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Luttes de classe au Mexique

mercredi 29 juin 2016, par Robert Paris

Luttes de classe au Mexique

Le 19 juin, la police mexicaine est intervenue pour dégager un barrage routier dans la ville de Nochixtlan. La répression brutale a fait 12 morts et des dizaines de blessés, et au moins 21 personnes ont été arrêtées. Le barrage était organisé par les enseignants, avec le soutien des communautés locales, pour empêcher la police fédérale de se rendre à la capitale de l’Etat d’Oaxaca où les enseignants en grève ont organisé un campement.
C’est le dernier exemple de la répression brutale de la part du gouvernement mexicain de Peña Nieto contre le mouvement des enseignants en lutte depuis des mois pour rejeter la contre-réforme de l’éducation. Vendredi 17 juin, des milliers de policiers ont formé un bouclier humain qui a empêché la manifestation des enseignants de se rendre au centre-ville de Mexico, où un campement avait déjà été brutalement évacué auparavant.
Des milliers d’enseignants ont été licenciés pour avoir refusé de passer des tests, qui font partie de la « réforme » de l’éducation, et des centaines ont été arrêtés dont de nombreux dirigeants du syndicat démocratique des enseignants, le CNTE. Parmi les détenus, on trouve 15 dirigeants du syndicat, dont les secrétaires généraux de la section 22, représentant Oaxaca, et de la section 18 dans le Michoacán, qui sont détenus dans des prisons de haute sécurité.

Juin 2016 : la police tire à balles réelles sur des enseignants en lutte

Avril 2016 : explosion d’un complexe prétrochimique

Encore avril 2016

Avril 2015 : contre les compagnies minières

2014

Encore 2014

Toujours 2014

2013

2011

2009

Encore 2009

2008

16-01-2008
270 000 mineurs mexicains en grève dans tout le pays
La police et l’armée attaquent les grévistes de Cananea qui luttent pour l’amélioration des salaires et des conditions de santé et de sécurité.
Les membres du syndicat national mexicain des mineurs et des métallurgistes (SNTMMSRM) sont en grève aujourd’hui pour dénoncer l’attaque récente du gouvernement contre les grévistes dans la plus grande mine de cuivre du Mexique, Cananea, dans l’État de Sonora au nord du pays.
Le 11 janvier, le conseil fédéral mexicain de conciliation et d’arbitrage du travail (JFCA) a décidé que la grève chez Cananea était illégale et ordonné aux grévistes de reprendre le travail dans les 24 heures sous peine de renvoi. Dans les heures qui suivirent, 700 membres des forces de sécurité de l’État et de la police fédérale furent envoyés sur les lieux pour expulser les mineurs de l’entrée de la mine. Les forces de police et de l’armée ont tiré des grenades lacrymogènes et des balles en caoutchouc sur les travailleurs. Entre 20 et 40 mineurs ont été blessés et plusieurs ont été détenus.
Le lendemain, un tribunal statuant en faveur du syndicat a enjoint au conseil fédéral d’annuler provisoirement la décision prise, pour permettre aux grévistes de poursuivre leur mouvement sans la menace de se faire tirer dessus, pendant que le juge examine leur recours. Le SNTMMSRM prévoit que la décision du juge pourrait prendre environ six semaines.
Environ 1.500 salariés de Cananea sont en grève depuis le 30 juillet 2007, pour dénoncer les bas salaires et les conditions horribles de santé et de sécurité dans la mine dont Grupo Mexico est propriétaire. L’entreprise a négligé de corriger les conditions dangereuses malgré deux enquêtes qui ont signalé plus de 70 risques mortels en matière de santé et de sécurité.
En octobre 2007, la Fédération internationale des organisations de travailleurs de la métallurgie (FIOM) a envoyé une mission d’information chez Cananea pour avoir des entretiens avec les grévistes et se déclarer solidaire. Les mineurs ont signalé l’insuffisance de ventilation, le blocage des sorties de secours et les équipements en panne. Les travailleurs soutiennent que "ce qui est arrivé à Pasta de Conchos pourrait survenir dans la mine de Cananea," en rappelant ce qui s’est produit dans une autre mine appartenant à Grupo Mexico où l’entreprise n’avait pas tenu compte des infractions à la santé et la sécurité, et où 65 mineurs ont trouvé la mort.
Le syndicat demande au gouvernement de mettre fin à son ingérence dans la grève et de retirer les 600 membres des forces de police et de l’armée qui gardent toujours la mine. Grupo Mexico offre une prime de 15.000 pesos (1.375 USD) aux travailleurs s’ils quittent le piquet de grève et retournent travailler à la mine dans les 72 heures.
"Le recours aux forces de police et à l’armée par le gouvernement pour briser un mouvement de grève est en contradiction totale avec les droits constitutionnels et les droits internationaux des salariés mexicains", déclare Marcello Malentacchi, secrétaire général de la FIOM. "C’est une preuve de plus que le gouvernement mexicain refuse d’accorder aux syndicats autonomes le droit de fonctionner indépendamment et librement au Mexique".

