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Quand la SNCF déraille, tout le service public sort des voies

dimanche 14 juillet 2013, par Karob, Robert Paris

Quand la SNCF déraille, tout le service public sort des voies

Le train Paris-Limoges a déraillé à Brétigny-sur-Orge. C’est un très grave accident : au moins six morts et des dizaines de blessés graves. Mais qu’un aiguillage puisse faire dérailler un train n’a rien d’un accident normal, acceptable, dans l’ordre des choses. Cela fait des décennies que cela n’arrivait plus, que cela ne pouvait plus arriver. Il est tout à fait remarquable aussi que des responsables eux-mêmes pointent la désuétude des réseaux intercités en cause dans l’accident. C’est dire à quel point tous les cheminots ne peuvent que faire le lien avec la dégradation programmée du matériel, des voies, et les diminutions d’effectifs de l’Infrastructure et des technicentres notamment.

Ce n’est pas pour rien dans les déclarations prudentes du dirigeant de la SNCF qui a multiplié les affirmations selon lesquelles ce n’est pas le lampiste qui allait être accusé une fois de plus. On avait tous remarqué que dans l’accident catastrophique du Québec, le PDG de la compagnie ferroviaire cause de la mort de 50 personnes a mis directement en cause le conducteur. Crainte des réactions ? En tout cas, Pépi, le PDG de la SNCF, a immédiatement mis hors de cause le conducteur et les cheminots. On est tout juste au lendemain d’un débrayage massif des cheminots pour dénoncer la voie dangereuse que prenait la SNCF avec sa course à la rentabilisation et à la privatisation et Pépi ne voudrait pas qu’une réaction des cheminots remette en cause sa réforme.

Et même, il voudrait bien qu’elle la justifie. Ainsi, juste avant l’accident, la direction était entrée dans la voie consistant à expliquer qu’il fallait abandonner les TGV et revenir aux Intercités. Eh bien, la voilà expliquant que c’est justement parce qu’on n’a pas fait cela qu’un tel accident a été possible… Ben voyons !

On est certains en tout cas que ce n’est pas Hollande qui va remettre en question les sacrifices de personnel et de matériel ainsi que toute la politique de rentabilisation et de privatisation de la SNCF. Lui qui n’a su faire en guise de déclaration pour l’accident que des affirmations d’autosatisfaction du type de « La France est un pays qui est capable, quand il y a une catastrophe, de faire face ».

Dire cela alors qu’il fait face à ses propres responsabilités dans la mort de six personnes et des blessures très graves pour des dizaines ? Alors que c’est l’ensemble du réseau ferroviaire qui est dégradé ? Le ministre des Transports Frédéric Cuvillier, pour sa part, a cité l’obsolescence des infrastructures ferroviaires françaises : « Le constat est sévère avec une dégradation ces dernières années, faute de moyens consacrés aux lignes classiques. » Est-ce que cela ne signifie pas que l’Etat français, ne fait pas face à ses responsabilités qui est de faire circuler en sécurité les trains ? Le PDG Pépi lui-même n’a-t-il pas déclaré que la SNCF était responsable de la vie des passagers et ne cherchait pas à cacher sa responsabilité dans cet accident ? L’association des usagers du chemin de fer n’a-t-elle pas rappelé que la ligne « faisait partie des lignes listées par la SNCF comme malades » ?

En déduire, comme le font la direction de la SNCF et le gouvernement, que cela confirmerait la nécessité de la réforme, c’est un peu fort ! C’est cette politique qui est en cause dans l’accident mortel et il faut la combattre si on ne veut pas voir de nouveaux accidents encore plus graves ! Combien de fois a-t-on entendu des cheminots s’étonner dans les conditions de travail aggravées par le manque d’effectifs et de moyens que des accidents plus graves ne se soient pas encore, par chance, produits ?

La SNCF Infra, qui entretient les voies, est justement l’un des secteurs les plus frappés par manque d’effectifs et de moyens de toute la SNCF !

