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Tueries, attentats, bandes armées : l’extrême droite fasciste revient ?

dimanche 12 août 2012, par Robert Paris

Tueries, attentats, bandes armées : l’extrême droite fasciste revient ?

Après le crime de Anders Behring Breivik à Oslo et la fusillade du temple sikh du Wisconsin (USA), deux tueries causées par des fascistes avérés et militants, on peut se demander (les autorités elles-mêmes se demandent) si c’est une caractéristique d’un phénomène qui prend de l’ampleur du fait de la crise du système capitaliste. Il convient de rappeler qu’avant la mise en scène des policiers de Sarkozy, les assassinats de Toulouse étaient eux aussi attribués à l’extrême droite sans que l’on sache ni pourquoi ni comment cette piste a été abandonnée ni si elle l’a été à bon escient tant il y a de choses cachées dans cette affaire …

L’auteur de la fusillade survenue dimanche dans un temple sikh d’Oak Creek aux USA est mort après s’être tiré une balle dans la tête, a indiqué mercredi la police fédérale américaine (FBI). Wade Michael Page a été stoppé par un officier de police qui lui a tiré dessus au niveau de l’estomac, mais « à la suite de cette blessure, il apparaît que Page est mort en se tirant lui-même une balle dans la tête », a précisé l’agent spécial Teresa Carlson chargée de l’enquête. Il semble que sa disparition arrange bien des gens… La police avait indiqué précédemment que Page, un ancien soldat proche de groupuscules racistes néo-nazis, était mort sous les balles du policier.

L’assassinat de Trayvon Martin aux USA était aussi un assassinat raciste/fasciste. George Zimmerman, l’homme qui a reconnu avoir tué ce jeune Noir âgé de 17 ans en février dernier, est ressorti de prison. Un juge de Floride lui a accordé vendredi une liberté sous caution, fixée à 150.000 dollars. Il avait pourtant fallu un mois et demi d’indignation générale et de rebondissements pour que le meurtrier présumé soit inculpé et incarcéré. George Zimmerman attendra finalement son procès chez lui, avec toutefois l’obligation de porter un bracelet électronique doté d’un GPS, l’interdiction de détenir des armes, d’entrer en communication avec la famille de la victime et de boire de l’alcool.
La tuerie d’Oslo était aussi un crime fasciste…
Il y a, sans conteste, une multiplication de groupes d’extrême droite, de la Grèce aux USA, dans tous les pays où la crise frappe la petite bourgeoisie…
La première des choses dont il faut être convaincu, c’est que la bourgeoisie ne désarmera jamais l’extrême droite quelque soient les tueries que celle-ci effectue, car l’Etat et les classes dirigeantes risquent d’en avoir besoin en période de crise. On voit en Grèce que les crimes ne suffisent pas à l’Etat grec pour souhaiter désarmer les fascistes.
En Grèce, après avoir investi, pendant ces derniers mois, ses espoirs dans cette gauche se situant à la gauche de la social-démocratie néolibérale (Pasok), la petite bourgeoisie grecque ruinée et aux abois s’en détourne en un temps record et est maintenant en train de chercher à l’autre extrémité de l’échiquier politique les solutions radicales à ses problèmes historiques et cataclysmiques…

En effet, il a suffi que les formations de la gauche plus ou moins « radicale » (KKE, Syriza, Antarsya, Gauche Démocratique…) se montrent incapables d’exploiter le fait qu’elles monopolisaient de fait l’opposition au gouvernement dit d’Union nationale du banquier Loucas Papadimos, pour que des pans entiers de la société grecque leur tournent le dos en quelques semaines, et s’orientent vers des formations se situant aux antipodes de la gauche radicale, à l’extrême droite même néonazi ! Non seulement ces partis et coalitions à la gauche du Pasok voient se réduire plus que drastiquement ces 50% à 54% d’opinions favorables qu’elles recueillaient ensemble cet hiver, mais cette réduction se fait en partie au profit d’une extrême droite violente, raciste et pogromiste, qui veut en découdre avec tout ce qui est rouge ou même rose. Et tout ça en quelques semaines, pratiquement d’un jour à l’autre !...

En réalité, tout ce qui se passe depuis des mois en Grèce illustre d’une manière saisissante l’énorme poids de la petite et moyenne bourgeoisie dans la société grecque et l’influence déterminante qu’elle est appelée à exercer sur les événements à venir. Mais attention, il ne s’agit plus seulement de ça. L’extrême paupérisation de cette « société de boutiquiers » à laquelle a conduit l’application de plans d’austérité successifs radicalise à l’extrême cette petite et moyenne bourgeoisie grecque désormais en haillons, la pousse loin de ses représentants politiques traditionnels, la transforme en auditoire bienveillant de tous ceux qui professent des solutions radicales à sa déchéance sociale. En somme, déracinée et désespérée, ruinée et aux abois, cette petite bourgeoisie grecque en colère est désormais disponible pour soutenir activement tout projet politique qui lui semblerait offrir des solutions radicales à son problème existentiel. Et c’est pourquoi elle suit de plus en plus régulièrement un mouvement de pendule, se tournant d’un extrême politique à l’autre en des laps de temps de plus en plus courts…

La force qui monte en flèche parmi ces « concurrents politiquement diamétralement opposés » est un ex-groupuscule ultra violent de tueurs néonazis, appelé « Aube Dorée » (Chryssi Avghi) ! Force est d’avouer que sauf rares exceptions héroïques à l’intérieur de Syriza et d’Antarsya, la gauche grecque semble totalement désarmée devant ce péril néonazi qui constitue une nouveauté absolue dans l’histoire de la Grèce moderne.

