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Edito- Ce n’est pas seulement le gouvernement Hollande qui est en panne, ce n’est pas seulement la France, c’est le capitalisme mondial dont le moteur des investissements privés ne fonctionne plus.

samedi 8 novembre 2014, par Robert Paris

Edito- Ce n’est pas seulement le gouvernement Hollande qui est en panne, ce n’est pas seulement la France, c’est le capitalisme mondial dont le moteur des investissements privés ne fonctionne plus.

Hollande a beau affirmer qu’il veut bien reconnaître ses erreurs, qu’il va « défendre les Français », qu’il ne se représentera pas, qu’il n’a pas réussi sur la question du chômage, qu’est-ce que cela change ? C’est un nouveau piège politique et social que celui des gouvernants qui prennent sur eux le mécontentement populaire pour mieux détourner cette colère qui monte contre les classes dirigeantes, ces fameux « entrepreneurs » que Hollande félicite et soutient. Est-ce qu’un autre président ferait mieux ? Certainement pas. D’ailleurs, les chefs d’Etat cherchent-ils à faire baisser le chômage ou à l’utiliser pour mettre sur la défensive la classe ouvrière ?

Les chefs d’Etat veulent-ils véritablement baisser les déficits publics, comme le prétend Hollande qui baisse les dépenses de services publics tout en continuant à augmenter la faillite de l’Etat ? Il suffit, pour y répondre, de rappeler que le monde entier vient de faire pression sur une Allemagne sans déficits publics pour qu’elle creuse son déficit afin d’intervenir pour « relancer l’économie ». Il suffit aussi de voir Mario Draghi de la Banque centrale européenne annoncer qu’il pourra aller jusqu’à jeter mille milliards d’euros dans l’économie, notamment pour racheter des titres pourris, des actions nocives, pour se rendre compte qu’on est très loin de lutter contre les déficits des fonds publics et très loin de compter sur les investissements privés afin d’avoir une relance économique. Mille milliards d’euros, ça c’est du déficit et pourtant tous prétendent que c’est une très bonne nouvelle. Mais qui va devoir payer ces sommes folles que les banques centrales et les Etats déboursent ? Même en ponctionnant les peuples, personne ne pourra rembourser ces milliers de milliards et le monde capitaliste est donc foutu. Il ne fait que se survivre pour préparer la suite politique par la guerre généralisée.

Ces milliers de milliards d’euros, de dollars, de yens ou de livres de fonds publics jetés sur les marchés qui caractérisent la situation mondiale depuis l’effondrement de 2007-2008, ne vont même pas permettre de redresser l’économie puisqu’on n’a pas cessé d’en déverser depuis 2008… sans le moindre succès. C’est quelque chose de profondément nouveau à plus d’un titre dans une crise. Pour la première fois dans l’histoire des crises du capitalisme, on dépense sans compter pour empêcher la faillite de tous les trusts, de toutes les grandes banques, assurances, des bourses et des grands financiers mondiaux. C’est complètement nouveau et ce qui l’est aussi, c’est que les Etats interviennent financièrement en allant à l’encontre de la rentabilité, laquelle commande de retirer ses capitaux des entreprises en question.

A l’inverse, dans toutes les crises précédentes du capitalisme, on avait laissé des trusts, des grandes banques, des assurances, des bourses, des marchés et même des pays entiers s’écrouler économiquement afin de purger l’économie. C’est même ce mécanisme qui a toujours permis, au travers des crises, de redonner du dynamisme au capitalisme. Et ce mécanisme, d’un commun accord, toutes les bourgeoisies du monde y ont renoncé depuis la dernière crise, estimant que si elles laissaient le mécanisme spontané de la crise agir comme d’habitude, ce n’est pas quelques « canards boiteux » qui allaient s’écrouler mais toute l’économie capitaliste mondiale. Et, du coup, rien n’a pu être purgé et le capitalisme est en panne. Il doit sans cesse vivre sous perfusion, sous soins palliatifs même car, en fait, il est cliniquement mort. Des banques comme Dexia sont même mortes trois fois sans qu’on les laisse mourir de leur belle mort ! Les Etats ne cessent de s’endetter pour pallier l’absence des investissements privés, couvrant leurs folles dépenses par des destructions de services publics, de santé, de transports, d’éducation, etc…

Hollande est loin de faire exception et la France n’est nullement la plus grande victime de la crise du capitalisme. Le monde entier est plus que jamais en ébullition. On vient de le voir avec la mobilisation ouvrière et populaire en Belgique. On l’a vu également avec des mobilisations ouvrières et populaires en Espagne, en Grèce, en Islande, au Brésil, en Bosnie après les révolutions tunisienne et égyptienne qui sont elles aussi, comme la révolution du Burkina-Faso ou de Guinée, des sous-produits de la chute du capitalisme.

