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Grands froids en perspective…. La nouvelle ère glaciaire approche ? Ou bien est-ce un réchauffement catastrophique ?!!!

mardi 29 décembre 2015, par Robert Paris

Grands froids en perspective…. La nouvelle ère glaciaire approche ? Ou bien est-ce un réchauffement catastrophique ?!!!

Alors qu’un certain courant des climatologues prédit le chaud, d’autres soufflent le froid !!! La climatologie a toujours connu ses courants chauds et ses courants froids…

Les scientifiques de la NASA assurent aussi avoir constaté que le Soleil se retrouvait dans des conditions assez similaires que lors de la période du minimum de Maunder. Ainsi, s’ils affirment que 2013 a été l’année du « maximum solaire » ils établissent à 20% la probabilité que les températures évoluent vers « des modifications majeures ». C’est le cas de Richard Harrison du Rutherford Appleton Laboratory, qui a assuré à la BBC « n’avoir jamais rien vu de tel en trente ans ». « Nous allons tout droit vers des hivers très rudes, vers un mini âge de glace » certifie ce scientifique.

Ce n’est pas la première fois que l’hypothèse d’un nouvel âge de glace est évoquée. Déjà en 2011 le site The Register titrait : "La Terre se dirige peut-être vers un mini-âge glaciaire". Dans l’article, il était écrit : "Des scientifiques National Solar Observatory (NSO) et de US Air Force Research Laboratory et l’US Air Force Research Laboratory analysent le comportement récent du Soleil, et tout indique qu’une période d’activité solaire inhabituellement basse peut être sur le point de commencer." De quoi réjouir les ours polaires…

Concrètement le nombre de taches solaires est en forte diminution depuis 2011 et les éruptions solaires sont de moins en moins importantes et de plus en plus rares. Ce qui fait dire à Mike Lockwood de l’Université de Reading que « d’ici à 40 ans, il y a une probabilité de 10 à 20% de retraverser un âge glaciaire tel que durant la période du minimum de Maunder ». L’an dernier déjà la NASA mettait en garde sur le fait « quelque chose d’inattendu » qui se passe sur le Soleil ".

D’après des scientifiques britanniques, le Soleil pourrait être confronté, dès 2030, à un phénomène appelé « minimum de Maunder ». Celui-ci pourrait provoquer une nette baisse des températures sur Terre.

La Terre va-t-elle connaître de nouveau un « petit âge glaciaire » ? D’après une étude menée par la Royal Astronomical Society, un organisme de recherche astronomique britannique, l’activité du Soleil pourrait brutalement chuter de 60% d’ici les années 2030-2040, provoquant une baisse de température généralisée comme de 1645 à 1715. Une période appelée « Minimum de Maunder », se traduisant par un nombre de taches solaires - de petites régions sombres où la température est plus basse que celle de son environnement - très faible.

Pour avancer cette hypothèse, l’organisme se base sur la mise au point d’un nouveau modèle des cycles solaires qui permet « des prédictions d’une précision sans précédent », commente l’organisme. Le modèle repose sur l’analyse de la circulation des champs magnétiques à l’intérieur et à la surface du Soleil, un phénomène appelé « effet dynamo ».

« Nous avons remarqué que les deux vagues magnétiques qui circulent à l’intérieur du Soleil ont pour origine deux différentes couches de matière. Elles ont toutes deux une fréquence d’environ 11 années, même si elles sont légèrement différentes et sont parfois décalées. Au cours d’un cycle, les vagues fluctuent entre les hémisphères nord et sud du Soleil. En combinant les effets des vagues et en les comparant avec les données réelles du cycle du soleil, nos prévisions montrent une exactitude de 97% », a expliqué le professeur Valentina Zharkova, lors d’une présentation devant l’Assemblée nationale de l’astronomie à Llandudno, au nord du Pays de Galles.

Actuellement, nous sommes dans une période interglaciaire, appelée Holocène, particulièrement propice au développement de nos civilisations, et qui a débuté il y a environ 11 700 ans. Alors qu’une période glaciaire dure environ 80 000 ans, les périodes interglaciaires sont plus courtes (de quelques milliers d’années à 20 000 ans). Ce qui signifie que la Terre devrait connaître au maximum dans un ou dans quelques millénaires une nouvelle période glaciaire.

