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La France en guerres impérialistes...

lundi 28 septembre 2015, par Robert Paris

Non à la nouvelle guerre de la France avec les USA et l’Angleterre en Syrie !!!

Hollande-Valls lancent leur quatrième guerre, en Syrie après l’Irak, le Mali et le Centrafrique et sans compter le Niger... Sarkozy est doublé avec la Côte d’Ivoire et la Libye...
Plus va-t-en guerre qu’eux tu meurs !

La France vient de commencer ses frappes aériennes en Syrie, ce qui signifie bien entendu encore plus de centaines et de milliers de victimes civiles pour un peuple déjà tellement frappé qu’il vit tout simplement en enfer…

Et ces frappes ne veulent nullement dire qu’il y aura moins de terroristes ni moins de pouvoir dictatorial comme le montrent les interventions du même type en Afghanistan et en Irak. On remarquera une fois de plus que les puissances impérialistes interviennent quand il n’y a plus rien à faire pour préserver une quelconque paix comme, par exemple, en Yougoslavie.

L’évolution des effectifs de l’armée française soulignent que la France est en guerre tous azimuts…

Le général responsable du recrutement de l’armée de terre, Frédéric Blachon souligne qu’il s’agit « d’une année exceptionnelle pour le recrutement. Il faut remonter cinq ans en arrière pour retrouver la même quantité de jeunes à recruter ».

Au total, l’armée de terre recrute 11000 militaires supplémentaires sur deux ans, 5000 en 2015 et 6000 en 2016. 3000 jeunes sont attendus dans la marine, 400 dans l’armée de l’air cette année et 1000 dans les forces spéciales pour 2019. Le ministère de la Défense voudrait compter d’ici à 2019 sur 4300 réservistes civils formés à réagir à une attaque informatique massive.

Le gouvernement compte aussi sur une plus grande utilisation des 56.000 réservistes. Le nombre de jours où ils seraient appelés à la surveillance du territoire passerait de 5 à 10 jours.

Pour attirer les jeunes qui ont entre 17 et 29 ans, l’armée de terre a mis en place une machine de communication : compte Twitter suivi par plusieurs milliers de personnes, clip vidéo diffusé à la télévision et au cinéma, site internet, affiches, et une équipe chargée jour et nuit de répondre aux questions de futures recrues potentielles sur les réseaux sociaux. Cette campagne massive de recrutement de jeunes se fait sans que la population n’ait été informée des réelles motivations qui poussent l’armée à recruter à cette échelle.

Cette campagne fut facilitée par la rallonge financière obtenue par l’armée suite aux attentats contre le journal Charlie Hebdo et l’Hypercacher. Le parlement a voté en juin un supplément de dépenses militaires de € 3,8 milliards entre 2015 et 2019, ce qui porte le budget total de la Défense pour cette période à €162,4 milliards.

L’augmentation extraordinaire des effectifs s’explique en partie par la multiplication des guerres en Afrique et au Moyen Orient, par lesquelles l’impérialisme français essaie de reconquérir son ancien empire colonial. Dans le Livre blanc préparé pour le gouvernement PS en 2012, il était écrit : « L’évolution du contexte stratégique pourrait amener notre pays à devoir prendre l’initiative d’opérations, ou à assumer, plus souvent que par le passé, une part substantielle des responsabilité impliquées par la conduite de l’action militaire ».

Ce livre blanc confirmait aussi l’alignement de la France sur Washington en ce qui concerne les préparatifs de guerre contre l’Iran, la Russie et la Chine. L’armée de l’air bombarde l’Etat islamique en Irak et s’apprête à le faire en Syrie, la marine française intervient dans l’Océan Indien, et la France intervient au sol dans plusieurs pays africains, y compris avec des assassinats ciblés.

L’augmentation du budget militaire et des effectifs de l’armée a lieu dans un contexte de militarisation à outrance de toute l’Europe. Onze pays européens avaient augmenté leurs dépenses militaires en 2013 et 2014, dont la Pologne (14,33 pour cent), la Hollande (2,6 pour cent) et la Suède (7,18 pour cent). La France est aussi inquiète de la remilitarisation de l’Allemagne, qu’évoque le document qui justifie la rallonge budgétaire de l’armée.

