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L’hôpital public (APHP) sous l’état d’urgence !!!

jeudi 10 décembre 2015, par Robert Paris

Un geste insultant !

Marisol Touraine a déclaré avoir pris en compte les efforts des personnels de santé face aux attentats dans la mise en place du plan blanc. Ce n’est pas, bien entendu, pour affirmer avoir compris à quel point, dans ces circonstances catastrophiques, les moyens matériels étaient insuffisants, ni à quel point les moyens en personnels étaient dérisoires malgré le plan blanc. Non, c’est seulement pour estimer qu’avec quelques centimes de cadeau en prime, elle avait récompensé des efforts que les personnels, eux, estimaient normaux pour soigner, aider et soulager les victimes des attentats.

La ministre nous a donc prêté sa propre mesquinerie, merci bien ! Qu’elle nous paie des salaires normaux en temps normal, qu’elle nous permette de travailler dans des conditions humaines, avec des effectifs et des matériels suffisants, mais ce n’est pas la peine de nous jeter des pourboires à la figure, surtout pour une simple tâche de solidarité que tous les personnels ont accompli sans en attendre la moindre récompense mais par solidarité élémentaire avec leurs semblables durement frappés. Sa mesquinerie et sa grossièreté, on les lui laisse !

L’état d’urgence ne suspend pas les plans d’austérité

1200 personnes se sont mobilisées à Montluçon pour manifester, malgré l’état d’urgence, contre le plan de suppression de 40 postes et de 35 lits imposé par l’Etat dans l’hôpital de la ville. Avec l’Etat d’urgence, non seulement les attaques contre l’hôpital public continuent mais elles se multiplient et se renforcent en profitant du climat et des interdictions de manifester. Cependant, les mouvements continuent pour répliquer à ces attaques, des hôpitaux de Brest, de Mont-de-Marsan, de Pont de Chaume, de Lorient et de Saint Maxime. Et on en passe… Par contre, si l’attaque générale contre l’hôpital public s’accroît, les centrales syndicales maintiennent leur suspension de la lutte générale jusqu’à la fin de l’état d’urgence, c’est-à-dire quand cela plaira au gouvernement qui en profite pour nous attaquer et qui affirme déjà que l’état d’urgence peut durer autant d’années que… le terrorisme !!! Donc la lutte d’ensemble est suspendue et l’attaque d’ensemble se poursuit. Les hôpitaux continuent de fermer ou de fermer des lits, de supprimer des emplois ou de les précariser, par exemple en remplaçant des personnels en fixe par des CDD et des CDD par des contrats d’avenir… On ne peut pas suspendre la lutte car la lutte que nous mènent nos adversaires, elle, n’est pas suspendue !

Bien obéissantes, les centrales syndicales…

Tout en protestant, pour la forme, contre le fait que l’état d’urgence bloque la lutte des personnels de l’hôpital public au nom de la lutte contre les attentats, les centrales syndicales en prennent prétexte pour s’autocensurer. En effet, rien dans l’état d’urgence n’imposait de supprimer les assemblées générales, rien n’empêcherait de faire des journées de grève nationales, rien n’empêcherait des actions des personnels et pourtant, de vraies actions, elles les ont remisé jusqu’à nouvel ordre, car le gouvernement annonce déjà que l’état d’urgence peut être prolongé à volonté, tant que le gouvernement estimera qu’il y a un risque sécuritaire, c’est dire jusqu’à la saint glinglin… Mais ce n’est qu’un prétexte puisque l’état d’urgence interdit seulement les manifestations et n’interdit pas les grèves, ni les rassemblements, ni les journées d’action, ni d’autres formes de protestations que les centrales syndicales ont pourtant choisi d’annuler aussi bien à l’APHP qu’ailleurs, à Air France, à la SNCF ou ailleurs…