Rappelons qu’au moment du dernier maximum glaciaire, il y a environ 20 000 ans, le sol européen était en partie gelé et le niveau de la mer était inférieur d’environ 120 mètres. En hiver les températures descendaient régulièrement jusqu’à -30°C, les pingouins et les phoques se baignaient en Méditerranée, les glaciers recouvraient l’Ecosse et le nord des Pays-Bas, la Manche était à sec et on pouvait donc rejoindre l’Angleterre... A pied !

De nouveaux calculs ont été effectués par une équipe internationale pilotée par Chronis Tzedakis à l’University College London (UCL).

En se basant sur les signes précurseurs d’un changement de cycle via l’analyse des changements brusques de températures au Groenland et en Antarctique, ces scientifiques ont identifié une période nommée stade isotopique 19 (Marine Isotope Stage 19c - MIS19c) similaire à la nôtre (même quantité d’énergie solaire reçue), il y a 780 000 ans. Cette période aurait duré environ 10 800 ans, ce qui est comparable à la nôtre.
Lorsqu’elle prit fin, des changements profonds des courants océaniques eurent lieu, précipitant la Terre dans une nouvelle période glaciaire.
Ainsi, par analyse des signes précurseurs passés, la prochaine période glaciaire ne devrait pas apparaître dans quelques dizaines de milliers d’années mais dans seulement... 1 500 ans, c’est à dire demain, à l’échelle de l’histoire climatique de la Terre !

Le professeur Tzedakis a déclaré : "l’incertitude concernant l’imminence d’un hypothétique âge glaciaire découle de la faiblesse inhabituelle du rayonnement solaire minimum en été, ce qui caractérise la situation actuelle."

Or, les chercheurs ont constaté que le début de l’ère glaciaire qui s’est produit il y a environ 780 000 ans, s’est amorcé dans les mêmes conditions de rayonnement solaire qu’actuellement. Toutefois, à cette époque, un facteur de taille n’était pas le même qu’aujourd’hui : il s’agit de la concentration en gaz à effet de serre.

En effet, il y a 780 000 ans, les concentrations en dioxyde de carbone ne dépassaient pas 240 ppm[3], contre près de 400 ppm actuellement ! Et cela change tout... De telles quantités de gaz à effet de serre contribuent à réchauffer significativement l’atmosphère comme en témoignent les records de températures enregistrés depuis des décennies. Ce qui devrait alors retarder l’arrivée de la prochaine glaciation.

Si les paramètres astronomiques semblent réunis pour l’imminence d’un nouvel âge glaciaire, les concentrations en gaz à effet de serre devraient être inférieures à 240 ppm[4].

"Aux niveaux actuels de CO2, et même si toutes les émissions stoppaient instantanément, nous connaîtrions probablement une longue période interglaciaire, dont la durée dépendra des mécanismes de long terme qui interviendront pour résorber ce CO2", précise le Dr Skinner du département des sciences de la Terre de l’Université de Cambridge.

En outre, une étude d’octobre 2015 publiée dans la revue Geology, précise que la fin de notre climat doux interglaciaire et le début de la prochaine glaciation sont probablement d’ores et déjà retardés, du fait de l’augmentation progressive, depuis 6 000 à 8 000 ans de la teneur atmosphérique en gaz à effet de serre. Comment expliquer cet accroissement multi-millénaire alors que l’industrie et la combustion par le dioxygène n’existaient pas encore ? Leurs auteurs suggèrent que ce sont les grands défrichements et donc le changement d’utilisation du sol qui ont commencé à faire grimper les concentrations en gaz à effet de serre.
Le réchauffement climatique : une bonne nouvelle pour atténuer les glaciations ?

Si cela semble être une bonne nouvelle et pourrait satisfaire les allergiques aux mesures de réductions des émissions de gaz à effet de serre, le professeur Tzedakis insiste sur le fait "qu’aucune variabilité naturelle ne pourra modérer les effets d’un réchauffement planétaire d’origine anthropique".

Soulignons qu’il y a seulement 20 000 ans, le climat et les paysages de l’hémisphère Nord étaient profondément différents avec des températures moyennes de seulement 5°C inférieures à celles que nous connaissons actuellement.

