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Convergence des luttes à l’hôpital public ?

vendredi 13 février 2015, par Robert Paris

Lutter séparément ou lutter ensemble

Comme d’habitude, la liste est longue des hôpitaux en lutte et il serait très simple d’en faire le total sur une année. On trouverait ainsi qu’un quart des hôpitaux font grève par an et cela pour le même type de raisons. Il est encore plus simple de comprendre que, s’ils agissaient ensemble cela aurait un tout autre effet sur les pouvoirs publics !

Dressons une petite liste des mouvements actuels : Ferdinand-Grall à Landerneau, CH de Nevers, Charcot à Caudan, La Rochefoucault en Charente, CH de Saint Omer, Bourgneuf en Retz, Hôpital américain de Neuilly, CHU de Brest, de Saint Malo, EPSM de Gourmelen, hôpitaux de Tours, Le Have, Purpan, maternité de Vitry le François, CH de Dax, CHU de Toulouse, CHU de Caen, CHU de Cherbourg, etc, etc…

Convergence des luttes ?

Le 27 janvier avait lieu l’assemblée en vue de la convergence des luttes. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il y a encore du boulot pour nous coordonner entre tous les établissements de Santé, même si une envie de coordination se fait jour. Mais il faut dire aussi que les confédérations ne fédèrent plus du tout. La CGT, qui était plus présente au début, se retire progressivement, sous la pression de sa direction. FO refuse d’y mettre un pied. Les autres syndicats zéro sauf Sud qui est la plus présente. Il y a pourtant une situation objective : l’attaque est générale à tous les secteurs de la santé, à tous les hôpitaux et on continue à nous proposer de faire face à une politique d’ensemble par des réactions locales. Il n’y a pas de raison qu’on gagne en nous laissant diviser.

Vous avez dit urgences ?

Aux services d’urgence des CHU de Caen et de Cherbourg, la situation est explosive. Les patients attendent plus de 24 heures sur des brancards. Il y a deux patients par box « individuel ». Il peut y avoir 60 patients pour 25 places, en période de pic d’activité. La sécurité des soins aux patients n’est pas assurée. Les traitements sont donnés en retard. Les services ne sont pas équipés pour donner trois repas par jour au patient. L’intimité pendant la toilette et les différents soins sont difficilement voire pas respectés. Tout cela est la résultante de la succession des plans drastiques d’économies qui a favorisé la consultation de jour (plus lucrative) et supprimé des lits d’hospitalisation.

L’ARS veut encore fermer un hôpital

A Vire, après la maternité, c’est l’hôpital qui est menacé. L’ARS a refusé le plan proposé pour le sauver, avec des anesthésistes de la région prêts à assurer l’intérim. La manière de pallier au départ de l’anesthésiste a été refusée. Du coup, le bloc opératoire et le service de gastro-entérologie sont dans l’impasse. Le principal anesthésiste, qui proposait ses services, pratique à Avranches. Il n’a, en effet, pas reçu l’accord de sa direction pour venir à Vire bénévolement. Apèrs avoir fait semblant de ne pas parvenir à recruter un anesthésiste, l’ARS affirme qu’elle ne veut pas le faire : « le volume d’activité ne justifie pas le recrutement d’un nouvel anesthésiste ». En somme, l’ARS veut fermer à tout prix et refuse toute autre proposition. Fermer des hôpitaux est devenu un objectif du secteur de la santé publique !

Leur seule limite sera notre colère !

On n’arrête pas le progrès… à reculons ! Le GH Tenon-Saint-Antoine programme encore la suppression de cent postes !!! Comme si on roulait sur l’or en matière d’effectifs et qu’il était facile de faire la tâche en étant encore moins nombreux. A chaque fois qu’on accepte de faire le travail avec des effectifs en moins, la direction se dit : je vais pouvoir encore diminuer plus avant puisqu’ils n’explosent pas encore, poursuivons les restrictions. Cela n’aura jamais de fin, même si certains personnels continuent à croire que la direction va avoir un peu de bon sens et saura s’arrêter à temps. Elle ne s’arrêtera que quand notre réaction la fera reculer.

La Cour des Comptes veut faire fermer des maternités

Cette institution ultra-réactionnaire qui se choque de toute dépense sociale, à part les hauts revenus de ses membres, a trouvé une fois de plus moyen de cibler l’hôpital public comme responsable des trous et des déboires des patients. La solution : fermer, encore fermer, toujours fermer, que ce soit des maternités, des lits, des services ou des hôpitaux. Les maternités sont cette fois particulièrement dans la cible et tant pis pour les femmes qui devront accoucher sur la route ou avoir un accident grave !

Sur-primes à la tête du client

Après les primes et les surprimes, on remarque que celles-ci ne permettent pas de résoudre les trous dans la paie tout au long de l’année. De plus, les surprimes ne font que diviser les personnels : pourquoi l’un et pas l’autre ? La direction et l’encadrement sont opposés à ce que les surprimes soient transparentes et justifiées et encore plus opposés qu’on soit au courant des primes et surprimes de l’encadrement et de la direction. On verrait alors que ces gens-là, radins avec notre argent, le distribuent à tout va… à eux-mêmes !

Faux postes pour de vrais emplois

Des personnels de services civiques, pas ou peu payés, arrivent dans les services des hôpitaux, notamment pour orienter les malades qui se perdent dans les couloirs. En réalité, ce sont des jeunes qui ne trouvent ainsi pas d’emploi car l’orientation est un véritable travail qualifié et il faudrait embaucher vraiment des personnels pour cela. On remarquera que c’est tout bénéfice pour l’APHP : elle participe aux frais à hauteur de zéro euro !