On le voit aussi à la montée mondiale des fascismes et des guerres, de toutes sortes d’affrontements, de fractures régionales, de guerres civiles qui se développent de plus en plus suite à la catastrophe mondiale de 2007.

Hollande n’a fait, comme tous les gouvernants de la planète, que suivre la seule politique qui serve les intérêts dominants, ceux des capitalistes. Son impopularité ne fait que ressembler à celle d’un Obama, ou à celle des dirigeants grecs, espagnols ou belges, celle des dirigeants du monde arabe et du Maghreb, celle des dirigeants africains, asiatiques ou américains.

C’est effectivement ce système fondé sur la propriété privée des moyens de production qui est parvenu à un point où les capacités productives, liées à un accroissement considérable de la productivité du travail, dépassent maintenant la capacité des capitaux privés de les utiliser pour investir. Et il n’est pas possible de convaincre des intérêts privés de s’investir dans la production et le commerce si ces derniers estiment pouvoir gagner plus et plus sûrement en investissant dans les pertes, dans les chutes, dans les effondrements économiques, dans les titres nocifs et pourris, dans les prêts aux Etats ruinés, et construisent ainsi méthodiquement la chute du système qui a été si longtemps leur fond de commerce. C’est le capital qui détruit systématiquement le capitalisme.

Aucun des Hollande de la planète n’y peut rien. Il ne peut pas interdire au capital privé de s’investir dans des spéculations pourries, il ne peut empêcher non plus les capitaux privés de se désinvestir des grands trusts de production comme la famille Peugeot vient de le faire de PSA, contraignant l’Etat français à y suppléer comme l’Etat américain a été contraint de suppléer aux investisseurs privés dans les trusts General Motors et Chrysler. Il ne peut que suppléer également aux investissements privés dans le domaine du Bâtiment, en transformant tous les services publics en acheteurs massifs de construction, que ce soient les hôpitaux, les universités ou la recherche… Il ne peut que transformer la santé publique en acheteur massif de produits pharmaceutiques. Il ne peut que transformer l’Education en acheteur massif de produits informatiques, etc, etc…

Le moteur de l’investissement par le capital privé ne fonctionne plus et fonctionnera plus. L’économie ne roule plus qu’en roue libre et ce n’est pas les interventions des Etats et des banques centrales qui vont relancer quoique ce soit. Elles servent seulement à gagner du temps et à rejeter à plus tard l’effondrement général, ce qui permet aux Etat de gérer les révoltes et de préparer des réponses politiques et militaires à la révolution mondiale qui est inévitable. Des réponses inévitablement violentes et contre-révolutionnaires.

Dans ces conditions, il n’y a plus ni gauche, ni droite, ni extrême droite, les intérêts de la bourgeoisie que défendent également tous ces courants politiques commandant strictement la politique à mener et elle va de plus en plus vers l’extrême droite quelle que soit la couleur des équipes qui la mènent. Et c’est un gouvernement dit de gauche qui casse le code du travail, qui détruit le CDI, qui détruit le service public ferroviaire, qui détruit les retraites et la sécu, qui détruit les allocations chômage, qui détruit le syndicalisme, qui discrédite la démocratie bourgeoise et le parlementarisme, qui fomente la haine contre les Roms, contre les sans-papiers, contre les immigrés, contre les Musulmans, contre les jeunes de banlieue, contre les chômeurs, contre les fonctionnaires, contre les syndicats ouvriers, contre la démocratie, contre les peuples. C’est le gouvernement « de gauche » de Valls qui affirme qu’ « il faut vérifier la compatibilité de l’islam et de la démocratie » que « les Roms ne veulent pas s’intégrer » ou que « les chômeurs doivent être davantage incités à chercher un emploi » !!! Plus pro-patronal que Valls, tu meures, comme l’ont montré les acclamations qu’il a reçues à l’assemblée du MEDEF.