Or, Luke Skinner a averti que l’action de l’Homme ne se borne pas à maintenir artificiellement le climat en mode interglaciaire, mais le réchauffe considérablement. En effet, à cause de nos activités polluantes et de notre inertie politique, la température moyenne devrait augmenter d’au moins 2°C et d’au plus 6,4°C selon les prévisions du GIEC : la face du monde et nos sociétés s’en trouveront bouleversées pour des millénaires et ce, non pas dans des milliers d’années, mais dans seulement quelques générations...

Notes

(1) Le climat : jeu dangereux ; Jean Jouzel, Anne Debroise

(2) Jean Jouzel, Valérie Masson-Delmotte, Michel Petit, Edouard Bard...

(3) Parties par million

(4) Des études conduites par Lawrence Mysak de l’Université McGill à Montréal, envisagent une valeur de 20 à 30 ppm plus élevée)

La Société Astronomique Royale Britannique a présenté les résultats d’une étude concernant la modélisation des cycles solaires. Rien de bien nouveau en réalité, car le fonctionnement cyclique du soleil est relativement bien connu. Mais ce nouveau modèle met en évidence le ralentissement sévère de l’activité solaire (irradiance et nombre de tâches solaires) dans les prochaines décennies. Il est à noter que le cycle solaire actuel (cycle 24) est déjà relativement faible, mais l’étude indique que nous devrions assister à une diminution de l’ordre de 60% de l’activité solaire dans les prochains 90 ans.

D’ici à 2030, l’irradiance solaire (puissance du rayonnement exprimée en watt par m2) pourrait être aussi faible que lors du dernier « minimum », survenu de 1645 à 1715, où cette diminution s’était accompagnée d’un « petit age glaciaire » en Europe, en Amérique du Nord et en Chine notamment, plongeant nos contrées dans des hivers extrêmement rigoureux et des années sans été. Les fleuves gelaient (la Seine et la Tamise par exemple, que l’on pouvait traverser à cheval sur la glace) tandis que nos glaciers descendaient jusque dans les vallées. L’agriculture était alors ruinée, provoquant disettes et maladies. Un autre minimum s’était ensuivi (minimum de Dalton) dans les années 1800, avec des hivers encore une fois rigoureux (-24°C à Paris).

Selon l’étude britannique, les causes de cette diminution de l’intensité solaire sont liées aux vagues magnétiques qui régissent les cycles du soleil (effet dynamo). Ces cycles sont nombreux, les plus immédiats étant le cycle de 11 ans et le cycle de 200 ans. Pour ces prochaines décennies, les deux vagues magnétiques du soleil vont se désynchroniser, induisant alors la baisse d’activité. La diminution serait rapide en vue du cycle 25 (minimum en 2022) puis s’accentuerait encore lors du cycle 26 (décennie 2030-2040).

Âge glaciaire en perspective ?

Au vu de cette étude, les médias ont rapidement corrélé cette prévision de baisse d’activité solaire a ce qui s’était produit entre le 17ème et le 18ème siècle : à savoir un petit âge glaciaire, d’où les titres apparus cette semaine : « vers une mini glaciation en 2030 » (citation). Pourtant, l’étude britannique en question n’évoque à aucun moment cette possibilité, indiquant seulement que les conditions solaires seraient celles observées lors du Petit Âge glaciaire. Cette nuance a son importance.

Alors, à quoi faut-il s’attendre d’un point de vue climatique ? La réponse en vidéo avec notre expert en climatologie Régis Crépet.

Sources : Royal Astronomical Society et Pulkovo Astronomical Observatory in Russia

Le rôle des éruptions volcaniques sur le climat est désormais assez bien connu, et il est clair qu’elles ont une incidence directe sur les températures en propulsant dans l’atmosphère des quantités plus ou moins grande de cendres et de suies. Il est admis que les éruptions majeures entraînent un refroidissement temporaire du climat.

De multiples éruptions volcaniques stoppent le réchauffement climatique ?

