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La révolte gronde en Guyane

jeudi 23 mars 2017, par Max

Kourou (et notamment le centre d’Arianespace) est bloqué par les manifestants

La révolte gronde en Guyane

En France, la révolte des anciens esclaves coloniaux et des populations de ces territoires d’outremer ne suscite pas ou peu d’information et encore moins de commentaire. Pourtant c’est chaud et très chaud !!!

Les jeunes de Guyane en ont marre qu’on les promène de discussion en promesse, qu’on les condamne à la misère et au chômage, qu’on ne fasse que les réprimer… Ils se sont organisés en association des 500 Frères, en collectif des Toukans, et entendent ne plus être dédaignés et trompés !!!

Et leur mouvement est lié à un vaste mouvement social tous azimuts des travailleurs et milieux populaires de Guyane.

Le collectif des Toukans et les grévistes d’EDF se sont retrouvés à Kourou, hier, pour bloquer le rond-point du CSG. Leurs revendications ne sont pas les mêmes mais ils font front commun.

Ils ne s’étaient pas donné rendez-vous. Pas même concertés. Ils se sont pourtant retrouvés hier à l’aube au rond-point du Centre spatial guyanais, à Kourou, avec un même objectif : empêcher les véhicules d’accéder au site.

Pour le collectif des Toukans comme pour les grévistes d’EDF Guyane, cet endroit est hautement stratégique. « Le Centre spatial fait partie du conseil d’administration du CMCK (centre médico-chirurgical de Kourou). Or, le Cnes a vendu l’hôpital à la Croix-Rouge à l’euro symbolique avec les conséquences que l’on connaît (lire en page 3) » , souligne José Mariéma, le porte- parole du collectif.

Des mesures concrètes très loin des préoccupations des Toukans, engagés dans deux batailles d’importance : l’avenir du centre médico-chirurgical de Kourou et les problèmes d’insécurité dans la ville. « On veut d’une part que le CMCK devienne un établissement public de santé, indique José Mariéma. Et d’autre part, que l’État prenne ses responsabilités pour assurer la sécurité à Kourou. Ici, les gens ont peur, ils n’osent plus sortir. Les vols sont répétitifs dans les commerces. On dit stop à tout ça. Et on réclame un commissariat de police. » Si les revendications sont propres à chacun, la détermination est la même chez tous les manifestants. « On ira jusqu’au bout, on ne bougera pas d’ici tant qu’on n’aura pas obtenu satisfaction » , assènent en choeur les deux porte-paroles. Hier soir, les Toukans ont campé sur place. Ils esperaient être rejoints par les Iguanes de l’Ouest et les 500 Frères. Mais ces derniers étaient réunis avec la population à Cayenne.

Agents d’EDF, sous-traitants de la base spatiale, transporteurs, agriculteurs, chauffeurs de bus de l’Agglo, agents de la Caf et employés du centre médico-chirurgical. De toutes parts, les conflits sociaux se multiplient. Avec deux satisfactions pour la population. D’abord, comme annoncé par l’UTG (lire notre précédente édition), l’électricité n’a pas été coupée. Ensuite, les stations-service fonctionnent, contrairement à ce qu’annoncent les réseaux sociaux.

Manifestation des transporteurs, des agriculteurs... d’autres mouvements sociaux avaient lieu simultanément hier. Les préavis de grève, eux, continuent de tomber.

L’Union guyanaise des transports routiers (UGTR) a bloqué l’entrée du Grand Port maritime hier. Elle dénonce l’arrivée sur le port de trois camions toupies destinés à travailler sur le chantier d’Ariane-6. Selon Dominique Mangal, président de l’UGTR, un deal avait été conclu avec le centre spatial au moment de l’octroi du marché à Eiffage, le groupe européen de la construction et de la concession. « Le fait d’avoir octroyé la seconde phase du chantier d’Ariane-6 à Eiffage, nous les transporteurs locaux, ça nous a mis au chômage, explique-t-il. On a accepté la concurrence mais on a demandé au CSG de ne pas faire venir de camion qui ont la même capacité que les nôtres. » Aujourd’hui, cet accord ne serait pas respecté. Le mouvement initié par l’UGTR n’a pas de lien avec la grève des salariés d’Endel.

Des agriculteurs étaient réunis, hier, devant l’Agence de service et de paiement, route de Baduel. Ils ont exprimé leurs revendications dont le paiement immédiat de l’ensemble des mesures du programme de développement rural de Guyane (PDRG), la suppression du besoin de l’assurance maladie des exploitants agricoles pour l’obtention de la dotation jeune agriculteur, le rétablissement de la cession de créance, et le versement des aides en retard... Les agriculteurs ont rencontré le préfet Martin Jaeger. N’ayant pas été satisfaits par cet échange, ils entendent durcir le mouvement aujourd’hui.

