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Toujours des attaques à l’hôpital public !!!

mercredi 17 février 2016, par Robert Paris

Mon oeil

Le PPCR = Parcours Professionnel Carrière Rémunération, présenté par le ministère de la santé comme une " revalorisation des fonctionnaires", est en fait une véritable politique organisée pour supprimer des postes et diminuer les salaires. Les agents pourront passer d’une fonction publique à une autre, d’où une mobilité forcée qui sera plus aisée, les revalorisations salariales seront moins fréquentes tout au long de la carrière, et tout cela pour faire encore et toujours plus d’économies sur le dos des personnels. Quand une reculade est présentée comme une avancée.....

Ça a déjà commencé

La loi Hirsch, qui est en suspens, dans les faits commence déjà à s’appliquer puisqu’en réalité les jours FP n’apparaissent plus sur le gestime. Pour l’instant les heures sont créditées au mois, en attendant l’application de la réforme. Mais il ne s’agit nullement d’une fatalité car on sait bien quand sans mobilisation de notre part c’est encore 2 jours qui vont nous être supprimés pour les personnels en 7H36 et 4 jours pour les personnels en 7H50. Il ne s’agit que d’un début car à terme c’est bien la suppression des jours RTT qui est visée.

Dans un sens mais pas dans l’autre

Les personnels sont obligés de se loger de plus en plus loin du fait du gel des salaires et de l’augmentation des loyers. Les dysfonctionnements des transports (vétusté due à un sous-investissement) font que les personnels arrivent parfois en retard. Certaines cadres exigent des personnels qu’ils rattrapent "ces minutes manquantes" en quittant leur poste plus tard. Elles oublient que ces mêmes personnels font souvent des heures supplémentaires du fait d’une surcharge de travail et que ces heures supplémentaires ne sont ni payées ni récupérées. Alors quid du temps supplémentaire qui doit être récupéré dans un cas et qui est volé dans l’autre ?

Climat polaire

Après les pôles, les groupes hospitaliers, voici les groupes hospitaliers de territoire… En juillet, les établissements devront tous faire partie d’un groupement hospitalier de territoire. 14 sont prévus sur l’Ile de France : encore un moyen de mutualiser les établissements pour fermer des services et bien sûr réduire les effectifs ! Par exemple, on envisage que des personnels soient amenés ensuite à « voler d’un hôpital à l’autre au sein du groupe » !!!

Ça grogne à la mater de Tenon

Sous prétexte de fermeture de lits pendant les travaux sur quelques mois, la direction veut nous envoyer travailler à la suppléance. Et pourtant depuis des années on travaille en sous-effectif et nous sommes épuisés depuis 2 ans par les travaux. Mais pour la direction il n’est pas question de nous laisser enfin travailler en effectif normal, ni de nous laisser prendre nos repos ou faire des formations. Il n’est pas dit qu’on se laissera faire... Quand à la suppléance, oui, il faut de vraies embauches pérennes avec du personnel formé et non du personnel piqué à droite à gauche.

L’urgence de nous défendre

Le nouveau projet de Hirsch et du gouvernement Valls consiste à « lutter contre le tout-hôpital en favorisant le recours à la médecine de ville ». Valls a parlé à ce propos d’ « urgence sanitaire ». La réforme de l’hôpital commence, pour lui, à faire partie du « plan d’urgence » !!! Il est urgent que nous nous manifestions si nous ne voulons pas être sacrifiés sur l’autel de la « fin du tout-hôpital » !!!

L’hôpital soigne la précarité et les restrictions

Dans plusieurs services de Tenon, des CDD ont été remerciés. Le nombre de postes dans les établissements ouvert à la titularisation est ridicule. Nous faire bosser plus avec moins de monde, voilà le principe de la réforme Hirsch !

Urgences de l’HEGP en grève

A l’HEGP les collègues des urgences se battent pour la création de postes d’infirmiers supplémentaires et la création de lits d’aval des urgences pour que les patients ne restent pas des heures sur un brancard dans les couloirs. Ce n’est pourtant qu’un minimum ! Mais pour exiger ce minimum, il faudra bien qu’on demande tous le maximum, et de manière unitaire !

L’hôpital nettoie… les salariés !

Les salariés employés au nettoyage et à la propreté Elior ont fait grève à l’hôpital Cochin. Ils exigent notamment la réintégration d’un salarié licencié pour cause de répression antisyndicale.