1968

En juillet 1968, à Mexico, alors que se préparent les jeux olympiques, une manifestation favorable à Cuba, organisée par les étudiants, est violemment réprimée. En août, 300 000 manifestants défilent à Mexico. En septembre, 3 000 personnes sont arrêtées et la police occupe la Cité Universitaire et l’Université Autonome. Des barrages sont érigés à Tlateloco, sur la place des Trois-Cultures, avec la solidarité de la population. Le 2 octobre, les chars donnent l’assaut, les morts se comptent par dizaines.

1911-1920 : la révolutionhttp://www.matierevolution.fr/spip.php?article237]

Viva Zapata

Cortès face à Montezuma

Révolte des esclaves

Premières civilisations

Juin 2016

Dimanche 19 juin, des forces de sécurité de la police fédérale mexicaine, lourdement armées, ouvraient le feu sur une foule d’un demi-millier d’enseignants grévistes et de leurs partisans. Ceux-ci bloquaient une autoroute de la localité pauvre de Nóchixtlán, dans l’Etat d’Oaxaca, dans le Sud du pays ; treize personnes au moins furent tuées et des dizaines d’autres blessées.

Ce massacre montre quels moyens brutaux la classe dirigeante mexicaine utilisera pour imposer ses attaques aux travailleurs mexicains. Elle ne tolérera aucune opposition.

Ceux qui ont perdu la vie, la plupart des jeunes gens, manifestaient pour la défense de l’enseignement public. Partout au Mexique, et avec une vigueur toute particulière dans le Sud-Ouest pauvre du pays, des enseignants ont protesté contre la privatisation de l’éducation et l’imposition aux enseignants par le président Enrique Peña Nieto de méthodes autoritaires d’évaluation et de recrutement.

Suite à ce massacre, un mouvement d’opposition s’est formé dans tout le Mexique contre la répression d’Etat et les « réformes » droitières du « Pacte pour le Mexique » de Peña Nieto, qui vise à réduire drastiquement les services sociaux. Des milliers de travailleurs, de jeunes et de paysans ont participé à des processions funéraires pour les morts de Nochixtlán. Depuis, les habitants ont reconstruit les barricades détruites par l’opération policière.

Mercredi, 200.000 médecins et infirmières ont débrayé en solidarité avec les enseignants et contre les tentatives de privatisation de la sécurité sociale et des systèmes de santé du pays. Des étudiants des principales universités mexicaines ont boycotté les cours la semaine dernière pour protester contre l’attaque du 19 juin et contre les efforts en cours du gouvernement pour imposer une hausse des frais universitaires.

Les parents des 43 élèves enseignants d’Ayotzinapa « disparus » aux mains du gouvernement mexicain en septembre 2014 continuent leur tournée du pays après que le gouvernement de Peña Nieto ait clos l’unique enquête indépendante sur l’attaque.

L’oligarchie mexicaine, soutenue par l’impérialisme américain, cherche grâce au Pacte pour le Mexique à effectuer un massif transfert de richesse de la classe ouvrière mexicaine vers les banques et les grandes entreprises.

