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La Voix des Travailleurs de la SNCF (Traction gare de l’Est)

mardi 2 décembre 2014, par Robert Paris

Journée d’action alibi

On ne pourra pas dire que la CGT est contre l’extension de la lutte de la SNCF aux transports publics puisqu’elle vient de proposer une journée d’action commune à la SNCF, la RATP et pour la défense d’ensemble du transport public. Manque de chance, ce n’était pas pendant la grève de la SNCF qu’elle a fait cette proposition et c’est seulement quand on s’est battus seuls et qu’on a été battus qu’elle a proposé cela ! Dans ces conditions, l’élargissement ne risquait en rien de menacer le gouvernement et l’action n’a pas été massivement suivie mais le syndicat s’est blanchi et c’est ce qui compte à ses yeux. Une politique véritable d’extension des luttes, ce sera à nous, travailleurs, de la mettre en place sans l’aide des appareils syndicaux !

Abrogation de la réforme ferroviaire !

Extension du Statut !

Alors que la réforme ferroviaire entérine l’éclatement de la SNCF, tous les syndicats, acceptent de participer aux négociations sur la convention collective ferroviaire prévue dans le cadre de la réforme. Participer aux négociations sur la convention collective sans mettre en avant l’abrogation de cette dernière c’est de fait accepter la séparation en trois entités. Pour autant, tous les syndicats justifient leur participation.

Pourtant toutes les réforme jusqu’à maintenant et les négociations qui en découlent ont abouti sur des reculs ! Pourquoi en serait-il autrement cette fois-ci ? Négocier sur la base d’un recul, c’est forcément négocier un recul quel qu’il soit ! Dans ces conditions, participer c’est collaborer avec le patronat et le gouvernement à l’illusion qu’il pourrait sortir quelque chose de positif pour les cheminots et tous les travailleurs du rail de ces négociations.

Le minimum pour des organisations se réclamant de la défense des salariés seraient de rompre les négociations tant qu’elles ne se font pas sur la base de l’abrogation de la réforme mais aussi de toutes les réformes passées et l’extension du statut à tous les travailleurs du rail !

* * * * *

Les travailleurs seraient en droit d’attendre une telle politique d’organisations qui se réclament de leur défense. Mais il n’en n’est rien. A un niveau ou à un autre les appareils syndicaux sont liés à l’Etat et aux capitalistes. Ils ne peuvent pas proposer une politique indépendante sur laquelle mobiliser les travailleurs pour faire reculer patrons et gouvernement sur la privatisation du rail !

Seuls les travailleurs en lien avec la population ont un intérêt vital à défendre les services publics pour qu’ils répondent aux besoins des populations tout en garantissant les meilleures conditions de travails pour ces salariés. Pour cela nous devons nous unifier par-delà nos corporations, avec ou sans travail dans des comités de travailleurs dans les usines, les entreprises, les villes, les localités pour imposer nos choix et briser la résistance patronale et de l’Etat.

Tous les voyants SNCF au vert

Comme chacun sait, les voyants sont au vert quand ça augmente. Eh bien, à la SNCF, ce qui augmente, c’est les tarifs, les retards, les pannes, les dettes, les suppressions d’emplois de fonctionnaires, les utilisations de la sous-traitance et de la précarité, les amendes pour les voyageurs, les blocages de salaires pour les personnels, les difficultés de la maintenance, les TGV que l’on doit retirer de la circulation, l’usure du matériel et le mécontentement du personnel. On se demande seulement quelle sera la limite de toutes ces augmentations : quand est-ce que ça va péter ?

La véritable crise des TGV

Si la Cour des comptes a prétendu pointer du doigt les causes du déficit dans la gestion des TGV, c’est surtout pour justifier des suppressions de trains, des suppressions de lignes, des suppressions d’arrêts et le remplacement des TGV par des autocars. Il s’agit aussi de dénoncer auprès du grand public les cheminots comme des pompes à finances publiques et des causes de hausse des impôts, ce qui est une grosse arnaque. Mais cette « Cour », et ses courtisans, courtisent surtout les intérêts capitalistes privés, ceux qui ont justement ponctionné les finances de la SNCF et de l’Etat en produisant les TGV, les voies et le matériel.