Lutte syndicale… sous d’autres formes…

Pour démontrer paraît-il qu’elles sont toujours mobilisées et que les personnels n’acceptent pas le plan Hirsch, les centrales syndicales ont « occupé » une salle du siège de l’APHP à Victoria. Une centrale s’est rengorgée en déclarant aux média que « Les syndicats trouvent d’autres formes de lutte ». Comme si, pour ces bureaucrates syndicaux, se tenir quelques heures en réunion dans une salle était une action de lutte ! Un syndicat reconnaît lui-même que cette action est « purement symbolique ». Et surtout symbolique de leur refus de reprendre l’action de mai-juin dans laquelle les centrales bureaucratiques avaient eu le sentiment de se retrouver sous la pression des personnels. Et elles montrent ainsi à quel point cela leur avait déplu.

Le gouvernement se sert de l’état d’urgence pour continuer à nous attaquer et les centrales continuent à nous gruger. Suite à leur prétendue action, il y a eu une prétendue suspension de la mise en œuvre de la réforme Hirsch, suspension qui est présentée par ces centrales comme une victoire ! Fantastique : en luttant on n’aurait rien obtenu et, sans lutter, on aurait gagné ! Arrêtez le cirque les clowns, on ne marche pas ! Il n’y a eu aucune victoire dans la dernière déclaration d’Hirsch qui ne fait que reprendre ce qu’il déclarait déjà en septembre, à savoir une réforme qui ne serait applicable qu’à partir de septembre 2016 sauf dans les services où les personnels seraient volontaires. Et cela continue : Hirsch charge les cadres de transmettre aux personnels que c’est bouclé et qu’il vaut mieux s’y préparer dès maintenant sans attendre septembre 2016 ! Donc il n’y a aucune victoire et les centrales syndicales nous mentent une fois de plus ! Quant à l’ « occupation » du siège de l’APHP, les centrales bureaucratiques se sont bien gardées d’y associer les personnels et même de les en prévenir. Pourtant, un rassemblement devant Victoria n’aurait pas été interdit par l’état d’urgence…

Entrave au droit de grève

A la Pitié-Salpétrière, la direction qui clame sans cesse ne plus avoir d’argent du fait du « déficit de l’hôpital public », a réussi à racler les fonds de tiroir pour créer une surprime pour les personnels de l’APHP, une surprime de présentéisme qui lui permet de punir les personnels qui ont fait grève en mai-juin dernier. C’était aux cadres de faire la liste des bénéficiaires et des personnels mal vus qui n’en bénéficieraient pas ! Mieux encore, les centrales syndicales se sont permis de cautionner cette prime antigrève ! Belle collaboration pour des centrales qui, à part la CFDT, se disent pourtant en lutte contre Hirsch…

Cherchez l’erreur

Le gouvernement n’arrête pas de répéter qu’il y aura d’autres attentats, qu’il y aura des bombes, des attaques chimiques, bactériologiques et nucléaires. Mais, s’il s’affirme prêt à embaucher des militaires pour développer ses guerres, s’il s’affirme prêt à embaucher des policiers, des agents du contre-espionnage et de l’antiterrorisme, il ne s’affirme nullement disposé à embaucher des personnels de l’hôpital public pour s’occuper d’éventuelles victimes d’attentats de masse. Le non remplacement des personnels de santé partant en retraite reste la règle, la réduction des personnels continue à avoir cours, comme pour tous les fonctionnaires, malgré les risques liés au terrorisme. Comme on le voit, les arguments fonctionnent dans un seul sens, comme avant les attentats.