Les éruptions volcaniques majeures ont entrainé dans le passé des refroidissements climatiques temporaires, ayant parfois eu des répercussions sur l’ensemble de la planète. Ces grandes éruptions projettent dans la haute atmosphère de grandes quantités d’anhydride sulfureux, ce qui a pour conséquence de réflechir vers l’espace une partie des radiations solaires. Ce fut le cas du volcan indonésien Tambora en 1815 ("l’année sans été" car il avait fait froid toute l’année suivant l’éruption). Plus près de nous, de puissantes éruptions ont fait baissé les températures planétaires de 0,2° à 0,6° (en général, donc moins de 1°C de baisse, ce qui est déjà considérable) tel que le volcan El Chichon (Mexique, 1982) et surtout le Pinatubo (Philippines, 1991), qui avait projeté 20 millions de tonnes de soufre. Mais depuis les années 2000, les éruptions massives se sont calmées pour laisser place à de multiples éruptions modérées, qui crachent dans l’atmosphère des panaches de cendre et de suie assez fréquents. Il est admis que certaines particules absorbent une infime partie du rayonnement solaire lorsqu’elles sont suffisament hautes dans l’atmosphère (entre 15 000 et 20 000 m d’altitude). Ces cendres, présentes au-dessus de la troposphère, ne peuvent plus retomber au sol et s’étalent jusqu’à faire parfois le tour de la planète. Elles provoquent dès lors un léger réchauffement à des hautes altitudes mais entrainent également un léger refroidissement de la surface de la terre et même de l’océan. Même minime, ce refroidissement est capable d’engendrer des hivers plus froids et des gelées tardives. Selon des études scientifiques, les multiples éruptions volcaniques modérées qui se produisent depuis l’An 2000 auraient pu ralentir le réchauffement climatique "théorique" de l’ordre de 0,12°C. Il faut savoir, en effet, que les modèles numériques climatiques "ne prennent pas en compte les effets des éruptions volcaniques, car elles sont quasiment impossibles à prévoir sur le long terme" (Alan Robock, climatologue à l’Université Rutgers (New Jersey).

Ce scénario d’un volcanisme assez actif depuis les années 2000 à la surface du globe pourrait en partie expliquer la "pause du réchauffement climatique" observé contre toute attente depuis lors, bien que les températures planétaires restent bloquées au même niveau (d’ou l’appelation de "plateau" du réchauffement climatique). En effet, l’année la plus chaude au niveau planétaire reste 1998 : depuis cette année-là, le niveau global des températures restent très élevé mais ne dépasse plus ce seuil, alors que les modèles numériques calculaient la poursuite de la hausse.

Des scénarios catastrophes
Dans le cas où l’éruption actuelle se poursuivrait avec une augmentation de son intensité, il est possible que les cendres soient éjectées à de plus hautes altitudes, au-delà de 15 km, dans la stratosphère. A cette altitude soufflent des vents violents et réguliers appelés courants jets ( ou : Jet-Stream ) qui peuvent disperser les particules sur une étendue géographique beaucoup plus vaste . Elles resteraient en suspension beaucoup plus longtemps et les particules pourraient alors avoir un effet à longue durée sur la température en réfléchissant vers l’espace une petite partie du rayonnement solaire. C’est l’inverse de l’effet de serre, faisant baisser la température au sol et réchauffant la haute atmosphère.

Les grandes éruptions volcaniques contrarient le réchauffement climatique. De ce point de vue, elles sont bénéfiques à l’échelle de la planète.

Les volcans islandais : une menace pour l’Europe

Le 8 juin 1783, l’éruption du volcan islandais Laki déversait un flot de lave et de poussière sur la terre et dans le ciel. Cette éruption gigantesque a été catastrophique pour tout l’hémisphère nord et entraîna une modification profonde du climat pendant plusieurs années.
En partie à l’origine de la révolution française, elle a généré un tel bouleversement climatique des années durant que les peuples affamés se sont révoltés. Tout d’abord, pendant plusieurs mois, le ciel était devenu rougeatre et flamboyant au-dessus de l’Europe. Il s’agissait en fait des conséquences de l’éruption volcanique du Laki en Islande cette même année. A cause des fumées qui masquaient en partie le rayonnement solaire, cette éruption apporta quelques années plus froides que la normale et conduira, à cause des famines qu’elle engendrera, à la révolte des paysans français en 1789. Les irlandais eux débarqueront en masse pendant ces années là pour trouver un meilleur avenir aux états-unis naissants... Ce nuage était tellement imposant qu’il a recouvert la moitié de la France d’un épais nuage rosé et sulfureux pendant un mois, localisé à l’ouest d’une ligne allant de Bayeux à Béziers.
Le volcan fit également des victimes en France. La mortalité augmenta au dessus de la moyenne à partir de juillet 1783, certainement dues à l’empoisonnement dû aux nuages sulfureux. Les régions les plus touchées se situaient sur tout le flanc Est de la France. Cette éruption très importante a duré huit mois.