Personnels déplacés

Des alertes sur le manque de personnel ont eu lieu à différents postes. La direction fait la sourde oreille et répond qu’en globalité il y a assez de monde et qu’il faut déplacer le personnel au coup par coup. Et alors ? Les personnels seraient malléables, interchangeables comme des pions ? Non ! On ne peut être efficace que sur un poste donné. Quant à suppléer à des manques permanents, il n’y a pas d’autre solution que des embauches massives. Et pour les manques occasionnels, il reste la suppléance. Les déplacements, loin de résoudre quoique ce soit, ne font que créer le chaos partout !

Contre la précarité, tous ensemble !

Selon CGT et FO, cinq mille salariés en CDD sont menacés d’être licenciés, ce que ces syndicats dénoncent à juste titre. La seule méthode de ces syndicats pour s’y opposer est la signature d’une pétition et on remarquera qu’ils sont unis pour refuser d’unir les travailleurs de toute la Santé dans une lutte d’ensemble. En effet, les deux se sont unis pour s’opposer à la convergence des luttes qui s’organise actuellement…. La précarité risque de profiter de telles politiques syndicales.

De quoi se faire du mauvais sang !

A la suite d’une décision du Conseil d’Etat de juillet 2014, la concurrence peut désormais commercialiser en France un type de plasma thérapeutique, dit "SD", dès lors que sa production inclut un procédé industriel. Ce produit est, en effet, considéré comme un médicament, soumis à la libre circulation des marchandises, et non plus comme un "produit sanguin labile", monopole de l’EFS. Cette décision, fondée sur la réglementation européenne, qui ouvre une brèche dans le service public du sang et y fait rentrer le profit, est extrêmement dangereux. En effet, fini la gratuité du don et, du coup, fini l’absence de risques, les donneurs pouvant cacher des maladies, pouvant donner leur sang trop et trop souvent, afin de toucher de l’argent !

Ils sont les Macro des financiers !

La loi Macron va permettre aux hôpitaux publics de créer des filiales à l’étranger, c’est-à-dire de se comporter comme des entreprises privées. Alors que le service public hospitalier est malade, entre autres, du fait d’un manque de ressources, une partie de ces dernières pourront être utilisées à des fins d’opérations financières ou commerciales à l’étranger pour aider à constituer un service privé de la santé en France. Avec la nouvelle loi Santé SPH, les hôpitaux publics pourront devenir des établissements privés à but non lucratif, ce qui leur donnerait une plus grande liberté d’embaucher et de licencier qui ils veulent. Et c’est le gouvernement dit de gauche qui met cela en place, montrant ainsi qu’il y a un point commun entre gauche, droite et extrême droite : servir les intérêts du grand capital !

Ça va chauffer !

Etes-vous prêts à avoir un cinquième du chauffage en moins en hiver ? Eh bien, c’est ce que nous prépare la direction de l’APHP, avec sa baisse prévue de 20% des dépenses d’énergie sous prétexte de développement durable ! C’est donc ça la lutte contre le réchauffement climatique : nous faire subir des froids polaires dans les salles ?!!!

Les trusts pharmaceutiques, la pire maladie de la Sécu

La France s’est félicitée d’avoir négocié le contrat du siècle pour payer le moins cher possible le médicament contre l’hépatite C, le Sovaldi. Résultat financier : l’entreprise Gilead qui le commercialise crève de profits. Et devinez quelle dépense coule les comptes de la Sécu ? Eh bien, mais c’est le Sovaldi !!!

C’est l’arnaque qui est générique

Les informations inquiétantes concernant les médicaments génériques se multiplient. 25 génériques sont même suspendus jusqu’à nouvel ordre. Il s’avère que nombre d’entre eux sont dangereux, de fausses copies de la molécule de base ou inefficaces. L’alerté était donnée depuis longtemps. Cela n’avait pas empêché les gouvernants de les préconiser et même de les imposer pour favoriser les profits des labos !

Les médicaments qui tuent

Les condamnations se multiplient contre les labos pharmaceutiques concernant les essais sur des personnes au cours desquelles des personnes touchent des sommes risibles en prenant le risque d’être malades à vie ou d’en mourir. L’Inde et l’Argentine notamment viennent de condamner tous les grands trusts pharmaceutiques pour leurs pratiques criminelles. Citons par exemple Merck : les essais sur le viox à l’origine de près de 30.000 morts…

FN = Fausse Note

Les comptes de campagne de madame Le Pen étaient farcis de faux en écriture. Les tontons la morale de l’extrême droite, qui prétendent redresser la France, n’ont bien entendu aucune morale. Le trésorier du FN vient ainsi d’être inculpé pour "faux et usage de faux", "escroquerie", "abus de bien social" et "blanchiment d’abus de bien social". Et encore, il ne s’agit pas de la fortune personnelle des Le Pen, une boue que personne n’a encore été soulever…

Brétigny, ce n’est pas fini !

L’accident qui a été évité de justesse sur la ligne A le 9 décembre dernier montre bien le danger lié aux réductions d’effectifs. Cet accident est lié à des travaux électriques sur la ligne la nuit qui a précédé l’accident, travaux dans lesquels il n’y avait que trois cheminots contre quatre minimum pour ce type d’intervention. Le dysfonctionnement de la signalisation qui en est résulté a amené un train à franchir un aiguillage à 87 km/h et ce n’est que la grande réactivité du conducteur qui a préservé les passagers d’un risque mortel. La direction de la SNCF s’est bien gardée de faire de la publicité à cet accident au niveau du triage d’Achères…Faire du profit, gagner en compétitivité est bien plus important que la sécurité des passagers et des personnels !