Le plan blanc ne remplace pas les embauches

Pour accueillir des victimes des attentats, envoyées par centaines, les hôpitaux parisiens ont été mobilisés dans le cadre du plan blanc. C’est considéré comme une « mobilisation exceptionnelle des personnels » mais cela ne signifie pas que l’on a inventé des personnels de santé en plus ni des moyens matériels qui n’existaient pas avant. Martin Hirsch a déclaré que « L’hôpital public n’a jamais été débordé » et que « Nous n’avons jamais saturé nos capacités de faire et de faire face. » Il en parle à son aise, ce n’est pas lui qui s’est retrouvé devant les victimes avec des moyens insuffisants ! Et dans des conditions que lui-même a appelé « des conditions effroyables » ! Mais il oublie de dire que ces « conditions effroyables » provenaient notamment du manque de matériel, de draps, de lits, de couvertures, de repas et sur le fait que les cadres de l’hôpital public n’étaient nullement mobilisés dans le cadre du plan blanc au point qu’on ne les a vu ni se proposer, ni aider, ni vérifier que cela fonctionnait. Aucun cadre ne s’est préoccupé de s’assurer qu’il n’y avait besoin de rien. Quant à la ministre Touraine qui prétendait dans les média que l’hôpital était prêt à réagir grâce à des simulations de mise en place du plan blanc, elle ment ou elle est ignorante : ces simulations n’ont jamais eu lieu dans les services !

L’urgence, c’est de casser l’hôpital public !

C’est l’état d’urgence et cela interrompt toutes les mobilisations sociales mais cela n’interrompt pas les attaques antisociales ! Par exemple, le gouvernement continue sa mise en œuvre de la loi de financement de la sécu qui, sous prétexte de gestion des déficits, casse les dépenses publiques de santé pendant qu’explosent les dépenses publiques… de guerre ! Ou encore la loi Touraine qui, malgré l’état d’urgence, poursuit les buts de la loi Bachelot, réduisant la place de l’hôpital public, en lui substituant des systèmes de soins commerciaux, libéraux ou associatifs et en obligeant l’hôpital public à adhérer à des « groupements hospitaliers de territoire » qui intègrent les cliniques privées quand cela leur profite.

Cependant, certains agents de l’hôpital public pensent devoir mettre en veilleuse les revendications puisque les attentats nous montreraient que la situation de la France est bien plus grave que les « petites attaques » que nous subissons sur le terrain social. Mais ils se trompent : les deux sont directement liés ! C’est la crise mondiale qui tisse le lien entre le basculement d’une partie du monde dans le terrorisme et d’une autre partie dans l’extrême droite, les deux étant liés aux tentatives de la bourgeoisie de nous piéger et d’éviter la montée des luttes sociales radicales. Céder aux pressions anti-mouvements sociaux sous prétexte des attentats, c’est céder au terrorisme et à ceux qui l’utilisent. Les classes dirigeantes n’interrompent pas la lutte sociale et nous ne pouvons pas non plus l’arrêter…

Accrochez vos revendications à l’arbre !

A l’hôpital Tenon, on prépare Noël mais à notre manière : avec des décorations… qui rappellent nos revendications ! Faute d’accrocher à l’arbre des bonhommes Martin, on rappelle ainsi que les cloches sont à la direction et les boules à Hirsch !!

Ils ont semé la peur et la haine ! C’est le FN qui récolte !

Qui a fait croire que la France est menacée par les étrangers, par les roms, par les sans papiers, par les migrants, par les musulmans, par les banlieues ? Qui a fait croire que la solution des problèmes économiques est dans le nationalisme, que ce sont les pays étrangers qui produiraient la crise en France ? Qui a fait croire que les travailleurs qui revendiquent ne défendent que des intérêts corporatistes et que seuls les patrons défendent l’intérêt général ? Qui a fait croire que la classe ouvrière qui n’accepte pas les sacrifices est à traiter avec rigueur et fermeté, en produisant un Etat plus policier, plus répressif, moins social, moins démocratique ? Qui a fait croire qu’il n’y avait pas assez de policiers, pas assez de services d’espionnage et d’anti-terrorisme, pas assez de militaires, pas assez de répression ? Qui a décomposé, discrédité et détruit la gauche et la droite, toute la démocratie bourgeoise ? Qui a fait croire que les travailleurs n’ont aucune perspective alternative à offrir à la crise du capitalisme ? Qui a fait croire que la réponse à la situation actuelle est un Etat policier, un Etat en guerre, un Etat ultra répressif ?