Aujourd’hui, le syndicat UTG de la Caisse d’allocations familiales (Caf) dépose un cahier de revendications. Il compte douze points « concernant des problématiques de la Caf, plus les problématiques guyanaises défendues par les socioprofessionnels » , détaille Xavier Louise-Rose, responsable UTG Caf. Ce cahier de revendications est accompagné d’un préavis de grève pour lundi.

Mais la révolte sociale est tous azimuts : dénonciation des violences, dénonciation de la surexploitation, dénonciation de l’exploitation de la forêt, dénonciation de la situation des anciens esclaves coloniaux, dénonciation des méthodes policières, dénonciation des autorités méprisantes comme au temps des colonies...

Il y a une réponse du gouvernement Hollande-Cazeneuve et c’est... LA REPRESSION !!!! Même les élus qui s’imaginaient pouvoir discuter avec les forces de répression se sont faites gazer !!!

La Guyane se caractérise par une forte croissance démographique qui conduira à l’horizon 2030 à un doublement de la population des personnes âgées de moins de 20 ans. Plus de la moitié de la population en âge de travailler n’a aucun diplôme. C’est pourquoi la population jeune est en révolte et commence à s’organiser…

Les autorités ne font rien contre les profiteurs, que ce soit la pollution au mercure causée par les orpailleurs, les destructions de forêts et les prix de la main d’œuvre, que ce soit la vague de suicides des amérindiens et on en passe des crimes coloniaux actuels de la France, couverts par le gouvernement de gauche Hollande-Cazeneuve succédant à Hollande-Valls…

Des images de la révolte précédente de 2008

Messages

  • il est particulièrement pénible de voir cet energuméne " Mariema" réclamer plus de sécurité alors meme qu’il a mouillé dans l’affaire des faux papas chinois . Ce petit monsieur ne devrait pas se presenter comme un représentant du peuple alors qu’il a favorisé l’entrée de clandestins contre de l’argent .
    ce mouvement mérite mieux que cela ,il décrédibilise les revendications.
    Mes Frangins faites le menage ( il convient aussi de botter le derriere de Léon crapule d’entre les crapules)

  • Un mouvement social paralyse la Guyane, colonie "française", depuis le début de la semaine. Le vol Air France a même été contraint de faire demi-tour, quatre heures après son départ de Paris.

    À Cayenne, Saint-Laurent-du-Maroni, Kourou... La colère gronde en Guyane. Un mouvement social paralyse tous les secteurs de l’économie de la collectivité française. Résultat, des grèves en série, plusieurs établissements publics ont tiré leur rideau et de nombreux commerces resteront fermés, ce vendredi, selon le site France-Guyane. Vitrine économique du territoire, la fusée Ariane a été contrainte d’ajourner son lancement lundi, à cause d’un barrage à l’entrée du Centre spatial guyanais à Kourou et d’une grève au sein de la société Endel qui assure le transfert. Cette paralysie a également eu des conséquences sur le trafic aérien. Un Boeing 777 d’Air France assurant la liaison Paris-Cayenne a dû faire demi-tour après 4 heures de vol. Un autre vol d’Air Caraibes a été dérouté sur Pointe-à-Pitre, à la suite d’une notification de la Direction générale de l’Aviation civile (DGAC) sur le nombre insuffisant de personnel de lutte anti-incendie pour assurer la sécurité des gros-porteurs, à l’aéroport de Cayenne. Ce vendredi, le vol Air France qui devait décoller d’Orly dans la matinée a été annulé. Un nouveau point sur la situation doit être fait vendredi soir.

    Plus d’une dizaine de barrages ont été érigés au cours de la semaine, notamment à l’initiative du syndicat UTG (Union des travailleurs guyanais)-CGT, bloquant plusieurs ronds-points autour des villes. Ils rassemblent pêle-mêle des salariés d’EDF en grève, des personnels du centre médico-chirurgical de Kourou, un collectif qui réclame un commissariat à Kourou et un autre collectif contre la délinquance, « les 500 frères », qui défilent cagoulés. Mais parmi ces barrages, certains sont « sauvages » et source de « rackets », a dénoncé jeudi soir le préfet de la région Guyane, ordonnant aux forces de l’ordre de les « éradiquer ». « Seuls les barrages dressés par les collectifs seront maintenus », a-t-il ajouté.

    Donc la réponse du préfet à la révolte est la violence policière éradicatrice !!! Colonialisme, pas mort !!!

  • Depuis jeudi matin, les routes de l’ensemble du littoral guyanais sont bloquées aux automobilistes et deux-roues motorisés. Des barrages de poids lourds, de pneus ou de bois ont été installés aux entrées des villes et villages par des citoyens, des salariés grévistes, des chefs d’entreprise et des organisations syndicales et professionnelles, qui protestent contre les « retards structurels en Guyane ». Ils réclament du gouvernement un plan massif de « rattrapage » « sanitaire, économique, éducatif, sécuritaire, foncier et énergétique ».
    Les blocages routiers ont entraîné la fermeture en cascade des établissements scolaires et de l’université, des services municipaux. Les stations-service, les grandes surfaces et supérettes ont dû faire face à un afflux de clients. Depuis, leurs rideaux sont partiellement ou totalement baissés selon les communes. Les vols Air France en provenance de Paris sont arrêtés « jusqu’à nouvel ordre », a annoncé la compagnie. Le tir d’une Ariane 5 depuis le centre spatial de Kourou, initialement prévu mardi, a été « ajourné » par la société Arianespace après trois reports consécutifs.