Non à la fermeture !

A Granville, population et professionnels se sont bagarrées pour garder un SMUR sur leur territoire. Ils ont obtenu gain de cause devant le tribunal administratif de Caen. Et Granville n’est qu’un cas de fermeture de SMUR : il y a bien des régions désertées actuellement par les services d’urgences qui font des drames qui auraient pu être évités...

Les labos sont piqués

Le virus Zika atteint des pays riches comme le Brésil et les USA. Enfin… si on peut dire car, enfin, il va donc être combattu par des vaccins. Tous les trusts pharmaceutiques se lancent même dans la concurrence effrénée pour de nouveaux vaccins. Depuis 1947, date où Zika est apparu, ils n’avaient pas bougé le petit doigt et pour cause : les pays tropicaux touchés sont les plus pauvres du monde. Maintenant qu’ils y voient leur profit, tous veulent lancer le vaccin !!!

Des causes générales pour une grève générale

La grève à l’hôpital de Vannes s’est poursuivie à cause du manque de personnel, des fermetures de lits et de la dégradation catastrophique des soins… Mais pourquoi seulement la médecine interne-hématologie et pourquoi seulement Vannes. Ne sommes-nous pas tous dans le même cas ?!

Messages

  • L’hôpital de Gonesse est en grève contre son déménagement à Saint-Denis !!

    Dans le cadre de ce déménagement, soixante postes sont supprimés.

    Patrice, travaillanr à Gonesse, s’est suicidé.

    « Je trouverai ça très moche qu’il y ait un lien de fait » avec le déménagement, a déclaré la directrice, Catherine Vauconsant. Elle a affirmé connaitre les conditions familiales qui expliqueraient ce geste, pour se blanchir.

    « Ça me saoule qu’ils fassent semblant », peste pour sa part un collègue du défunt en parlant de la direction. Il pointe la pression qui s’exerçait sur son service. « Quand il revenait de réunion, on voyait bien qu’il était dégoûté », ajoute-t-il. « Qu’on réduise cela à des problèmes familiaux, ça me gêne beaucoup, estime Mohamed Frid, responsable CGT. C’est sûr qu’il en avait, mais il a quand même fait ça sur son lieu de travail ! »

  • Divisés, nous serons toujours battus

    Maintenant qu’Hirsch a imposé sa réforme à l’hôpital public, que Radio France a imposé la sienne, qu’Air France a imposé la sienne, qu’Areva a imposé la sienne, à chaque fois les personnels luttant seuls sans que leur lutte rejoigne celle des autres salariés attaqués, c’est maintenant au tour des cheminots de se défendre, seuls une fois de plus. Car telle est la stratégie ces centrales syndicales. Pourtant toutes ces attaques proviennent des mêmes et ont la même origine. Même quand les centrales syndicales reconnaissent que le plan Pépy à la SNCF, c’est la même attaque que la loi El Khomri, ils proposent des mobilisations séparées : pas les mêmes jours de grève, pas les mêmes revendications, pas d’assemblées communes, pas de convergence ni même de liaisons. Le dernier mouvement massif de l’APHP a bien montré que les directions syndicales ne respectent pas les demandes des salariés et sont capables d’aller contre la volonté des personnels en négociant jusqu’au bout avec Hirsch alors que les personnels étaient unanimes à dire que le plan Hirsch n’était négociable ! Il est plus que temps de reprendre en nos mains la direction de nos luttes au travers d’assemblées interprofessionnelles, de coordinations et de comités de grève élus et révocables. On ne pourra pas faire reculer patronat et gouvernement sans nous investir nous-mêmes dans la direction de nos luttes.

  • « Le 1er juillet, tous les hôpitaux publics devront s’être regroupés pour mutualiser certaines fonctions. Quel est le sens de cette réforme ? » demandent "Les Echos" à Marisol Touraine ...

    Elle répond :

    « Je tiens à souligner que sans les réformes engagées à l’hôpital depuis quatre ans, la création de ces GHT n’aurait pas été possible. Je veux avant tout parler du virage ambulatoire. Plus de la moitié de la chirurgie se fait désormais sans dormir à l’hôpital. C’est une révolution silencieuse. »

    Contre-révolution pas si silencieuse que ça puisque des personnels combattent déjà cette réforme !

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