Quant à la vraie crise des TGV, nous cheminots la connaissons : les trains sont de plus en plus périmés, usés et on retire sans cesse des TGV de la circulation, sans les remplacer. Les lignes TGV pâtissent de plus en plus du manque de matériel, du manque de maintenance et de la politique de la direction. Cette dernière a des « solutions » : hausse des tarifs, remplacement par des autocars, réductions de services. La destruction de la SNCF, ça roule !

Ce qui est effectif, c’est la diminution !

Nous constatons sans cesse que la politique de la direction de la SNCF (si on peut encore employer ce terme maintenant que nous ne sommes plus des personnels SNCF) consiste en des diminutions d’effectifs (avec comme conséquence directe inévitable une augmentation de la charge de travail, un stress supplémentaire et une dégradation des conditions de travail, sans parler des risques pour les passagers ou dans les relations avec eux).

La dernière en date de ces diminutions d’effectifs est, grâce au remplacement des rames inox par des NAT, celle des effectifs ASCT. La SNCF se paie souvent la publicité selon laquelle elle embauche mais les chiffres sont constants : les effectifs de fonctionnaires cheminots s’effondrent !

Notre santé, elle ne connaît pas

Désormais un cheminot ne devrait plus rencontrer le médecin du travail que tous les quatre ans. Et pourquoi pas tous les dix ans ! Sinon, ils rencontreraient un infirmier au lieu d’un médecin. Il vaut mieux un brancardier : au moins ça nous reposerait !

Elle se conduit mal

La direction utilise de plus en plus les ADC contractuels pour faire pression sur les salaires. Bien entendu, elle comptait bien, en n’embauchant plus de personnels au statut, disposer d’une main d’œuvre à bon marché et elle l’a très vite montré. Quitte ensuite à faire pression pour bloquer aussi les salaires des cheminots pour diminuer les salaires réels. Mais rien ne dit que nous nous soyons dupes : on peut très bien unir tous les ADC pour exiger ensemble les mêmes salaires et les mêmes augmentations : 300€ par mois pour tous !

Au détriment de la sécurité

La direction de la Traction prétend introduire, par des modifications sur Sirius, des innovations technologiques qui amélioreraient soi-disant la conduite. Il s’agit surtout de faire des économies financières qui seraient réalisées en imposant les rythmes au conducteur qui recevrait sans cesse des ordres. La principale économie programmée n’est pas en réalité l’économie d’énergie mais des suppressions de postes de sédentaires de la Traction. Une fois de plus, la seule que ces changements visent c’est la diminution des effectifs.

La démocratie syndicale est bafouée

Connaissez-vous des élections dans lesquelles une liste d’élus a gagné mais celui qui conduit la liste a été viré par quelques dizaines de rature ? Oui, ce sont les élections professionnelles et ce sont les seules où un petit groupe peut, dans le dos des décisions démocratiquement prises, supprimer un candidat sans explication de vote, sans discussion, sans le moindre moyen de protester de manière démocratique. C’est ce qui vient de se produire avec l’éviction du poste de délégué au CE d’un élu SUD de la Traction qui a été victime d’une campagne de raturages par des dirigeants de SUD. Ce camarade a été ciblé parce qu’il avait dénoncé les défauts des directions syndicales lors de la dernière grève. La CGT a demandé par écrit son éviction et certains militants de SUD ont cédé à la pression au nom de l’unité syndicale. Le syndicalisme est loin d’en sortir grandi mais c’est surtout la direction qui se frotte les mains : les directions syndicales se chargent elles-mêmes de combattre les militants les plus combatifs contre ses projets de destruction du service public.

Amiante : la SNCF devra payer

Les Prud’hommes de Paris ont condamné la SNCF et l’un de ses sous-traitants (la société ISS) à indemniser des salariés chargés du nettoyage d’un atelier SNCF de maintenance au Mans. 12 000 € de dommages et intérêts ont été accordés à chacun des huit salariés d’ISS. Il s’agit de la première condamnation de la société ferroviaire au titre du préjudice d’anxiété lié à l’exposition à l’amiante. Mais c’est loin d’être fini car la direction de la SNCF n’a cessé de faire travailler des cheminots en les exposant mortellement à l’amiante !

Statistiques trompeuses

Les statistiques de la SNCF indiquent une masse salariale en augmentation sur dix ans. Pourtant, les effectifs ont fondu de 14% dans la même période. Quant à nos salaires, ils sont carrément en baisse relativement au coût de la vie ! Où est l’erreur ? Ce sont les plus gros salaires qui ont pris le TGV ! Sinon, c’est le fait d’avoir repoussé la date de départ en retraite qui a mécaniquement fait augmenter la masse salariale. Mais la publication de telles statistiques n’a rien d’innocent : elle vise une fois de plus à faire croire que les cheminots ponctionnent les fonds publics, causant le déficit du budget de l’Etat !