Ainsi, nous écrivions le 30 avril : « Le patron du GIU, gestionnaire unique d’infrastructures en Ile-de-France, affirme déjà son objectif : « augmenter le débit à infrastructure constante ». Le patron général de l’Infra affirme donc que l’on va encore plus tirer sur la corde… jusqu’à ce qu’elle casse. »

Loin d’aller en sens inverse, la nouvelle politique de restructuration mensongèrement appelée « réforme » aggravait cette politique. Nous écrions ainsi : « La direction parle de « séparation plus importante entre le gestionnaire d’infrastructures et les compagnies ferroviaires ». Remarquez le pluriel. La SNCF ne serait plus que l’une des compagnies ferroviaires. »

Augmentation de la productivité, suppression des quelques protections existant dans l’organisation du travail, nouveau découpage de la SNCF pour mettre les cheminots en concurrence entre eux, annonce de suppressions de postes massives… La réforme du ferroviaire, débarrassée de son vernis idéologique, ne vise qu’à donner un cadre global aux attaques que les cheminots subissent déjà quotidiennement. 350 000 postes supprimés depuis 1945, des conditions de travail complètement bouleversées dans le sens d’une plus grande flexibilité : la SNCF, c’est la restructuration permanente !
Pour l’Infrastructure SNCF, rappelons que les projets, c’est : 5800 postes de l’Infra sont menacés sur 14.800 ! Or l’Infrastructure est un des éléments clef de la sécurité des transports ferroviaires !

Dans le secteur du Matériel, c’est 3000 emplois qui ont été ou vont être supprimés !

L’accident de Brétigny n’est pas le premier mais la suite d’une longue série. Le 26 octobre 2010 Stéphane un jeune camarade de l’atelier de maintenance SNCF d’Ivry-Masséna était retrouvé mort électrocuté dans la locomotive sur laquelle il assurait une visite d’entretien. Le syndicat CGT de cheminots de la région de Lyon avait appelé à la grève ce vendredi après l’accident mortel du 29 mars 2012. Un chef d’équipe de 38 ans avait trouvé la mort sur un chantier de nuit dans la région lyonnaise. C’est le deuxième salarié de la SNCF à décéder par accident sur son lieu de travail depuis le début de l’année 2012 dans la région.

En avril 2012, nous écrivions :

« Au Technicentre du Landy, dans la nuit du mercredi au jeudi 29 mars à deux heures du matin, un travailleur a eu la main happée et écrasée par un tour, pendant une dizaine de minutes, avant que ses camarades puissent le dégager. Dans la nuit du 28 au 29 mars, un cheminot de la Voie de l’équipe régionale de PACA a été heurté par un train. Il travaillait sur un chantier de déchargement de ballast dans la zone de la gare de Lyon Part-Dieu, à Saint-Clair. Il est mort le dimanche suivant. Il avait 38 ans et trois enfants. Un employé de la SNCF a été gravement brûlé par une décharge de 1500 volts mercredi 25 avril sur un chantier de maintenance à Avignon alors qu’il se trouvait sur une échelle de bois à près de cinq mètres du sol. On pourrait accuser le hasard et les « séries noires », mais ils sont en fait un des symptômes de la dégradation du service public. Un accident grave est survenu sur la Région de Gare du Nord. Un camarade a percuté un isolateur en porcelaine alors qu’il conduisait. Gravement blessé. Trois camarades de l’Infra sont morts en un mois. Dans la nuit du 8 au 9 mars, un camarade de 22 ans est percuté par un train. Le chantier de nuit prévu initialement sur trois semaines est passé à deux semaines de six nuits avec peu d’annonceurs. Mort. Peu de temps avant c’est un autre collègue qui se tue pour se rendre sur un chantier distant de plus de 100 km de chez lui. Mort aussi. Le 29 février, c’est un cadre de l’équipement de Lyon, parti seul préparer le chantier, qui a été percuté par un train. Mort aussi. Depuis le début de l’année, deux agents ont trouvé la mort à Lyon, au cours de travaux de maintenance des voies. Dernier accident mortel, le 29 mars, un chef d’équipe de 38 ans a été happé par un train commercial, alors qu’il travaillait sur un chantier de nuit à Lyon. Un agent de la SNCF, chef d’équipe de travaux sur les voies, qui avait été victime d’un grave accident de travail de nuit dans la région lyonnaise, est décédé. Dans la nuit du 8 au 9 mars, vers 23 h 50, un drame épouvantable s’est produit sur un chantier de la SNCF à Toury (Eure-et-Loir). Un jeune cheminot de 22 ans, originaire de Tours, a trouvé la mort cette nuit-là alors qu’il travaillait au renouvellement des voies sur la ligne Paris - Orléans. Absorbé par son travail, il n’a pas entendu le signal annonçant l’arrivée d’un train. Le cheminot, récemment embauché par la SNCF, n’a malheureusement pas survécu au choc. »

Avec la politique de rentabilisation à outrance, les accidents vont se multiplier et ce n’est pas la privatisation qui va les diminuer comme le montre l’accident ferroviaire catastrophique du Québec qui rappelle les autres accidents du ferroviaire privé d’Angleterre !