    Dans la nuit de jeudi à vendredi, des personnes ont « mis le feu à des pneus et ont explosé des containers de bouteilles » dans l’un des quartiers chauds de Cayenne, surnommé « Chicago ». Toujours selon la préfecture, les forces de l’ordre ont levé « tous les barrages sauvages installés par des jeunes » dans Cayenne, où les automobilistes étaient « rackettés » et recevaient « des projectiles ». La maire de Cayenne, Marie-Laure Phinéra-Horth, a décrété « le couvre-feu en direction des mineurs » et « souhaite des peines exemplaires pour tous les contrevenants ».

    Les blocages routiers ont été initialement décidés lundi et mardi par des collectifs citoyens, des collectifs d’usagers et de personnels hospitaliers, des salariés grévistes d’EDF et de la société de maintenance du centre spatial guyanais, Endel. Tous ont convergé devant le centre spatial la veille du tir d’Ariane 5 afin de manifester symboliquement leur mécontentement et pour clouer le lanceur européen au sol.

    Le mouvement s’est propagé aux citoyens, salariés, employés d’administration exaspérés par les chiffres de la délinquance en hausse et l’incapacité des institutions à proposer des soins hospitaliers décents. Ce vendredi, dockers et pompiers sont appelés par leur syndicat à soutenir le mouvement en entrant en grève pour une journée. Un appel à la mobilisation a également été lancé par deux syndicats d’enseignants. Depuis une semaine, des organisations patronales bloquent sporadiquement des bâtiments administratifs et le port de commerce afin de réclamer un plan massif d’investissement et le paiement sans délai des subventions européennes agricoles attendues depuis deux ans.

    Depuis un mois, un collectif d’hommes cagoulés, Les 500 frères contre la délinquance, organise plusieurs marches dans Cayenne pour réclamer plus de mesures répressives. Leur mouvement avait entraîné le départ précoce de la ministre de l’Environnement, en déplacement en Guyane du 16 au 18 mars.

    Ericka Bareigts, la ministre de l’Outre-mer, a dévoilé « l’attribution de 3,5 millions d’euros au titre du fonds exceptionnel d’investissement (FEI) en 2017 ». De son côté, la ministre de la Santé, Marisol Touraine, a « suspendu » jeudi la reprise controversée du centre médico-chirurgical de Kourou (CMCK) par le groupe Rainbow Santé.

  • Rémire-Montjoly, Montsinéry-Tonnégrande et Macouria annoncent à leur tour la fermeture de leurs écoles. Des files se forment dans les stations services, malgré l’absence de mouvement des gérants.
    Une nouvelle journée de mobilisation a commencé en Guyane. Les événements se déroulent depuis ce matin tôt à Kourou. Désormais un barrage filtrant a été installé au rond point Café juste après le pont. Entrer et sortir dans la ville de Kourou est difficile pour la population.
    Parti des agents d’EDF puis d’Endel, petit à petit tous les services, les entreprises, toutes les professions... sont en train de se mettre en grève. Des barrages bloquent le port, l’aéroport, le centre spatial, les principales villes....
    Les « 500 frères » ont rejoint un autre collectif, les Toukans, et le syndicat Union des travailleurs guyanais (UTG) d’EDF, qui bloquent depuis lundi 20 mars le rond-point à l’entrée du Centre spatial guyanais, à Kourou. La première des conséquences est le report de tir de la fusée Ariane 5 au 22 mars

    Les barrages :

    Dans l’Île de Cayenne : ronds-points Crique fouillée, Tablon, Suzini et Califourchon.

    Kourou : rond-point de la Carapa (CSG), la route de Pariacabo, RN1 en direction de Sinnamary. Seuls les véhicules en direction de Cayenne peuvent sortir.

    Saint-Laurent du Maroni : rond-point de Saint-Laurent, le port, Saint-Louis et Super U.

    Iracoubo : rond-point d’Iracoubo

    Roura : fermeture du pont en cours à 7 heures, selon le maire David Riché

  • Les 37 syndicats réunis au sein de l’Union des travailleurs guyanais (UTG) - une organisation syndicale proche de la CGT et qui défend plutôt les thèses indépendantistes de la Guyane - ont voté ce samedi à l’unanimité la grève générale, à compter de lundi sur ce territoire ultramarin confronté à un mouvement social, a annoncé à l’AFP le secrétaire général de l’UTG, Albert Darnal. Alors que la Guyane est touchée depuis plusieurs jours par une grogne sociale d’ampleur, cette grève générale a été décidée pour protéger les salariés grévistes, a précisé Darnal.

