lundi 30 novembre 2015, par
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par Paris et Ramata
Ces derniers temps, les média proposent de nombreuses remises en cause de Freud fracassantes allant jusqu’à le présenter comme un faux scientifique, un faussaire, un pédophile, un fasciste, un charlatan et on en passe…
Bien sûr, chacun a le droit de critiquer Freud, Lacan ou tout autre représentant de la psychanalyse, car toutes les disciplines scientifiques nécessitent la critique. La psychanalyse est discutable, critiquable, car c’est un domaine vivant, qui évolue, qui doit se regarder et se faire progresser. Les psychanalystes sont tous différents et peuvent avoir leurs défauts et leurs fautes. Il y a des médecins corrompus, des faux médecins ou des mauvais médecins mais cela ne dit rien de la validité de la médecine ou d’une médecine particulière. La psychanalyse a sa propre évolution qui est discutable et discutée, mais dans cette campagne de calomnies, il ne s’agit nullement de discuter sérieusement des qualités et des défauts de la psychanalyse… Il s’agit de la détruire corps et biens, dans l’opinion, dans les pratiques, dans les hôpitaux, dans le service de santé, dans les institutions, dans l’idéologie.
Ceux qui attaquent la psychanalyse essaient de s’en débarrasser définitivement et non de la discuter pour la faire évoluer.
Ils mettent en avant que la psychanalyse ne serait pas justifiable scientifiquement mais la science est en fait le cadet de leurs soucis qui sont financiers, de pouvoir, d’idéologie, de religion, etc. Que cela ne nous empêche pas de discuter la psychanalyse sur le terrain scientifique…
Offensive idéologique parce que la bonne société bourgeoise est à nouveau choquée par ce que la psychanalyse a de révolutionnaire, même si les psychanalystes et même Freud ne sont nullement des militants révolutionnaires bien entendu. Freud ne s’est pas gêné de faire remarquer qu’il s’attaquait aux religions, toutes les religions…
Les institutions de la santé ne veulent plus faire référence à la psychanalyse parce l’énorme marché financier misé sur l’autisme avec des prises en charge dans le privé réouvre la brèche d’un retour au traitement chimique des "fous". L’avancée des neurosciences qui apporte tout un champ génial de compréhension a été mis en opposition à la psychanalyse alors qu’elles pouvaient être complémentaires, revivifiant la psychanalyse qui en grandement besoin.
Derrière cette attaque, il y a des buts cachés : les labos pharmaceutiques qui préfèrent qu’on utilise leurs drogues plutôt que des entretiens avec des psys, les gouvernements qui veulent diminuer les dépenses publiques en termes de personnels médicaux et pas celles qui favorisent les trusts de la santé, les classes dirigeantes qui en ont assez d’une conception qui se moque ouvertement de l’idéologie dominante, de son idéologie, de ses religions.
Il y a une offensive d’ensemble qui est liée par tous les bouts à la crise de la société capitaliste.
Il s’agit de s’attaquer à un philosophe hostile à la société bourgeoise, à ses valeurs, à son Etat, à son idéologie, à ses religions, à son hypocrisie.
Il s’agit de s’attaquer à un domaine de la santé, pour réduire les dépenses de celle-ci dans le domaine de l’hôpital public, des dépenses des caisses sociales.
Dans l’hôpital public, la psychanalyse est de plus en plus réduite à la portion congrue. La philosophie des investissements est : le plus d’argent possible pour le matériel et le moins pour les personnels… L’hôpital-entreprise doit trouver sa rentabilité, sa gestion, ses économies, son efficacité rapide, ses réformes, ses moyens techniques et financiers… La psychanalyse ne trouve pas sa place là-dedans…
Il s’agit de défendre les religions et leur rôle dans l’ordre moral, pour étayer l’édifice branlant de l’ordre capitaliste, contre l’athéisme de Freud.
Il s’agit de défendre l’individualisme forcené contre la conception sociale de Freud. Même si Freud n’est nullement socialiste, ce n’est pas un hasard si le premier pays qui ait reconnu ses leçons soit la Russie de Lénine et de Trotsky.
Au travers de la crise économique mondiale, il s’agit de supprimer toute une partie des équipes médicales auprès du malade pour diminuer les dépenses publiques tout en préservant et en favorisant l’industrie du médicament, celle des trusts pharmaceutiques même s’il vaut mieux faire une analyse que se bourrer de médicaments !
Pour juger de la validité de la psychanalyse, discutons aussi science puisqu’ils prétendent le faire !