La division bat son plein

Il n’y aura plus de cheminots de la SNCF mais des cheminots-Mobilités, des cheminots-Réseau et des cheminots-Gares. « Chaque entité aura ses grands métiers » nous dit pompeusement la direction. Et d’ici à juillet prochain, tous les cheminots seront « transférés » dans l’une ou l’autre de ces « entités ». Tout est dans le flou par ailleurs : l’évolution des emplois, des carrières, des effectifs, des salaires, des contrats et on en passe.

Brétigny : la direction est responsable !

Un nouveau rapport sur la catastrophe ferroviaire de Brétigny pointe les causes de la mort de sept passagers et les blessures occasionnées à des dizaines : c’est l’enquête des experts du CHSCT. Elle démontre que le vieillissement accéléré des voies a été provoqué par la politique d’économies à tout va de la direction de la SNCF comme de la direction du RFF, se traduisant par une forte diminution des effectifs de la maintenance et des objectifs complètement farfelus en termes de productivité. Tout cela ne pouvait que se traduire sur le plan de la sécurité des passagers, comme cela se traduit depuis longtemps sur celui de la sécurité et de la santé des cheminots.


« C’était un grand patron » a déclaré le dirigeant de la CGT de Total, participant ainsi au concert général des pleureuses hypocrites !!!

Totalement pourri, voilà ce qu’était le PDG de Total qui vient de décéder d’un accident d’avion en Russie, après avoir visité les dirigeants russes qui étaient ses amis personnels tout comme les dictateurs des pays pétrolier d’Afrique. Il ne manquait jamais une occasion de passer ses vacances avec l’un des pires criminels des Etats africains, qu’il s’agisse du dictateur du Gabon, de celui de l’Angola, de celui de la Guinée, de celui du Nigeria ou de celui du Tchad. Certains d’entre eux étaient des amis personnels du PDG.

Et particulièrement les chefs d’Etat français puisque grâce à eux, le trust n’était pas imposé… Le PDG savait défendre les intérêts de son trust face au fisc français : Total = zéro impôts ! Total est la plus grande entreprise de France mais ne paie pas d’impôts en France grâce à des investissements étrangers et elle est particulièrement remarquable par son absence totale de transparence de ses fonds et de ses investissements. Elle représente un véritable Etat dans l’Etat en France, toujours protégée quels que soient ses crimes.

L’ancien ministre de l’Industrie, Christian Estrosi (UMP), avait déclaré qu’il allait demander une commission d’enquête à l’Assemblée sur les grandes entreprises qui ne paient pas d’impôt sur les sociétés. "Comment, au moment où Total dégage 10,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2010 (NDLR : il s’agit de 10milliards d’euros de profits et non de chiffre d’affaires), n’est-il pas possible d’exiger - alors qu’il ne paie pas d’impôt sur les sociétés dans notre pays -qu’il contribue à la baisse du prix à la pompe ?", s’est-il indigné. Mais, bien entendu, cela n’avait nullement été suivi dans les faits...

Le PDG avait également défendu le trust pétrolier face aux victimes de la marée noire de l’Erika mais la compagnie pétrolière avait été reconnue coupable de tous les crimes dont il prétendait la blanchir. Total était reconnue par la justice comme l’"affréteur véritable" de l’Erika et devait assumer la responsabilité civile de l’accident. Malgré ses tentatives d’annulation du jugement, en septembre 2012, la Cour de cassation avait confirmé la condamnation de Total prononcée en 2010 dans l’affaire du naufrage de l’Erika, le groupe ayant écopé de l’amende maximale de 375 000 euros. Sur le plan civil, la Cour de cassation avait donné une satisfaction supplémentaire aux victimes de la marée noire, en jugeant que Total avait commis une faute de « témérité » et devait bien « réparer les conséquences du dommage solidairement avec ses coprévenus déjà condamnés » à verser des dommages et intérêts. En 2010, Il avait bien cru avoir réussi à éviter au trust de payer ses crimes, la justice avait en effet alors porté à 200,6 millions d’euros les indemnisations dues aux parties civiles par les condamnés, mais avait considéré que Total en était exonéré.

