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Quel sera notre avenir ? Celui que nous construirons !

samedi 10 décembre 2011, par Robert Paris

A LA JEUNESSE

Que sera notre avenir ? Ce que nous en ferons !

Génération perdue ou génération révolutionnaire ?

Impossible de payer ses études sans remettre en question les études en travaillant trop, impossible de trouver un travail fixe, correctement payé en CDI, impossible de trouver un logement, impossible d’obtenir un prêt ou un découvert, impossible d’être sûr du lendemain, impossible de fonder une famille, impossible d’assurer le minimum à ses enfants ? Voilà quel est l’avenir proposé à toute une génération par le monde capitaliste. Qui peut croire que ce monde là a de l’avenir ?

Lycéen, étudiant, jeune travailleur, précaire ou chômeur, les jeunes générations s’interrogent sur le monde de demain. Les emplois ? Les études ? Le logement ? La crise ? Et il y a de quoi s’interroger : moins que jamais, il ne suffira de mettre ses pieds dans les pas des générations précédentes. Bien des gens sont passionnés par les époques historiques les plus animées, mais ils n’imaginent pas vivre eux-mêmes un grand tournant historique. Et pourtant, c’est ce qui va se passer. La seule chose qui est sure, c’est que le monde de demain ne pourra pas être le monde d’hier et notre intervention, comme êtres humains conscients et acteurs de notre histoire, sera déterminante.

Pourquoi l’ancien monde bat-il de l’aile ? Pourquoi l’avenir économique et social est-il aussi opaque ? Un indicateur parmi tant d’autres, c’est l’emploi. Tous les ans, tous les mois, tous les jours, on supprime des dizaines, des centaines de milliers d’emplois, qu’ils soient publics ou privés. Si nous ne trouverons plus d’emploi d’enseignant, de chercheur ou de postier, nous ne trouverons pas non plus d’emploi de salarié de Renault ou PSA, du Bâtiment, des banques ou des assurances. Tous réduisent massivement les effectifs. Or un monde qui n’offre pas d’emploi à sa jeunesse est un monde condamné. D’une manière ou d’une autre, cette vieille société a du plomb dans l’aile.

Les pays les premiers frappés,
Islande, Irlande, Grèce, Espagne ou USA montrent la voie : ils s’orientent vers les 50% de chômeurs parmi les jeunes en âge de travailler ! Ils cassent massivement les places en faculté pour des étudiants (regardez l’Angleterre !). Ils suppriment les emplois publics de manière impressionnant, sans pour autant renouer avec l’emploi privé… Et ils répriment méchamment toute velléité de révolte (regardez l’Angleterre, les USA autant que la Syrie).

Un autre critère est déterminant : l’investissement. On nous dit toujours, investissez-vous ! Eh bien, cette société a cessé d’investir. Si les Etats sont en faillite, c’est parce qu’ils essaient de pallier à la chute des investissements privés. C’est l’Etat qui renfloue Renault ou PSA, qui renfloue les banques, qui renflouent les bourses, qui font fonctionner le Bâtiment. Or les sommes des Etats ne sont pas extensibles… Cela ne peut pas durer. Quand les banques centrales auront cessé d’être capables de garantir les Etats, eux-mêmes déjà en faillite, ce petit jeu aura cessé et il faudra bien imaginer un autre avenir à la société humaine. Alors oui, notre courage, notre imagination, notre inventivité vont être mis à l’épreuve dans des temps assez brefs, pour la conception et la construction d’un monde nouveau.

Nous ne sommes pas les premiers auxquels cela arrive : les anciennes civilisations avaient, elles aussi, atteint des limites. Si le monde a connu ses Diderot, ses Rousseau ou des Voltaire, c’est parce qu’à cette époque l’ancien régime féodal devenait intenable. Et toutes les civilisations du monde ont connu cela, des Hittites aux Mayas, de l’empire romain à la Grèce antique. Ce sont les pensées les plus dynamiques qui en sont sorties, de Socrate à Marx.

Le monde d’aujourd’hui est inquiétant avec ses crises, ses menaces de guerre et de fascisme si nous le laissons faire. Mais pas de raison de perdre le moral : nous avons d’autres perspectives ! Ce n’est pas le monde qui s’effondre, mais seulement un monde. Ce n’est qu’un système, mais pas l’humanité ! Elle n’est pas condamnée à vivre dans un système unique ! Il y a des milliers de civilisations qui ont disparu, mais pas la société humaine. Bien des systèmes ont disparu, après avoir atteint leur sommet, au plus haut niveau de leur fortune et de leur reconnaissance. Des dettes, l’effondrement des fonds d’Etat, des peuples qui n’en peuvent plus, ce n’est pas seulement 2011, c’est aussi 1789. Et, au plus profond de la crise, en 1789, mais aussi en 1871 ou en 1917, les peuples ont redonné un nouvel élan à l’humanité ! Les indignés, les anti-wall street ou les révolutionnaires, du monde arabe, du Maghreb, d’Espagne, des USA ou d’ailleurs n’ont pas seulement besoin de se révolter. Il va leur falloir s’organiser pour préparer un autre avenir à l’humanité.

Bien sûr, on vous a dit que le capitalisme était un horizon indépassable et que l’effondrement de l’URSS et des pays de l’Est montrait qu’il n’y avait aucune alternative en termes communistes. En fait, cette évolution montre surtout que les dirigeants staliniens ne se sont pas opposés à leur retour au capitalisme. La Chine actuelle, meilleur élève du système tout en restant stalinienne, en est une autre preuve. Le stalinisme n’a jamais été un produit du communisme. Sa chute n’est qu’une partie de la chute actuelle du capitalisme. Le communisme et la liberté réelle, pas seulement celle formelle de la démocratie actuelle, sont encore à bâtir.

Alors, vous qui commencez à vous poser les questions de l’avenir, du vôtre comme de celui du monde où vous allez vivre, en avant ! En avant vers un avenir qui n’aura rien à voir avec le royaume du fric, de la finance, de l’exploitation et de la misère, rien à voir avec la domination des possesseurs de capitaux, l’oppression de la femme, le racisme, le fascisme et les guerres ! Vous avez bien du travail devant vous ! Bon boulot !

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