Un pape à grandes oreilles…

Le pape a tenu à le préciser : les catholiques « ne doivent pas procréer comme des lapins ». Pensait-il qu’il fallait redresser une idée fausse qui se propageait dangereusement, de manière lapinesque ? Ou un défaut qui lui semblait se développer ? Ou pense-t-il que les adeptes de la religion papiste doivent absolument compter sur quelqu’un qui n’a pas – officiellement du moins – le droit de procréer (il a fait une croix sur la copulation), ni de faire ce qu’il faut pour cela, pour décider du nombre de gamins qu’ils souhaitent ? Ou bien est-ce que Jésus lui a soufflé que c’était une bonne déclaration à faire et que cela passerait pour une parole populaire. Dans ce cas, Jésus est le seul vrai farceur dans cette affaire ! Sur sa croix, il continue à se marrer sur le dos du bon peuple catholique !!!

Un monde plus que jamais divisé en classes sociales, en exploiteurs et exploités

Quelques chiffres et quelques faits ont frappé ces derniers temps les milieux populaires frappés par la crise. Tout d’abord on peut citer différents scandales bancaires, notamment le dernier concernant la HSBC qui organisait systématiquement la fraude fiscale pour éviter à ses clients de payer des impôts. Les noms qu’elle a dévoilé ne sont que les plus petits de ses clients, les plus gros ayant échappé à l’ « effort de transparence » ! Mais y a-t-il besoin de passer par la Suisse pour ne pas payer d’impôts ? Demandez aux trusts du Cac 40 comme Total ! Ce sont les gouvernants eux-mêmes qui font crédit de leurs impôts aux grands capitalistes sous prétexte d’aide à l’emploi, d’aide à la recherche, d’aide à l’exportation, d’aide en tout cas aux seuls plus grands capitalistes. Car il n’y a pas de crédit d’impôt pour les salariés, les petits artisans, paysans, pêcheurs ou commerçants !!!

D’après le rapport de Forbes 400 publié en septembre, les 400 individus les plus riches aux États-Unis ont augmenté leur fortune de 17 pour cent en 2013, leur richesse collective passant de 1,7 billions de dollars à plus de 2 billions de dollars.

La richesse de ces 400 individus représente plus de deux fois la somme nécessaire pour rembourser le déficit du budget fédéral, qui est utilisé comme justification pour sabrer l’aide alimentaire, l’éducation, le logement et les programmes de services de santé.

Une statistique en particulier illustre l’incroyable augmentation de l’inégalité sociale aux États-Unis. La part des revenus des 1 pour cent les plus riches de la société a presque doublé entre 1979 et 2013, passant de 10 pour cent à 19.8 pour cent.

Le fossé grandissant qui sépare les riches et super-riches du reste de la population est lié au dépérissement de l’infrastructure productive du capitalisme américain et au rôle grandissant de la spéculation financière. Une étude récente publiée dans l’American Economic Review a trouvé qu’entre 1982 et 2011, la portion des Forbes 400 qui doivent leur fortune à la finance a augmenté de façon importante : de 4.4 pour cent à 20 pour cent.

On a appris dans le même temps que, plus les milieux populaires plongent dans la misère, plus les grandes fortunes prospèrent. L’organisme international de bienfaisance Oxfam a publié un nouveau rapport sur les inégalités sociales qui montre que le gouffre qui sépare les super riches de la majorité de la population non seulement ne se referme pas mais s’élargit à un rythme accéléré. Selon des chiffres actualisés, les 92 multimilliardaires les plus riches détenaient en 2013 autant de richesse que les 50 pour cent les plus pauvres de l’humanité. En 2014, ce chiffre était descendu à 80 milliardaires. L’inégalité est en train de croître à une telle vitesse que l’année prochaine, le un pour cent le plus riche possédera plus de richesse que les 99 pour cent restants. En fait, il est fort possible qu’au niveau mondial la société n’ait jamais été, dans les milliers d’années d’histoire de l’humanité, aussi inégale qu’elle ne l’est aujourd’hui.

On pourrait regrouper les possesseurs de richesses équivalentes au total de celles des populations des USA, de l’Union Européenne, de l’Inde et de la Chine dans un seul bus à deux étages : ces 92 multimilliardaires possèdent en effet plus de richesses que 3,5 milliards de gens !

Et savez-vous ce qui paraît le plus cocasse dans cette situation : tous les gouvernants n’ont plus qu’un mot à la bouche, l’union sacrée derrière les gouvernants et les classes dirigeantes du fait des « risques sécuritaires ». Au moment même où ces classes dirigeantes mettent en cause la sécurité des emplois, des logements, de la santé, de l’éducation, pour mieux remplir le tonneau sans fond des profits capitalistes et financiers, ils se prétendent les meilleurs défenseurs de notre sécurité. Est-ce un hasard ? Est-ce un complot ? Non, c’est une politique ! C’est la politique par laquelle les capitalistes mènent la lutte des classes, la lutte du Capital contre le Travail !

Les sociétés opérant au niveau mondial ont utilisé le chômage de masse dû au ralentissement économique pour réduire drastiquement les salaires et imposer l’accélération des cadences à leurs ouvriers tandis que les gouvernements du monde entier ont mis à profit la crise économique pour imposer de vastes mesures d’austérité.

Près de sept ans après l’effondrement de Lehman Brothers qui a menacé d’effondrement immédiat tout le système capitaliste mondial, la politique suivie après le krach, consistant à faire durer le système à coups de centaines de milliards de fonds publics, conduit à un nouveau stade de la crise mondiale. Il semble bien que la bulle des marchés boursiers chinois qui a produit des dizaines de nouveaux milliardaires cette année, ayant subi lundi sa plus grosse perte depuis 2008, soit en train d’éclater. L’Europe est touchée et les analystes prédisent que l’économie russe se contractera de cinq pour cent cette année. Le Fonds monétaire International a révisé à la baisse lundi ses prévisions de croissance pour cette année.

