Accueil > 06- Livre Six : POLITIQUE REVOLUTIONNAIRE > 7- La question de l’Etat > Police partout, justice nulle part

Police partout, justice nulle part

jeudi 8 novembre 2012, par Robert Paris

Police partout, justice nulle part

Il pourrait y avoir finalement un procès dans l’affaire de Clichy-sous-Bois où le 27 octobre 2005 deux adolescents poursuivis par des policiers avaient trouvé la mort dans un transformateur électrique. Sept ans après les faits, la Cour de cassation vient en effet d’annuler le non-lieu prononcé l’an dernier par la chambre d’instruction de la cour d’appel de Paris à l’encontre de deux policiers. La Cour de cassation a renvoyé le dossier devant la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Rennes pour qu’elle statue de nouveau sur ce dossier. Et décide s’il y a lieu, ou pas, de juger ces policiers pour non assistance à personne en danger. « S’ils rentrent sur le site EDF, je ne donne pas cher de leur peau. » Cette phrase, prononcée par un policier sur la radio interne le 27 octobre 2005 à 17h32, alors qu’il voit deux jeunes entrer dans la centrale EDF de Clichy-sous-Bois, est en effet pour les avocats des familles des victimes le cœur même du dossier. La preuve que les policiers savaient que ces jeunes étaient en danger. Or, ils n’ont pas tenté de leur porter secours et n’ont pas alerté EDF. Quarante minutes plus tard, à 18h12, Zyed Benna, 17 ans, et Bouna Traore, 15 ans, étaient électrocutés par la bobine du tranformateur EDF dans lequel ils s’étaient refugiés.

Peu après, Clichy-sous-Bois s’embrasait avant que la colère ne gagne les banlieues de toute la France. Nuits de violences et de voitures brûlées, affrontements entre jeunes et policiers, couvre-feu... La mort de Zyed Benna et de Bouna Traore est devenue un symbole du malaise des banlieues et notamment des relations de la police avec la jeunesse française vivant en banlieue. Ou comment un simple contrôle d’identité finit en course poursuite tragique.

La thèse selon laquelle police égale sécurité est mise à mal

Une enquête a été ouverte vendredi 19 octobre par l’Inspection générale des services (IGS), la police des polices, suite à la plainte d’un lycéen de 16 ans de Sucy-en-Brie dans le Val-de-Marne qui affirme avoir été frappé le 6 octobre dernier par une équipe de la brigade anti-criminalité (BAC). Comme à Clichy sous bois, comme dans la révolte des banlieues, ou ensuite dans d’autres communes comme Amiens, les flics sont accusés par les jeunes et les habitants d’avoir provoqué des graves incidents.

Voir à Amiens

Et quel lien avec le crime organisé

Les dealers et les bandits sont-ils en lien avec la police ? Exige-t-elle des taxes sur le crime pour fermer les yeux ?

Qui organise le crime, qui le couvre, qui en retire une part des profits ? Est-ce seulement la maffia ? N’y a-t-il pas des complicités dans l’appareil d’Etat ? L’organisation du crime par un responsable de la police comme à Lyon est-elle générale ?

Pourquoi les malfrats de Marseille payaient des flics de la BAC de Marseille ? Comment étaient-ils convaincus de payer ? Pourquoi ne retrouve-t-on jamais les meurtriers ?

Quel lien entre flics, terroristes et maffieux de Corse ?

Les assassinats inexpliqués en Corse, dont celui de l’avocat du berger de Cargese pourraient-ils être le fait de barbouzes ? La DCRI n’était-elle pas un fief de l’ancienne mafia corse de Pasqua et Sarkozy ? Sarkozy lui-même n’est-il pas lié par alliance à un clan corse lui-même lié à la police ?

Et par ailleurs, des flics couvrent-ils des affaires de drogue ?

Voilà quelques questions que les actualités sont amenées à se poser.

La BAC de Marseille mise en cause

La thèse selon laquelle la police lutte contre le terrorisme se transforme en la police fabrique des terroristes

Selon Libération, les policiers du Renseignement toulousain auraient alerté, sans succès, leurs collègues de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) afin de donner un tour judiciaire plus grave au dossier de Mohamed Merah. Et ce avant même qu’il commette les tueries de Toulouse et de Montauban.

Selon les auditions du patron des renseignements régionaux Midi-Pyrénnées, ses services auraient signalé leurs inquiétudes à leurs supérieurs hiérarchiques à Paris dès le 15 juin 2011. Leurs doutes étaient alors déjà "suffisamment forts pour avoir envisagé de ’judiciariser la situation de Mohamed Merah’", explique le quotidien qui a eu accès aux PV d’audition. Ils demandent alors à la DCRI d’envisager la possibilité d’ouvrir une enquête et de signaler le jeune homme au parquet anti-terroriste. Son "voyage en Afghanistan et ses contacts avec le ’réseau’ salafiste local" nourrissent les craintes, explique le quotidien. La DCRI ne bouge pas et couvre.