Quel impact sur le climat ?

Le rôle des éruptions volcaniques sur les fluctuations du climat est bien connu (1) : les éruptions majeures ont propulsé dans la haute atmosphère de telles quantités de cendres et de suies, capables d’occulter de 1% à 3% le rayonnement solaire, que des refroidissements s’en sont suivis au niveau planétaire ! ce fur le cas lors des éruptions du Mont St Helens en mai 1980 (USA), du El Chichon en 1982 (Mexique), ou encore du Pinatubo (Philippines) en 1991.

Ces différentes éruptions avaient entrainé des années froides avec des hivers particulièrement rigoureux. Dans le cas extrême, l’éruption colossale du Tambora (en 1815) a projeté un volume de poussières et de cendres pendant 2 à 3 jours jusqu’à 600 km de distance du volcan et à plus de 30 km de hauteur dans la Stratosphère, où ils ont alors été transportés par les jets streams de la haute atmosphère. Pendant plusieur jours le ciel s’est obscurcit. En quelques mois les poussières et aérosols se répandirent dans l’atmosphère autour de la planète, provoquant des modifications climatiques pendant plusieurs années. Durant ces périodes, sont signalés des couchers de soleil prolongés et brillamment colorés - oranges ou rouges sur l’horizon.

Le refroidissement climatique fut tel que l’été suivant fut extrêmement froid avec des gelées jusqu’en Europe et en Amérique du Nord en plein été : cette année fut baptisée "l’année sans été".

(1) In "Geophysical Research Letters " (étude menée au Massachusetts Institute of Technology sous la Direction de David Ridley, expert climatologue).

Alors que le réchauffement climatique marque une pause depuis les années 2000, dont les causes ne sont pas encore élucidées, certains climatologues envisagent même l’amorce d’une baisse entre 2015 et 2020. La planète risquerait-elle de renouer avec les rigueurs climatiques du 18ème siècle ?

Non, le réchauffement climatique n’est pas aussi évident que cela pour une partie des scientifiques. Il a même marqué une pause depuis une quinzaine d’années. Dans ces conditions, le redémarrage à la hausse du réchauffement n’est pas plus probable que la poursuite quelques années encore d’un état stationnaire, voire même comme certains climatologues (1) l’envisagent de l’amorce d’une baisse à l’horizon 2020 - 2030. Il en va de la climatologie comme de la "pause fiscale" ou de "l’inversion de la courbe du chômage" : on peut interpréter les chiffres de différentes manières et en tirer diverses conclusions.
Le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), ne doute pas que le réchauffement climatique contemporain est directement lié aux activités humaines et aux émissions de gaz à effet de serre (les GES). C’est un raisonnement qui peut s’entendre mais qui ne se vérifie pas systématiquement à travers les chiffres. Dans ses différents rapports rendus publics, le GIEC se base principalement sur la corrélation des courbes d’augmentation du taux de gaz carbonique dans l’atmosphère depuis le début du XXème siècle et la hausse simultanée des températures planétaires pour se persuader du lien de cause à effet.

Plus généralement il est admis dans la communauté scientifique que le réchauffement climatique "a été exacerbé par l’effet de serre d’origine anthropique", tout en reconnaissant que ce réchauffement ait pu avoir aussi une origine cyclique naturelle.

Le réchauffement climatique est en pause depuis 1998

Comment expliquer que le réchauffement climatique global est en "pause" depuis 1998 alors que les émissions de gaz à effet de serre poursuivent leur inexorable augmentation ? En effet, selon les dernières données du RSS satellite data il n’y avait plus, en ce mois de septembre 2014, de réchauffement climatique global depuis exactement 17 ans et 9 mois.

Si les années les plus chaudes depuis le XX ème siècle sont observées durant la décennie 2000 - 2010, cela s’explique par la phase de plateau haut avec des températures planétaires qui restent à peu près au même niveau. Cela reste certes un niveau très élevé, mais un niveau qui n’augmente plus.