Et pourtant, la seule réponse de la classe dirigeante à la crise de son système est d’acheminer encore plus d’argent dans les coffres des riches. « La politique monétaire doit… rester accommodante, » a déclaré le FMI, « y compris par d’autres moyens si les taux directeurs ne peuvent être réduits davantage, » une référence voilée aux programmes d’‘assouplissement quantitatif’.

Ici comme en Grèce, on nous fait miroiter que, si nous ne sommes pas contents, le seul moyen de le montrer, ce serait de voter. Comme si le fait d’avoir voté pour Syrizas allait permettre aux milieux populaires de Grèce de ne pas être tondus pendant que les armateurs et les profiteurs de la Grèce, nationaux comme étrangers, profitent de tout y compris des dettes et de l’effondrement du pays !!! Non seulement, il n’y a aucune illusion à se faire sur les politiques qui seront menées par les Valls, les Sarkozy et autres Le Pen, pas même sur Mélenchon ou tout autre politicien n’ayant ni les moyens ni le but de mettre en cause le grand capital juste par un vote dans les élections bourgeoises. Mais, en plus, il n’y a aucune illusion à nous faire sur la possibilité de changer quelque chose à ce monde capitaliste ayant atteint ses limites.

Il est tout à fait naïf de croire qu’un seul des grands problèmes auxquels la société est confrontée puisse être résolu sans briser l’emprise de l’oligarchie financière. Sa fortune mal acquise doit être expropriée ; les entreprises qu’elle contrôle doivent être nationalisées et placées sous contrôle démocratique de la classe ouvrière pour être gérées dans l’intérêt de la société et non à des fins d’enrichissement personnel.

L’enrichissement continu des super-riches à travers les injections d’argent dans les marchés financiers par le gouvernement, pendant que des programmes sociaux vitaux sont éliminés, reflète la subordination complète du système politique et des deux grands partis à l’élite patronale et financière. Le système capitaliste entraîne la pauvreté et la misère pour de sections grandissantes de la population. La défense des droits sociaux les plus élémentaires : un emploi stable et bien payé ; un logement ; des soins de santé et une retraite confortable, requiert une lutte consciente de la classe ouvrière pour un système basé sur la propriété collective des moyens de production – c’est-à-dire, le socialisme.

Il faut à cette fin construire un mouvement politique qui vise à unifier la classe ouvrière internationale – la vaste majorité de la population mondiale – sur la base d’un programme révolutionnaire dans le but de renverser le système capitaliste en faillite et bâtir un avenir sur de tout autres bases : sur le pouvoir de ceux qui travaillent organisés en conseils de salariés.

Messages

  • Bonjour,
    Dommage que cet article, intitulé la convergence des hôpitaux en lutte ne parle que très peu de cette tentative de convergence, de son histoire, des décisions à venir et des problèmes posés !
    Fraternellement

    • Depuis l’appel de Caen du 4 avril 2014 qui a regroupé en assemblée générale les personnels de plus de 40 établissements en lutte à travers toute la France. Désormais, nous rassemblons plus de 80 établissements au sein de la Convergence des Hôpitaux en Lutte. Nous avons créé un comité de liaison pour faire le lien entre les établissements hospitaliers, mais aussi avec d’autres secteurs en lutte.

      Compte rendu de l’AG de TOURS pour la Convergence des hôpitaux en lutte contre l’hôstérité.

      Présents : 70 personnes, 27 établissements (très majoritairement secteur public et de rares salariés action social et secteur lucratif), Coordination nationale de défense des maternités et des hôpitaux de proximité, Notre santé en danger….

      A noter une forte représentation des hôpitaux psy, déséquilibre de la représentation SUD-CGT. Présence de l’UFAS. Pas de représentation en Rhône Alpe et dans les Bouches du Rhône.

      Objet de la réunion :

        Bilan des mobilisations passées.

        Comment mieux structurer le mouvement

        Comment l’enraciner

        Elargissement au secteur médico-social et lucratif

        Quelles actions à mener dans les mois à venir ?

      Etats des lieux dans les établissements :

      Des luttes existent sans que nous le sachions. La lutte de Douarnenez a mobilisé récemment 7000 personnes (usagers et professionnels) par exemple.

      Il ressort de ce constat qu’il serait nécessaire de faire une cartographie des luttes par département. Ce travail pourrait être mené en lien avec la coordination nationale.

      Il est aussi proposé de faire une cartographie de l’implantation de la convergence dans les départements.

      L’austérité dans les hôpitaux : attaque des RTT (modification des horaires), suppression de 10000 postes de CDD à l’AP-HP annoncée en Août 2014, etc.

      L’analyse de l’intersyndicale C.G.T/S.U.D de l’E.P.S.M de Caen reste pertinente, la division syndicale et l’éparpillement des luttes empêchent de résister à l’austérité qui détruit l’hôpital publique années après années.

      L’ampleur des attaques à venir doit renforcer notre détermination à construire la convergence, cadre unitaire, démocratique permettant d’organiser et de centraliser les hostos en résistance et d’en finir avec la logique mortifère du repli établissement par établissement voir service par service.

      Structuration de la convergence :

      Mise en place de délégués départementaux là où c’est possible. Ces derniers feraient le lien entre la base départementale (intersyndicale, collectif d’usagers et non syndiqués) et le comité de liaison.

      Mise en place d’un site internet.

      Renforcer le comité de liaison.

      Le comité de liaison doit entrer en contact avec les régions non représentées pour tisser des liens.