En fait, la question est de plus en plus posée : Merah agent de la DCRI ?

Le rapport Valls sur l’affaire Merah ne pose pas les bonnes questions. Comme par hasard. Ils font comme s’il s’agissait seulement de dysfonctionnements.

Le ministère de l’intérieur a annoncé dans un communiqué "prendre acte des dysfonctionnements passés afin de consolider la lutte antiterroriste au service de la sécurité des Français". "Le ministre de l’intérieur entend mettre en oeuvre rapidement les adaptations nécessaires" précise encore le communiqué, notamment pour "renforcer l’efficacité des services de renseignements face aux mutations des menaces terroristes."

"Ce rapport comprend des pistes concrètes afin de renforcer les outils de détection, de surveillance et d’enquête, ainsi que d’évaluation des risques terroristes", selon le ministère de l’intérieur.

C’est du pipeau et de l’enfumage !

Il ne demande pas pourquoi on ne dispose pas de tout l’enregistrement des discussions avec Merah !

Il ne demande pas pourquoi la DCRI couvre Merah !

Dans son édition du mercredi 28 mars, Le Canard enchaîné écrit qu’en 2011, le tueur revendiqué de Toulouse semblait « “traité” comme un indic ou en voie de l’être ».

Un élément nouveau, et troublant, est apporté par l’hebdomadaire satirique : de mars à novembre 2011, Mohamed Merah a été placé sur écoute par la DCRI, ainsi que sa mère et son frère.

Puis cette surveillance a brusquement cessé :

« Une vingtaine de fois, sous couvert de la lutte antiterroriste, la [DCRI] a demandé et obtenu de Matignon que les conversations téléphoniques et les connexions Internet [des trois membres de la famille] soient placées sous surveillance.

Saisie, la Comission nationale de contrôle des interceptions de sécurité a à chaque fois émis un “avis favorable”. [...]

Puis, subitement, en novembre 2011, “à la demande de la DCRI” elle-même, les écoutes ont cessé. Etrange. »

C’est à ce moment, comme on le savait déjà, que Mohamed Merah a été interrogé par la DCRI après son retour d’Afghanistan.

Dans Le Monde du 23 mars, le patron de la DCRI, Bernard Squarcini, affirmait que Merad avait été « repéré » en novembre 2010 et parlait juste d’une « enquête ».

Serge Raffy publie une longue enquête dans "le Nouvel Observateur" du 29 mars 2012 démontrant les manipulations de Mohamed Merah par les services de renseignements DCRI et explique pourquoi ce dernier était l’homme à abattre.

Dans son édition du mercredi 28 mars 2012, Le Canard enchaîné aboutit aux mêmes conclusions que la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) avait intérêt a assassiner Mohamed Merah car il savait trop sur les magouilles de la DCRI qui l’a guidé vers des cibles douteuses.

Qui détient les enregistrements durant le siège de Merah et comment la justice n’en est-elle toujours pas saisie ? Pas même Valls d’ailleurs !

Voir l’affaire Merah

La thèse selon laquelle la police combat le crime organisé se transforme en : la police organise le crime

Flics ripoux

Voir flics de Lyon

Flics de Lyon suite

Voir la Corse et les flics de Valls

La suite corse de…

La police est-elle là pour défendre les citoyens

La police au service des patrons

Valls au service des forces spéciales

Qui est Valls

Valls suit Guéant

Que veut Valls

La chasse aux Roms est lancée par Valls-Hollande

Messages

  • Abderrahim El Jabri a été condamné à 20 ans de réclusion criminelle pour un meurtre qu’il n’a pas commis. Après avoir passé 13 ans en prison, il tente aujourd’hui de se faire indemniser. En vain. Aucune trace de sa détention ne figure en effet dans son dossier.

  • Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve s’est dit prêt, ce jeudi lors d’un déplacement à Troyes, à ce que les policiers puissent, dans des "cas très particuliers", ouvrir le feu sur un criminel sans attendre d’être en légitime défense.

    On tire d’abord, on justifiera après ?!!!

  • Alors que le Conseil constitutionnel doit se prononcer, mardi 24 janvier, sur les contrôles d’identité, le Défenseur des droits publie, vendredi, une enquête qui confirme que cette pratique policière vise surtout des jeunes hommes issus des minorités visibles, accréditant l’idée de contrôles « au faciès ». D’après le travail mené par le Défenseur des droits début 2016 auprès d’un échantillon représentatif de plus de 5 000 personnes – une première à l’échelle nationale –, « 80 % des personnes correspondant au profil de “jeune homme perçu comme noir ou arabe” déclarent avoir été contrôlées dans les cinq dernières années (contre 16 % pour le reste des enquêtés) ». Ces profils ont donc « vingt fois plus » de probabilités d’être contrôlés.

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.