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Pourquoi ils font tous des pas en avant vers la fascisation de la société française

lundi 20 février 2012, par Robert Paris

Pourquoi ils font tous des pas en avant vers la fascisation de la société française

Les exemples de déclarations fascistes dépasses largement l’extrême droite. Certes, Le Pen est dans ses oeuvres quand elle déclare que la viande de l’Ile de France est entièrement Halal. Alors que la justice a condamné, cette semaine, le "président d’honneur" du Front national pour ses propos sur l’occupation nazie, Le Pen père a récidivé, samedi, au cours de la convention présidentielle à Lille en citant à la fin de son discours sur l’honneur en politique, le poète collaborationniste Robert Brasillach. Tout cela après un bal avec les néo-nazis autrichiens... Certes, Le Pen fait dans la phrase anticapitaliste, mais cela ne fait que lui donner encore plus un air national-socialiste...

Concernant l’immigration, la candidate et ses partisans vont insister tout au long de la campagne sur l’ampleur de l’immigration légale, qu’ils chiffrent à un million de personnes pendant la durée du quinquennat sur la base des propres données du ministère de l’Intérieur.

Marine Le Pen s’est engagée, si elle était élue, à réduire à 10.000 par an le nombre d’entrées en France, contre plus de 200.000 aujourd’hui.

Pour ce faire, elle a décliné un arsenal de mesures restrictives, notamment la suppression du droit du sol et du regroupement familial, ainsi que l’interdiction de toute régularisation de sans-papiers.

Les stratèges du FN chiffrent le coût annuel de l’immigration en France entre 35 et 75 milliards d’euros, une fourchette tirée d’études là aussi controversées.

"Nous, ce qu’on veut d’abord, c’est supprimer les pompes aspirantes de l’immigration", explique Nicolas Bay, en égrenant les aides sociales susceptibles, selon lui, d’attirer les étrangers en France. Parmi elles, l’aide médicale d’Etat, l’allocation de solidarité pour les personnes âgées et l’accès aux logements sociaux.

Marine Le Pen a également durci le ton, depuis son discours du 12 février à Strasbourg, sur la laïcité, un thème lui permettant de cibler en priorité le "fondamentalisme islamique", qui, contrairement aux "juifs" ou aux protestants", exerceraient "des pressions ou des menaces pour faire changer la loi de la République".

Qualifiant Nicolas Sarkozy de "Monsieur plus de l’immigration", Marine Le Pen et son équipe de campagne ont décidé d’adopter une stratégie offensive pour empêcher le président sortant de s’emparer des thèmes de prédilection du Front national comme il l’avait fait lors de la présidentielle de 2007.

La candidate du FN a ainsi annoncé samedi, lors d’une convention à Lille, le lancement d’une procédure judiciaire pour "tromperie sur la marchandise" visant la viande halal, distribuée selon elle dans toute la région parisienne à l’insu des consommateurs.

Une affirmation "absolument fausse" selon les industriels du secteur. Le président de l’Association nationale interprofessionnelle du bétail et des viandes, Dominique Langlois, a ainsi déclaré dimanche sur France Info qu’en Ile-de-France, la très grande majorité de la viande n’était pas abattue selon le rite halal ou casher.

Nicolas Sarkozy a lancé depuis l’annonce de sa candidature la semaine dernière une offensive droitière, proposant notamment des référendums sur l’immigration et la formation des chômeurs.

La droite se met aussi aux déclarations fascistes. Guéant, ministre de l’intérieur, déclare à propos de Noirs que "toutes les civilisations ne se valent pas".

Ces remarques de Guéant, faites lors d’un meeting du syndicat étudiant droitier UNI (Union nationale inter-universitaire) visait implicitement à stigmatiser les immigrés et plus particulièrement les musulmans. Le 7 février, Serge Letchimy, député PPM de la Martinique, a publiquement fait à l’Assemblée nationale une comparaison entre la politique de Guéant et celle des nazis.

Letchimy a dit : « Vous nous ramenez, jour après jour, à des idéologies européennes qui ont donné naissance aux camps de concentration au bout du long chapelet esclavagiste et colonial. Le régime nazi, si soucieux de purification, était-ce une civilisation ? La barbarie de l’esclavage et de la colonisation, était-ce une mission civilisatrice ? »
Letchimy, dirigeant du Parti progressiste de la Martinique (PPM) est membre du groupe parlementaire PS. Néanmoins il a été largement désavoué par le PS, parti qui s’est adapté à la politique raciste de Sarkozy.

Jean-Marc Ayrault, chef de file du groupe PS au parlement, pressé par Fillon de désavouer les propos de Letchimy a déclaré : « Nous pouvons être d’accord ou non avec la forme. »

Lorsque ce soir-là, sur France 2, François Hollande a été interrogé pour savoir s’il réprouvait l’intervention de Letchimy, il a refusé de répondre. Il a balayé la controverse sur les propos de Guéant d’un revers de main, la qualifiant de « polémique inutile », en se contentant de faire remarquer qu’il pensait que les propos de Guéant étaient une « provocation. »

Avant même de s’être déclaré candidat à la présidentielle, Sarkozy a déclaré qu’il ferait campagne notamment contre le droit de vote des immigrés, pour un référendum sur le chômage qui laisse entendre que certains chômeurs sont des faux (regardez du côté des immigrés), et sur l’insécurité (due aux immigrés bien sûr). Son ministre de l’intérieur n’a-t-il pas déclaré qu’une grande part des gens emprisonnés sont des immigrés.

Là non plus, presque pas de réaction "socialiste" à ces déclarations incendiaires qu’Hollande, dans son grand calme, doit estimer provocatrices...

Il convient de se rappeler que le but du fascisme n’est pas de frapper les immigrés mais de casser d’éventuels risques communistes dans la classe ouvrière.

Or, ce but n’est pas seulement celui de l’extrême droite.

« Aujourd’hui, il n’y a pas de communistes en France… » a déclaré le candidat socialiste François Hollande dans un journal britannique. De quoi faire bondir le Front de gauche et le Parti communiste. « Je pense qu’il est mal informé, ce qui lui promet quelques déboires », a doucement rétorqué le candidat du Front de gauche...

La défense des capacités communistes du prolétariat ne sont nullement défendues bien sûr par les candidats de gauche.

L’erreur principale consisterait à croire que le fascisme découle des discours politiciens et pas des intérêts des classes dirigeantes. Nous avons eu des exemples récents qui le montrent clairement. Ainsi, les partis de gauche et de droite grecs se sont unis dans un même gouvernement, eux qui ne pouvaient pas se sentir... et ce n’est pas pour faire barrage à l’extrême droite mais pour gouverner avec elle !!!!

Non, tous ces partis ont en commun de vouloir défendre les intérêts des classes dirigeantes même s’ils divergent parfois sur la manière.

Ils ont en commun de vouloir combattre le prolétariat et le communisme et il n’y a pas de rupture définitive ni principielle entre eux contrairement à ce qu’ils voudraient bien faire croire.

Face à l’effondrement capitaliste qui vient les classes dirigeantes ont un besoin vital de diviser les opprimés : le racisme, le fascisme, la xénophobie leur sont indispensables...

Si la crise de la société capitaliste repose la question du fascisme, la démocratie bourgeoise ne sera nullement un rempart. L’alternative sera socialisme ou barbarie !

la suite...

ATTENTION : tout discours qui, sous prétexte d’antimondialisation fait porter la faute du chômage et de la misère sur les autres pays, va dans le sens de la fascisation des esprits et est criminel même s’il est proféré par des gens de gauche ou des syndicalistes !

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