L’ambassadrice américaine au Mexique, Roberta Jacobson, a rencontré Peña Nieto le lendemain de l’attaque dans l’Oaxaca pour manifester son appui aux réformes. Après avoir formulé des regrets superficiels et insincères pour le massacre, Jacobson a souligné que « les possibilités de coopération bilatérale n’ont jamais été meilleures » entre les USA et le Mexique et dit que « seulement par des alliances dans le domaine de l’éducation nous réussirons à former la main-d’œuvre du vingt-et-unième siècle. »

Il est probable que la police fédérale ayant ouvert le feu à Nochixtlán était composée de policiers entraînés par les Etats-Unis au maniement d’armes fournies par le gouvernement américain. Les Etats-Unis ont dépensé depuis 2008, grâce à l’« Initiave Merida », plus de 2,3 milliards de dollars pour armer et entraîner la police et l’armée mexicaines, leur fournissant armes létales, drones, équipement de surveillance et avions.

Le Commandement américain du Nord a de plus dépensé des centaines de millions de dollars en programmes d’entraînement distincts qui, contrairement à l’Initiative Merida, ne sont pas soumis à des dispositions restrictives en matière de droits humains. Rien qu’en 2005, près de 5.000 policiers et militaires mexicains ont été formés dans des bases militaires américaines.

Les réformes de l’éducation du Pacte pour le Mexique ont leur origine dans des programmes identiques appliqués aux Etats-Unis et dans le monde. Dans des villes comme Detroit et Chicago, le gouvernement Obama a collaboré étroitement avec les syndicats pour imposer à des millions d’enseignants des baisses de salaire et de retraite, des fermetures d’écoles et des pratiques d’évaluation antidémocratiques.

La résurgence de la lutte des classes, notamment celle des enseignants, n’est pas un phénomène limité au Mexique mais d’ordre international. A Detroit, des milliers d’enseignants ont organisé des « absences maladie » pour protester contre le délabrement des écoles de la ville. Des grèves et manifestations identiques eurent lieu à Chicago, Los Angeles, Seattle et Atlanta. Et alors que se développe l’opposition aux contre-réformes du président brésilien par intérim Michel Temer, une vague de grèves des instituteurs et professeurs s’est propagée ces dernières semaines dans cinq Etats du Brésil.

La classe dirigeante mexicaine n’a pas seulement réagi à la croissance de l’opposition sociale et à la réémergence de la lutte des classes en ayant recours à la violence d’Etat. Elle a aussi poussé en avant divers groupes se disant « de gauche » ou même « socialistes » dans le but de désarmer les protestations sociales et d’empêcher que l’opposition de la classe ouvrière ne prenne une forme indépendante et révolutionnaire.

Le rôle joué par l’ancien maire de Mexico et ex-candidat présidentiel du Parti de la révolution démocratique (PRD), Andrés Manuel López Obrador, à présent à la tête du parti MORENA (Mouvement de Régénération nationale), est de ce point de vue, primordial. Il avait fondé ce nouveau parti en 2014 après avoir fait scission d’avec le PRD soi-disant « de gauche. » López Obrador, qui sera candidat à la présidence en 2018, promet de « transformer le Mexique à travers le processus électoral. »

Suite aux signes de généralisation du mouvement de grève et de protestation la semaine dernière, López Obrador a posté une vidéo appelant à une marche de protestations nationale le 26 juin contre la « mafia politique » et les « conservateurs hypocrites. » Dans cette vidéo, López Obrador précise que la manifestation visera la corruption et posera la question : « Pourquoi ne pas choisir l’humanisme ? Pourquoi ne pas rechercher la réconciliation et la paix ? » Pour ce qui est des grèves des enseignants, il réclame un « dialogue » avec un Etat qui a exclu tout compromis.

On prépare MORENA à jouer un rôle identique à celui de Syriza en Grèce et de Podemos en Espagne. Le parti a obtenu, lors des élections du 5 juin, une majorité de sièges à l’Assemblée constituante de Mexico. Après l’effondrement du soutien au PRD, on le salue de toutes parts comme le premier parti « de toute la gauche ». Le PDR avait été totalement démasqué comme parti droitier après son vote en faveur du Pacte pour le Mexique, son rôle dans l’exécution et le camouflage du massacre d’Ayotzinapa, et ses alliances électorales avec le droitier Parti d’action nationale (PAN).

