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Quelques remarques sur les luttes de classe en cours

jeudi 11 octobre 2012, par Max

Quelques remarques sur les luttes de classe en cours

La vague patronale de licenciements et la réaction bidon des syndicats et du gouvernement - quelle réaction ouvrière ?

Tous les secteurs sont concernés par les licenciements : privé / publique.

Des secteurs ou l’etat s’était engagé à protéger les emplois par le biais des différents gourvenements ;

Des secteurs dits « de pointe » ou l’industrie est subventionnée .

Des secteurs ou travaillent les ouvriers jusqu’aux ingénieurs.

Les secteurs les plus précaires :la sous traitance, l’intérim

les services publiques aussi suppriment des postes, licencient, s’en prennent aux salaires.

Pourtant tout est fait pour opposer les travailleurs et les embrouiller.

Les médias nous « informent » de milliers d’emplois crées à la SNCF, la Poste, Safran (aéronautique) alors que la réalité des embauches c’est zéro .

L’emploi stable devient le privilège absolu et la planche de salut alors que les plans sociaux s’enchainent.

Le retraité est soudainement montré comme le privilégié, alors que de plus en plus mangent la soupe populaire.

Chaque emploi perdu serait gagné par un travailleur à l’autre bout du monde alors que

l’essentiel de ces destructions d’emplois sont maintenant passés sous silence en France mais surtout dans le monde entier.

La volonté des patrons/Etat de casser les entreprises et les services publics est donc intacte mais surtout elle s’accèlère.

Le capitalisme fait plus d’argent actuellement en détruisant l’économie dite réelle qu’en la développant.

Cette chute brutale de la production mondiale dure depuis 2007 .Aucune institution dans ce système, , de banque, fond de pension, aucun gouvernement, aucun Etat, n’ont de solution économique à cette nécrose du système.

Car relancer la machine à coup de milliard, n’en nest pas une.

Fermer les frontières non plus ;

Tirer profit des effondrements, non plus.

Par contre ils ont des solutions contre les réactions des peuples et en particulier ceux déjà dans la précarité, ceux qu’on licencie ou qui travaille de plus en plus pour être payer toujours moins.

Le rythme des attaques redoublent après les élections qui ont pour but de laisser croire aux travailleurs qu’ils peuvent compter sur la gauche pour les protéger : c’est ce que disait aussi Sarkozy aux futurs licenciés de Arcelor Mittal mais là il n’avait pas l’appui officiel des syndicats.

Aujourd hui tous les syndicats soutiennent sans problème ce gouvernement. Et au mieux ils lui adressent des critiques.

Pourtant en quoi les salariés auraient ils de vraies raisons d’être rassurer ? sur les salaires , les licenciements, les retraites, l’embauche des jeunes, la vie chère, le logement ?

Dans tous ces domaines, le gouvernement fait trainer en jouant le double langage mais pendant ce temps les licenciements continuent et surtout le gouvernement vient d’annoncer son premier plan d’austérité majeur.

Ce plan, que la droite n’avait pas osé annoncer, les gouvernements espagnols, grecques, portugais, italiens, en sont à leur énième sans en voir la fin.

Au menu : baisse de salaire, hausse des taxes des produits courants, baisse des allocations, suppressions de primes, mois de salaires, fin du CDI, licenciements de fonctionnaires.

Voilà les solutions politiques à appliquer à toute l’Europe et au monde entier.

elles ont été testées aux USA, en Islande, en Grèce, au Japon.

Dans tous ces pays le niveau de vie a brutalement chuté puis 2008, mais les réactions sont restées limitées grâce à la politique de la bourgoieise qui joue l’alternance au gouvernement et qui entraine dans son sillage les syndicats et les partis ouvriers.

En France, 90000 destructions d’emploi sont prévues depuis mai 2012.

Que propose la CGT : une manifestation pour la réindustrialisation en octobre.

Les autres syndicats : RIEN

Les partis ouvriers : RIEN à part des promenades des salariés sur des autoroutes ! et des forteresses bidons d’usine ou il n’y a aucune grève sérieuse.