Mais, encore plus alarmant que l’essor électoral de cette extrême droite, est le développement organisationnel et surtout l’extension de l’influence sociale et politique des néonazis grecs. Voulant répondre aux remous qu’avait provoqué le bon accueil réservé à une forte délégation de l’Aube Dorée par les ouvriers grévistes des Aciéries, qui mènent une lutte exemplaire depuis bientôt cinq mois sous la direction exclusive des syndicalistes du KKE, le BP de ce parti a sorti une déclaration fustigeant… « les pseudo-révolutionnaires de l’Aube Dorée et de Syriza » !
Comme on pouvait s’y attendre, cette déclaration a provoqué maintes protestations car, selon la vieille habitude du KKE, elle mettait dans le même panier les néonazis et les militants de la Coalition de la Gauche Radicale (Syriza). Mais, encore une fois est passé pratiquement inaperçu le fait que pour la direction du PC grec, les néonazis ne sont finalement que des… « pseudo-révolutionnaires » ! C’est-à-dire presque inoffensifs et non pas une bande armée et violente servant les intérêts a long terme du capital et ayant pour objectif principal d’atomiser la classe ouvrière en détruisant pour longtemps ses organisations syndicales ainsi que les partis politiques de gauche.
Une telle méconnaissance de la nature des organisations fascistes de la part de la gauche grecque est sûrement annonciatrice de grands malheurs à venir. Et le pire c’est que ces malheurs ne se limiteront au niveau électoral. En effet, après avoir fait des immigrés la cible prioritaire de leurs expéditions militaires meurtrières, et encouragés par l’impunité scandaleuse dont ils jouissent, les néonazis grecs étendent désormais leur « champ d’action » à tout ce qui bouge à gauche et même au-delà (Pasok inclus), sans faire de distinction entre radicaux et réformistes. Leur projet est clair : se poser en alternative jusqu’au-boutiste au « système » et terroriser les foules usant une violence inouïe. Et tout ca sans jamais cacher leurs références hitlériennes. Même s’il est provisoire, le bilan de leur stratégie crève les yeux : ça marche ! Ils attirent du monde et ils ont le vent en poupe…
Le pourquoi de ce succès cauchemardesque n’est pas dû seulement à la crise et au manque de traditions et de culture antifascistes dans la société et la gauche grecque. Ce succès est aussi explicable par le fait que l’extrême droite grecque profite des traditions racistes, chauvines, obscurantistes et réactionnaires cultivées et soigneusement entretenues depuis des décennies par l’idéologie et surtout la pratique « officielle », celle de l’Etat grec et de ses partis dominants. Ce n’est pas seulement que l’Etat grec est le seul en Europe (et au-delà) à ne pas être encore séparé de l’église (ultraconservatrice) ! C’est aussi que les SS grecs, du temps de l’occupation nazie, sont toujours reconnus comme… résistants et touchent régulièrement leur pension pour les services rendus à la patrie reconnaissante. C’est que des personnalités d’un parti de gauche proposent, sans provoquer de réactions, de résoudre la question de l’immigration en parquant les immigrés sans nourriture sur « des rochers de la mer Egée » ! Si on ajoute à tout cela que, voulant contrecarrer l’influence grandissante de l’extrême droite raciste, les gouvernants jouent de plus en plus aux apprentis sorciers, lançant quotidiennement des véritables pogroms contre les immigrés et parlant d’eux à la TV comme s’ils étaient moins que des bêtes sauvages à exterminer, on peut comprendre tant la banalisation en cours des néonazis que leur succès auprès des foules désorientées et ruinées à la recherche d’alternatives radicales et surtout vengeresses.
Alors, doit-on conclure que la Grèce est condamnée d’avance à devenir la proie facile de l’extrême droite et à subir la « normalisation » de sa société encore rebelle aux diktats de la Troïka ? La réponse est Non. Rien, absolument rien n’est décidé d’avance, tout reste encore possible et aucun fatalisme n’est permis. Mais, à deux conditions fondamentales : que la classe ouvrière ne craigne pas de sortir du cadre étriqué des manifestations sans lendemain, qu’elle ose s’attaquer au système et s’organise dans ce but en conseils de travailleurs avançant un programme révolutionnaire qui s’adresse à la jeunesse et aux classes petites bourgeoises frappées par la crise. Compter sur les élections et sur les centrales syndicales, c’est aller droit dans le mur ! Compter sur les partis et syndicats liés au système pour le combattre en temps de crise, c’est se condamner à échouer ! Et les bandes armées qui pourraient profiter de cet échec des travailleurs pointent déjà leur nez…

On assiste déjà en Grèce à une accélération exceptionnelle du cours de l’histoire et les renversements de situations se font désormais en l’espace de quelques semaines. Ceux qui ne comprennent pas cette caractéristique fondamentale des périodes « anormales » de l’histoire, comme celle qu’on traverse actuellement en Grèce, sont condamnées non seulement à ne pas comprendre ce qui se passe aux tréfonds de la société mais aussi à être pris en permanence au dépourvu par les événements sociaux et politiques « imprévus ». En somme, à être défaits avant même de livrer bataille… comme les travailleurs allemands en 1933 !

En France, l’extrême droite se développe dans l’armée et la police. La « grande muette » cesse d’être silencieuse : un tract du FN sur la défense s’est retrouvé par exemple affiché dans des villes de garnison et à bord de bâtiments de la Marine, sur des panneaux réservés aux notes de service.