Ce n’est pas seulement Le Pen mais aussi et surtout Valls-Hollande et Sarkozy !

Qui a diffusé la peur et la haine dans la population ? Ce sont les classes dirigeantes elles-mêmes !

On n’a que l’embarras du choix en matière de peurs propagées par la classe dirigeante et son Etat comme par celle des autres Etats ou des bandes armées soutenues elles-mêmes par tous ces Etats. La peur du terrorisme, la peur de la guerre, et même celle de la guerre mondiale qui revient, la peur des attentats, la peur de l’extrême droite, la peur de la montée de toutes les démagogies, de toutes les haines, de toutes les folies liées à l’effondrement économique et social, tout cela vient se rajouter à la peur du chômage, à la peur de la misère, à la peur de ne pas pouvoir se soigner, à la peur de perdre son logement, son compte en banque, sa famille, à la peur de ne pas pouvoir partir en retraite avec une pension suffisante, à la peur de ne plus bénéficier d’allocations chômage, à la peur même d’être radié des listes du chômage, à la peur que les services publics cessent de fonctionner.

Et ce ne sont pas seulement les circonstances objectives (attentats, guerres, crises de toutes sortes) qui propagent ces peurs : ce sont les gouvernants et les média qui se chargent de les souligner, de les aggraver, de les diffuser massivement, déclarant tous les jours : « vous êtes affolés », « vous êtes stressés », « vous êtes apeurés ».

Le spécialiste toutes catégories dans ce domaine est bien entendu Manuel Valls. C’est lui qui a instrumentalisé les attentats au point d’en rajouter pour dire que les armes chimiques, bactériologiques et nucléaires menaçaient la France ! C’est lui qui a déclaré qu’ « il n’avait pas le droit d’avoir peur », ce qui signifie que le peuple français doit avoir peur et même peur d’avoir peur !!!!

Et, là, la responsabilité de la gauche et des syndicats réformistes est écrasante, ainsi que celle de tous ceux qui y sont accrochés autant que gauche et syndicats sont accrochés au système et à l’Etat bourgeois.

Ils n’ont pas levé le petit doigt pour combattre le discours dominant sur le nationalisme économique, pas dit un mot contre le discours de haine contre les roms, contre les sans papiers, contre les migrants, pas cherché une seule fois à démolir la démagogie nationaliste, pas combattu une seule fois les guerres de la France dans le monde, pas tenté une seule seconde de permettre à la classe ouvrière de s’adresser aux couches moyennes et à la jeunesse pour attaquer le capitalisme.

Au contraire, en se faisant les sauveurs du système, les sauveurs de la société bourgeoise, ils ont discrédité toute perspective ouvrière de changement social profond. Ils ont ainsi laissé le FN se présenter comme la seule alternative, profitant du fait que ce parti n’avait pas gouverné. Ils ont même laissé les idées de Le Pen se propager au sein de la classe ouvrière sans jamais chercher sérieusement à les combattre, fût-ce en leur propre sein.

Maintenant que la crise du capitalisme bouleverse tous les anciens équilibres sur lesquels ils se fondaient, les syndicats comme tous les réformistes (parmi lesquels les fausses extrêmes gauches) ne peuvent que pleurer le passé disparu et tenter de manière désespérée de s’y accrocher, faisant comme si c’était l’intérêt des travailleurs et des milieux populaires d’agir ainsi. Ils ne peuvent nullement proposer des perspectives d’avenir, ni sur le terrain politique, ni sur le terrain social.