Comme ses homologues en Grèce et en Espagne, MORENA est un parti nationaliste, pro-capitaliste et antisocialiste. Sa rhétorique radicale vise à lier la classe ouvrière mexicaine à l’Etat sanguinaire. Une fois arrivé au pouvoir, MORENA jouera le même rôle que Syriza en Grèce. Il imposera le Pacte pour le Mexique en collaboration avec l’impérialisme américain, et, si nécessaire, réagira à l’opposition de la classe ouvrière par la violence et la répression.

La classe ouvrière mexicaine ne peut résoudre les graves problèmes qui affligent la société mexicaine en s’attachant à des partis bourgeois comme MORENA et en opérant sur une base nationaliste. Elle ne pourra le faire que par une lutte révolutionnaire unie avec ses frères et sœurs de classe du monde entier, y compris ceux des Etats-Unis. Neil Hardt - WSWS

Explosion de colère à Oaxaca : étendons l’agitation et la guerre sociale !

« Quelle rage ressent-on à la vue de leurs armes, parce que de notre côté on doit courir à cause des gaz qui t’obscurcissent la vue, qu’ils t’arrivent par devant ou par les airs quand deux hélicoptères te foncent dessus, nous foncent dessus. Des mères, des pères, des jeunes, des enfants qui se battent, unissant leur courage, non pas pour la réforme, ni pour la section 22, mais pour les morts, pour la pauvreté, parce qu’ils ne parviennent plus à joindre les deux bouts et que les prix s’envolent comme les hélicoptères meurtriers. »
Témoignage d’un prolétaire sur les barricades d’Oaxaca.

Alors que la bourgeoisie accumule du capital, les exploités accumulent la rage. Le soulèvement actuel à Oaxaca, où des barricades s’enflamment à nouveau, donne la preuve complète que la lutte des classes est toujours en vigueur. Nous, prolétaires, qui souffrons quotidiennement des conditions misérables de survie et d’exploitation que nous impose la dictature de l’économie, nous sommes aussi ceux qui, tous les jours et de différentes manières, luttent contre cette réalité répugnante.

La généralisation croissante de la lutte a commencé à briser certaines barrières, preuve en est l’adhésion de nombreux prolétaires en appui aux barrages routiers et à l’organisation de l’auto-défense dans les territoires où les corps répressifs ont fait des incursions (visant à restaurer la normalité citoyenne nauséabonde). Les participants au conflit ne se réduisent pas à quelques enseignants, étudiants ou parents… ils font tous partie du même sujet historique de la lutte de classe : le prolétariat, et pas à l’ensemble des citoyens ni à aucune autre catégorie sociale-démocrate.

Le germe de la rébellion de notre classe doit se répandre, car une lutte isolée est une lutte perdue ; à son tour, celle-ci doit rompre avec toutes les illusions démocratiques. Nos besoins ne peuvent être satisfaits à une table de négociations, ni par la signature d’accords ou par des réformes. La rage de notre classe qui s’est accumulée et qui a débordé est en train de s’organiser et de s’étendre, mais il faudra qu’elle dépasse ses limites, qu’elle lutte contre ses propres contradictions et qu’elle prenne un cours révolutionnaire, sinon elle sera une nouvelle fois vouée à l’échec.

Tout au long de ce conflit, la force militaire et policière du capitalisme a rallongé la liste de l’Etat des morts, des détenus et des disparus. Et cela continuera ainsi jusqu’à ce que la paix sociale soit brutalement imposée aux opprimés et que ceux-ci se résignent à obéir servilement aux desseins des puissants. Face à l’assaut répressif, il est clair que la réponse ne se trouve pas dans le pacifisme ni dans des marches les bras croisés ; il est essentiel d’organiser l’auto-défense et d’attaquer les forces répressives, les gouvernants, les députés et les geôliers. Camarades, cette dure réalité imposée ne supporte aucune naïveté ! Il faut que cela soit clair que l’Etat ne va jamais punir les meurtriers à sa solde ni ses tortionnaires ! Sous le soleil noir du capitalisme, on ne nous offre que de mourir de faim ou sous les balles des gendarmes ! Ils craignent notre lutte et c’est pour cela que dans toutes les manifestations, ils utilisent les blindés, les gaz toxiques et les balles en caoutchouc !