      Besoin d’informations et surtout d’outil (tracts) qui expliquent par exemple la loi santé ou la situation dans certains secteurs précis (psy).

      Nécessité de la mise en commun du travail de la coordination nationale ou des sections syndicales locales.

      L’élargissement au médico-social

      Le constat est le suivant : il n’y a pas d’opposition de type corpo ou sectoriel à l’élargissement au médicosocial mais les débats tournent autour de la nécessité qu’il y ai des militants de ce secteur pour entériner avec eux l’élargissement. Idem pour le lucratif.
      Il faut continuer le travail de terrain au niveau départemental.

      Ce sujet est reporté à la prochaine AG.

      Les actions concrètes à venir :

      La discussion s’est poursuivie avec les décisions suivantes qui ont été votées...
      Votes concernant la structure de la Convergence.
      1. Élargissement du comité de liaison.

      Favorable à l’unanimité.

      2. Créer des comités de liaison départementaux pour favoriser le développement de la convergence au niveau locale, en s’appuyant sur les syndicats, collectifs, associations... Ainsi que les luttes locales

      Favorable à l’unanimité.

      3. Que la Convergence diffuse des tracts d’informations et d’explications proposés par les comités de liaison départementaux (après relecture et mise en page « Convergence » pour favoriser l’identification du mouvement).

      Favorable à l’unanimité.

      Votes concernant les actions :

      1. Rédaction d’une lettre ouverte comportant les mentions suivantes :
      « La Convergence des hôpitaux en lutte contre « l’hostérité » s’adresse solennellement aux organisations syndicales CGT, FO, SUD, le collectif « Notre santé en danger », la « Coordination de défense des hôpitaux et maternités de proximités », les « associations d’usagers »…, étant donné la situation catastrophique/dramatique dans laquelle se trouve la santé le social et le médico-sociale » … « demande une rencontre avec les syndicats, collectifs, associations, pour proposer un processus d’action et de mobilisation à l’occasion du projet de loi de santé pour le rejeter ». « La Convergence sera partie prenante d’une mobilisation à l’initiative d’un appel intersyndical, ainsi que des associations, collectifs et associations ». « En cas d’absence de mobilisations proposées, la Convergence organisera une action à la date de la 1ère lecture au parlement ».

      Favorable à l’unanimité.

      2. Participation de la Convergence aux mouvements appelés par les fédérations ou autre collectifs ou coordinations….

      Favorable à l’unanimité.

      3. Organisation par la Convergence d’une action « coup de poing » en amont de la date de mobilisation prévue à l’occasion de la 1ère lecture de la loi au parlement. Cette action ayant pour but de faire connaître la Convergence et signifier que nous serons partie prenante des mobilisations.

      Favorables : 49 , Absentions : 4, Contre : 0.

      3 bis. 2 possibilités concernant l’action coup de poing : qu’elle soit « centralisée » à un seul endroit stratégique ou bien « décentralisé » en plusieurs endroits stratégiques (grandes régions) et réalisée de façon simultané.

      (Favorable à l’action « centralisée » : 14, « décentralisé » : 35, Abstentions : 4)

      4. Participation de la « Convergence » à la manifestation pour la défense du service public à Guéret le 13 juin 2015
      Favorable à l’unanimité.

      5. Organisation d’assises

      Cette proposition a suscitée de nombreux débats, faute de temps à ce stade de l’AG il a été décidé de reporter débat et vote lors d’une prochaine AG de la Convergence.

      Prochain rendez-vous :

      Réunion du comité de liaison le 12 Février 2015 à Paris.

      La prochaine AG se déroulera donc dans le 49 après proposition des collègues d’Angers, la date reste à déterminer.

      A Lille le 9 Mars : Convergence Belgique - Nord Pas de Calais suite à l’énorme grève générale qui a paralysé le pays, où la santé publique belge était très mobilisée.

      En Avril, manifestations autour de la loi de santé.

      A Gueret en juin Manifestation suite à l’appel « pour des assises de la défense des services publiques »

      Vous pouvez lire encore sur la convergence des luttes : ici

      ainsi que là

    • Ca, c’est le compte rendu officiel.... mais le point de vue sur cet essai de convergence ?

    • Mon point de vue, c’est que les militants CGT sont de moins en moins nombreux et subissent la pression de leur appareil, que les personnels ne sont pas trop au courant, que la plupart des militants de la convergence sont des militants d’extrême gauche ou proches et de l’aile un petit peu radicale des syndicats mais pas désireux de rompre radicalement avec la direction des syndicats, ce qui met des limites politiques à cette expérience, qu’il convient néanmoins de soutenir.

  • Le 6 Décembre 2014, l’hôpital de l’Université Maltepe à Istanbul a licencié 98 employés, pour leur appartenance au Syndicat progressiste des travailleurs de la santé. Ils ont rejoint ce syndicat en vue d’améliorer leurs conditions de travail à l’hôpital. Ils réclamaient des salaires plus élevés, promis depuis plusieurs années, et une réduction du temps de travail. Plusieurs d’entre eux possédaient plus de 10 ans d’ancienneté et ont reçu des récompenses pour la qualité de leur travail. Parmi eux, il y a des travailleurs handicapés et des couples, laissant des familles sans revenus.

  • L’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, le plus grand hôpital de la région parisienne, a été rappelé à l’ordre par l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) qui l’a invité à améliorer la protection de ses employés contre les rayonnements émis par les appareils de radiothérapie et d’imagerie.