Freud cherchait une base matérialiste aux névroses et au fonctionnement des rêves, des inhibitions, de l’ensemble du psychisme humain. A l’inverse, Jung va redonner un caractère mystique à tous ces phénomènes ce qui le réconcilie avec toutes les autorités sociales et permet de développer une psychanalyse réactionnaire alors que celle de Freud se heurtait à toutes les institutions idéologique de la société. ......
Il est intéressant alors de remarquer que si l’on condamne à l’heure actuelle la psychanalyse de Freud, il se développe toutes sortes de thérapies courtes qui puisent leurs références dans la pensée Jungienne.
Avec l’introduction également d’interventions en coaching d’entreprise, coach qui utilisent un verbiage psychanalytique, pansements aux souffrances au travail.
En psychiatrie, on assiste à une nouvelle hiérarchisation des pathologies psychiques les unes soutenues par des lobbies de grosses d’associations privées.
Et pharmaceutiques quand tous les moyens humains sont réduits pour d’autres pathologies.
La notion de la « peur du fou » est de nouveau porteuse dans la presse.
Cette nouvelle chasse aux sorcières va même jusqu’à la demande de suppression de termes psychanalytiques dans certaines publications ou films pour qu’ils puissent être distribué dans les réseaux grand public.
La psychanalyse travaille avec son patient à un travail sur lui même, à mettre en pratique le questionnement sans réponse binaire, loin du vrai ou faux, bien ou du mal.
Le doute, l’association d’idées, la recherche d’un processus de changement qui n’appartient qu’à celui qui pose un acte de questionnement est mis au premier plan.
L’attaque contre la psychanalyse vise plus loin… On ne veut plus d’un dynamisme de la pensée. S’attaquer à la psychanalyse est le même mouvement que réduire la place de la philosophie dans la société. Il est bien significatif que le gouvernement japonais ait décidé de supprimer à l’université toutes les études philosophiques et sociales…
Tout d’abord quelques lectures sur Freud ou de Freud
Freud n’a ménagé ni les religieux, ni les religions, ni les Etats, ni les classes dirigeantes, ni les institutions de la médecine, ni les militaires, ni les fascistes, ni les réactionnaires, ni les Etats, ni… ni… et il n’a ménagé ni ses correligionnaires ni les sionistes… Freud fustige " les dogmes « qui maintiennent les hommes et en particulier les enfants dans un " interdit de penser ", " une atrophie intellectuelle. » (dans « L’avenir d’une illusion ») Il affirme sans cesse : « Se détourner de la religion doit s’effectuer avec la fatale inexorabilité d’un processus de croissance. » En conclusion de " L’avenir d’une illusion ", il cite le poète Heine : " Le Ciel nous le laissons aux anges et aux moineaux. "
Freud se présentera lui-même comme " un destructeur d’illusions… " (Lettre à Romain Rolland, 5 mars 1923)
Dans ses lettres de jeunesse, Freud alors étudiant âgé d’une vingtaine d’années constate : « Il y a décidément bien des choses pourries dans cette " prison " nommée la Terre, des choses que les institutions humaines pourraient améliorer dans l’éducation, la répartition des biens, la forme du " struggle for life " (" lutte pour la vie "). »
« A bien des égards, " la société en est à un stade primitif sur la voie de son organisation. »
Freud, dans "Les Essais"
« Cette civilisation, qui est menacée par de dangereuses révoltes, ne mérite pas de se maintenir. »
Freud dans « L’avenir d’une illusion »
« La classe dirigeante n’est pas disposée à accorder de nouveaux droits. »
Freud dans " Pourquoi la guerre ? "
« Le peuple dont les malheurs sont dus à la Nature et à la société est plus communautaire que le reste de la société. »
Freud dans " Correspondance "
« Les lois seront faites par et pour les gouvernants, ménageront peu de droits aux sujets. »
Freud dans " Pourquoi la guerre ? "
« Un changement réel de l’attitude des hommes à l’égard de la propriété peut être à l’origine de changement, d’amélioration du sort de l’humanité. »
Freud dans " Malaise dans la civilisation."
Dans le même ouvrage, il rajoute :
« L’essentiel en celle-ci (la culture humaine) est de dominer la Nature pour se procurer des biens vitaux, et que les dangers qui la menacent pourraient s’éliminer par une répartition appropriée de ces biens entre les hommes. »
Et aussi, bien que ni marxiste ni communiste, Freud rajoute :
« La force du Marxisme réside dans la démonstration perspicace de l’influence contraignante que les rapports économiques des hommes exercent sur leurs positions intellectuelles, éthiques et artistiques. »
Et dans « L’avenir d’une illusion » :
« Il faut s’attendre à ce que les classes laissées pour compte envient aux privilégiés leurs prérogatives et fassent tout pour se débarrasser de l’excédent de privations qui est le leur... »
« Aux biens de la culture, les opprimés n’ont qu’une part trop minime, alors qu’ils rendent ces biens possibles par leur travail. » dit encore Freud dans « L’avenir d’une illusion ».