D’ailleurs, c’est tout le service public qui est livré à l’opération rentabilisation-privatisation avec les mêmes résultats.

Citons seulement la mort d’un bébé parce qu’une future maman a été refusée en maternité, faute de place. Le gouvernement poursuit cependant ses fermetures de maternités, avec celle de de Saint-Antoine puis de l’Hôtel-Dieu, puis celle des Lilas.
Citons aussi le service public d’énergie qui va encore être davantage privatisé avec dégradations et hausses à la clef.

Citons également La Poste qui, après une politique de dégradation et de privatisation systématiques (La Poste transformée en banque), voit le PDG Bailly auteur de ces attaques quitter le navire en criant au naufrage !

Eh bien, il est temps que les salariés et les usagers cessent de compter sur l’Etat bourgeois (au service exclusif de la bourgeoisie) pour défendre le service public et fondent leurs comités de défense des emplois et de la qualité du service public. Ce n’est pas du tout le chemin que prennent les confédérations syndicales, plus impliquées que jamais aux côtés de l’Etat bourgeois, signant comme Lepaon un rapport organisant la privatisation ou participant directement au gouvernement comme deux responsables de la CFDT.

Travailleurs, usagers du service public, personne ne le défendra à notre place ! Organisons nous nous-mêmes pour cela !

Messages

  • Tant que les syndicats de cheminots n’auront pas compris la nécessité de construire une structure internationale et tant qu’on restera sur des revendications chauvines et défensives, le transport ferroviaire ira devant de grandes catastrophes. La SNCF est une entreprise capitaliste depuis toujours, même si un temps elle s’est teintée de social, elle a toujours été faite pour faire du profit. Et nous ne gagnerons qu’en prônant la collectivisation du transport et la gestion par les travailleurs eux-mêmes.

  • A 77 ans, Christian Brochet n’est pas un procédurier. Et pourtant, ce 25 novembre 2010, soit deux ans et un peu plus de sept mois avant la catastrophe ferroviaire de Brétigny-sur-Orge (Essonne), ce père de famille à la retraite, qui réside depuis 1966 dans la ville meurtrie, prend sa plume et écrit à la SNCF un courrier particulièrement prémonitoire : « Monsieur, j’emprunte assez fréquemment le RER en gare de Brétigny. Donc, je prends le train habituellement sur le quai de la voie 2 (NDLR : celle qui jouxte la voie 1 où quatre wagons ont déraillé), et l’autre jour, quelle ne fut pas ma stupeur, en regardant les rails, de constater […] 36 anomalies liées à la fixation du rail le plus proche de moi. » Dans son courrier, le septuagénaire décrit alors l’état des tire-fonds, une sorte de grosse vis, qui fixent le rail à la traverse. Selon lui, sur une centaine de mètres, une trentaine sont tantôt desserrés, tantôt cassés et même à certains endroits absents. « Cette voie est empruntée largement par les trains RER qui ne roulent pas vite en gare, poursuit d’une écriture manuscrite le retraité. Mais des trains rapides passent aussi sur cette voie. Alors ? Où est l’entretien qui doit assurer un bon service et la sécurité ? Ce que j’ai vu n’est qu’une petite portion de voie. Que penser du reste du réseau ? »

    La SNCF répondra à sa lettre presque trois mois plus tard, le 15 février 2011 : « Je tiens à vous assurer qu’il n’y a aucun défaut d’entretien sur cette zone, écrit l’entreprise ferroviaire. Cet état est connu, surveillé et respecte toutes nos normes : il n’y a aucun risque de sécurité », insiste même la SNCF qui précise, quand même, qu’une « intervention a été programmée […] pour rétablir l’efficacité des attaches ».

    Pour ce technicien qui a fait toute sa carrière dans l’industrie mécanique, ce courrier apparaît comme un aveu : « La lettre de la SNCF prouve qu’elle savait que cette voie était en mauvais état, analyse le retraité. Le manque de maintenance était visible...

  • Une automobiliste d’une trentaine d’années est morte dans la collision de sa voiture avec un TGV à un passage à niveau en Savoie.

    C’est un drame ferroviaire de plus, qui s’ajoute à une actualité récente déjà bien chargée. Une automobiliste est morte dans la collision de sa voiture avec un TGV samedi à un passage à niveau en Savoie. La conductrice du véhicule, âgée d’une trentaine d’années, a été éjectée de sa voiture, ont précisé les pompiers.