Le contexte international à lui seul ne suffit pas à expliquer la militarisation de la France. La bourgeoisie se prépare aussi à d’immenses conflits sociaux qui sont la conséquence de l’accroissement des inégalités sociales dû aux politiques d’austérités de la classe dirigeante.

Dans une étude réalisée par l’Institut d’Etudes de sécurité de l’Union européenne, les auteurs ont carrément déclaré que face à ces développements, il faudra utiliser l’armée de plus en plus fréquemment pour maintenir l’ordre et protéger les riches de la colère des pauvres.

« Dans le cadre de la politique étrangère et sécuritaire conjointe, les responsabilités de la police et des forces armées sont de plus en plus fusionnées et les capacités de lutte contre les protestations sociales renforcées. Mais, en vertu de l’article 222 du traité de Lisbonne, un fondement juridique a été créé pour le déploiement de l’armée et d’unités paramilitaires à l’intérieur d’Etats de l’UE en crise », déclarent-ils.

Tomas Ries, directeur de l’Institut suédois des Affaires internationales considère que la menace principale à la « sécurité » est le « conflit entre les classes socioéconomiques inégales dans la société mondiale » qui seraient « des tensions verticalement asymétriques dans le village mondial. » Pour dire les choses simplement, la principale « question sécuritaire » est la lutte des classes dans l’économie mondiale mondialisée.

Ries prévient que dans les années à venir, l’armée devrait être déployée de plus en plus fréquemment sur le plan intérieur. En raison de ces tensions, écrit-il, on fera appel plus fortement à un « travail de police » qui sera effectué par l’armée.

Les déclarations de Ries montre les réelles intentions du gouvernement français et de l’armée lorsque le général Blachon déclare « Il (le soldat) doit être capable très rapidement de basculer d’un système où on va lui demander d’être capable de contrôler une zone à un dispositif dans lequel il va être totalement mêlé à la population ... ».

Après les attentats contre Charlie Hebdo, un important dispositif militaire de 7000 soldats a été déployé en France.
Les soldats « mêlés » à la population seront amenés à surveiller la population et à réprimer des manifestations ou des grèves, comme lors des émeutes à Ferguson aux Etats-Unis, où les policiers étaient d’anciens soldats équipés d’armes de guerre.

Jusque là, la France s’était contentée de soutenir des forces armées terroristes sur place en Syrie sans intervenir directement…

Le Président François Hollande avait confirmé dans un entretien avec Le Monde le 19 août que la France a livré et continue de livrer des armes directement aux « rebelles » de l’Armée Syrienne Libre (ASL) dans le cadre de sa guerre par procuration pour renverser le régime du Président Bachar al-Assad. Cette nouvelle a précédé la décision récente des Etats-Unis d’une intervention militaire en Syrie, soi-disant dans le but d’écraser l’opposition des milices de l’Etat islamique (EI) opérant en Irak et en Syrie.

L’impérialisme français fournit des armes aux forces islamistes syriennes depuis au moins le printemps 2013. Selon Le Monde, les armes fournies comprennent des mitrailleuses de calibre 12.7mm, des lance-roquettes, des gilets pare-balles, et des moyens de communication, mais « aucun ‘équipement qui aurait pu se retourner contre nous’ tels que des explosifs » Les mêmes armes sont également expédiées aux milices peshmerga kurdes dans le nord de l’Irak pour arrêter la progression de la prise de pouvoir de l’EI, une conséquence direct de la guerre américaine en Irak.

Les guerres de Hollande-Valls- les nouveaux docteurs Folamour

La France recrute massivement pour son armée

La guerre menée par la France en République centrafricaine

En guerre en Syrie

En guerre au Mali

En guerre en Irak

Hollande et Valls en guerre

Sous prétexte d’antiterrorisme...

En guerre contre les migrants

Prétendument en guerre pour les migrants

En guerre contre Daesch

Soi-disant en guerre contre le terrorisme en employant le terrorisme

Une marche à la guerre qui découle de l’effondrement du capitalisme

Une guerre où ils veulent piéger les peuples

Messages

  • Le bombardement de la Syrie, ancienne colonie française, par la France, est un acte de guerre qui s’inscrit dans la large intensification par les principaux pouvoirs impérialistes de la guerre de changement de régime par procuration lancée en 2011 et où ils se sont servis de milices islamistes armées et financées par eux. L’escalade aggravera l’effusion de sang et accentuera la crise désespérée des millions de réfugiés syriens qui fuient vers d’autres pays, au Moyen-Orient et en Europe.