« C’est en attribuant une importance pareille à l’inconscient dans la vie psychique que nous avons dressé contre la psychanalyse les plus méchants esprits de la critique. Ne vous en étonnez pas et ne croyez pas que la résistance qu’on nous oppose tienne à la difficulté de concevoir l’inconscient ou à l’inaccessibilité des expériences qui s’y rapportent. Dans le cours des siècles, la science a infligé à l’égoïsme naïf de l’humanité deux graves démentis. La première fois, ce fut lorsqu’elle a montré que la terre, loin d’être le centre de l’Univers, ne forme qu’une parcelle insignifiante du système cosmique dont nous pouvons à peine nous représenter la grandeur. Cette première démonstration se rattache pour nous au nom de Copernic, bien que la science alexandrine ait déjà annoncé quelque chose de semblable. Le second démenti fut infligé à l’humanité par la recherche biologique, lorsqu’elle a réduit à rien les prétentions de l’homme à une place privilégiée dans l’ordre de la création, en établissant sa descendance du règne animal et en montrant l’indestructibilité de sa nature animale. Cette dernière révolution s’est accomplie de nos jours, à la suite des travaux de Ch. Darwin, de Wallace et de leurs prédécesseurs, travaux qui ont provoqué la résistance la plus acharnée des contemporains. Un troisième démenti sera infligé à la mégalomanie humaine par la recherche psychologique de nos jours qui se propose de montrer au moi qu’il n’est seulement pas maître de sa propre maison, qu’il en est réduit à se contenter de renseignements rares et fragmentaires sur ce qui se passe, en dehors de sa conscience, dans sa vie psychique. Les psychanalystes ne sont ni les premiers ni les seuls qui aient lancé cet appel à la modestie et au recueillement, mais c’est à eux que semble échoir la mission d’étendre cette manière de voir avec le plus d’ardeur et produire à son appui des matériaux empruntés à l’expérience et accessibles à tous. D’où la levée générale des boucliers contre notre science, l’oubli de toutes les règles de politesse académique, le déchaînement d’une opposition qui secoue toutes les entraves d’une logique impartiale. Ajoutez à tout cela que nos théories menacent de troubler la paix du monde d’une autre manière encore, ainsi que vous le verrez plus loin. »
Freud dans "Introduction à la psychanalyse"
« L’homme de croyance et de piété est éminemment protégé contre le danger de certaines affections névrotiques : l’adoption de la névrose universelle le dispense de la tâche de former une névrose personnelle. »
Freud dans « L’avenir d’une illusion »
« Je pense en effet que, pour une bonne part, la conception mythologique de monde qui anime jusqu’aux religions les plus modernes n’est autre chose que psychologie projetée sur le monde extérieur. »
Freud dans « Psychopathologie de la vie quotidienne »
Freud écrit à Einstein :
« Je ne puis trouver en moi l’ombre d’une sympathie pour cette piété fourvoyée qui fabrique une religion nationale à partir du mur d’Hérode, et pour l’amour de ces quelques pierres, ne craint pas de heurter les sentiments des populations indigènes. »
dans « Freud, une vie » de Peter Gay
« L’État a interdit à l’individu, l’usage de l’injustice, non parce qu’il veut l’abolir, mais parce qu’il veut en avoir le monopole, comme du sel et du tabac. »
Freud dans "L’avenir d’une illusion"
« Il va sans dire qu’une culture qui laisse insatisfaits un si grand nombre de participants et les pousse à la révolte n’a aucune chance de se maintenir durablement et ne le mérite pas non plus. »
Freud dans "L’avenir d’une illusion"
« Seuls les croyants qui demandent à la science de leur remplacer le catéchisme auquel ils ont renoncé, verront d’un mauvais oeil qu’un savant poursuive et développe ou même qu’il modifie ses idées. »
Freud dans "Au-delà du principe de plaisir"
« Il y aurait un indubitable avantage à laisser Dieu tout à fait hors du jeu et à admettre honnêtement l’origine purement humaine de tous les dispositifs et prescriptions culturels. En même temps que le caractère sacré revendiqué par les commandements et lois, tomberaient aussi leur rigidité et leur immutabilité. Les hommes pourraient comprendre que ceux-ci ont été crée non pas tant pour les dominer que bien plutôt pour servir leurs intérêts, ils établiraient avec eux un rapport plus amical, se fixant pour but, au lieu de les abolir, de seulement les améliorer. »