La racine de tous ces massacres, c’est la domination du capitalisme, et c’est pour cela que nos luttes doivent être dirigées vers la destruction totale, il n’y a aucune réforme ni amélioration possible. Par conséquent, la consigne ne doit pas être « la défense de l’éducation » ou de la « nation » ; se plier aux programmes et consignes de la démocratie ne nous conduit qu’à renforcer les fondements de cette société de classe : le travail salarié, la concurrence et la dictature de l’argent sur la vie humaine. Notre consigne doit être la radicalisation et la mise en commun de nos luttes ; celles-ci ne peuvent plus s’égarer plus longtemps dans le morcèlement (entre les travailleurs d’un côté et les chômeurs de l’autre) ; en outre, il est nécessaire de briser le piège des domaines légaux et juridiques ; l’Etat est notre ennemi, il n’y a rien à mendier ni aucune raison de traiter avec lui d’égal à égal.

La lutte autonome du prolétariat contre le monde de la marchandise est la seule voie qui nous mène à l’émancipation réelle. Ne gaspillons pas nos énergies à essayer de concilier des intérêts incompatibles, il n’y a pas moyen de pactiser avec notre ennemi mortel. Ne versons pas notre sang pour « améliorer » le capitalisme, il n’y a rien de positif qui puisse y être sauvé, ce qui est pourri de l’intérieur n’a pas d’autre avenir que son extinction, et donc contribuons à son anéantissement total, parce que ce n’est qu’en triomphant et en détruisant ce qui nous détruit que nous pouvons récupérer notre humanité.

Ensuite, que les flammes des barricades ne se contentent pas de destituer l’un ou l’autre serviteur de l’Etat-Capital, que notre lutte ne se réduise pas à abattre l’une ou l’autre réforme, que nos combats ne s’acharnent pas à éliminer l’un ou l’autre président. Organisons quelque chose en accord avec nos intérêts historiques dans cette guerre de classe mondiale, il est temps d’assumer une seule bataille : classe contre classe, où aucun retour en arrière n’est possible.

Il est temps de descendre dans les rues et que la peur commence à changer de camp !
Que la solidarité ne soit pas seulement une parole écrite !
Propageons les occupations dans les écoles, les lieux de travail, les transports, les rues, les places et les médias bourgeois !

Que brûle ce qui doit être brûlé !

Quelques enragés, en colère, incontrôlés et fatigués de toute cette merde.
Mexique. 2016.

Source en espagnol : http://materialesxlaemancipacion.espivblogs.net/2016/06/21/estalla-la-colera-en-oaxaca-a-extender-la-agitacion-y-la-guerra-social/

TŘÍDNÍ VÁLKA # CLASS WAR # GUERRE DE CLASSE » Kdo chce mír, musí se připravovat na revoluci. Kdo chce revoluci, musí se připravovat na třídní válku.

Messages

  • Il y a 250 000 détenus au Mexique. Rapporté à la population du pays, cela représente deux fois plus de détenus qu’en France. Il manque 50 000 places dans les prisons mexicaines, peuplées en grande partie de trafiquants qui font leur loi dans les locaux, où les armes prolifèrent et où la torture est monnaie courante.

  • À l’heure actuelle, nous assistons sans aucun doute à l’intensification de la lutte de classe à Oaxaca au Mexique. Le conflit actuel nous rappelle celui de l’année 2006, dans lequel notre classe a jailli sur la scène lors d’un grand soulèvement qui fut marqué par un avant et un après.

    Bref bilan de la situation actuelle exacerbée après les événements de Nochixtlan, Oaxaca. Pour l’extension et la généralisation des luttes prolétariennes, non seulement à Oaxaca, mais partout dans le monde ! Pour l’autonomie de classe !

    A continuación se adjuntan 3 descargables en PDF ; “Español, Inglés y Francés”. Mismos que son el texto del vídeo “Lutte de Classe à Oaxaca 2016”.