Est-ce pour nous surprendre ? Non évidemment, nous ne demandons rien à la CGT qui dit elle-même ne pas se souvenir de grève générale en France .

Les travailleurs ont vraiment toute les raisons de se méfier et de ne pas donner le moindre crédit aux journées d’action bidon, comme cette dernière du 09 octobre.

Les retraites en 2010 sont le dernier exemple qui a marqué un recul suite à une défaite sans vraiment de combat pour la classe ouvrière, mais en tout cas avec une démonstration aux yeux de toute la population travailleuse (y compris petit bourgeois) de faiblesse !

PSA est un autre exemple d’intoxication !

Les déclarations de la CGT par la voix de Mercier (LO) sont radicales, mais derrière il n’y rien ou plutôt une course derrière des négociations avec le gouvernement/patron (fameuse réunion tripartite) car « on va vendre chère notre peau ».

L’usine n’est pas en grève et pire la CGT se bat contre cette idée et donc contre la seule façon des ouvriers de s’organiser en comité (de grève) pour ensuite propager ce mouvement à d’autres usines et secteurs .

Mercier en vient à opposer les sites de PSA entre eux : « on ne va pas se laisser faire comme ceux de melun »

C’est cela l’attitude de révolutionnaires qui combattent pour l’unité des travailleurs et dénoncent les sales coups du patronat.

Mardi dernier encore le tract distribué au salon de l’auto par la CGT Aulnay parlait de « garantir la C3 à Aulnay jusqu’au bout et la garantie de l’emploi pour chacun d’entre nous » à Aulnay.

donc l’objectif c’est de sauver 1 usine quand les licenciements arrivent partout à PSA, Renault, Ford, Toyota, Chimie, BTP, électronique, etc..

Autre trait d’une certaine idée de la lutte politique en cours à l’E.G., demander des choses que l’Etat pourrait faire s’il était dans les mains de partis volontaristes :

La nationalisation d’entreprise, de secteurs industriel,

La réglementation en faveur des salariès et par exemple l’interdiction des licenciements.

Réguler l’économie, faire des banques un service publique…

Voilà donc l’Etat qui devient un simple outil et comme le proverbe populaire le dit : il n’y pas de mauvais outil, juste de mauvais ouvriers »

C’est vite oublié que les exemples de nationalisation du pétrole, de l’automobile, du gaz , de l’electricité existent ou ont dèjà existé. Pour le plus grand profit des futurs actionnaires privés et pour le plus grand malheur des peuples qui vivent sous la corruption des élites bourgeoises nationales.

Les licenciements collectifs posent le problème général de la propriété privé des patrons.

Cette liberté fondamentale garantié par la constitution, est défendue par l’Etat, sa police , son armée, ses prisons etc..

Le droit de licencier est celui aussi d’exploiter ; donc autant réclamer une loi pour l’abolition du salariat, et de ce fait des classes sociales.

Si on va jusqu’au bout , on demanderait donc aux exploiteurs de faire 1 loi pour les faire disparaitre. ???

Cela s’appelle une entourloupe réformiste qui en période de crise profonde sert la bourgeoisie pour détourner la colère des opprimés.

Les ouvriers menacés de licenciements doivent sentir que leur vcitoire passe par l’organisation de large couche du prolétariat contre toute ce que la société compte d’exploiteurs et de propriétaire d’entreprise qui les jettent ou attendent le bon moment pour le faire.

Cette organisation en comités se fera indépendamment des centrales syndicales et des partis ouvriers.

Ces comités se coordonneront et trouveront à leur tête tous les militants de tous les partis et sans partis . Mais seul les travailleurs en lutte réelle pourront les choisir et décider s’ils sont d’accord avec leur perspective.

Ces comités seront la base d’un rapport de force en construction.

La grève générale n’est qu’un moyen de pression dans la main de réformistes mais peut aussi être le premier pas de la prise de pouvoir d’Etat par ces comités.

La lutte contre les licenciements posés dans une période de changement radicaux , ne peut être résolue que de manière révolutionnaire.

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