    Les arguments présentés au public par le gouvernement français du Parti socialiste (PS) pour justifier cette agression, affirmant qu’elle fait partie d’une « guerre contre la terreur » visant les islamistes d’Al-Qaïda en Syrie, sont un tissu de mensonges. Parlant de l’EI par son acronyme arabe, Daesh, le Premier ministre français, Manuel Valls, a déclaré : « Nous frappons Daesh parce que cette organisation terroriste prépare des frappes sur la France depuis la Syrie... Nous avons donc agi en légitime défense. »

    L’argument que la France exerce son droit d’autodéfense en bombardant la Syrie, un pays dont le gouvernement n’a pas attaqué la France ou n’importe lequel de ses alliés, est clairement faux. Quant à l’affirmation que la France se bat contre le terrorisme en Syrie, il est directement contredit par les positions officielles du gouvernement français, qui a utilisé les milices terroristes islamistes dans la poursuite de son agenda plus général de renverser Assad et d’installer un régime néocolonial et pro-OTAN en Syrie.

    L’an dernier, quand la France a bombardé des positions de l’EI en Irak, les responsables français ont refusé de cibler les forces de l’EI en Syrie, affirmant qu’affaiblir ce dernier renforcerait le régime d’Assad. La conclusion inéluctable de cette déclaration est que Paris, comme les émirats pétroliers du Golfe et les milieux politiques influents de Washington, supportait l’EI en tant que force par procuration pour détruire le régime Assad.

    Les responsables français ont décidé de cibler les forces de l’EI en Syrie même, après l’attaque terroriste d’un homme qui aurait été formé par l’EI, et déjouée en août dans un train Thalys. Mais Paris continue de soutenir des groupes terroristes islamistes en Syrie. Le Monde citait dimanche les assurances officieuses de responsables français que, si les avions français attaquaient à présent les positions de l’EI, ils ne bombarderaient pas le Front al-Nusra, que Paris et Washington voient comme un allié, malgré qu’il soit classé comme groupe lié à Al Qaeda par le gouvernement américain.

    Le 18 septembre, le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a précisé que la France accepterait de bombarder des cibles de l’EI seulement tant que cela ne nuirait pas à l’agenda plus large du PS d’un changement de régime visant Assad. Il a dit que des frappes aériennes contre l’EI pouvaient être envisagées, puisque « le périmètre contrôlé par les forces fidèles à Bachar [al-Assad] a diminué et aujourd’hui, frappant Daesh ne signifie plus militairement aider Bachar. »

  • Efficaces, les guerres de la France ?

    La démocratie a été sauvée, paraît-il, en Tunisie mais la révolte sociale est si profonde que le pays est sous occupation militaire, l’armée étant chargée de casser la grève générale !

    La paix est sauvée au Mali, mais il faut encore l’occupation militaire de plus de 25.000 soldats des armées étrangères, en majorité françaises, pour que les attentats terroristes continuent et que le pays soit dominé par une famille de corrompus liés à la dictature militaire, qui se refuse toujours à reconnaître les droits des Touaregs, des exploités et des opprimés, le voilà le beau succès de l’opération militaire pour « sauver le Mali » !!!

    La dictature et le terrorisme sont battus en Libye, mais ils y sont plus féroces que jamais. Les bandes armées continuent à s’y disputer le pouvoir et le peuple est pris en tenaille entre des tueurs entretenus par les puissances occidentales et autres…

    L’intervention militaire au Centrafrique a évité un massacre inter-religieux et interethnique, mais les massacres continuent sous occupation militaire française quand les exactions ne sont pas commises directement par l’armée française…

    L’intervention française en Syrie et en Irak combattrait dictature et terrorisme mais les deux s’y portent très bien : on soutient un groupe terroriste contre un autre et une dictature contre une autre… Et les deux peuples souffrent comme jamais, l’intervention armée de la France étant une raison supplémentaire de souffrir !!!

    Alors un échec dans le combat armé pour la démocratie et la paix, pour le bien-être des peuples, contre la dictature et le terrorisme ? Oui, un échec si le but était celui affiché mais est-ce vraiment le cas ?

    Le but n’était-il pas plutôt de contrer la vague des révolutions, des printemps arabes qui s’attaquaient, sans bombardements occidentaux, aux dictatures et à la misère ?!!!!

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