Freud dans "L’avenir d’une illusion"
« Il est douteux que les hommes, à l’époque où les doctrines religieuses exerçaient une domination sans restriction, aient été dans l’ensemble plus heureux qu’aujourd’hui ; plus moraux, ils ne l’étaient certainement pas. »
Freud dans "L’avenir d’une illusion"
« Lorsqu’on abolira la propriété privée, qu’on rendra toutes les richesses communes et que chacun pourra participer aux plaisirs qu’elles procurent, la malveillance et l’hostilité qui règnent parmi les hommes disparaîtront. Comme tous les besoins seront satisfaits, nul n’aura plus aucune raison de voir un ennemi en autrui, tous se plieront bénévolement à la nécessité du travail. »
Freud dans "Malaise dans la civilisation"
« Lorsqu’il s’agit de questions de religion, les hommes se rendent coupables de toutes les malhonnêtetés possibles. Les philosophes étirent la signification des mots jusqu’à ce que ceux-ci conservent à peine quelque chose de leur sens d’origine, ils appellent Dieu quelque vague abstraction qu’ils se sont créée et les voilà désormais, à la face du monde, déistes, croyants en Dieu, ils peuvent s’enorgueillir d’avoir reconnu un concept de Dieu plus élevé plus pur, bien que leur Dieu ne soit plus qu’une ombre sans substance... »
Freud dans "L’avenir d’une illusion"
« Le diable est encore le meilleur subterfuge pour disculper Dieu. »
Freud
« Elles [les doctrines religieuses] sont toutes des illusions, indémontrables, nul ne saurait être contraint de les tenir pour vraies, d’y croire. Quelques-unes d’entre elles sont tellement invraisemblables, tellement en contradiction avec tout ce que notre expérience nous a péniblement appris de la réalité du monde, que l’on peut - tout en tenant compte des différences psychologiques - les comparer aux idées délirantes. On ne peut pas juger de la valeur de la réalité de la plupart d’entre elles. Tout comme elles sont indémontrables, elles sont irréfutables. »
Freud dans "L’avenir d’une illusion"
« Lorsqu’il s’agit de questions de religion, les hommes se rendent coupables de toutes les malhonnêtetés possibles. Les philosophes étirent la signification des mots jusqu’à ce que ceux-ci conservent à peine quelque chose de leur sens d’origine, ils appellent Dieu quelque vague abstraction qu’ils se sont créée et les voilà désormais, à la face du monde, déistes, croyants en Dieu, ils peuvent s’enorgueillir d’avoir reconnu un concept de Dieu plus élevé plus pur, bien que leur Dieu ne soit plus qu’une ombre sans substance... »
Freud dans "L’avenir d’une illusion"
« Il est peu probable que Jahvé se distinguât beaucoup, par son caractère, des dieux révérés par les tribus et les peuples voisins. Jahvé était en lutte contre ces dieux comme les tribus elles-mêmes étaient en lutte les unes contre les autres, mais tout porte à croire qu’à l’époque, l’adorateur de Jahvé était aussi peu enclin à nier l’existence des dieux de Canaan, de Moab, d’Amalek, etc., que l’existence des peuples qui croyaient en eux. »
Freud dans "Moïse et le monothéisme"
« Une partie [du] refoulement des pulsions est accomplie par les religions, en tant qu’elles incitent l’individu à offrir en sacrifice à la divinité ses satisfactions pulsionnelles. "A moi la vengeance" dit le Seigneur. On croit reconnaître dans l’évolution des vieilles religions que bien des "forfaits" auxquels l’homme avait renoncé étaient "passés" à Dieu et étaient encore permis en son nom, de telle sorte que la cession à la divinité était le moyen par lequel l’homme se libérait de la domination de ses pulsions mauvaises et nuisibles à la société. »
Freud dans "L’avenir d’une illusion"
« La raison dernière du besoin de religion m’a frappé comme étant le désemparement infantile, tellement plus grand chez l’homme que chez les animaux. A partir de ce moment, il ne peut se représenter le monde sans parents, et s’octroie un Dieu juste et une nature bonne. »
Freud dans "L’avenir d’une illusion"
« Ainsi, en retirant de l’au-delà ses espérances ou en concentrant sur la vie terrestre toutes ses énergies libérées, l’homme parviendra sans doute à la rendre supportable à tous, et la civilisation n’écrasera plus personne. »
Freud dans "L’avenir d’une illusion"