La venue au pouvoir de la gauche, loin de désarmer l’extrême droite devrait lui paver un boulevard… Un gouvernement “de gauche” qui privatise à tour de bras, qui s’agenouille devant les banques, devant la Bourse, devant les capitalistes, un gouvernement qui résiste avec acharnement aux aspirations légitimes des salariés en termes de salaires, de conditions de travail, de lutte contre la précarité, qui affiche une indifférence hautaine à l’égard des travailleurs menacés par des licenciements ou par la fermeture de leur entreprise, se charge de démobiliser les luttes grâce à ses copains à la direction des syndicats et associations, un tel gouvernement ne peut que discréditer les capacités de la classe ouvrière à ses propres yeux et à ceux des couches petites bourgeoises. Tel est le terreau de la montée de l’extrême droite…

Aux USA, au-delà des tueries, la menace fasciste est très sérieuse. Le nombre de ces groupes racistes a augmenté de 54% en huit ans. Un phénomène plus marqué depuis l’élection de Barack Obama à la Maison-Blanche.
De l’Idaho jusqu’au New Jersey en passant par le Michigan et la Floride, ces groupes paramilitaires habillés en uniforme kaki et tenue de camouflage multiplient les exercices au tir et les camps d’entraînement en forêt. La peur d’un contrôle renforcé sur les armes à feu a aussi fait exploser leurs ventes, garnissant les stocks des groupuscules. On peut retrouver leurs faits d’armes sur les sites de partage vidéo sur internet où leurs thèses se répandent et leur influence grandit.
Une des principales raisons de cette poussée de la droite radicale tient à l’élection de Barack Obama. « La grande différence avec les mouvements des années 1990 provient du fait qu’à la tête du gouvernement fédéral, qui est l’ennemi numéro un pour ces groupuscules, se trouve désormais un noir. Cette donnée a injecté un fort élément racial dans les thèses développées par ces milieux », explique l’étude.
L’arrivée à la Maison-Blanche d’Obama, qui reçoit près de trente menaces de mort par jour, avait provoqué une vague de réactions racistes à travers tout le pays. En octobre 2008 déjà, un complot de deux néonazis visant à l’assassiner dans le Tennessee avait été déjoué. Meurtres et agressions racistes se sont répétées depuis. Le rapport évoque par exemple le cas, près de Boston, d’un homme blanc qui, révolté par le « génocide » de sa race, a tué deux immigrants africains.

Pour certains, la pilule est dure à avaler. Les groupuscules d’extrême droite, qui n’ont toujours pas digéré l’élection du premier président noir des Etats-Unis, connaissent un nouvel essor dans le pays après une décennie de déclin, selon une étude publiée mercredi. Mus par une idéologie raciste, antigouvernementale et anti-immigration, les groupuscules américains qui ont prospéré dans les années 1990 sont en train de se développer, a indiqué le Southern Poverty Law Center (SPLC), une association reconnue pour son travail sur l’extrême droite.
« C’est la croissance la plus importante à laquelle nous assistons depuis 10 ou 12 ans », a indiqué un responsable de la police, cité par le SPLC dans son étude intitulée « La deuxième vague : le retour des milices ». Selon des données du SPLC, le nombre de groupes racistes, y compris ces groupuscules, a augmenté de 54% entre 2000 et 2008, passant de 602 à 926. « Il ne manque qu’une étincelle. Ce n’est qu’une question de temps avant de voir arriver des menaces et des violences », explique l’agent cité par le rapport.
Au début des années 1990, des dizaines de milliers d’Américains avaient entrepris de s’organiser face à ce qu’ils percevaient comme une menace imminente du totalitarisme. Ils considéraient le président [Bill Clinton] comme un criminel et un traître, et n’hésitaient pas à le comparer à Hitler. Ils avaient alors stocké des armes et clamé que le projet visant à contrôler leur possession n’était que le premier pas vers l’esclavage de masse. Or voici qu’aujourd’hui le mouvement des milices connaît un regain. “Après avoir presque complètement disparu de la scène publique depuis près d’une décennie, les milices de droite resurgissent un peu partout dans le pays”,met en garde un récent rapport du Southern Poverty Law Center. D’après ce document, une cinquantaine de groupes armés sont apparus en moins de deux ans.

“Ces milices n’ont pas encore atteint le niveau qu’on leur a connu en 1994-1995, mais c’est sans conteste la croissance la plus significative que nous ayons enregistrée depuis une douzaine d’années. Il ne manque plus que l’étincelle qui mettra le feu aux poudres. Ce n’est qu’une question de temps avant que ces groupes ne passent aux menaces et à la violence”, précise le document.

C’est dans ce contexte que doivent être compris les mouvements de protestation violente qui se sont déroulés récemment lors de réunions publiques dans plusieurs villes [ces manifestations visaient le projet de réforme du système de santé promis par Barack Obama]. “Je pense que les choses ont empiré, y compris dans les dernières semaines, souligne Mark Potok, l’un des responsables du Southern Poverty Law Center. Des gens armés viennent exprimer leur colère lors de ces réunions publiques en présence de représentants au Congrès américain. Et, même si ces gens ne sont pas directement liés aux milices, ils agissent au nom des mêmes idées.” Cela ne signifie évidemment pas que tous ceux qui s’opposent aux projets démocrates de réforme du système de santé soient des miliciens. Cela veut simplement dire que la rhétorique qui domine ces manifestations est directement issue du mouvement des milices. Celui-ci a toujours été convaincu que des élites cyniques complotent pour imposer de force un collectivisme meurtrier à une population qui s’y oppose. Il hait le gouvernement fédéral. Les foules en colère qui se rassemblent pour affirmer qu’elles se dresseront contre le despotisme, pour dénoncer les projets d’euthanasie de masse et leurs condamnations hystériques de l’actuel président s’enracinent beaucoup plus dans les vieilles lubies de l’extrême droite que dans les dispositions réelles contenues dans le projet de réforme du système de santé.