  • « J’appelle à l’apaisement, j’appelle au calme, j’appelle au dialogue parce que rien ne se construit dans le désordre et l’affrontement », avait déclaré plus tôt, ce samedi, Bernard Cazeneuve à BFMTV en marge d’une visite au Salon du livre, à Paris.

    On sait ce que ce flic en chef a construit dans le calme depuis des années : misère et dégradation continuelle !!!

  • Le gouvernement Cazeneuve se prépare à une extension à la Guadeloupe...

    Depuis le début de la semaine, des piquets de gendarmes mobiles, arrivés en renfort de la métropole, sont positionnés chaque matin sur les ponts et aux principaux carrefours de l’île. Au cas où...

    Le collectif LKP appelle à la grève générale, dans la foulée d’une manifestation prévue ce samedi dans les rues de Pointe-à-Pitre.

    Le 24 novembre, une manifestation d’avertissement réunissait 10 000 personnes, mais les deux jours de grève n’avaient pas empêché les principaux commerces d’ouvrir.

    Pourquoi l’appel lancé ce jeudi aurait-il plus de chances d’aboutir ? Parce que la hausse du prix de l’essence a finalement été adoptée le 30 décembre dernier. Jusqu’ici, Marie-Luce Penchard n’avait fait qu’évoquer cette idée pour limiter la perte subie par Total et la raffinerie locale, la Sara. Consciente de l’impopularité de cette mesure, elle n’a finalement pas eu le choix, dans la mesure où l’Etat s’est engagé à compenser ces millions d’euros de perte.

    Depuis le 1er janvier, le prix du litre a donc pris 4 centimes. Et ce alors que les prix des produits courants restent exorbitants et que les discussions autour de l’accord Bino (qui prévoit une prime de 200 euros pour les bas salaires) se poursuivent. Sur ce dernier point, Elie Domota assure, dans Le Parisien de ce vendredi, "que 30 000 salariés sur les 50 000 bénéficiaires risquent d’être exclus de l’accord".

    Un terreau fertile pour une reprise de la lutte sociale. Sauf que l’économie de l’île a souffert des 44 jours de grève générale. La Guadeloupe compte 5000 chômeurs de plus qu’il y a un an. Le tourisme, une des principales ressources de l’île, n’a pas résisté au combat syndical. Et rien ne dit que les Guadeloupéens sont prêts à s’engager de nouveau dans un harassant bras de fer.

  • Pour Hollande-Cazeneuve, la Guyane n’a qu’à se calmer avant de discuter !!!

    Pour Macron, la Guyane, c’est "une île française" ! Colonialisme pas mort !

    Mélenchon glorifie l’appartenance de la Guyane à la France !

    Pour Hamon, tout ce qu’a fait le gouvernement Hollande-Valls dans les DOM-TOm a été génial !

    et on en passe des meilleures !!!

  • Tout ce que le gouvernement Cazeneuve-Hollande propose à la Guyane, c’est plus de répression mais aucune lutte contre la misère, le chômage, la dégradation de la santé, des services publics, alors que c’est cela la racine évidente de l’insécurité ! Seulement plus de forces de répression, plus de forces de condamnation, plus de prisons, plus de dureté de l’Etat ! Et déjà il menace les organisateurs du mouvement, accusées de casser l’ordre républicain, pourtant des modérés qui ne font que des déclarations modérées et ont seulement pris la tête d’un mouvement de révolte spontanée massif ! Le gouvernement prétend « jouer l’apaisement » mais il le joue surtout avec des forces de répression et sans aucune proposition réelle sous prétexte qu’il ya une élection présidentielle et qu’il ne peut s’engager pour le prochain gouvernement !!!

  • Impressionnant ! Le gouvernement qui a dépêché des lois antisociales au dernier moment ne peut pas prendre des mesures sociales d’urgence en Guyane sous prétexte qu’on est en transition du fait des prochaines élections présidentielles et, par contre, il peut tout à fait envoyer plus de flics, plus de gendarmes, plus de militaires, plus de juges, s’engager à ouvrir plus de prisons et faire plus d’arrestations et il peut menacer les organisations syndicales et associatives !!!

  • Le peuple guyanais poursuit la grève générale après une semaine de paralysie qui a notamment cloué la fusée Ariane 5 au hangar. La colonie est minée par le chômage et l’insécurité, en dépit d’atouts importants comme son centre spatial de Kourou et sa forêt équatoriale, une des plus riches du monde en matière de biodiversité animale et végétale.

  • Aucun recul sérieux du gouvernement, à part de belles excuses de la ministre ( !), deux jours après « la plus grosse manifestation de l’histoire de la Guyane », de l’aveu même de la préfecture. Mardi, plus de 10.000 personnes ont battu le pavé à Cayenne et à Saint-Laurent-du-Maroni, ce qui a permis de renforcer et de légitimer le mouvement des protestataires « Pou La Gwiyann dékolé » (« pour que la Guyane décolle »), qui compte des collectifs contre la délinquance et pour l’amélioration de l’offre de soins, notamment les « 500 frères contre la délinquance », connus pour leur port de la cagoule, et l’Union des travailleurs guyanais (UTG), qui regroupe 37 syndicats.