    Dans une lettre envoyée au directeur de l’hôpital le 6 février et rendue publique mardi, l’ASN déplore « un contraste entre d’une part des moyens matériels et technologiques importants (...) et d’autre part, des moyens humains consacrés à la radioprotection insuffisants pour répondre à l’ensemble des exigences réglementaires ». Cette lettre a été rédigée à l’issue de sa première inspection réalisée en octobre par l’ASN dans cet hôpital public qui est le plus important établissement de l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP).

  • Le Samu-Urgences de France et l’Association des médecins urgentistes de France (Amuf) ont dénoncé jeudi une « situation sanitaire critique » dans les hôpitaux, surchargés en raison de l’épidémie de grippe, et réclamé au gouvernement la réouverture de lits.

    La « sur-saturation des services d’urgence est comparable à celle de l’été 2003 », où la canicule avait fait 15.000 morts, a estimé auprès de l’AFP le président du Samu-Urgences de France François Braun.

    « L’épidémie de grippe et les habituelles pathologies hivernales, particulièrement virulentes cette année, entrainent un afflux massif de patients, âgés, vers les hôpitaux », a détaillé l’association dans un communiqué.

    La Samu-Urgences de France a ainsi réclamé à la ministre de la Santé Marisol Touraine « le déclenchement du plan ORSAN à l’échelle nationale ». Selon l’association, ce plan doit permettre « de renforcer les soins de premier recours et de libérer des lits d’hospitalisation dans les services par réaffectation et/ou déprogrammations d’activités ».

    « Nous demandons que les hôpitaux rouvrent des lits immédiatement et que la qualité des soins soit la meilleure possible pour gérer cette situation hivernale », a par ailleurs déclaré l’Amuf dans un communiqué, dénonçant « la situation sanitaire catastrophique » des services d’urgences.

    « Il faut que la classe politique dans son ensemble se rende compte des difficultés que les professionnels de santé comme les malades rencontrent aujourd’hui », a-t-elle estimé.

    La grippe saisonnière a déjà touché plus de 2 millions de personnes depuis le début de l’épidémie, parmi lesquelles les plus de 65 ans sont les plus sévèrement touchés, selon l’Institut de veille sanitaire (InVS).

    245 nouveaux cas graves de grippe ont été hospitalisés en réanimation la semaine dernière...

  • La situation de l’établissement de Roanne, proche de la faillite, illustre la dégradation des services publics de santé (mercredi 18 février à 23 h 10 sur France 3)

    Lits et blocs opératoires fermés, pénurie de médecins, patients transbahutés… l’hôpital public présente un état de santé préoccupant. Pour en rendre compte, les équipes du magazine « Pièces à conviction » ont enquêté dans le département de la Loire, qui abrite l’un des établissements les plus endettés de France : le centre hospitalier de Roanne.

    En apparence, l’idéal : bâtiment flambant neuf, équipements modernes, 950 chambres de grand standing. En réalité, une catastrophe : un hôpital au bord de la faillite, qui cumule une dette de 173 millions d’euros, des postes de médecins et de soignants supprimés, des patients refusés faute de place alors que de nombreuses chambres sont inoccupées…

    D’erreurs en dysfonctionnements, l’hôpital de Roanne est aujour­d’hui dans un tel état financier qu’il a fallu le placer sous administration provisoire. Trois hauts fonctionnaires envoyés par le ministère de la santé ont pris le pouvoir afin de le remettre sur les rails grâce à un plan d’économies drastique.

  • Ce vendredi 27 février, dans la matinée, Manuel Valls s’est rendu, avec la ministre de la Santé Marisol Touraine, à l’hôpital de La Pitié-Salpêtrière (Paris). Il a répondu aux accusations de certains syndicats du secteur de la santé, selon lesquels le gouvernement a réagi trop tard face à l’épidémie. "Nous avons répondu, me semble-t-il, avec la détermination qu’il fallait et au bon moment", a-t-il déclaré face à la caméra de France 3.

    L’autosatisfaction à ce degré, aussi, est une maladie !

  • Le volet hospitalier du plan d’économies de l’assurance-maladie sur trois ans comporte 860 millions d’euros de réduction de coûts sur la masse salariale. L’hôpital devra supprimer 66.000 postes... Pour remplir les objectifs de réduction des dépenses de l’assurance-maladie en 2015, à savoir limiter la hausse à 2,1 %, alors que la croissance « naturelle » des charges des hôpitaux s’élève à 2,5 %, les établissements devront trouver 600 millions d’euros rien que cette année.

  • Hiver 2015 : les décès font un bond de 19%, la grippe en cause !

    8 500 décès supplémentaires ont été enregistrés depuis la mi-janvier. Ce qui porte à 19 % la hausse de la mortalité en cet hiver 2015.

    Le gouvernement n’a pas bougé le petit doigt, sauf quand c’était presque fini et que cela s’était su dans les média… Comme lors de la canicule !

  • Le service des Urgences du Centre hospitalier d’Orléans est en grève illimitée depuis dimanche soir. Confronté au manque d’effectif, le personnel urgentiste frôle le Burn out. Service public oblige,les urgences continueront de fonctionner mais au ralenti.

    La surcharge de travail pénalise aussi bien le personnel que les patients dont la prise en charge peut durer plusieurs heures. "La suractivité peut entraîner une mauvaise appréciation sur l’état de santé du malade ou une erreur dans les soins" avance Charlotte Guérin, médecin urgentiste au CHRO sur France Bleu

    Si la direction du CHRO reconnaît que les urgences sont saturées depuis deux mois, elle attribue cette situation à l’épidémie de grippe qui a provoqué l’affluence de personnes âgées.

  • La CGT de l’hôpital de Cahors appelle à un mouvement de grève et à un rassemblement demain devant l’accueil général de l’hôpital, à 14 heures. Motifs : « les CDD et la santé au travail ».

