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La Voix des Travailleurs de l’Hôpital Public

dimanche 21 mai 2017, par Robert Paris

Touraine a été efficace

Pas pour défendre la santé publique, pas pour défendre l’hôpital public, pas pour défendre l’accès au médicament, pas pour défendre la sécu !!! Non, Touraine a été efficace pour placer ses anciens collaborateurs au ministère de la santé et leur offrir de bons postes, avant la valse des ministères organisée par Macron : Champion à la Cour des Comptes, Varnier à Gustave-Roussy et Péju à la Haute Autorité de Santé. Tous les trois ont ainsi atteint leur PHNI (plus haut niveau d’incompétence) !

Encore un partenariat public-privé !

La direction de l’AP-HP a décidé d’investir quelques millions d’euros de fonds publics pendant plusieurs années pour financer une start-up de l’internet appelée Doctolib en lui donnant le contrat de prise de rendez-vous avec tous les médecins de l’AP-HP ! Et c’est très loin d’être une bonne nouvelle. Cela ne diminuera nullement les attentes. Cela ne permettra nullement d’accélérer les procédures ni d’augmenter l’efficacité des prises de rendez-vous, ceux-ci nécessitant un certain distingo entre les différents cas, entre la gravité de ceux-ci et l’urgence des soins et opérations. Cela exclura tous ceux qui n’ont pas accès à internet, parmi lesquels les plus démunis : l’hôpital public soigne notamment les populations misérables. Tout cela pour diminuer encore les effectifs en supprimant des postes dans les secrétariats et les accueils des services et des hôpitaux ! Le nouvel hôpital uber-cyber-hyperconnecté-branché, ultra-moderne mais sans personnel, est…. en marche !

Au Canada… pour mesurer la vie au travail ?

Le syndicat SUD a révélé que la direction avait organisé une « semaine internationale » au Canada où elle avait convié directeurs, cadres et syndicalistes soi-disant pour étudier la « Qualité de vie au travail » ! Non seulement ce n’est pas à Montréal que l’on peut mesurer ce qui ne va pas au travail mais, pour les personnels, il n’est pas besoin de stages et de réunions d’étude pour savoir ce qui ne va pas dans le travail à l’hôpital : c’est les suppressions de postes, la réduction des moyens, et l’accroissement de la charge de travail et du stress et aucune semaine, au Canada ou ailleurs, ne va y pallier, sans parler du fait qu’elle ne fait que montrer que la direction jette l’argent, qu’elle prétend économiser, par les fenêtres et hublots d’avions !!!

On brade !

Un tiers de l’hôpital de la Pitié-Salpétrière est livré aux promoteurs, l’hôpital Fernand Widal est menacé de fermeture, dans le nord de Paris il ne va bientôt plus y avoir un seul hôpital, Beaujon et Bichat devant fermer pour faire place aux promoteurs. Le sud de Paris n’est pas si bien loti non plus, depuis les fermetures de Saint Vincent de Paul et de val de Grâce, sans compter l’Hôtel Dieu à l’abandon. Ainsi, les urgences ophtalmologiques de ce dernier sont censées fermer et déménager à Cochin, même si cet hôpital n’est pas en mesure de les accueillir !
On ne compte plus les hôpitaux de proximité qui menacent de fermer après des fermetures de services ou des regroupements : Jean-Verdier de Bondy, Haut-Jura de Saint Claude, Oyonnax, Sarlat, Morlaix, Juvisy, Longjumeau et Orsay…
Et on sait que Macron s’est engager à accélérer les Groupements Hospitaliers de Territoires qui signifient des fermetures supplémentaires ! L’hôpital public ne peut être défendu que par les personnels et par la population : il ne faut compter ni sur les directions ni sur les gouvernants !

Les vacances, c’est la liberté…

Mais, de nos jours, les libertés se réduisent comme peau de chagrin… Autant nous subissons d’énormes pressions pour poser nos dates de plus en plus tôt, autant nos vacances ne sont confirmées que de plus en plus tard. Certains cadres font pression depuis le début de l’année pour obtenir nos dates alors qu’on nous impose déjà officiellement le 31 mars comme date limite. Par contre, mi mai, les personnels ne sont toujours pas sûrs que leurs vacances soient confirmées ! Quand aux trois semaines, qui nous sont imposées au lieu des quatre officielles, elles se réduisent dans certains établissements ou services à deux semaines !! Et la direction ne veut plus faire appel aux RCA pour les vacances. C’est dire combien la période est dure pour ceux qui restent au travail…

A sens unique…

On nous demande aussi de poser nos RT très en avance pour aider les cadres à faire leurs plannings, opération de plus en plus acrobatique avec les manques d’effectifs, le refus de faire appel à la suppléance, et le refus de toute nouvelle embauche, même en CDD. Par contre, les cadres se permettent de plus en plus de faire des modifications de dernière minute à nos plannings, même sans prévenir et aux dépens de notre vie personnelle et de notre fatigue ! On leur rappelle le fameux adage : « l’important, ce n’est pas le cadre, c’est le tableau » !