Rien par exemple, dans aucune version du projet, ne peut étayer les rumeurs de “death panels” [relayée entre autres par l’ancienne candidate républicaine à la vice-présidence Sarah Palin, cette rumeur prétend que si la réforme est adoptée les enfants handicapés devront passer devant des panels bureaucratiques qui décideront s’ils doivent être soignés ou non]. Mais ces rumeurs font écho à des craintes véhiculées depuis longtemps par les milices. Ce genre de phénomène survient souvent lorsque les conservateurs ont été chassés du pouvoir. Quand les républicains sont à la Maison-Blanche, la droite n’a généralement aucune objection à ce que l’administration renforce son emprise. Pendant les années Bush, les mouvements qui dominaient à droite étaient le néoconservatisme et un christianisme évangélique nationaliste qui souhaitait bien plus participer au gouvernement que le renverser.

Aujourd’hui, avec l’administration Obama, nous assistons à la réémergence d’une vieille et pérenne réaction américaine qui apparaît généralement durant les périodes où les libéraux ont le vent en poupe. "Pour bien comprendre ce qui se passe, il faut considérer les milices comme la manifestation particulière d’un populisme de droite qu’on appelle le ‘Patriot movement’” souligne Chip Berlet, du Political Research Associates, un think tank consacré à l’étude de l’extrême droite. “Ce mouvement existe depuis longtemps. Son précurseur le plus connu fut la John Birch Society [une organisation ultraconservatrice créée en 1958], qui était très active dans les années 1960. Ses membres avaient des revendications très semblables à celles que l’on entend aujourd’hui : la dénonciation de la tyrannie, l’impôt sur le revenu considéré comme du socialisme, les Nations unies, le contrôle sur les armes à feu. Il n’y a rien de nouveau dans tout cela, sauf l’histoire du certificat de naissance de Barack Obama.” [Une campagne d’extrême droite prétend qu’Obama ne serait pas né aux Etats-Unis, mais au Kenya, ce qui le disqualifierait pour occuper la présidence.] La question raciale ajoute un élément particulièrement explosif à cette mixture idéologique. “La différence essentielle aujourd’hui, c’est que le gouvernement fédéral – l’ennemi juré de la droite radicale – est dirigé par un Noir, souligne le rapport du Southern Poverty Law Center. Ce fait, combiné aux taux élevés de l’immigration non blanche, a accentué le racisme du mouvement Patriot, pour qui jusqu’à présent la haine raciale n’était pas l’une des principales motivations.”

On assiste actuellement à une fusion entre le mouvement contre les immigrés, le mouvement Patriot et le racisme sudiste à l’ancienne. “La croissance rapide des milices est préoccupante, mais elle survient dans un contexte plus large, et c’est sans doute cela qui, d’une certaine façon, est plus inquiétant”, remarque Brian Levin, directeur du Center for the Study of Hate & Extremism à l’université de Californie. “Ces rancœurs sous-jacentes – qu’elles s’expriment pendant des réunions publiques, dans certaines émissions de radio ou n’importe où ailleurs – sont des éléments d’un même phénomène.” Dans le passé, la combinaison de la fureur, de la dépossession, de la suspicion irrationnelle et des armes à feu a conduit à des violences graves. “Je ne suis pas sûr que nous en soyons au point où nous en étions juste avant l’attentat d’Oklahoma City [le 19 avril 1995, Timothy McVeigh, membre d’une milice d’extrême droite, a fait exploser un bâtiment fédéral de la capitale de l’Oklahoma, provoquant la mort de 168 personnes],mais il ne fait aucun doute que la marmite bouillonne et pourrait finir par exploser”, conclut Mark Potok.

Entre la fin des années 1950 et le début des années 1980, la France fut secouée par des attentats imputables à l’extrême droite. D’abord motivé par les événements algériens (OAS, Commando Delta), ce terrorisme produit après la fin de la guerre d’Algérie des attentats anti-immigrés et antigauchistes principalement, mais aussi antisémites. Ces vagues d’attentats furent marqués par l’attentat revendiqué par le Groupe Charles-Martel contre le consulat algérien à Marseille qui fit 4 morts et une vingtaine de blessés.
Un terrorisme plus "militant", dirigé contre les États-Unis et l’URSS, était, dans les années 1970, le fait de groupes solidaristes tel les Groupe Action Jeunesse.
Dans les années 2000, la Fraction nationaliste armée révolutionnaire, qui a revendiquée la destruction par des bombes de plusieurs radars routiers, semble proche des théories nationalistes révolutionnaires.
Une des spécificités du terrorisme d’extrême droite est l’absence de revendications pour nombre d’attentat qui lui sont imputés. Les pratiques terroristes de l’extrême droite en France semblent aujourd’hui s’inspirer du modèle Combat 18, un groupe néo-nazi anglais, c’est-à-dire poursuivant une lutte leaderless (sans leader), de manière individuelle.