    L’hôpital de Cahors est incontestablement un établissement ultra-moderne et doté des meilleurs équipements à la pointe des technologies médicales.

    La réalité, humainement parlant, paraît moins idyllique. Sinon, pourquoi un préavis de grève aurait-il été déposé pour ce mardi 24 février par la section CGT de l’hôpital ?

  • Une partie du personnel de l’hôpital du Mans est en grève. Un rassemblement est en cours, ce jeudi après-midi, devant devant le centre hospitalier. Le tramway est bloqué.

    Comme en début de semaine, une partie du personnel de l’hôpital du Mans est en grève, ce jeudi après-midi, pour dénoncer ses conditions de travail. Ce mouvement se veut l’écho d’un malaise, notamment parmi le personnel soignant.

    Environ 120 protestataires sont rassemblés depuis le début de l’après-midi, à l’appel des syndicats, devant l’entrée principale du centre hospitalier.

  • Les manipulateurs radio du centre hospitalier de Mont-Saint-Martin sont en grève depuis hier. À l’origine du mouvement : la prise en charge en urgence des accidents vasculaires cérébraux, dont le diagnostic est réalisé par IRM.

    Le personnel chargé des examens d’imagerie médicale estime ne pas pouvoir « assurer efficacement » à la fois la radiologie, le scanner et l’IRM durant les périodes de garde (nuits et week-ends). « Actuellement, une seule personne gère deux postes en même temps (scanner et radiologie). La direction refuse de mettre les moyens humains pour une prise en charge spécifique des AVC. Nous considérons de ce fait que la sécurité des patients présentant ce type de pathologie lourde ne peut être garantie dans ces conditions », dénoncent les manipulateurs. Les neuf salariés concernés par les gardes ont rencontré la direction de l’hôpital hier après-midi.

  • Le mois de mars est traditionnellement bleu en France ; « Mars bleu » est en effet la campagne annuelle de mobilisation contre le cancer colorectal, le deuxième plus meurtrier en France, avec 17 500 décès par an.

    Mais cette année, le mois de mars pourrait bien virer au rouge, selon une information du Figaro, qui révèle un imbroglio de taille entre les centres de dépistage et la Direction générale de la santé. Des milliers de résultats de tests auraient été détruits et plus grave, le dépistage serait au point mort pour plusieurs semaines.

    La campagne 2015 de Mars Bleu avait pourtant bien commencé avec l’annonce par le ministère de la Santé de la mise sur le marché d’un nouveau test, plus simple et plus fiable. Plus sensible aussi, il pourrait même permettre de détecter deux fois plus de cancers.

    Mais ce test immunologique ne sera disponible qu’en mai, et Le Figaro nous apprend que l’ancien, Hemoccult II, est devenu obsolète… à cause d’une bourde administrative !

    La Direction générale de la santé avait pourtant prévenu les agences régionales de santé (ARS) : « Pour assurer au mieux la période de transition entre les deux types de tests, il convient d’organiser l’arrêt de la distribution des tests au gaïac et d’informer les parties prenantes au programme que la lecture de ces derniers sera possible jusqu’au 31 janvier 2015. » Une information envoyée le 30 décembre aux ARS…

  • Une note confidentielle de policiers et de gendarmes du service central du renseignement territorial l’annonce : les urgences hospitalières, saturées, sont au bord de l’implosion sociale. La belle découverte ! Fallait-il un rapport policier pour découvrir cette évidence ?
    On se serait attendus que les policiers et les gendarmes fassent autre chose que surveiller les personnels de santé : c’est raté !

  • La ministre de la santé s’en moque !!!

    La ministre de la Santé, Marisol Touraine, a déclaré mardi que les femmes porteuses de prothèses mammaires n’avaient pas besoin de se les faire retirer, malgré le signalement en France de nouveaux cas de cancers chez certaines d’entre elles.

  • Les patients et les personnels de l’Assistance publique des hôpitaux de Marseille (AP-HM) sont gravement menacés par le nouveau plan d’économie proposé par le gouvernement. Baptisé Contrat de retour à l’équilibre financier (Cref), ce projet doit être examiné le 28 avril par le Comité interministériel de performance et de la modernisation de l’offre de soins (Copermo). Il prévoit, selon les médecins, de dégager 30 millions d’euros de recettes supplémentaires et surtout, 55 millions d’euros d’économies sur trois ans.

    Pour y parvenir, le Cref prévoit d’abord des réorganisations et des transferts de services entre les différents hôpitaux de l’AP-HM. Le service orthopédie-traumatologie de Sainte-Marguerite se retrouverait, par exemple, à la Timone. Le Cref envisage aussi 150 à 200 suppressions de lits dans les quatre structures de l’AP-HM. Mais les économies les plus importantes seraient réalisées par une réduction des effectifs. Selon les médecins, le Contrat prévoit une économie de 40 millions d’euros sur les postes du personnel médical. Ce qui équivaut à supprimer 500 emplois.

  • Le directeur des Hôpitaux de Paris presse les syndicats d’accepter de revoir l’accord sur les 35 heures signé en 2002. Martin Hirsch souhaite ouvrir des discussions avec les syndicats à qui il propose de réviser le protocole de 2002 sur le temps de travail à l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP). Une refonte de l’organisation qui permettrait selon l’ancien président d’Emmaüs France d’économiser 20 à 25 millions d’euros par an, a-t-il indiqué dans une interview aux Echos. L’accord de 2002 sur le temps de travail « n’est plus adapté aux enjeux d’aujourd’hui. La majorité des personnels travaillent aujourd’hui 7h36 ou 7h50 par jour, dépassant 35 heures hebdomadaire. Les minutes accumulées font des milliers de jours à rattraper, en récupérations, en RTT », explique-t-il. « Mais la rigidité de nos organisations fait que souvent, les RTT sont annulées au dernier moment pour faire face au manque d’effectifs, des mensualités de remplacements sont alors dépensées en catastrophe et au final, personne n’est content ! D’où aussi un absentéisme élevé, de l’usure.... », poursuit-il.