La grande question qui se pose aux scientifiques est de savoir ce qui a pu entraîner cette pause non prévue par les modèles climatiques qui servent de base aux rapports du GIEC. La deuxième question est de savoir ce qui va ensuite se produire : la hausse des températures mondiales va t’elle reprendre ou au contraire la courbe va t’elle entamer une lente baisse ? Cette deuxième hypothèse est désormais abordée comme une possibilité. Elle pose la question du rôle précis du taux de CO2 émis dans l’atmosphère car les émissions de gaz à effet de serre sont considérées comme responsables du réchauffement climatique contemporain, en particulier le CO² dont le taux de concentration dans l’atmosphère atteint des valeurs records. Le GIEC avait déclaré à ce sujet que le CO² était "le thermostat de la planète". Alors que ces niveaux de CO² poursuivent leur hausse, comment expliquer la stagnation actuelle des températures ?
Refroidissement global en perspective ?

Pour expliquer cette pause dans le réchauffement climatique, de nombreuses hypothèses sont émises telles la capacité des océans à absorber davantage de chaleur que prévu, le rôle des multiples éruptions volcaniques qui diffusent des aérosols dans la haute atmosphère et qui filtrent un infime pourcentage du rayonnement solaire ou encore la baisse d’activité du cycle solaire en cours depuis 10 ans. "N’oublions pas la variabilité naturelle du climat qui a toujours fonctionné par cycles bien avant notre ère contemporaine", rappelle Régis Crépet, météorologue à METEO CONSULT. "D’autres paramètres comme l’assombrissement global (augmentation des aérosols dans la haute atmosphère liée à la pollution atmosphérique) peuvent aussi tirer les températures vers le bas, à l’image du volcanisme", précise le météorologue.

Ces paramètres auraient donc pour conséquence d’amoindrir "temporairement" les effets du réchauffement climatique avant la reprise de la hausse, c’est en tout cas la version officielle émise dans les conclusions du GIEC.

Cependant, il subsiste de grandes inconnues. Et si tout cela reposait sur une énorme erreur d’interprétation de cause à effet depuis le début ? Si le réchauffement climatique n’était en définitive qu’un cycle naturel tel que la planète en a connu sans cesse et bien avant notre époque industrielle ? Rappelons, à cet égard, qu’il faisait aussi chaud au Moyen-Age avant une baisse drastique des températures entre le 16ème et le 19ème siècle.

A ce sujet, Régis Crépet souligne que les cycles naturels de la planète liés aux phénomènes extérieurs (cycles solaires notamment, ou encore variation de l’orbite terrestre) auraient sur les changements climatiques une influence nettement supérieure à celle d‘origine anthropique.

Al Gore et ses 6 mètres d’élévation du niveau de la mer : réalité 1,7 mm par an (2)

Face à ces interrogations auxquelles on n’a pas de réponse, des climatologues vont plus loin dans leurs extrapolations. Ainsi l’élévation du niveau des océans, stigmatisée par Al Gore en 2006 ("Une vérité qui dérange"), devait atteindre 6 mètres à l’horizon 2100 or les relevés altimétriques par satellite (projet Topex-Poséïdon) révèlent que l’élévation globale fut quasi nulle au cours du XXème siècle, et serait proche de 13 millièmes de millimètre par an depuis 2001. En outre, cette élévation aurait été très inégale avec un maximum entre 1850 et 1900 puis ensuite entre 1930 et 1960 et enfin depuis 1990. L’élévation du niveau des océans serait ainsi comprise entre 17 cm et 59 cm (scénario du GIEC) à l’horizon 2100. Le géologue et physicien suédois Nils-Axel Mörner affirme même "qu’il n’y a pas eu de réelle augmentation depuis 50 ans", et que "s’il y a une élévation au cours de ce siècle, elle restera proche de 10 cm".

Le très sérieux Met Office britannique avait rendu public l’année dernière trois gros rapports expliquant la fameuse pause du réchauffement climatique et proposant des modélisations climatiques selon lesquelles les températures commenceraient à baisser dans la prochaine décennie 2020 : ainsi en 2030, les températures planétaires ne seraient que de +0,4°C supérieures à la moyenne de référence 1880 – 2013, contre +0,65°C en 2013. Selon la NOAA-GISS, cette hausse des températures mondiales serait proche de +0,2°C seulement à l’horizon 2100. Des scientifiques américains, dont le très connu Anthony Watts, anticipent même la poursuite de cette baisse qui pourrait atteindre son niveau le plus froid en 2100, à peu près au même niveau qu’à la fin du 19ème siècle. Rien de catastrophique mais un retour aux hivers rudes et à l’avancée des glaciers. Avant d’en arriver là, nos climats tempérés retrouveraient des hivers similaires à ceux des années 1960 entre 2020 et 2030.