    Alors que les discussions devaient commencer à 9 heures locales, le collectif des "500 frères", soutenu par des centaines de manifestants, avait d’abord exigé, et obtenu, le retrait du dispositif de sécurité érigé face à la préfecture, menaçant de se retirer des négociations. "Le combat ne fait que commencer", avait prévenu mercredi soir Mickaël Mansé, un porte-parole des "500 frères", mouvement très actif depuis le début du conflit il y a dix jours. "Quel que soit le gouvernement" qui sortira des élections, "ils nous doivent les infrastructures que tous les autres départements français ont !" a asséné Mickaël Mansé devant des centaines de personnes réunies sur un rond-point de Cayenne, qui scandaient, dans une ambiance festive, "nou bon ké sa" - "ça suffit" en créole. Et le porte-parole, très remonté contre Paris, de lister les besoins de la Guyane en termes de prison, de justice et de police.

    Les seuls points validée par l’exécutif français, c’est ceux concernant la montée de la répression !!! Mercredi, le Premier ministre Bernard Cazeneuve a acté la création d’un Tribunal de grande instance et d’un centre pénitentiaire à Saint-Laurent du Maroni, la deuxième ville du territoire, ainsi que la suspension de la cession du centre médical de Kourou. Le préfet Jean-François Cordet, qui pilote une mission de hauts fonctionnaires envoyée par Paris, active depuis samedi en Guyane, avait annoncé lundi le renfort de "25 policiers, 23 gendarmes", ou "la fidélisation d’un escadron de gendarmes mobiles à Cayenne". Ericka Bareigts et la ministre de la Santé Marisol Touraine ont validé mercredi une aide de fonctionnement exceptionnelle de 20 millions d’euros à l’hôpital de Cayenne, en difficulté financière.

    Tout a commencé avec la dernière loi de Finances rectificative de 2016, qui a revu l’assiette de l’octroi de mer, une taxe qui finance la Région, brusquement privée de plusieurs dizaines de millions d’euros de revenus. "Vous nous reprenez d’une main ce que vous nous avez donné de l’autre", protestent alors les élus, qui mettent en garde Paris contre cette chute brutale de leur marge de manoeuvre, dans un département où la moitié des habitants ont moins de 25 ans et où le taux de RSA (revenu de solidarité active) tourne autour de 16 %, alors qu’elle est à 13 % en Seine-Saint-Denis...

    Lorsque Ségolène Royal débarque à Cayenne, à moins de trois mois de l’élection présidentielle, pour lâcher un peu de lest, il est trop tard. Une brochette d’hommes cagoulés, membres du collectif dit des "500 frères" (de simples citoyens, mais aussi d’anciens gendarmes ou policiers, voire même des fonctionnaires en exercice, rassemblés sur le mode de la milice), font irruption dans la salle où s’exprimait la ministre et entrent en coup de vent dans l’histoire de la Guyane. Ils dénoncent la flambée des vols à main armée, des viols et des règlements de comptes (dont le nombre par habitant ferait de Marseille une cité paisible), mais ce sont tous les maux du département qui surgissent sur le tapis. Et toute l’autosuffisance de l’Etat qui se retrouve pointée du doigt, lui qui aura tergiversé de trop nombreuses heures avant de concéder à envoyer ses ministres sur place - le malheureux préfet dépêché en urgence, Jean-François Cordet, malgré toute la bonne volonté du monde, a été snobé dès ses premiers pas hors de l’aéroport de Cayenne.

    "La mèche était allumée", témoigne Patrick Karam, qui se souvient d’un scénario à peu près similaire, sous Nicolas Sarkozy, en 2008. Les élus avaient alerté sur la flambée du prix de l’essence. Yves Jégo, chargé des Dom-Tom au sein du gouvernement de l’époque, les avait fait recevoir par son directeur de cabinet. Les Guyanais étaient aussitôt descendus dans la rue et le pouvoir avait cédé au bout de quelques jours. Dans la foulée, la surenchère s’était emparée de la Guadeloupe qui avait été bloquée pendant un mois. Et quand la rue prend le pas, le retour au calme finit toujours par coûter plus cher au gouvernement. Ce qui risque de se reproduire aujourd’hui, d’autant que d’autres départements d’Outre-mer pourraient "bouger" à leur tour, prédit Patrick Karam. Et faire part de leurs revendications à ce pouvoir socialiste pour lequel ils avaient massivement voté et qui leur a promis un bel avenir avec la grande "loi égalité". Un avenir radieux, mais bien trop lointain au regard des urgences auxquelles ils doivent faire face.