Il n’y aura pas de bon gouvernement bourgeois permettant de « défendre les Français dans la crise », pour reprendre les termes mensongers d’Hollande. Il n’y aura pas de bonne politique économique bourgeoise en France qui profiterait à la population, à la classe ouvrière et aux milieux populaires et pas même aux classes moyennes. Tous vont inévitablement être de plus en plus sacrifiés, quel que soit le gouvernement bourgeois qui sorte des urnes.

Rien ne changera, ni en France ni ailleurs, tant qu’on se contentera de remplacer un gouvernement bourgeois par un autre, que ce soit à Paris ou à Ouagadougou, au Brésil ou en Bosnie. La révolte ouvrière et populaire qui va être de plus en plus inévitable devra tout aussi inévitablement mettre en place des organes d’un pouvoir du peuple travailleur, des ouvriers, des employés, des jeunes, des femmes sous forme de comités populaires décidant et agissant en ne se soumettant à aucune force sociale liée aux classes dirigeantes, que ce soient des partis, des syndicats ou des institutions de l’Etat bourgeois. Oui, c’est une nouvelle révolution mondiale qui se prépare et c’est elle qu’il convient de préparer pour tous ceux qui veulent que ça change, qu’on ne laisse pas les classes dirigeantes nous faire perdre nos emplois, nos logements, notre niveau de vie, notre sécurité et qu’on ne les laisse pas nous jeter dans de nouvelles et très sales Grandes Guerres comme en 1914, dans de nouveaux fascismes.

Le capitalisme a atteint ses limites. Personne ne pourra empêcher ce système d’avoir achevé sa vie. Par contre, l’humanité a tout un avenir qui n’est plus fondé sur la propriété privée des moyens de production, à condition que les producteurs, les travailleurs, décident de prendre leur avenir dans leurs propres mains au travers de la fondation de comités, fédérés, se donnant le droit de décision et d’intervention dans tous les domaines de la vie sociale et économique.

Messages

  • Il n’y a pas que Hollande qui fait le coup de la panne... ERDF aussi !

    Chaque centime compte. C’est la leçon qu’on apprend les époux Codeville en reçevant la visite incongrue d’un technicien ERDF. Les deux chefs d’entreprise ont bien failli se retrouver sans électricité pour un reliquat de facture... d’un centime d’euro, rapporte Sud Ouest.

    La situation parait invraisemblable. Pourtant à jour dans le paiement de leurs factures, un technicien est venu leur rendre visite avec « un ordre de mission lui spécifiant de couper l’électricité de la société Codeville Numérique », précise le journal

  • De 120 000 à 130 000 manifestants ont défilé jeudi 6 novembre dans le centre-ville de Bruxelles. Une mobilisation d’une rare ampleur contre les mesures d’austérité portées par le nouveau gouvernement de droite. Des incidents ont éclaté à la fin du cortège, faisant une quarantaine de blessés, dont vingt policiers.

    Après les affaires liées aux relations troubles de deux ministres nationalistes flamands avec des milieux d’extrême droite, la bataille sur le terrain social s’annonce rude pour le premier ministre belge, le libéral francophone Charles Michel. Le mouvement est censé monter en puissance jusqu’au 15 décembre, jour prévu pour une grève générale.

    Les salariés sont en guerre contre plusieurs des mesures : la limitation du système des préretraites, un gel temporaire du système d’adaptation automatique des salaires à l’augmentation des prix, la limitation des budgets de la santé et des dépenses sociales, un « dégraissage » de tout le secteur public fédéral… Et, bien sûr, le report de l’âge de la retraite à 67 ans à partir de 2030, contre 65 ans actuellement.

  • Hollande a exposé impudemment ses points de vue droitiers. Il a félicité les entreprises d’être les moteurs de la croissance économique, loué les coupes sociales de l’ancien chancelier social-démocrate Gerhard Schröder et son propre Pacte de responsabilité avec ses 50 milliards d’euros de coupes sociales, et il s’est engagé à poursuivre les guerres menées par la France en Afrique.

    Il est significatif de noter que compte tenu des multiples conflits et des crises engendrés par les guerres que mène la France – en Afrique, en Syrie et en Irak, et avec l’OTAN contre la Russie au sujet de l’Ukraine – Hollande a aussi évoqué la possibilité que la France pouvait revenir au service militaire obligatoire pour les hommes et les femmes, une décennie après la fin du service militaire obligatoire pour les hommes. Il a précisé qu’il pourrait soumettre à un référendum public l’approbation d’une telle politique.