2015 ou 2016 : années charnières ?

Dans cette perspective, l’année 2016 pourrait jouer le rôle de charnière après 17 ans de stabilité et avant l’amorce possible d’une baisse des températures planétaires dans la décennie 2020 – 2030 (Met Office). A l’heure actuelle, on constate la reprise de l’extension des glaces de l’Arctique (plus de 1,6 millions de km² regagnés depuis 2012, année du minimum historique avec 2007) (3) tandis que la surface des banquises de l’Antarctique n’a jamais été aussi immense depuis le début des mesures des satellites en 1979, avec une extension record de plus de 20 millions de km². Là aussi des scientifiques (4) attribuent cette nouvelle extension au réchauffement climatique en raison des vents plus violents qui auraient tendance à accumuler davantage de glace flottante autour du continent Antarctique. Constatons tout de même que l’Antarctique a aussi battu ses records de froid pendant l’hiver austral qui vient de s’écouler.

Si cette amorce de refroidissement se confirmait, qui aura le courage de le dire en fin d’année 2015 alors que se tiendra à Paris la conférence mondiale sur le climat, une conférence qui souhaite parler surtout de réchauffement ?

Notes et références :

(1) Au sujet de l’activité solaire, responsable d’un refroidissement climatique : Journal of Geophysical Research ; voir aussi Advances in Space Research.

(2) S. Jevrejeva ((Permanent Service for Mean Sea Level) et Church J.A., N.J. White (2006), (A 20th century acceleration in global sea-level rise).

(3) NSIDC, National Snow and Ice Data Center.

(4) Jan Lieser et Tony Worby du Centre de recherche coopératif sur le climat et les écosystèmes de l’Antarctique (CRC).

L’activité du Soleil diminue. La quantité d’émissions de plasma a fortement baissé par rapport aux 100 dernières années. Les scientifiques supposent donc qu’il s’agit du début d’une nouvelle période de sommeil pour le Soleil. Et alors que notre astre va somnoler, notre Terre va connaître une époque de froids anormaux. C’est déjà arrivé plusieurs fois. Mais s’il n’est possible de juger des changements climatiques qui se sont produits il y a des dizaines et des centaines de milliers d’années uniquement par des études géologiques, il reste de la dernière petite période glaciaire, que l’on appelle le minimum de Maunder, entre 1645 et 1715, des dessins et des écrits. Les peintures du Hollandais Abraham Hondius montrent bien que la Tamise était gelée jusqu’au fond. Il en était de même pour la Volga et la mer Baltique. Les chroniques mentionnent une peste et une famine horribles en Russie parce que toutes les semences ont péri à cause de grande gelée. L’activité du Soleil tend rapidement vers le niveau de ces années-là, ce pour quoi les experts parlent d’un retour de catastrophes. Il est toutefois encore trop tôt pour déterminer à quel point notre astre va s’endormir. Pendant des années d’observations, l’activité solaire a montré des cycles différents en intensité et en durée. Le professeur Arkadi Tichkov, directeur adjoint de l’Institut de géographie de l’Académie russe des sciences, souligne qu’il faut maintenant savoir de quel cycle il s’agit.

« Que ce soit dans l’espace ou sur Terre, tous les changements ont un caractère cyclique. L’activité solaire a des cycles de dix-douze ans, de trente ans, de cent ans, et même parfois de milliers ou de centaines de milliers d’années. La nature, qui a une certaine inertie, réagit à ces changements, et nous sommes touchés à chaque fois par le changement de circulation de l’atmosphère, qui influe indirectement sur la température, les précipitations et le déplacement des masses d’air d’une partie de la planète à une autre. »

De leur côté, les partisans de la théorie du réchauffement climatique insistent sur le fait que le Soleil influe nettement moins sur le climat de notre planète que l’activité humaine. Alexeï Kokorine, directeur du programme climatique de WWF, souligne qu’à cause de la grande quantité d’émission de gaz carboniques et autres gaz à effet de serre, la température moyenne augmente, les glaciers fondent, les îles sont submergées.