    PDF : Lutte_de_Classe_à_Oaxaca (Français)

    PDF : Class_War_in_Oaxaca (English)

    PDF : Lucha_de_Clases_en_Oaxaca (Español)

    Source : https://materialesxlaemancipacion.espivblogs.net/2017/01/28/lutte-de-classe-a-oaxaca-2016/

  • Au Mexique, jeudi 2 mars 2017, un journaliste a été abattu dans l’Etat de Guerrero, l’un des plus violents au sud-ouest du pays. Cecilio Pineda Brito dirigeait le journal local La Voz de la Tierra Caliente et avait été le correspondant de plusieurs autres journaux, dont le quotidien national La Jornada.

    Le journaliste avait déjà reçu plusieurs menaces de mort. Il couvrait et diffusait sur Internet l’actualité de la Tierra Caliente, une zone très violente de culture de marijuana et d’opium qui connaît depuis plusieurs mois une vague d’enlèvements.

    Pour Balbina Flores Martinez, correspondante au Mexique pour Reporters sans frontières (RSF), le travail dans ces zones de fort trafic de drogue est très dangereux pour les journalistes locaux.

    « Il s’agit du premier journaliste assassiné dans le pays en 2017. Cecilio Pineda Brito exerçait en tant que journaliste depuis plus de quinze ans. En 2015, il avait déjà été victime d’un attentat alors qu’il rentrait chez lui », explique-t-elle.

    Le Mexique est 3e pays dans le classement mondial des journalistes assassinés, derrière la Syrie et l’Afghanistan.

  • Le Mexique est un des pays où le crime politique et social est au plus haut niveau, en particulier pour les assassinats de journalistes et de militants des droits de l’homme ou syndicalistes...

    Plusieurs manifestations sont organisées mardi au Mexique, au lendemain du meurtre par balle du journaliste mexicain Javier Valdez, spécialiste reconnu du narcotrafic et pigiste pour l’AFP, le cinquième reporter tué dans le pays cette année.

    Le journaliste a été assassiné en plein jour lundi dans la ville de Culiacan (nord-ouest), à proximité des locaux de la revue Riodoce qu’il avait fondée en 2003 avec deux collègues.

    Javier Valdez, 50 ans, travaillait depuis de plus de 10 ans pour l’AFP dans l’Etat de Sinaloa, fief du cartel de Joaquin "El Chapo" Guzman, actuellement incarcéré aux Etats-Unis. Ce père de famille était aussi correspondant du quotidien La Jornada.

    Le meurtre a soulevé une vague d’indignation dans le pays et des manifestations sont prévues mardi matin à Mexico, Chilpancingo dans l’Etat de Guerrero (sud) et Culiacan pour exiger des autorités la fin de l’impunité.

    Valdez avait publié plusieurs ouvrages d’investigations sur le narcotrafic, dont un ultime livre l’an dernier intitulé "Narcoperiodismo, la prensa en medio del crimen y la denuncia" ("Narcojournalisme, la presse entre le crime et la dénonciation"), dans lequel il reconnaissait lui-même qu’"être journaliste, c’est faire partie d’une liste noire".

  • C’est le troisième mineur gréviste de la société Torex Gold est assassiné au Mexique !!!!

    Selon le Syndicat national des travailleurs des mines, du métal et de l’acier de la République du Mexique (Los Mineros), le militant syndical Quintin Salgado se rendait la semaine dernière rencontrer les grévistes de la mine de Media Luna de Torex Gold lorsqu’il a été intercepté et extrait de son véhicule. Quintin Salgado a été battu, son téléphone cellulaire détruit, et il a été menacé de subir d’autres actes de violence s’il continuait à revendiquer un changement de syndicat et une nouvelle convention collective. Hier, cette menace a été mise à exécution lorsque Quintin Salgado a été brutalement assassiné.

    Le décès de Quintin Salgado est le plus récent acte de violence lié à la grève à la mine de Media Luna où près de 600 travailleurs sont en grève depuis le 3 novembre 2017 après qu’ils aient été empêchés de quitter le syndicat corrompu Confederación de Trabajadores de México (CTM) pour se joindre au syndicat Los Mineros. En novembre 2017, Jerry Dias a rendu visite à la barricade de la ligne de piquetage où des confrères Víctor et Marcelino Sahuanitla Peña ont aussi été assassinés par un groupe armé soupçonné d’être affilié au syndicat CTM.