La décennie 1970 avait été marquée par une série d’attentats attribués à l’extrême droite. Ainsi, le communiqué de revendication de l’attentat qui ouvrit cette phase, frappant un consulat d’Algérie (14 décembre 1973 ; 4 morts et 20 blessés) et signé du Groupe Charles Martel proclamait : "Notre pays, jadis colonisateur, est maintenant colonisé grâce à l’imprévoyance et surtout la lâcheté de nos élites... Français imitez les Algériens qui nous ont expulsés par la violence. IMITEZ LE FLN. Plastiquez les mosquées, les bistrots, les commerces arabes. Abattez ces occupants avant qu’ils n’aient tous les droits sur nous. Nous n’avons pas refusé l’occupation allemande pour accepter l’humiliante occupation de la pègre nord-africaine".
Or, le tueur avait visé quatre militaires français, trois d’origine arabe, l’un guadeloupéen, et une école juive. Il était donc plausible lundi de songer qu’il ait choisi, dans le cadre de ce schéma mythologique, de "purifier", "renationaliser", des institutions considérées comme des socles de la République et de la nation.
Par ailleurs, le mode opératoire individuel provoque systématiquement une interrogation sur le caractère psychotique ou non du terroriste, comme l’a montré le cas Anders Breivik considéré comme "irresponsable" par la justice norvégienne malgré la longue préparation de son acte et de son manuscrit censé le justifier. Dans le cadre de l’extrême droite, la violence a pourtant une anatomie particulière qui correspond à ce schéma. Du terrorisme de la Cagoule durant les années 1930 à celui des ultras de l’Algérie française s’est imposé un modèle de microcellules compartimentées. Il s’agit toutefois là encore d’un groupe d’hommes agissant au motif d’une idéologie ayant un minimum d’assise sociale. S’est ensuite diffusé le modèle étasunien néonazi du "loup solitaire", devenu un mythe autant qu’un moyen d’action. Enfin, depuis quelques années, la mouvance radicale de l’extrême droite prospecte le milieu militaire, considéré comme particulièrement adéquat pour la « reconquista » de l’Europe, alors que dans les années 1970-1990 les suprémacistes blancs recherchaient plutôt à pénétrer les rangs policiers, non sans quelques succès.
L’attentat d’Oklahoma City est un attentat commis le 19 avril 1995, lorsqu’un sympathisant du Mouvement des miliciens nommé Timothy McVeigh, avec la complicité de Terry Nichols, détruisit à l’explosif le bâtiment fédéral Alfred P. Murrah dans le centre-ville d’Oklahoma City. Ce fut l’acte terroriste le plus destructeur sur le sol américain jusqu’aux attentats du 11 septembre 2001, avec la mort de 168 personnes et plus de 680 blessés. L’explosion a détruit ou endommagé 324 bâtiments dans un rayon de seize pâtés de maisons, détruit ou brûlé 86 voitures et soufflé les vitres de 258 bâtiments à proximité. On a estimé les dégâts de la bombe à un minimum de 652 millions de dollars de l’époque.
Opposé à la gestion par le gouvernement fédéral du siège de Waco (1993) et de l’incident de Ruby Ridge (1992), McVeigh a programmé son acte pour le faire coïncider avec le deuxième anniversaire du siège de Waco. Dans les 90 minutes qui ont suivi l’explosion, McVeigh a été arrêté par un policier pour conduite d’un véhicule sans plaque d’immatriculation et port illégal d’une arme. Les preuves collectées par la police scientifique ont lié rapidement McVeigh et Nichols à l’attentat. Ils ont été inculpés quelques jours après. Michael et Lori Fortier ont été identifiés plus tard comme leurs complices.
De grands efforts ont été entrepris pour sauver les victimes prisonnières des décombres. L’Agence fédérale des situations d’urgence a diligenté onze de ses équipes, soit 665 secouristes, pour participer aux opérations.
L’enquête officielle, nommée « OKBOMB », a été la plus grande enquête criminelle de l’histoire américaine, avec plus de 28 000 témoignages recueillis par le FBI, la collecte de plus de 3,2 tonnes de preuves et de près d’un milliard d’éléments. Les poseurs de bombes ont été jugés et condamnés en 1997. McVeigh a été exécuté par injection létale le 11 juin 2001 et Nichols a été condamné à la prison à perpétuité. Michael et Lori Fortier ont témoigné contre McVeigh et Nichols ; Michael a été condamné à douze ans de prison pour avoir omis d’avertir le gouvernement américain ; Lori a bénéficié d’une immunité contre les poursuites en échange de son témoignage. Comme lors d’autres importants attentats terroristes, les tenants des théories du complot contestèrent les conclusions officielles et alléguèrent l’implication d’auteurs supplémentaires.
À la suite de l’attentat, le gouvernement américain a adopté une législation visant à prévenir de futures attaques terroristes en renforçant la protection autour des bâtiments fédéraux. De 1995 à 2005, plus de soixante attentats sur le sol américain ont été déjoués grâce aux mesures préventives prises en réponse à l’attentat. Le 19 avril 2000, l’Oklahoma City National Memorial a été érigé sur le site de l’ancien bâtiment pour saluer la mémoire des victimes. Des commémorations annuelles sont organisées à la date anniversaire de l’explosion.
Les principaux conspirateurs, Timothy McVeigh et Terry Nichols, se sont rencontré en 1988 à Fort Benning pendant la formation de base pour l’armée américaine. Michael Fortier, complice de McVeigh, a été son compagnon de chambre à l’armée. Les trois hommes partageaient un intérêt commun pour le survivalisme, une opposition au contrôle des armes à feu et le soutien au Mouvement des miliciens. Ils ont exprimé leur colère face à la gestion par le Federal Bureau of Investigation (FBI) d’affaire comme le Ruby Ridge en 1992 ou le siège de Waco en 1993. En mars 1993, McVeigh a visité le site Waco lors des affrontements, puis de nouveau après leur fin. McVeigh a ensuite décidé de faire exploser un bâtiment fédéral en réponse aux « raids » policiers.