« Si le seul facteur qui avait une influence sur le climat terrestre était le Soleil, alors, oui, nous nous dirigerions vers un refroidissement. Mais toutes ces fluctuations solaires s’annulent les unes les autres en quelque sorte : deux-trois décennies de froid, deux-trois décennies de chaleur. Mais l’influence humaine à travers l’augmentation de l’effet de serre est constante. Donc, si nous parlons du XXIe siècle dans son ensemble, nous observerons forcément un réchauffement avec un fort déséquilibre du système climatique et une augmentation du nombre de phénomènes dangereux. »

Cependant, que se passe-t-il à l’heure actuelle ? Pour la première fois en cent ans, les chutes du Niagara ont gelé. Les thermomètres thaïlandais sont descendus jusqu’à 3°, ce qui n’était pas arrivé depuis trente ans. La Iakoutie a connu une température de -52°. Certes, c’est une région de permagel, mais un tel froid qui dure autant, c’est beaucoup. Et bien que les chercheurs de l’Institut de géographie ne prévoient pas de refroidissement global de la planète, ils recommandent de prendre des dispositions pour faire face à des baisses de températures hivernales.

Alors que le GIEC (un groupe d’experts autoproclamés sur le changement de climat) nous assène que le réchauffement est lié à l’augmentation de CO2 dans l’atmosphère, Zharkova avance que celui-ci est lié à l’activité solaire. Cette dernière obéit à un cycle d’une durée comprise entre dix et douze ans mais chaque cycle est différent du précédent et aucun modèle mathématique n’a pu jusqu’alors expliquer ces fluctuations.

Des astrophysiciens ont avancé que la cause de ces cycles provenait d’une dynamo provoquée par la convection de fluides au centre du soleil. À présent, Zharkova et son équipe ont découvert un autre champ magnétique à la surface du soleil qui complète la vision de ces physiciens. Leur modèle s’appuie sur les observations relevées à l’observatoire Willcox en Californie. À l’aune de ces données, ils ont examiné trois cycles solaires pour la période 1976-2008. Ils ont comparé ces données avec le nombre de tâches noires observées à la surface du soleil. Il existe une corrélation étroite entre ces tâches noires et l’activité magnétique. Zharkova avance une erreur de 3% sur l’interprétation de ses résultats. La résonance des champs magnétiques au centre et à la périphérie du soleil que nous connaissons à l’heure actuelle va donc se découpler progressivement. Il va en résulter une réduction très significative de l’activité solaire, de l’ordre de 60% d’ici 2030, car les deux champs magnétiques vont se neutraliser au cours du vingt-sixième cycle en question.

Les conséquences de cette étude iconoclaste

La conséquence climatique serait un minimum de Mauder qui signifie pour les profanes un retour à un mini âge glaciaire observé en Europe entre 1645 et 1715. Annie (1868-1947) et Walter Mauder (1851-1928), un couple d’astrophysiciens, avaient étudié les changements de tâches à la surface du soleil au cours du temps. Des tableaux comme celui d’Abraham Hondius avec la Tamise gelée lors de l’hiver 1677 donnent une idée de ce qui nous attend. C’est une très bonne nouvelle pour la vieille Europe.

Sur un plan politique, cette étude qui va à l’encontre du dogme en vigueur est évidemment passée sous silence par nos médias. Un seul a relayé l’information : le site marketwatch.com. L’étude de Zharkova a été publiée par la Royal Astronomical Academy, une chose impensable dans notre pays. La France autiste accueillera comme prévu la conférence sur le changement climatique en décembre prochain. Gageons que ce sera la dernière quand le dogme sera confondu par la réalité. Sale temps pour les « réchauffistes » de tout poil qui nous culpabilisent et nous pourrissent la vie avec leurs réglementations tatillonnes !

A quand la prochaine glaciation ?

Rétroaction du volcanisme, du climat et de la vie

Histoire des climats de la planète Terre

Le changement climatique est-il lent et progressif ou brutal ?

Un article du CEA de 2008 démontre que le climat a basculé de façon extrêmement brutale mais cet article nuit à la thèse du réchauffement anthropique régulier et le CEA a retiré l’article !!!

Heureusement le CNRS, coauteur, le publie encore

Changement brutal de climat

Un autre article sur le changement brutal de climat

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Le climat se réchauffe du fait de l’activité humaine ?

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