    La conférence de presse d’Hollande illustre le gouffre de classe qui sépare en France la « gauche » bourgeoise et les partis de la pseudo-gauche de la colère sociale explosive qui s’accumule contre le PS au sein de la classe ouvrière. Pendant que la désintégration de l’économie et du PS s’intensifie et que le FN augmente son électorat, le PS et ses alliés de la pseudo-gauche n’ont rien d’autre à offrir que davantage de guerres, une politique de libre marché et des attaques contre la population laborieuse.

  • « On n’a pas élu Hollande pour ça ! » ont clamé les manifestants à Paris à l’appel du collectif « Alternative A l’Austérité » c’est-à-dire du PG, du PCF ou du NPA, de Nouvelle Donne, Ensemble, Gauche unitaire ou encore EELV.

    Et alors ?

    Vous n’aviez pas pensé que c’est pour cela qu’il était élu ?

    Aviez-vous pensé que Sarko était élu pour... ça ?

    Depuis quand l’élection de la bourgeoisie serait là pour donner la parole aux travailleurs ?!!!

  • Malgré l’intervention massive de l’Etat, le moteur japonais est en panne...

    Le Japon est tombé en récession au troisième trimestre, selon des données publiées lundi.

    En rythme annualisé, le produit intérieur brut (PIB) a reculé de 1,6%, un repli qui vient après la contraction (révisée) de 7,3% enregistrée au deuxième trimestre, dans la foulée d’une hausse de la TVA entrée en vigueur le 1er avril.

    Une récession se définit techniquement comme deux trimestres consécutifs de baisse du PIB.

    Les économistes avaient anticipé une hausse de 2,1% du PIB de la troisième puissance économique mondiale, mais la consommation et les exportations sont restées atones, lestant les entreprises de stocks importants.

    Selon les médias japonais, le Premier ministre, qui rentre ce lundi d’une tournée d’une semaine l’ayant mené en Chine, au Myanmar et en Australie, pourrait annoncer dès mardi sa décision de reporter la hausse de la TVA.

    Il pourrait également faire état dans la foulée de son intention de convoquer des élections législatives anticipées, qui, selon des élus du parti liberal démocrate au pouvoir, pourraient être organisées le 14 décembre.

    D’après des experts, Shinzo Abe veut profiter d’une cote de popularité encore relativement favorable pour renforcer sa position à la tête du pays et poursuivre une politique économique visant à sortir le Japon de deux décennies de déflation mais aussi des orientations plus contestées, comme une prise de distance par rapport au pacifisme observé par le pays depuis la fin de la Deuxième guerre mondiale.

    "Ce ne sera pas une élection concernant la hausse de la TVA mais elle sera un moyen d’avoir le soutien nécessaire pour continuer sur la voie de l’Abenomics", a dit un responsable gouvernemental.

    Ces mesures ont eu un effet immédiat avec un PIB en hausse de 4% en rythme annualisé sur les six premiers mois de 2013 et une Bourse de Tokyo qui a bondi de 56,7% l’an dernier.

    Début novembre la Banque du Japon avait encore augmenté son programme massif de rachats d’actifs.

    Inutilement...

  • C’est la première baisse des taux d’intérêt en Chine depuis juin 2012. Les Bourses mondiales ont applaudi cette décision, destinée à revigorer la deuxième économie mondiale.

    Décidément, tout aura été fait pour créer artificiellement de l’activité économique par des interventions étatiques.

    Mais rien n’y fait !

    Encore récemment, c’était le Japon qui avait fait tout pour la relancer avec résultat : zéro !!!

  • 600 licenciements de Florange : Hollande estime avoir tenu ses promesses. Mais lesquelles ? Celles aux patrons !

    Le gouvernement n’augmente pas le SMIC ! Encore une promesse tenue. (aux patrons !)

  • L’Europe capitaliste sous perfusion :

    Le nouveau président de la Commission européenne doit présenter son fameux plan de 300 milliards d’investissement promis pendant sa campagne européenne. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il va jongler avec les chiffres.