  • Trois gendarmes sont fauchés par un train de fret, à un passage à niveau à Neufchâteau. Ils tentaient de venir en aide à un conducteur bloqué après avoir forcé les barrières.
    2 juin 2008, en Haute-Savoie :

    Collision entre un TER (reliant Évian-les-Bains à Annemasse) et un autocar de collégiens au passage à niveau de Mésinges. Sept morts et 31 blessés.
    12 octobre 2011, en Ille-et-Villaine :

    Collision entre un TER et un camion sur le passage à niveau de Saint-Médard-sur-Ille sur la ligne entre Rennes et Saint-Malo. Deux morts et 48 blessés dont 6 graves. Il y avait déjà eu un accident en 2007 au même endroit entre un poids lourd et un train de voyageurs provoquant une quarantaine de blessés.
    1er décembre 2011, à Bar-le-Duc :

    Un train fauche trois salariés Alstom sur une ligne réservée aux essais de nouveaux trains.
    4 décembre 2011 dans le Rhône :

    Collision entre un TER et une voiture au lieu-dit Le Breuil dans le Rhône. Quatre occupants de la voiture sont tués.
    9 mars 2012 dans l’Eure-et-Loire :

    Le train 3751 reliant Paris à Toulouse percute un cheminot -qui décédera plus tard, sur une zone de travaux à Toury.

  • Un jeune homme qui se trouvait sur les voies du TGV Hendaye-Paris, a été percuté près de Dax dimanche matin. Si les raisons ayant poussé l’individu à se trouver sur les rails n’avaient pas encore été expliquées dimanche matin, les policiers savent qu’il était sur le chemin de retour des fêtes de Dax. Tué sur le coup, il aurait tenté de s’écarter, trop tard.

    La rame, qui transportait 500 passagers a été immobilisée pendant plus de deux heures. Le trafic a été interrompu sur les deux voies de la liaison Bordeaux-Hendaye, provoquant le retard de six trains, TGV et RER. Retour à la normale progressif depuis 10h45.

    Samedi, un homme de 70 ans a également été heurté par un TGV, dans le Doubs. Il traversait à vélo un passage à niveau alors que les barrières étaient abaissées.

  • Liste non exhaustive d’accidents en France, depuis l’ouverture du fret ferroviaire à la concurrence en 2006 :

    Le 26 mai 2013, accident à Narbonne : une locomotive d’une entreprise privée, circulant sur voie principale, a franchi une signalisation fermée, a continué sur plus de 670 mètres, provoquant des dégâts considérables, risquant un choc frontal avec une autre circulation. A quelques minutes près, un train de marchandises transportant de l’essence aurait pu rentrer en collision avec cet engin.

    Le 17 février 2012, accident à Breteuil (nord de l’Oise). Deux wagons vides avaient été attelés en queue de cette longue rame de 470 mètres alors qu’habituellement, ces véhicules, par nature plus instables, sont positionnés en milieu de train.

    Le 8 mars 2011, déraillement à Arthenay (Loiret) d’un train ECR (filiale de la Deutsche Bahn), lancé à 100km/h. Gros dégâts, gros retards.

    Le 9 avril 2011, déraillement à Labouheyre (Landes), d’un train ECR chargé de bois déraille.

    Le 2 février 2012, collision à Maillé (Indre-et-Loire), entre deux trains de fret des opérateurs ECR et Colas-Rail.

    Le 20 Mai 2009, un choc survenu dans la nuit entre deux trains de fret au niveau de Charmant (Charente), entre un train de fret SNCF et un train de la compagnie ECR transportant des tractopelles mal arrimés. Enormes retards sur les lignes TGV.

    Le 26 Avril 2008, incident spectaculaire en gare de Montauban. Un train de Véolia, privé de freins, traversé la gare à 70km/h (L’entretien des freins avait été soustraité à une petite PME). À 5 minutes près, il rencontrait un train de voyageurs.

  • La SNCF investit 49 millions d’euros pour... faire croire que la fraude dans les transports est le principal responsable des trous dans les comptes !!!

  • Une rame non-commerciale d’un TGV, qui effectuait des essais sur la nouvelle ligne à grande vitesse au nord de Strasbourg, a déraillé samedi après-midi à Eckwersheim (Bas-Rhin), faisant « au moins cinq morts », a indiqué à l’AFP la préfecture. Selon nos informations, on compte pour l’instant six ou sept morts avec une inconnue concernant le nombre de blessés. Une soixantaine de techniciens étaient à bord.

    Cette rame d’essai qui, selon la SNCF, circulait avec des techniciens à bord, aurait « déraillé en raison d’une vitesse excessive », a précisé Dominique-Nicolas Jane, directeur de cabinet du préfet d’Alsace. À Strasbourg, de source judiciaire, « l’erreur humaine » est pour l’instant privilégiée. « Rien ne permet d’évoquer un attentat », explique-t-on au Figaro. Le train roulait dans une courbe à une vitesse de 350 kilomètres/ heure.