« Celui qui est parvenu à accepter sans critique toutes les absurdités que lui offrent les doctrines religieuses, et même à fermer les yeux sur leurs mutuelles contradictions, n’est pas quelqu’un dont la faiblesse de pensée doive nous surprendre outre mesure. Or nous n’avons pas d’autres moyens pour dominer nos pulsions que notre intelligence. Comment peut-on attendre de personnes qui se trouvent sous la domination d’interdits de penser qu’ils accèdent à l’idéal psychologique, au primat de l’intelligence ? «
Freud dans "L’avenir d’une illusion"
« Dans les temps passés les représentations religieuses ont exercé sur l’humanité, malgré leur manque incontestable d’accréditation, la plus forte des influences. [...] Celles-ci, qui se donnent comme des dogmes, ne sont pas des précipités de l’expérience ou des résultats ultimes de la pensée, ce sont des illusions, accomplissements des souhaits les plus anciens, les plus forts et les plus pressants de l’humanité ; le secret de leur force, c’est la force de ces souhaits. »
Freud dans "L’avenir d’une illusion"
« Dans la phase animiste, c’est à lui-même que l’homme attribue la toute-puissance ; dans la phase religieuse, il l’a cédée aux dieux, sans toutefois y renoncer sérieusement, car il s’est réservé le pouvoir d’influencer les dieux de façon à les faire agir conformément à ses désirs. Dans la conception scientifique du monde, il n’y a plus place pour la toute-puissance de l’homme, qui a reconnu sa petitesse et s’est résigné à la mort, comme il s’est soumis à toutes les nécessités naturelles. »
Freud dans "Totem et Tabou"
Médicaments psychotropes et psychanalyse
L’aveu d’ignorance de nombreux psychiatres
Quelle différence entre psychologue, psychiatre, psychanalyste, psychothérapeute ?
Les neurosciences s’opposent-elles à la psychanalyse ?
Psychanalyse dans l’entreprise ?
Ceux qui défendent le coaching d’entreprise comme nouvelle méthode psychanalytique
Le Crépuscule d’une Idole de Michel Onfray
La Haute Autorité de la Santé s’attaque à la psychanalyse
Le Livre noir de la psychanalyse
Michel Onfray contre Freud, le film
Nathan Tobie, une critique de l’interprétation des rêves de Freud par l’ethnopsychiatrie
Même les militants de la gauche communiste
La suite de l’article précédent
Les parents, qu’on voudrait soi-disant culpabiliser, se dressent contre la psychanalyse
Une association mène le combat contre la psychanalyse
Autisme : défendre la psychanalyse face aux attaques du gouvernement
Psychanalyse et neurosciences face à l’autisme
Réponse des auteurs du livre noir de la psychanalyse
Critique du « Crépuscule d’une idole » de Onfray
Réponse au Crépuscule d’une idole
La psychanalyse face à ses détracteurs
Elisabeth Roudinesco répond au navet anti Freud de Michel Onfray
Contribution à l’histoire du mouvement psychanalytique, par Freud
Réponses de Roudinesco et Badiou
Y a-t-il une véritable crise de la psychanalyse ?
Pourquoi cette rage contre la psychanalyse ?
Y a-t-il une autodestruction de la psychanalyse ?
Discussion sur la psychanalyse
« La tentative de déclarer la psychanalyse « incompatible » avec le marxisme et de tourner le dos sans cérémonie au freudisme est trop simpliste, ou plutôt trop « simplette ». »
Léon Trotsky, dans "Culture et Socialisme"
« Par la main géniale de Sigmund Freud, la psychanalyse souleva le couvercle du puits nommé poétiquement "l’âme" de l’homme. Et qu’est-il apparu ? Notre pensée consciente ne constitue qu’une petite partie dans le travail des obscures forces psychiques. De savants plongeurs descendent au fond de l’Océan et y photographient de mystérieux poissons. Pour que la pensée humaine descende au fond de son propre puits psychique, elle doit éclairer les forces motrices mystérieuses de l’âme et les soumettre à la raison et à la volonté. Quand il aura terminé avec les forces anarchiques de sa propre société, l’homme travaillera sur lui-même dans les mortiers, dans les cornues du chimiste. Pour la première, fois, l’humanité se considérera elle-même comme une matière première, et dans le meilleur des cas comme un produit semi-achevé physique et psychique. Le socialisme signifiera un saut du règne de la nécessité dans le règne de la liberté, aussi en ce sens que l’homme d’aujourd’hui plein de contradictions et sans harmonie frayera la voie à une nouvelle race plus heureuse. »
Conclusion de Trotsky de sa conférence de Copenhague de novembre 1932 intitulée « La Révolution russe »