  • « Libération » a eu accès à un texte confidentiel qui prévoit des économies drastiques, des coupes dans les effectifs, et accroît la centralisation.

    C’est un document à usage confidentiel. Il répond au nom de « Kit de déploiement régional du plan Ondam à destination des ARS ». C’est un plan opérationnel sur trois ans, distribué le mois dernier aux directeurs des agences régionales de santé (ARS), avec mention explicite : « diffusion restreinte ». La semaine dernière, le magazine Challenges avait fait état d’une version de ce document qui aurait été débattu avec la ministre de la Santé, Marisol Touraine. En tout cas, voilà un plan global décliné en 69 pages, comportant une succession de tableaux et d’indicateurs de performance, avec un seul objectif : 10 milliards d’économie à l’horizon 2017. Et, dans ce lot, la part des restrictions pour l’hôpital tourne autour de 3 milliards d’euros.

    En conséquence, les budgets des hôpitaux vont baisser fortement de plusieurs centaines de millions d’euros. « Si les hôpitaux ne veulent pas augmenter leur déficit, ils doivent faire des économies. Et le premier poste, ce sont les salaires, la masse salariale représentant 65% des charges des établissements de santé, donc de l’emploi », explique sans faux-fuyant un ancien directeur des hôpitaux. Et on arrive à la question sensible de l’emploi. Le chiffre de 22 000 postes supprimés a été évoqué pour les trois années à venir dans les hôpitaux.

  • Dans les hôpitaux où la colère qui montait pouvait exploser le 9 avril, permettant au moins une convergence des luttes de tous les hôpitaux, les syndicat se sont ingéniés à lancer des mouvements ou des AG non convergentes : une grève du personnel ouvrier de Saint Antoine fin mars, une grève des hôpitaux de Marseille le 1er avril, de l’hôpital d’Orléans fin mars, etc. Les raisons de ces grèves ne sont pas locales ni conjoncturelles mais motivées par les mêmes attaques que dans tout le service public. De même, le mouvement des enseignants parisiens pouvait tout à fait avoir lieu le 9 avril plutôt que le 7 ! La grève interprofessionnelle du 9 avril pouvait être l’occasion d’une convergence public/privé mais les syndicats ne mobilisent pas le privé. Elle n’est même pas l’occasion d’une convergence du public et pas même d’une convergence des luttes des postes ou de l’hôpital public ! Elle ne permet même pas à Radio France de rompre l’isolement de sa lutte alors que ces personnels luttent exactement contre les mêmes sacrifices imposés à tout le service public avec les mêmes restrictions et les mêmes réductions d’effectifs. Quant aux assemblées générales, les syndicats n’en proposent pas partout et elles ne sont nulle part interprofessionnelles !!!

    La grogne contre les politiques syndicales atteint les appareils syndicaux. La direction CGT des hôpitaux avait refusé de soutenir le mouvement de convergence des luttes et allant contre le mandat qui lui avait été donné avait soutenu Martinez, le poulain de Lepaon comme secrétaire général de la CGT. Le dernier congrès CGT hôpitaux qui vient d’avoir lieu a été le théâtre d’une véritable révolte contre sa responsable, la femme de Martinez, et contre la direction du syndicat, en partie de son côté. Il y a même eu une manifestation et des concerts de huées. Elle a dû démissionner ainsi que toute l’équipe de direction de la CGT hôpitaux et aucune équipe de rechange n’a pu être mise en place.

  • Un animateur de convergence contre l’Hôstérité, militant de SUD, m’explique à la manifestation du premier mai que son espoir provient, non de la base qui pourrait être touchée par l’idée d’une convergence, mais du changement de direction à la tête de la CGT hôpitaux suite au renversement de sa dirigeante par une révolte des militants au congrès...

    Et effectivement, ses animateurs, loin de vouloir déborder les appareils syndicaux, voulaient faire appel à eux...

    Il écrivaient par exemple en février 2015 :

    « Les hôpitaux en lutte lancent un appel à toutes les fédérations syndicales !
    L’assemblée générale de la « Convergence des Hôpitaux en Lutte contre l’Hôstérité », réunie le 27 juin à Tours, a voté à l’unanimité un appel solennel à l’adresse de l’ensemble des fédérations syndicales de la santé, du social et au-delà, dans la perspective aujourd’hui urgente d’élaborer collectivement un processus de luttes coordonnées contre le projet de loi de santé présenté en Conseil des ministres le 15 octobre 2014 pour un vote et une entrée en vigueur dès 2015.... Devant la nécessité de faire converger les luttes, pour que nous nous retrouvions le plus grand nombre, pour discuter, établir ensemble d’une plateforme de revendications collective et pour organiser une riposte nationale, la « Convergence des Hôpitaux en Lutte contre l’Hôstérité » invite toutes les fédérations syndicales de la santé et du social à se réunir dans les meilleurs délais. »

    De cet « appel solennel », il n’est même pas sorti la prise de conscience que les directions syndicales étaient CONTRE la convergence des luttes, ce qui est pourtant une évidence !!!

  • 8ème AG des hôpitaux en lutte

    Le 12 mai 2015

    de 9 h à 17 h

    repas sur place (12€)

    bourse du travail d’Angers

    14 place Imbach

    inscriptions : 02 41 43 19 07

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