Le patron de Total s’était également mobilisé pour éviter au trust de payer sa responsabilité dans l’accident catastrophique de Toulouse. La Cour d’appel de Toulouse avait déclaré, en septembre 2012, l’exploitant de l’usine AZF Grande Paroisse, et son ex-directeur Serge Biechlin coupables d’homicides involontaires « par négligence ou imprudence » dans l’affaire de l’explosion de l’usine AZF. La compagnie Total elle-même – propriétaire de Grande Paroisse – et son ancien PDG, Thierry Desmarest, avaient été mis hors de cause. Les juges d’instruction avaient d’ailleurs écarté à plusieurs reprises les demandes de mises en examen les visant. La catastrophe avait fait trente et un morts et deux mille cinq cents blessés le 21 septembre 2001. Elle a été attribuée à un accident chimique dû au mélange de deux produits incompatibles. Tout en saluant « une grande victoire », l’Association de familles endeuillées avait déploré que sa plainte pour entrave à la justice « n’ait pas été suivie » et avait pointé du doigt « la volonté du groupe Total de (…) troubler la manifestation de la vérité. » « Total s’est épuisé à camoufler la vérité », avait-elle déclaré.

Les copinages de Margerie dépassaient l’Afrique et la Russie et concernaient aussi l’Irak. Le groupe Total était accusé d’avoir contribué au détournement de l’embargo en payant des surcharges à des intermédiaires sur le pétrole brut irakien. Il était, à ce titre, renvoyé devant le tribunal pour corruption et son PDG, Christophe de Margerie, pour complicité d’abus de biens sociaux. Dix-huit personnes comparaissaient dans ce dossier, principalement sous l’accusation de trafic d’influence passif et corruption d’agents publics étrangers. Il leur était reproché d’avoir bénéficié d’allocations de barils de pétrole par le régime de Saddam Hussein en échange de l’influence qu’ils étaient susceptibles d’exercer en faveur de la levée des sanctions imposées par l’ONU à l’Irak. À l’époque du programme « pétrole contre nourriture », M. de Margerie était directeur Moyen-Orient au sein de la branche Exploration-Production du groupe. Il lui était reproché d’avoir mis le trading de Total en contact avec un intermédiaire impliqué dans la commercialisation de cargaisons illégales. M. de Margerie avait toujours assuré qu’il n’était pas au courant du système des allocataires.

En 2002, huit travailleurs birmans avaient porté plainte en France contre le groupe, lui reprochant d’avoir dû travailler sans rémunération à la construction du gazoduc de Yadana, sous la contrainte de l’armée birmane. En 2006, malgré les démentis du groupe, la justice avait reconnu la réalité du travail forcé qu’imposait le trust Total en Birmanie. Total entretenait en Birmanie une véritable armée pour aider la dictature birmane et profitait en échange de main d’œuvre gratuite et forcée !!! En septembre 2012, le groupe français avait ainsi annoncé l’acquisition de 40 % d’un permis d’exploration au large de la Birmanie auprès du groupe pétrolier thaïlandais PTTEP, réalisant ainsi son premier investissement d’envergure dans le pays depuis 1998. En mars cette année, en échange de ses bons et loyaux services à la dictature militaire, le pétrolier a été retenu en Birmanie dans le cadre d’un appel d’offres pour explorer vingt blocs d’hydrocarbures offshore.

L’exploitation des gaz de schistes par Total un peu partout dans le monde (Canada, Argentine, Grande Bretagne, Pologne, etc…) pour un trust français n’est pas interdite disait son PDG De Margerie malgré la législation française, puisque le trust respecte la législation de chaque pays où il intervient. En somme, si dans un pays, le travail forcé est autorisé, De Margerie s’en sert, si la destruction de l’environnement est autorisée par le pays, Total s’y emploie, si la surexploitation violente, sans aucun droit des salariés est autorisée par le pays, Total n’en est pas gêné, etc…

En France, Total fait de la pub pour le durable, l’écologique, le démocratique, le respectueux de l’environnement et ailleurs, il fait ce qui est profitable quitte à détruire des régions entières ! Et c’est cela qui est encensé en ce moment par tous ceux qui se glorifient que Total soit parvenu en haut de l’échelle des bandits du pétrole mondiaux !