Le monde bourgeois entre en guerre, les réformistes politiques et syndicaux n’en disent rien et n’y peuvent rien ! Le monde bourgeois exacerbe la lutte des classes, les réformistes politiques et syndicaux s’en désolent et tentent de calmer les choses en appelant au dialogue avec une remarquable inconscience. Le monde bourgeois est plus violent que jamais, les réformistes politiques et syndicaux prêchent le pacifisme social alors qu’ils ne peuvent même pas dénoncer les guerres de leur propre impérialisme. Le monde bourgeois n’a plus de perspective, ils essaient de faire croire qu’ils auraient des « solutions » pour lui en redonner sans s’attaquer au capitalisme. Le monde bourgeois envisage de plus en plus de se passer de la démocratie bourgeoise, ils s’y accrochent d’autant plus tristement et contribuent à faire croire que c’est la démocratie bourgeoise qui nous protègera du fascisme, de la crise, de la guerre, de toutes les catastrophes alors que toute l’histoire passée démontre exactement le contraire….

Que les réformistes crient au danger Le Pen n’y change rien car le vrai danger ne s’appelle pas Le Pen mais s’appelle l’effondrement du capitalisme sans revendication prolétarienne de la perspective du socialisme. Le Pen n’est pas une force indépendante de la bourgeoisie, indépendante de l’Etat bourgeois, indépendante des choix bourgeois, indépendante de la lutte des classes. En faire un épouvantail est un autre moyen de semer la peur, sans donner les moyens de combattre le vrai danger ! Le « danger Le Pen » est un leurre aussi dangereux que le prétendu danger des migrants, des musulmans, du terrorisme.

Le vrai danger provient de la dérive des classes dirigeantes mondiales, affolées par les risques inhérents à la crise de leur système mondial, incapable de s’en sortir malgré les milliers de milliards de dollars investis en pure perte. Le vrai danger est celui de s’accrocher au Titanic en train de couler. Il n’y a aucun autre danger que de s’accrocher aux « solutions » des réformistes qui proposent de repeindre la carlingue du bateau qui coule !

La bourgeoisie n’a plus à nous offrir comme perspective que d’être pris entre deux feux, entre les Le Pen et les Daesh, entre deux terrorismes, celui des Etats et celui des bandes armées. Et la raison n’en vient pas spécialement du monde arabe mais du monde capitaliste, en son cœur même. C’est l’effondrement de la production mondiale, c’est l’effondrement des investissements productifs, pourtant les seuls producteurs de plus-value et de profits réels, c’est l’effondrement des bases mêmes du système capitaliste qui détruisent les bases de la démocratie bourgeoise et nous mènent à nouveau aux fascismes, aux guerres civiles et aux guerres mondiales, parce que les classes dirigeante préfèreront toujours mille fois tous ces crimes plutôt que la révolution prolétarienne et socialiste.

Mais, le plus grand risque reste que, au nom de la lutte pour la démocratie bourgeoise, pour l’économie nationale, pour la défense des acquis, contre la dictature, contre les fascismes, contre la guerre on nous convainque de ne pas lutter pour nos perspectives sociales propres, pour le socialisme ! Ne nous laissons pas tromper une fois de plus.

L’augmentation des dangers, l’accroissement des agressions, la hausse des courants les pires ne sont que le signal que la société capitaliste atteint ses limites et ne peut que chuter, que la classe ouvrière approche du moment crucial où elle devra offrir ses propres perspectives et ce n’est certainement pas le moment pour s’affoler, pour s’apeurer, pour se raccrocher à un système failli, c’est au contraire le moment de s’attacher à comprendre le sens de l’histoire, à en développer les leçons révolutionnaires, fût-ce de manière très minoritaire pour le moment…

Nous, prolétaires, même si nous avons connu une période calme de la société bourgeoise, une exploitation vivable, nous n’avons jamais fait partie des profiteurs du système, même si on a voulu nous faire croire que nous étions une classe moyenne de la société bourgeoise, nous sommes toujours le prolétariat qui n’a que ses chaînes à perdre et un monde à gagner. L’avenir ne peut que nous le rappeler durement mais il peut aussi rappeler durement aux classes dirigeantes que ce prolétariat est toujours la classe révolutionnaire d’avenir capable d’offrir un autre avenir à l’humanité que la société d’exploitation et d’oppression.