A quand le demi croûton ?

Tout va de mieux en mieux : l’économie va jusqu’à la miette de pain Les paquets de tranches de pain de mie que l’on a reçus nous ont bien étonnés : au lieu de deux tranches par paquet, il n’y en avait plus qu’une ! La mesquinerie, décidément, n’est pas à moitié !!!

La certification est en balade

On peut voir un peu partout des gens en promenade dans les cours et couloirs. On s’aperçoit alors qu’ils sont « référent certification » et qu’ils regardent un peu partout pour voir si tout va bien. En même temps, l’hôpital est inondé de papiers, de notes, de mails et tout ne semble plus tourner pour la santé mais pour… la certification. Par contre, cela ne dit pas que ce qui est certifié soit garanti. On l’a bien vu, par exemple, à l’hôpital Tenon où la néonatalité, très bien qualifiée lors de la certification, n’en a pas moins été fermée !

Messages

  • On détruit l’hôpital public !

    Le Codef tient à vous faire part de l’inquiétude de la population quant à l’avenir de l’hôpital de Montceau les Mines tant sur le plan financier que sur le contenu de l’offre de soins qui est en pleine restructuration sous l’égide du Comité pour la performance et la modernisation de l’offres de soins (Copermo).

    Depuis la création de la CHT en janvier 2015 le Copermo n’a eu de cesse d’imposer des mesures d’austérité sous le couvert de "plans d’actions" dont le seul objectif est le retour à l’équilibre financier au détriment de l’offre soins : réduction du nombre de lits, suppressions d’emplois et de services comme dernièrement la rhumatologie.
    Lors de la venue au centre hospitalier de monsieur Pribile, directeur de l’Agence Régionale de Santé, nous avons appris qu’il soumettrait au Copermo en ce mois de septembre deux scenarii réorganisant l’offre de soins.

    L’impact majeur du premier est la suppression de toute l’activité chirurgicale, tant conventionnelle qu’ambulatoire et la suppression de 72 emplois. Selon les "architectes" de cette casse de l’offre de soins (il y aura également la fermeture du Centre de périnatalité de proximité, des consultations douleurs....) les mesures envisagées permettraient de dégager un excédent annuel de 800 000 €. Affirmation non justifiée par des calculs chiffrés dont on peut légitimement douter. En effet ce sont les mêmes qui avaient déjà prédit le retour à l’équilibre dès 2016 !! Et cet exercice s’est soldé par un déficit de plus de 4,5millions d’euros !

    Le second scenario conserverait la chirurgie ambulatoire mais générerait un résultat annuel déficitaire à hauteur de 2.300.000€. Là encore sans justification ! Sauf à prendre le contrepied de ses dernières recommandations, nous ne voyons pas comment le Copermo pourrait le retenir puisque son impératif est le retour à l’équilibre financier. C’est même en contradiction flagrante avec sa "recommandation n°2 de décembre 2016" qui préconise "de compléter le plan d’actions afin d’atteindre une cible de taux de marge brute hors aides de 8% à l’horizon 2019 avec un objectif intermédiaire de 5, 1% en 2017 “ !!!!
    De plus proposer un tel scenario conduisant à un déficit annuel alors que les dettes fiscales et sociales s’élèvent à 11 millions d’euros semble relever de l’inconscience voire de la provocation !

    Nous pouvons donc légitimement craindre le pire, c’est à dire la fermeture complète de la chirurgie avec toutes les conséquences sanitaires et matérielles pour la population des communes situées dans la zone d’attractivité potentielle de notre CH. Dans un rayon de temps d’accès de trente minutes de celui-ci, c’est 62 communes qui sont concernées et qui comptent

    105.000 habitants Et comment seront traités les accidents du travail dans ces conditions et quel avenir pour le service des urgences dont les deux scenarii ne disent rien. Selon nous tout est fait pour valider l’objectif affiché de l’ARS qui, dès décembre 2014, prévoyait de faire de notre CH "un hôpital référent en gériatrie".

  • L’APHP inverse les notions

    La nourriture des patients a une croissance négative : par exemple, on avait déjà remarqué qu’au lieu de deux tranches de pain de mie, il n’y en a plus qu’une. Eh bien, maintenant, ce sont les croissants du dimanche qui rétrécissent ! Ce n’est pas qu’on croie en la multiplication des pains mais quand même : croissant, cela n’a jamais voulu dire en diminution…

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