Ruby Ridge est le nom donné par les médias à une violente confrontation en 1992 entre Randy Weaver — ancien béret vert —, sa femme — croyante en une apocalypse proche —, leurs enfants et un ami, tous proches de l’Aryan Nations, et des agents de l’United States Marshals Service et du Federal Bureau of Investigation dans le comté de Boundary, dans une région montagneuse et reculée du nord de l’Idaho. La gestion des agents fédéraux dans cette confrontation, faite sur la base d’allégations floues en lien avec le droit d’être armé, et les onze jours de siège qui suivirent, furent décriés.
La femme et le fils de Randy Weaver sont tués par des tireurs d’élite du FBI, faisant de lui un martyr. L’attentat d’Oklahoma City fut perpétré pour se venger du comportement du gouvernement fédéral dans cette affaire, ainsi que celle du siège de Waco.
Le siège de Waco est l’expression utilisée pour désigner un blocus qui s’est déroulé du 28 février au 19 avril 1993 à la résidence du groupe religieux des « Davidiens » dans la ville de Elk, près de Waco au Texas, États-Unis. 82 personnes dont 21 enfants et le leader du groupe, David Koresh, périrent, principalement dans l’incendie qui mit un terme aux 51 jours de siège par les forces de police. L’affaire est considérée comme l’un des événements les plus catastrophiques de l’histoire américaine moderne2,3. C’est l’action la plus meurtrière du gouvernement américain contre ses propres citoyens depuis la guerre de Sécession4. Les controverses soulevées par la gestion du conflit se poursuivent à ce jour.
Depuis l’attentat contre un lieu de culte sikh, le FBI s’inquiète d’éventuels imitateurs qui seraient tentés de perpétrer des attaques similaires à celle de dimanche.
Les membres du FBI, la police fédérale américaine, pensent que l’auteur présumé de la fusillade survenue dimanche dans un temple sikh du Wisconsin (nord) avait des liens avec les groupuscules racistes et extrémistes blancs, a annoncé lundi une enquêtrice. Wade Michael Page, un ex-soldat âgé de 40 ans, abattu par la police après avoir tué six personnes, est l’objet d’une enquête pour des faits de "terrorisme intérieur", a par ailleurs confirmé Teresa Carlson, du FBI.
"Nous étudions ses liens avec les groupes prônant la suprématie de la race blanche", a déclaré l’agent Carlson, qui dirige le bureau du FBI à Milwaukee, lors d’une conférence de presse organisée au lendemain de la fusillade au cours de laquelle Wade Michael Page a tué six personnes avant d’être abattu par les forces de l’ordre. "Il n’y avait aucune enquête en cours sur lui avant les faits survenus hier", a-t-elle ajouté : "Aucune agence de maintien de l’ordre n’avait de raison de penser qu’il préparait quelque chose."

"Nous traitons cette affaire comme un cas possible de terrorisme intérieur", a-t-elle poursuivi : "La définition du terrorisme intérieur, c’est l’utilisation de la violence à des fins politiques ou sociales. C’est cela que nous étudions." Teresa Carlson a également indiqué que le FBI surveillait de près d’éventuels imitateurs qui seraient tentés de perpétrer des attaques similaires à celle de dimanche, mais a insisté sur le fait qu’il n’y avait pour l’instant aucun élément laissant penser que de telles violences étaient prévues. Selon un institut réputé de lutte contre le racisme, Wade Michael Page était un "néo-nazi exaspéré qui avait dirigé un groupe (de musique) raciste exaltant le pouvoir blanc".

L’auteur de la fusillade dans un temple sikh du Wisconsin (nord des Etats-Unis) qui a tué six personnes dimanche avant d’être abattu par la police, était « un homme blanc de 40 ans qui avait un passé militaire », a déclaré lundi une source policière. Il a pendant un temps été affecté à la base de Fort Bragg, en Caroline du Nord (sud-est), mais n’est plus un soldat d’active, a précisé cette source.

Selon plusieurs organes de presse américains, l’homme aurait aussi été un adepte des théories racistes sur la suprématie de la race blanche, une information que les autorités locales et fédérales n’ont pas voulu confirmer. « Nous enquêtons sur ce point. Et nous enquêtons aussi sur la signification de ses tatouages. Ce sont des éléments du puzzle qui nous permettront peut-être de comprendre les motivations d’un acte si horrible », a affirmé Tom Ahern, porte-parole du Bureau fédéral des armes, du tabac et des explosifs, cité par ABC. Il portait notamment un tatouage faisant référence au 11-Septembre sur un bras, selon des médias qui l’identifiaient comme étant Wade Michael Page, âgé de 40 ans.

Le tueur est entré dans le temple pendant la cérémonie

Selon des témoignages, le tireur, de carrure importante, est rentré dans le temple pendant une cérémonie vers 10 heures (17h, heure française), alors qu’une cinquantaine de personnes se trouvaient à l’intérieur. Avant de tirer sur la foule, il a tout d’abord tiré sur un prêtre qui se trouvait sur le parking.