  • La SNCF a confirmé dimanche la présence d’enfants à bord du TGV d’essai qui a déraillé alors qu’il circulait en direction de Strasbourg, samedi à hauteur d’un pont de la futur LGV, faisant au moins 10 morts et 37 blessés.

    Contrairement à une précédente information rapportée par l’AFP, la SNCF n’a pas confirmé qu’on comptait des enfants parmi les victimes. En revanche, elle a confirmé leur présence à bord.

    « Quelques enfants » se trouvaient à bord du TGV à l’essai qui a déraillé samedi près de Strasbourg, faisant au moins 10 morts et 37 blessés, a-t-on appris dimanche auprès de la SNCF.

    « Il y avait quelques enfants à bord », a indiqué un porte-parole de la SNCF, précisant ne pas savoir si ces enfants faisaient partie des victimes. « L’enquête doit déterminer le nombre de personnes présentes dans le train qui n’étaient pas habilitées à y être », a-t-il ajouté.

    C’est l’un des éléments incroyables d’une catastrophe incroyable à la SNCF : pour la première fois un TGV déraille !!!

  • Par hasard et séparément, SNCF et RATP font grève ensemble le 9 mars. Mais la Météo nationale fait grève séparément.

    Météo France sera en grève jusqu’à dimanche 28 février inclus.
    Un préavis a été déposé par les syndicats pour un mouvement de grève qui commence ce vendredi 26 février. Il dure jusqu’à dimanche compris.

    Et, même à la SNCF, il y a eu des grèves régionales par ci par là ce qui va bien sûr diminuer l’impact de la grève nationale : grève en Normandie, grève en Rhône-Alpes, grève à Tours, grève à Nice...

    Et encore séparément, grève à Air France Roissy...

    Et on en passe...

    Les moyens sont grands pour diviser la classe ouvrière.

    Certes, il y aura le 9 mars la "grève générale" contre la loi El Khomri mais on sait que les appels nationaux ne signifient pas nécessairement des appels réels des fédérations de métier et des syndicats locaux. Les directions syndicales peuvent certes faire réussir une journée comme le 9 mais sans qu’il en sorte rien comme l’a bien montré le mouvement des hôpitaux contre Martin Hirsch...

  • Deux personnes sont décédées en fin d’après midi dans une collision sur un passage à niveau entre une voiture et un train de voyageurs à Jonches (Yonne).

    Le TER de Millas n’est pas un cas à part !!!!

    26 novembre 2007 - Saint-Médard-sur-Ille (Ille-et-Vilaine) : un TER Bretagne assurant la liaison entre Saint-Malo et Rennes a percuté un poids lourd au passage à niveau de Saint-Médard-sur-Ille, faisant 40 blessés. Un accident similaire au même endroit, en octobre 2011, fera trois morts et une quarantaine de blessés.

    19 décembre 2007 - Tossiat (Ain) : un TGV assurant la liaison entre Paris et Genève percute un poids lourd au passage à niveau de La Vavrette, faisant un mort (le chauffeur du poids lourd) et 35 blessés légers.

    25 janvier 2008 - Neufchâteau (Vosges) : trois gendarmes âgés de 26, 25 et 21 ans sont fauchés par un train de fret, à un passage à niveau.

    2 juin 2008 - Mésinges (Haute-Savoie) : collision entre un TER (reliant Évian-les-Bains à Annemasse) et un autocar de collégiens au passage à niveau de Mésinges (Haute-Savoie) faisant sept morts et 31 blessés.

    12 octobre 2011 - Saint-Médard-sur-Ille (Ille-et-Vilaine) : une collision entre un TER et un camion sur le passage à niveau de Saint-Médard-sur-Ille sur la ligne entre Rennes et Saint-Malo fait trois morts et 48 blessés dont six graves.

    et la liste noire s’étend comme cela sur des pages et des pages....

    Mais rien ne change et la SNCF nie toute responsabilité !!!

  • Dans le drame de Millas, la justice veut conclure que c’est la conductrice qui est coupable et pas la SNCF : comme c’est étonnant !!!

  • Nous disions :
    « Quand la SNCF déraille, tout le service public sort des voies » !

    Effectivement, on voit bien aujourd’hui que La poste déraille, que l’hôpital public déraille, que les EPHAD déraillent.

    Par contre, on n’a pas mené de lutte d’ensemble pour le service public, à part les Gilets jaunes !!!

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