  • C’est bien joli que la ministre ultramarine de l’Outremer s’excuse joliment auprès de l’assemblée des guyanais révoltés et soit acclamée, mais cela ne résout pas tous les problèmes posés par la mobilisation. Les excuses touchent le peuple guyanais car les peuples sont de bonne foi mais les gouvernants bourgeois, fussent-ils ultramarins, ne le sont pas et les peuples ne doivent pas se laisser prendre à la bonne foi. Les gouvernants s’étaient engagés auprès des Guadeloupéens soulevés eux aussi et ils n’ont pas tenu parole !

  • La Guyane ou la révolution sociale…

    Toute la population mobilisée, la grève générale avec blocage complet de toute activité, des comités dans toutes les entreprises, le contrôle de la lutte et des négociations, une liaison de toutes les luttes entre elles (de la santé aux chômeurs, en passant par les routiers et les agriculteurs), le lien avec les jeunes organisés et mobilisés, voilà qui distingue la lutte actuelle en Guyane de toutes les habituelles promenades syndicales que l’on a connues en France. Cela ne veut pas dire que la bourgeoisie et l’Etat français aient dit leur dernier mot et toutes les tromperies du réformisme et de la répression sont encore possibles !

  • De plus en plus, apparaît clairement qu’en Guyane la division entre pro et anti blocages reflète une division de classe : le patronat et certains élus qui leur sont liés et le reste de la population.

    Le 6 avril, plusieurs voix s’élèvent parmi les élus et les patrons pour appeler à la fin des barrages et celle du Medef qui appelle à la sauvegarde de l’économie, durement affectée par la grève. La maire de Cayenne Marie-Laure Phinéra-Horth appelle à son tour à « arrêter la crise » alors que certains membres appellent à « durcir » le mouvement et demandent 2,1 milliards d’euros en plus de ceux promis par le gouvernement Cazeneuve.

    Dès le 7 avril, de nombreuses entreprises ont recours au chômage partiel de leurs employés. Le jour même, des membres du collectif Pou Lagwiyann dékolé se regroupent devant la Préfecture et tentent de forcer la porte du bâtiment, en présence du collectif des 500 Frères. Les policiers ont fait usage de bombes lacrymogènes. Le commissaire Terry, numéro 2 du commissariat de Cayenne, est violemment agressé par des manifestants. Il perd connaissance pendant un quart d’heure et est transporté en urgence vers l’hôpital de Cayenne. Le lendemain, le commissaire Joël Terry recevait sur le seuil de sa chambre d’hôpital la visite de représentants du mouvement des 500 frères.

    Le 14 avril, le collectif ouvre les barrages « jusqu’à nouvel ordre » ceci, pour permettre la circulation lors du week-end pascal. Il précise que les barrages sont seulement ouverts, et non levés, la mobilisation continuant par conséquent. Quelques-uns cependant, comme celui du centre spatial guyanais à Kourou, restent fermés, car jugés stratégiques. Le collectif a également rejeté l’idée d’envoyer une délégation rencontrer le président François Hollande, estimant que ce dernier ne s’est pas intéressé à eux depuis le début du mouvement.

  • Après un mois de conflit social en Guyane, le collectif "Pou la Gwiyann dékolé" a décidé, lundi 17 avril, de poursuivre la mobilisation en refermant les barrages qui avaient été levés pour le week-end de Pâques, jusqu’à la signature d’un protocole d’accord avec le gouvernement. Ce document existe déjà. Sur sept pages, le collectif qui coordonne le mouvement social y liste les décisions nécessaires "pour suspendre le mouvement sous sa forme actuelle". Il a été envoyé dimanche au gouvernement, qui en a accusé réception.

    "Pour avoir une signature rapide, nous avons obligation de durcir le mouvement. Les barrages seront fermés dès ce soir 22 heures", a déclaré Valérie Vanoukia, représentante des très petites entreprises de Guyane, à l’issue d’une assemblée générale, invitant la population à se remobiliser.

  • Colonisée au XVIIe siècle, ayant connu l’esclavage, les bagnes et la départementalisation, la Guyane est aujourd’hui le plus grand département français. Ses richesses sont connues. Pourtant le peuple guyanais fait face à une situation sociale catastrophique, avec un taux de chômage « officiel » de 22%, largement sous-estimé selon l’UTG (Union des travailleurs guyanais, regroupant 37 organisations syndicales), et 44% des personnes qui vivent sous le seuil de pauvreté ; le manque d’infrastructures, les systèmes de santé et de transports défaillants, etc. pèsent aussi sur la vie quotidienne des habitant-.e-s de Guyane.

    Des combats sont engagés par les citoyen-ne-s depuis plusieurs mois pour la résolution de ces problèmes fondamentaux. Le 16 mars une mobilisation d’ampleur a débuté : l’UTG participe à ce mouvement large de contestation et de revendication et a appelé à la grève générale. La CGT soutient cette lutte.