Ne nous jetons jamais dans les bras de la bourgeoisie, que ce soit pour nous sauver du chômage, pour nous sauver de la crise, pour nous sauver des licenciements, pour nous sauver des terroristes, pour nous sauver des fascistes, pour nous sauver de l’effondrement économique et social. Ne croyons jamais ceux qui nous présentent le Titanic social comme une bonne bouée de sauvetage !

C’est sur nous-mêmes, travailleurs, que nous devons compter pour donner des perspectives à l’humanité et ces perspectives ne seront jamais nationalistes, sécuritaires, guerrières, bourgeoises, racistes, xénophobes ni communautaristes mais internationalistes et socialistes !!!

Jamais, au grand jamais, ne comptons sur les Etats bourgeois pour nous défendre, ne comptons sur la police, la justice et l’armée de la bourgeoisie pour nous protéger, ne comptons sur les classes bourgeoises pour nous protéger, ne comptons sur les forces sociales bourgeoises pour nous offrir un avenir, ne comptons sur l’ordre bourgeois, sur les fondements bourgeois de la société et la propriété capitaliste pour résoudre nos problèmes, ne comptons sur les bureaucraties syndicales et politiques réformistes pour diriger nos luttes et nous proposer des perspectives ! Travailleurs, sauvons nous nous-mêmes !

Notre avenir ne consiste pas à suivre les pseudo-dirigeants syndicaux qui s’appuient sur nos craintes pour nos salaires, nos craintes pour nos emplois, nos craintes pour nos retraites ou nos services publics, nos craintes pour nos vies et celles de nos enfants, nos craintes de l’extrême droite ou celles du terrorisme. Car la peur ne nous fait marcher qu’à reculons là où faudrait être à l’offensive contre les droits du patronat, contre la propriété privée des capitalistes… La peur de tout perdre… nous perdra... jusqu’au jour où la rage de gagner… nous gagnera…

Messages

  • Hirsch a décrété l’état d’urgence financière de l’hôpital public. Résultat : il vole nos heures de travail, nos congés, nos conditions de travail et bientôt nos droits à arrêt-maladie !

    Ce n’est pas tout : face aux malades qui ont des difficultés pour payer, il fait un geste social ! Il les met entre les mains des huissiers, leur applique les saisies sur salaires, les saisies sur le mobilier, etc… Et les fait payer les suppléments de dossier et d’huissier !!!

  • Pas gênée, la direction !

    La revue « Transmissions » de la direction de l’APHP, celle-ci ose se féliciter de la manière dont s’est passé l’accueil des victimes du terrorisme dans la nuit du 13 novembre 2015 affirmant que « la solidarité et le dévouement des soignants se sont montrés plus forts que tout ». Plus fort que la passivité et que la pénurie de matériel, de lits, de moyens, de personnel et surtout que l’incurie de la direction et des cadres, singulièrement absents, y compris dans ces circonstances dramatiques ?!!!

  • sur le conflit entre les locataires de l’APHP et sa direction : lire ici

  • Bonjour,

    Afin de vous manifester contre la politique du logement mise en œuvre par l’APHP, nous vous invitons à vous rassembler devant le siège de l’APHP le 30 mars prochain à 10h30
    Nous nous associons à certaines organisations syndicales et associations dans ce combat contre cette injustice qui vise les retraités et futurs retraités, les actifs et demandeurs de logement salariés ou anciens salariés de l’AP

    Nous vous invitons à reproduire le tract et à le diffuser partout (dans les boîtes à lettres de votre immeuble, sur votre lieu de travail, parmi vos amis, etc..).
    En attendant de se retrouver le 30 mars prochain

    Bien cordialement

    La Coordination des Amicales de Locataires de l’APHP

    Confédération Nationale du Logement (CNL)

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