Ce n’est pas une seule minute de silence qui a été réalisée pour son PDG : c’est toute une vie de silence qu’ont pratiqué média et gouvernements, ainsi que les partis politiques et les syndicats sur toutes les actions, licite et illicites, crimes et détournements, du trust Total.

Chez Total, on ne fait pas les choses à moitié ! 900 salariés de la raffinerie de Lindsey, en Grande-Bretagne ont été licenciés en 2009. Motif ? Ils se sont mis en grève de manière non officielle (non reconnue par les syndicats tenus par la social-démocratie au pouvoir) depuis le 11 juin, car ils soutenaient 51 de leurs collègues déjà licenciés. Total avait décidé de donner un contrat à une entreprise italienne qui n’allait pas recruter des anglais. Environ 1.200 employés d’une raffinerie de l’est de l’Angleterre avaient entamé une grève sauvage le 11 juin pour soutenir 51 de leurs collègues licenciés. Ils estimaient qu’un accord de non suppression d’emplois avait été violé par la direction.

Les salariés de Total sont présentés aujourd’hui comme un soutien inconditionnel du PDG alors qu’en 1995 on oublierait presque que la lutte des retraites était marquée par une seule grande grève : celle des raffineries du trust Total, que la CGT avait laissée isolée, Bernard Thibaut refusant de généraliser la grève !

Peu avant son décès, De Margerie avait encore affirmé que « le secteur du raffinage était toujours en surcapacité en Europe », ce qui laissait entendre de nouveaux plans de licenciements massifs, ce qui n’empêchait pas les syndicats de ne réagir toujours que site par site !

Le soutien de syndicats comme la CGT de Total, qui s’est exprimée dans les média en regrettant « ce grand patron », ne signifie pas le soutien de la classe ouvrière !!! Le responsable CGT de Total, interviewé à la radio, déclarait également que De Margerie, c’était un homme de parole, que s’il s’était engagé, il n’y avait pas à y revenir, que, face à lui, c’était difficile d’être à la hauteur, et papati et patata. Les salariés de la raffinerie SRD de Dunkerque, en lutte contre 177 suppressions d’emplois, lutte qui, comme toutes les autres, est menée isolément par la CGT, apprécieront un tel discours double face…

Gérard Filoche, pourtant nullement radical et social-démocrate comme il l’exprime, a choqué les hypocrites en déclarant : "De Margerie est mort. Famille Taittinger en deuil. Les grands féodaux sont touchés. Ils sont fragiles. Le successeur nous volera-t-il moins ?"
Eh bien, cela a suffi à Manuel Valls pour exiger son exclusion du PS, un parti dont Valls propose paraît-il de changer de nom.

Comme Manuel Valls vise la suppression du CDI, la suppression des tribunaux de prud’hommes, la réduction des allocations chômage et des durées d’indemnisation, la réduction des pensions de retraite, de nouvelles attaques contre le code du travail, contre la sécu, contre le financement des municipalités, contre de multiples droits des salariés, comme il n’est acclamé que par les assemblées du MEDEF, on comprend qu’il préfère appeler son parti, « le parti de l’entreprise », ou encore « le parti des industriels et des banquiers » !

Mais, pour nous, le simple fait de glorifier le patron de la richesse d’une entreprise fondée sur l’exploitation, les licenciements, des conditions de travail très dures, c’est un choix de classe, un choix capitaliste et le gouvernement « socialiste » de Hollande-Valls, amoureux de tous les De Margerie est celui des patrons !

Messages

  • Le 21 octobre, le conseil de prud’hommes de Creil rendait une décision favorable aux conducteurs de la ligne SNCF Paris-Beauvais en estimant qu’ils étaient « fondés à faire valoir leur droit face à la SNCF qui faisait appel.

    Selon l’un des 23 jugements similaires du conseil des Prud’hommes de Creil (Oise), consulté par l’AFP, la SNCF est condamnée à reverser aux salariés les retenues de salaires opérées depuis le début du conflit, ainsi que des dommages et intérêts.

    Le tribunal des conflits du travail reconnaît que le refus de travailler des salariés est "légitime et justifié".

    Le droit du travail permet aux salariés d’invoquer leur droit de retrait s’ils estiment encourir un "danger grave et imminent" pour leur vie ou leur santé.

    Des conducteurs de la ligne TER, soutenus par les syndicats du réseau nord, s’opposent au dispositif "agent seul", testé depuis début juillet sur la ligne Paris-Beauvais pour renforcer la lutte contre la fraude.

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