Suite à un appel au 911 passé vers 10h30, un officier de police est arrivé au temple. Plusieurs coups de feu ont été échangés avec l’agresseur. Après avoir reçu plusieurs balles, l’officier a continué à tirer sur le tueur. C’est ensuite un deuxième officier qui lui est venu en aide. Arrivé quelques secondes plus tard sur les lieux du carnage, il a tiré sur le tueur et l’a neutralisé. Les deux officiers ont été qualifiés de « héros » par le porte-parole de la police. « Je veux rendre hommage à l’action héroïque de nos deux officiers de police », a-t-il déclaré. Le Premier ministre indien, Manmohan Singh, s’est dit lundi profondément choqué et attristé : « Le fait que cet acte de violence gratuite ait visé un lieu de culte religieux est particulièrement douloureux », a -il déclaré.

Blessé, le premier policier subit actuellement une opération à l’hôpital de Milwaukee et « devrait survivre », a déclaré le porte-parole. Au total, le bilan est de sept morts et de trois blessés, dont l’officier de police. « Nous considérons qu’il s’agit d’un acte de terrorisme intérieur et le FBI dispose des ressources nécessaires », a déclaré le chef de la police locale John Edwards Edwards, expliquant aux journalistes pourquoi la sûreté fédérale avait rejoint l’enquête.

Les premiers témoignages laissaient penser que plusieurs tireurs avaient agi. « L’impression que plusieurs tueurs se trouvent sur les lieux est très commune. Nous recueillons plusieurs témoignages de plusieurs personnes depuis différents angles et cela donne l’impression que plusieurs tueurs se trouvent sur les lieux ». Mais cela ne semble pas être le cas a affirmé le porte-parole de la police.

Selon les médias locaux, le président du temple ferait partie des victimes. Il aurait été touché dans le dos et serait mort. Avant d’être touché, il aurait appelé sa femme depuis son portable alors qu’il se cachait dans une pièce avec d’autres femmes. Il semblerait également que parmi les victimes se trouvent un prêtre en visite de New Delhi. Au moment de la fusillade, les parents étaient séparés des enfants qui habituellement prennent des leçons de punjabi.

Cette fusillade intervient moins de trois semaines après la tuerie d’Aurora dans le Colorado,qui avait fait 12 morts et 58 blessés dans un cinéma d’Aurora dans le Colorado lors du film « Batman ». La police de Milwaukee est sur place ainsi que le FBI et plus de deux douzaines d’ambulance. Les premiers coups de feu ont été tirés vers 10h15 (17h15 heure française) au Temple Sikh de Oak Creek. Barack Obama a déclaré dans un communiqué qu’il était attristé par la tragédie de Wisconsin. Son opposant républicain Mitt Romney a pour sa part déclaré que ses pensées ainsi que celle de sa femme était avec la communauté sikh et qu’une telle attque était inadmissible.
Neutralisé par deux policiers dont un premier, Brian Murphy, 51 ans, qui est arrivé sur les lieux quelques minutes après un appel au 911 passé par l’un des fidèles, l’agresseur a reçu plusieurs balles. Brian Murphy, a lui-même été touché par 9 tirs et est encore dans un état critique. Il portait un gilet par balles au moment de l’attaque mais a été touché aux extrémités du corps et au cou, a déclaré la police. Il a été qualifié de « héros » par le porte-parole de la police, alors qu’il était déjà touché il a continué à tirer sur l’agresseur. Le tueur a ensuite été abattu par un deuxième officier dépêché sur place.

Wade Michael Page, le leader du groupe de Metal « End Apathy »

Selon la porte-parole du FBI qui s’est exprimée lors d’une conférence de presse à Oak Creek lundi après-midi, il s’agit d’un acte de « terrorisme intérieur ». Elle confirme également que Wade Michael Page a utilisé un 9mm retrouvé sur les lieux. Ses victimes sont âgées entre 39 et 84 ans, et l’un d’entre elles est une femme de 41 ans.

Le tueur, un quadragénaire blanc, serait non seulement un ancien militaire mais également le leader d’un groupe de musique de métal appelé End Apathy qu’il avait composé avec deux de ses amis en 2005. Originaire du Colorado, il a participé à différents concerts de Metal comme le Hammerfest 2000 en Géorgie, Caroline du Nord, ou encore en Californie. Étrange coïncidence relevée par certains médias locaux, le tueur avait résidé à Littleton dans le Colorado, la ville qui avait été le théâtre en 1999 de la tuerie connue sous le nom de Columbine.

Selon le Southern Poverty Law Centre, une organisation de défense des droits civiques qui lutte contre les idées radicales d’extrêmes droite et contre les groupe d’incitation à la haine, Wade Michael Page était un skinhead et prônait la suprématie de la « race » blanche. Son groupe avait signé avec Label 56, une maison de production elle-même aux couleurs néonazies qui produit des groupes de musique de metal et qui fait sur son site l’apologie de la suprématie de la race blanche. Le SPVL suivait Wade Michael Page depuis 2000 lorsqu’il avait effectué des achats auprès de l’Alliance Nationale, un groupe néonazi américain.

Selon les autorités policières, Wade Michael Page a été militaire de 1992 à 1998, spécialiste en guerre psychologique, et à été exclu de l’armée pour des raisons qui n’ont pas encore été précisées. L’exclusion se justifie habituellement par violence, usage des drogues, troubles de la personnalité ou mauvaise conduite. Selon ses voisins interviewés par les médias locaux, il avait sur un bras le tatouage « 9-11 », en référence à la tragédie du World Trade Centre le 11 septembre 2001. La police a indiqué qu’elle allait étudier tous les tatouages que le tueur portait afin d’apporter des explications concernant les motifs du tueur.