    Le 15 janvier 2018, la société Torex Gold a annoncé le redémarrage des activités à la mine de Media Luna avec la pleine coopération du CTM et de la police mexicaine de la gendarmerie fédérale.

  • Selon des chiffres officiels, plus de 37.000 personnes sont « portées disparues » au Mexique.

    En fait, les forces de répression occultes ou officielles des classes possédantes les ont fait disparaitre !!!

    Le pouvoir accuse le crime organisé mais il omet de dire que ses forces spéciales et non spéciales en font partie...

    On vient encore de découvrir une fosse commune de ces victimes !!!

  • Au Mexique, cela faisait longtemps que la gauche n’avait pas gouverné et le nouveau président AMLO a décidé de semer à nouveau des illusions pour éloigner un temps la révolution sociale qui monte…

    Mais il n’a pas trop d’illusions même s’il en sème plein !

    Il déclare : « Je n’ai pas le droit d’échouer » !

    Obrador s’est engagé à « ne pas mentir, ne pas voler, ne pas trahir le peuple ». Alors à qui ment-il ce président de gauche, lui qui clame que les classes possédantes n’ont rien à perdre et que les classes exploitées et opprimées (les indiens notamment) ont tout à gagner !!!

    Il se dit solidaire ce ceux qui essaient de passer aux USA et solidaire de Trump pour empêcher les migrants de passer.

  • Des fabricants de pièces automobiles mexicains et d’autres sociétés des maquiladoras renvoient des travailleurs en représailles pour avoir déclenché une vague de grèves sauvages qui ont paralysé la ville frontalière américano-mexicaine de Matamoros. Les licenciements sont une tentative désespérée de bloquer la montée en force du mouvement de grève, qui s’est maintenant étendu à d’autres villes le long de la frontière et à l’intérieur du pays.

    Le président de la filiale dans l’État de Tamaulipas de la Confédération des employeurs de la République mexicaine (Coparmex) a déclaré jeudi à Expreso que 4000 travailleurs avaient déjà été licenciés ou renvoyés depuis le début des grèves.

    Si ces renvois ne sont pas annulés, les sociétés jetteront des milliers de travailleurs et leurs familles dans une pauvreté extrême.

    Les travailleurs de Matamoros veulent informer leurs homologues américains et canadiens de l’attaque contre les emplois. S’adressant au Bulletin des Travailleurs de l’automobile du World Socialist Web Site, Juan, un travailleur d’Autoliv, a déclaré que : « Une centaine de personnes ont été licenciées au début, et pour l’instant, c’est tout. »

    Un autre travailleur d’Autoliv a déclaré qu’aucune information n’est disponible sur l’ampleur globale des licenciements. « Cependant, les représailles continuent. Par exemple, ils veulent vous virer pour tout et n’importe quoi maintenant. Ceci vise ceux qui ont mené les grèves du mois dernier. Notre travail est soumis à plus de pression et ils ont augmenté le rythme de la production. »

    Les entreprises ciblent les travailleurs repérés pour avoir mené les grèves. Rosalinda, une travailleuse de Kearfott qui a été licenciée avec une trentaine d’autres travailleurs militants, a déclaré au WSWS : « Actuellement, je suis soulagée mentalement. L’environnement au travail était hostile et pesant. Je me sens libérée, mais avec de nombreuses questions sur l’avenir du secteur et, plus que tout, sur notre avenir. »

    Elle a déclaré qu’à Kearfott, qui avait menacé de fermer son usine mais qui était toujours en activité, « il y aura d’autres licenciements demain, et ce seront les collègues qui ont manifesté pendant la grève ». Elle a ajouté : « Nous le savons parce qu’on les a déjà refusé l’accès aux bureaux et comptes Internet de l’usine. Ils nous ont fait la même chose, et les superviseurs ont été hostiles à notre égard en même temps que le syndicat soutenait l’entreprise. »

    « Le syndicat nous a abandonnés et a permis à la direction de nous inscrire sur une liste noire, afin que nous ne trouvions pas de nouvel emploi. »

    De nombreux travailleurs licenciés à Matamoros ont déclaré que des listes noires, ou « boletinando », ont été créées. Ils disent que les entreprises ont créé des bases de données secrètes pour empêcher la réembauche de grévistes.

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