    Dans le cadre de cette mobilisation populaire une plate-forme revendicative a été établie par le collectif « Pou dékolé la GWIYANN » pour faire face à l’urgence de la situation. Pour l’éducation, l’enseignement, la recherche et la formation le collectif revendique :

    Le versement automatique de la taxe professionnelle de toutes les entreprises installées en Guyane, notamment le Centre Spatial Guyanais (CSG) pour le développement de la formation continue.

    La mise en place d’une politique académique adaptée avec introduction officielle dès la rentrée prochaine de l’étude : des langues maternelles, de l’histoire-géographie du territoire, des sciences en s’appuyant sur les structures technologiques (ex : CSG), de recherche (ex : CIRAD) et de l’environnement naturel guyanais.

    La construction de 5 lycées (Maripasoula, Saint Georges, Macouria, Saint Laurent, Matoury), 10 collèges et 500 classes primaires en utilisant les ressources locales (y compris cantines, internats, logements du personnel et des enseignant.e-s hors île de Cayenne) et d’un pôle universitaire pour l’Ouest à Saint Laurent du Maroni.

    La gratuité des transports scolaires routiers et fluviaux, de la restauration de la maternelle au lycée (avec utilisation des produits locaux) et du matériel pédagogique (manuels et matériel numérique) principalement pour les communes de l’Est (Vallée de l’Oyapock) et l’Ouest (Vallée du Maroni).

    La création immédiate à l’Université de Guyane de 20 postes, personnels enseignants et administratifs et dans le secondaire la CDIsation des contractuel.les et embauche de 400 ILM (Intervenants en Langue Maternelle).

    Un accord de principe sur la définition et mise en place d’un véritable projet académique sur 5 ans en stabilisant une gouvernance au fait de la réalité guyanaise.

  • La Guyane a obtenu un engagement de 3 milliards d’euros du gouvernement. Les dirigeants du mouvement ont estimé que c’était déjà quelque chose et on arrêté la lutte. A comparer aux 2 milliards du budget d’Arianespace, aux 1,5 milliards du chiffre d’affaire et aux 5,2 milliards d’euros du carnet de commandes du centre spatial de Kourou !!! Le principal succès de cette lutte est d’avoir uni la population travailleuse de la Guyane. C’est le principal gage d’avenir même si les problèmes de fond restent… La Guyane a démontré, après plusieurs années d’échecs des luttes sociales, que le peuple travailleur a toujours la force de faire reculer un gouvernement en France, à condition de ne pas s’en tenir aux sempiternelles journées d’action, aux luttes isolées ou corporatives, à la division des mouvements. A condition aussi de ne pas attendre des changements des élections bourgeoises !

  • Une fois de plus, des réformistes en particulier des leaders syndicaux sont parvenus à arrêter un mouvement social d’ampleur, en cédant aux pressions patronales et étatiques, et sans que l’essentiel des revendications aient été satisfaites !!!

  • 36% de votants (exprimés) en Guyane : 1 écrasante majorité du prolétariat a rejeté l’élection présidentielle au 1er comme au second tour. Pourtant 1 autre démocratie a émergé en Guyane, celle issue du soulèvement et de la grève avec des piquets , car le peuple a montré qu’il est possible de faire ce que les syndicats refusent : la lutte auto-organisée dans des comités de quartiers, de grève, dans la rue et dans les entreprises : une lutte de classe, contre l’impérialisme français.

  • Les salariés d’EDF et du Centre hospitalier de Cayenne n’ont rien obtenu et les syndicats poursuivent des discours sur une lutte isolée après avoir abandonné le mouvement d’ensemble qu’ils avaient mis du temps (une pleine semaine) à rejoindre !!!

  • Les embauches demandées à EDF ne sont même pas promises par la direction et l’hôpital propose 36 postes sur les 237 demandés !!!

  • Cette terre colonisée a un fort lien de dépendance avec la métropole, car la plupart des produits sont importés et vendus très cher, pour le plus grand profit des groupes industriels. La production locale est ainsi tuée dans l’œuf, comme aux Antilles. Les constructions de logements, à côté de bidonvilles, sont en majorité des placements défiscalisants. Les multinationales pillent les richesses du sous- sol, or et diamants, sans aucun bénéfice pour les populations. Conséquences : un taux de chômage à 22 %, des salaires très bas, un taux de pauvreté de 44 %, des enfants déscolarisés faute de places dans les écoles, des hôpitaux surendettés et en sous-effectif, un coût de la vie nettement plus élevé qu’en métropole.

    Et là-dessus, l’existence de Kourou, vitrine mondiale de la fusée Ariane, une espèce d’enclave avec des salariés bien payés, mais qui ne s’acquitte pas de la taxe la plus importante, l’octroi de mer, qui sert à financer le territoire ! Tant que la fusée décolle, tout va bien, mais c’est maintenant la Guyane qui doit décoller, expliquent les manifestants. Ces prouesses technologiques dans une région à peine desservie par des routes, où beaucoup n’ont pas l’électricité ou d’accès à Internet, montrent bien la façon dont ce territoire et ses habitants sont considérés.