    Selon une source diplomatique européenne, la Commission a miraculeusement trouvé comment injecter 315 milliards d’investissements en trois ans. Cela représente 2 % du PIB européen sur trois ans, soit quasiment trois fois plus que le plan de relance de 120 milliards d’euros vendu par François Hollande en 2012 en échange de la ratification du traité budgétaire européen.

    Le coup de baguette magique repose sur un montage financier pour le moins complexe. En tout, l’Union européenne va mobiliser 8 milliards d’euros de fonds européens existants. Objectif constituer des garanties pour un nouveau fonds européen, le Fonds pour les investissements stratégiques. Les experts de la Commission sont formels, cette somme permettra de mobiliser 16 milliards d’euros de garanties. Un total porté à 21 milliards d’euros grâce à la mobilisation de 5 milliards de la Banque européenne d’investissement (BEI), notamment grâce aux profits dégagés par les prêts accordés par cette banque publique européenne pendant la crise.

    Avec ce trésor de guerre, le Fonds européen pour les investissements stratégiques, logé à la Banque européenne d’investissement, doit pouvoir lever trois fois plus d’argent, soit 60 milliards d’euros promet la Commission. Ciblés pour prendre en charge la plus grosse partie du risque de grands projets d’investissements, ces 60 milliards doivent en théorie générer 255 milliards d’argent purement privé, aujourd’hui non dépensés par la frilosité des acteurs privés. Le compte est bon : 60 + 255 donnent bien 315 milliards d’euros. Bienvenue dans le monde merveilleux de "l’effet de levier". Au total, un euro d’argent public doit générer 15 euros d’investissement.

    Le mécanisme revient en fait à industrialiser la phase expérimentale des "projects bonds", ces obligations de projet qui permettent déjà à la France de financer sur argent privé le déploiement de l’internet très haut débit dans des territoires ruraux. Pour la commission, il est très important que le Fonds ne remplace pas de l’argent privé qui aurait de toute façon été investi mais viennent débloquer des projets utiles mais jugé non rentable jusqu’à présent car trop risqués. "On ne veut pas financer une troisième autoroute entre Lisbonne et Porto, où il y en a déjà deux et où l’une est vide", prévient une source européenne.

    La formule, visiblement montée pour parer au plus pressé, a l’avantage immense de ne pas requérir d’argent public additionnel de la part des Etats membres. Ceux-ci pourront bien sûr abonder le Fonds sur une base volontaire, avec l’assurance de ne pas aggraver leur déficit public car ils mettront la main sur un actif en face de l’argent injecté. Mais nul besoin d’attendre leur écot pour commencer à dépenser. Il n’y aura pas non plus besoin de renégocier un quelconque traité, une procédure longue et risquée, ou encore le budget européen, accouché dans la douleur. Il y a urgence : l’économie européenne ne peut plus attendre. Autre avantage, et non des moindres, la fameuse note accordée par les agences de notation à la Banque européenne d’investissement, le précieux AAA auquel tiennent tant les allemands, sera préservée. L’institution de Luxembourg n’aura pas à prendre plus de risque sur toutes ses opérations.

  • Tout le boulot d’Hollande consiste à prendre sur lui le mécontentement contre les classes dirigeantes...

    "Je ferai tout pour que la croissance soit la plus haute possible, pour que nous ayons plus de 1 % de croissance", a dit le chef de l’État, pour qui c’est au-dessus de ce seuil que le chômage reculera. Quant à l’augmentation du nombre de chômeurs de 600 000 depuis le début du quinquennat, "il y a une responsabilité, celle que j’assume", a dit François Hollande, juste après avoir écouté des témoignages de demandeurs d’emploi. Mais "la question n’est pas pourquoi ça n’a pas marché mais de faire que ça puisse marcher d’ici la fin du quinquennat et le plus tôt possible", a-t-il dit.

  • Hollande vient à Florange et les syndicats se disent déçus sur le plan de l’emploi mais c’est eux qui avaient laissé croire qu’Hollande, que la gauche, que l’Etat, que le gouvernement devaient être les sauveurs des emplois et ils continuent à diffuser les mêmes mensonges, en disant qu’ils espèrent une meilleure politique des futurs gouvernants, comme si cela avait un sens de demander à l’Etat bourgeois, au gouvernement capitaliste de sauver les travailleurs au lieu de proposer la perspective de défendre les emplois tous ensemble et pas entreprise par entreprise !!!

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