Selon le FBI, l’agresseur était connu des services de police. Aucun détail n’a été divulgué sur la nature des délits commis, mais rien ne pouvait laisser penser qu’il commettrait une tuerie, a ajouté l’agent du FBI en charge de l’enquête. Les autorités ont fouillé toute la nuit un appartement qui se trouvent sur Holmes Avenue dans le quartier de Cudahy et qui serait le domicile de Wade Michael Page. Ils ont forcé l’entrée et seraient ressortis avec des objets. La police n’excluant pas la présence d’explosifs, le voisinage composé de maisons familiales individuelles était sécurisé.

L’Etat du Wisconsin a été le théâtre de quatre tueries en l’espace de huit ans. « Etre de gauche, ce n’est pas régulariser tout le monde et se retrouver dans une impasse. » Dans une interview au Monde du 28 juin, le nouveau ministre de l’Intérieur Manuel Valls définit ses principes en matière de politique migratoire. Cette annonce a d’ailleurs été jugée « cohérente » par l’UMP François Baroin, qui fut brièvement ministre de l’Intérieur sous Villepin, jeudi sur France Inter :« Le cas par cas, c’est le seul moyen et j’ajoute qu’on l’a toujours fait. »

Revendications politiques
 L’attentat d’Oslo et la tuerie de l’île d’Utoya est la tuerie la plus récente. Le 22 juillet 2011, une bombe fait sept morts dans le centre d’Oslo, quelques heures à peine avant qu’un homme armé n’ouvre le feu sur une île où se tient un camp de la ligue des jeunes du parti travailliste de Norvège. Le tueur traque ses victimes une à une avant d’être arrêté. le bilan est extrêment lourd puisque 77 personnes sont assassinées et 151 autres blessées. L’homme s’appelle Anders Behring Breivik. Il se revendique d’extrême droite et affirme avoir agi contre l’influence musulmane dans son pays. Les experts psychiatriques sont très partagés sur son cas. Son procés s’est achevé le 25 juin 2012 et toute la Norvège attend le verdict.

Jiverly Wong, un homme de 41 ans qui vient de perdre son emploi, qui tue 13 personnes dans un centre d’aide aux immigrants, à Binghamton, dans l’État de New York, le 13 avril 2009. Il se donne ensuite la mort.

Précurseur, avant que ne débute le 21e siècle, la tuerie du lycée de Columbine, aux Etats-Unis, a marqué les esprits. Le massacre a été l’objet d’un documentaire de Michael Moore intitulé Bowling for Columbine. Le 20 avril 1999, deux étudiants, Eric Harris et Dylan Klebold, 18 et 17 ans, munis d’un arsenal et vêtus de noir, abattaient douze élèves et un professeur avant de se suicider.

La suite aux USA

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Messages

  • La fusillade d’Aurora

    Le 21 juillet dernier, la première fusillade mortelle a eu lieu à Aurora, près de Denver, provoquant la panique dans un cinéma. Lors d’une projection en avant-première de Batman, un homme, James Holmes, déguisé en Joker (le personnage qui tient le rôle du méchant dans le film) entre dans la salle et tire sur les spectateurs. Le bilan est lourd. Douze personnes sont tuées et une cinquantaine est blessée plus ou moins grièvement. Le tireur est arrêté par la police le jour-même. Bien préparé, James Holmes avait également piégé son appartement d’explosifs. L’acte était donc prémédité.

    La fusillade du Wisconsin

    Deux semaines plus tard, alors que l’Amérique se remet à peine de ce drame, une deuxième fusillade survient dans un temple Sikh. Sur fond de haine raciste, les coups de feu du tueur font sept morts et plusieurs blessés. Cette fois les motivations de l’homme ne seront jamais réellement connues car l’homme s’est donné la mort le jour-même.

    La fusillade de College Station

    Mais la série noire ne s’arrête pas là. Lundi 13 août, des coups de feu sont entendus dans la ville de College Station, à deux pas de l’Université dans le Texas. Cette nouvelle fusillade fait trois morts, dont un policier et le tireur lui-même. Quatre personnes sont blessées dans les échanges de tirs. Le tireur, blessé par les forces de l’ordre décède peu après de ses blessures. Les raisons de cette nouvelle fusillade restent encore inconnues.

    En quelques semaines, le bilan s’élève à 22 morts et de nombreux blessés. Cette vague de fusillades soulève la question de l’autorisation du port d’armes à feu mais permet surtout de se demander si de telles agressions sont rares aux Etats-Unis ou s’il n’y a là qu’un effet de médiatisation.

    Les armes aux USA en quelques chiffres

    Aux Etats-Unis, selon le NouvelObs, différentes enquêtes démontrent que 33 % des ménages déclarent en 2009 avoir au moins une arme à feu. Il y aurait 283 millions d’armes à feu en libre circulation dans le pays, ce qui explique que des personnes aux envies meurtrières puissent s’emparer si facilement d’une arme.

    Le nombre de morts par armes à feu aux USA est exorbitant si on le compare à des pays de l’union européenne où la détention y est interdite. Le Brady-Center, une association qui prône la régularisation des armes à feu, à condition de bien l’encadrer, annonce qu’en 2006, plus de 10 177 personnes ont été abattues par une de ces armes, alors qu’en Autriche seulement 18 personnes décèdent chaque année de cette manière, 59 en Grande-Bretagne et 194 en Allemagne.

    Cependant, les armes à feu sont responsables de 30 000 décès chaque année (suicides et accidents inclus). Chaque jour, neufs mineurs américains sont tués.

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