  • En Guyane, l’hôpital est complètement à l’abandon… Insalubrité, manque de personnels, sous-investissement, le CHAR (Centre hospitalier Andrée-Rosemon de Cayenne) est régulièrement critiqué par la population et les élus locaux. En 2016, cinq grands prématurés y sont décédés des suites d’une infection nosocomiale. Après le conflit social qui a paralysé la Guyane en mars-avril dernier, le gouvernement a débloqué "une provision d’urgence de 20 millions d’euros" pour l’hôpital. Mais les agents ont poursuivi leur mouvement de grève pour réclamer notamment des effectifs supplémentaires, et le 9 juin, après plus de dix semaines de grève, un protocole d’accord a été signé entre la mission envoyée par le gouvernement, des élus guyanais, l’ARS, la direction de l’hôpital et le syndicat UTG de la santé. Mais la réalité de cet hôpital n’a pas changé pour autant. Au lieu de recruter, on envoie les patients aux Antilles !!! Des femmes accouchant avant terme et les nouveau-nés prématurés de Guyane française sont actuellement évacués vers les Antilles car ils ne peuvent pas être pris en charge par l’hôpital de Cayenne, à cause d’un manque de personnel. Cinq femmes enceintes et quatre grands prématurés suivis par le centre hospitalier ont ainsi été évacués depuis la fin juin, vers les Antilles, dont les hôpitaux sont pourtant déjà débordés. En cause le manque d’embauches et le surmenage des agents en Guyane…

  • Accueilli par une manifestation en Guyane, Emmanuel Macron déclare qu’il n’est pas « le père Noël » !!!

  • Jeudi soir, quelques heures après son arrivée, une manifestation organisée par le collectif qui a animé le mouvement social du printemps (Pou Lagwiyann Dekolé, pour que la Guyane décolle en créole) a dégénéré à Cayenne devant les grilles de la préfecture. Quelques centaines de personnes, jeunes et moins jeunes dont beaucoup de femmes, manifestement décidés à en découdre, exigeaient d’être reçues le soir même par le chef de l’Etat. L’entourage de ce dernier, retenu à quelques centaines de mètres de là dans la résidence du préfet pour un dîner républicain, avait fini, sous la pression, par accepter le principe d’une rencontre le lendemain matin.

    « Pas d’accord », avait répondu la foule conduite par quelques dizaines de « grands frères », ceux-là mêmes qui avait lancé en mars la révolte contre l’insécurité et la délinquance. Parce que certains d’entre eux souhaitent protéger leur anonymat, en particulier les fonctionnaires, ces hommes à la carrure souvent impressionnante ont pris l’habitude de porter des cagoules noires qui leur donnent une allure plutôt inquiétante. En raison du très large discrédit des élus locaux, ces grands frères ont quasiment fini par les remplacer comme expression légitime de la volonté populaire.

    Mais jeudi soir, ce fut à leur tour d’être débordés par une base allergique à toute négociation ou compromis. Dans les rues de Cayenne, ils sont tous persuadés que le chef de l’Etat se prépare à ne pas tenir la promesse des « Accords de Guyane ». Ils veulent en engagement ferme sur trois milliards d’euros et ils ont bien noté que le chef de l’Etat, lui, insistait plutôt sur le premier milliard du plan d’urgence investi dans des équipements collectifs. Macron est beaucoup moins précis sur les deux autres milliards demandés, dont il veut lier le déblocage à la définition de projets précis par les Guyanais eux-mêmes.

    C’est donc sur le champ, jeudi soir et non pas vendredi matin, que Macron devait recevoir les Guyanais en colère. Puisque le président ne semblait pas vouloir l’entendre, ils ont renversé une première barrière de sécurité sur la place de la préfecture, puis une seconde jusqu’à ce que quelques dizaines de gendarmes mobiles affectés à la protection de la préfecture se retrouvent littéralement coincé entre la foule et l’entrée du bâtiment. « Dé-ter-mi-nés ! Dé-ter-mi-nés ! » scandaient les manifestants en agitant le drapeau jaune et vert frappé d’une étoile rouge.

  • « Macron vini bwè di lo » (« Macron vient boire de l’eau ») chantaient des femmes hilares en tête du cortège. Allusion à une désormais fameuse note sanitaire diffusée par l’Elysée recommandant aux membres de la délégation de ne pas boire l’eau du robinet.

  • Macron ne rencontrera pas les représentants de Pou Lagwiyann dékolé (Pour que la Guyane décolle). Quand bien même le collectif est signataire des accords de Guyane. Explication fournie : le mouvement social d’aujourd’hui, n’est plus celui d’il y a six mois. « Ils représentent surtout ceux qui ont manifesté hier, des gens qui ont fait des violences inacceptables », balaie encore le chef de l’Etat, samedi, sans distinguo avec les jeunes violents de jeudi soir. Encore une fois, Macron fait dans la provocation et le mépris !

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