cas d’alliance entre la ligue et le mouvement cinq étoiles mais le vrai sujet est la dette publique qui culmine à 2300 milliards d’euros de la dette soit 132% du PIB à la fin mars (à comparer avec un ratio de 97% du PIB en France et de 68% en Allemagne). Malgré des finances publiques au régime sec, des taux d’intérêt maintenus au plus bas par la BCE, et les efforts d’assouplissement du marché du travail mis en place par le gouvernement Renzi , la croissance italienne a du mal à décoller.

  • Italie : le programme commun de gouvernement du groupe de fausse extrême gauche populiste, le Mouvement Cinq Etoiles, du groupe vraiment fasciste de la Ligue est lui aussi… fasciste, et notamment violemment nationaliste et hostile aux migrants ! Mais pas question de faire payer la crise aux banquiers et aux trusts !!!

  • Matteo Salvini a obtenu le feu vert de Luigi Di Maio pour un tour de vis sécuritaire et anti-immigration avec pêle-mêle l’extension de la légitime défense (les particuliers pourront ouvrir le feu à leur domicile même en l’absence de menace physique claire), la possibilité de maintenir jusqu’à 18 mois les déboutés du droit d’asile dans des centres de rétention ou encore la limitation aux familles italiennes de la gratuité des crèches proposée par le M5S.Il est aussi stipulé que toute installation d’un lieu de culte musulman devra au préalable faire l’objet d’un référendum municipal.

    Quand on pense qu’une certaine extrême gauche ou gauche de la gauche admirait le mouvement cinq étoiles !!!

  • Mercredi 8 août, des centaines de travailleurs agricoles, essentiellement africains, ont délaissé les champs de tomates du sud de l’Italie pour manifester leur colère, après la mort de seize d’entre eux dans deux accidents de la route. Samedi 4, puis lundi 6 août, deux fourgonnettes ramenant des ouvriers agricoles à la fin de la journée sont entrées en collision frontale avec des camions de tomates : seize morts et quatre blessés graves, tous d’Afrique noire à l’exception du conducteur, marocain, de la seconde fourgonnette.

    Dans la chaleur et la poussière, des dizaines d’entre eux ont marché pendant trois heures sur les petites routes défoncées de la région pour gagner Foggia, où d’autres les ont rejoints devant la préfecture. Ils dénoncent leurs conditions de travail, d’hébergement, ainsi que le niveau de leurs salaires.

  • Le projet de budget italien pour 2019 prévoit un déficit augmenté de 22 milliards d’euros, à 2,4 % du PIB, multiplié par 3, très éloigné des 0,8 % promis par le précédent gouvernement de centre gauche. L’ancien Premier ministre Matteo Renzi, qui était dans les bonnes grâces de Bruxelles, avait pu proposer des déficits de 2,9 % pendant trois années d’affilée. C’est la raison pour laquelle Matteo Salvini répète à qui veut l’entendre « Me ne frego » (« Je m’en fous »), le cri de ralliement des chemises noires de Mussolini pendant les années 1930. Juncker, de son côté, estime le budget inacceptable, d’où un dialogue de sourds.

    L’Italie est un véritable volcan financier car les banques italiennes détiennent non seulement 350 milliards de créances pourries (22 % du PIB), mais aussi 387 milliards d’euros de la dette publique dont la valeur s’érode, ce qui entraîne inéluctablement des pertes et la diminution de leurs capitaux propres. Les taux actuels de 3,58 % de la dette publique italienne (131 % du PIB) ont toutes les chances de s’envoler, avec une possible dégradation de la note souveraine fin octobre. L’écart avec le taux allemand à 10 ans de 0,46 % est déjà de 3,12 %. Le calme avant la tempête.

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