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Le capitalisme moribond est en train de détruire la planète

lundi 12 septembre 2011, par Robert Paris

Le capitalisme moribond est en train de détruire la planète

447 milliards de dollars, c’est la somme astronomique qu’Obama propose de sortir des caisses de l’Etat pour aider l’économie américaine, pour prendre le relai de l’aide qu’il avait lui-même offerte aux entreprises à son arrivée au pouvoir et qui s’ajoutait aux divers plans d’aide de son prédécesseur Bush. D’ailleurs, Obama n’a rien eu de plus pressé que d’expliquer que sa politique en l’occurrence était exactement la même que celle de Bush ! C’est quand même curieux que ces gens-là nous expliquent en même temps que l’Etat doit réduire son train de vie, couper dans les budgets publics, réduire l’enseignement, la santé, les transports, l’aide sociale, la retraite, etc… D’ailleurs, Obama a immédiatement expliqué que le financement de ce plan va consister justement en des coupes sombres dans les budgets publics. L’argent qui va sortir serait donc ponctionné sur le financement des activités sociales.

Mais à qui va profiter cet argent ? Eh bien, pour l’essentiel, il va consister en suppressions d’impôts aux grandes entreprises ! On va donc ponctionner toute la vie sociale pour aider les capitalistes ! Et cela sous prétexte d’aider l’emploi. Mais, pendant que l’Etat va continuer de supprimer des emplois d’enseignant, d’infirmière et d’agent des services publics, rien n’imposera aux patrons d’embaucher ! Et pourquoi ceux-ci le feraient d’ailleurs sachant que les bourses, les banques et tous les possesseurs de capitaux ne cessent de miser sur le recul économique ?

Le nouveau plan de relance projeté par Obama n’indique qu’une seule chose : depuis 2007, le capitalisme est toujours sous perfusion ! Il ne donne l’impression de fonctionner que grâce à des fonds d’Etat. Or les Etats reconnaissent eux-mêmes être en faillite. Ils ne peuvent tenir qu’en émettant sans cesse des bons sur leur dette et en étant cautionnés par les grandes institutions financières. Or ces dernières sont elles-mêmes très loin d’avoir dépassé leurs capacités de financement. C’est dire que le système mondial a abattu ses dernières cartes et sera soufflé par la prochaine tempête boursière…
Depuis 2007, les dirigeants du système n’ont fait que déplacer d’un point à un autre les déficits, les dépenses, les trous, les faillites. Ils n’ont rien relancé du tout dans le mécanisme normal du capitalisme : l’investissement privé de capitaux dans la production. Ils ont seulement fait semblant, mais cela ne trompe plus personne. Et cela pour la simple raison que les possesseurs de capitaux, eux-mêmes, ne veulent miser que sur la chute. Les bourses ne se redressent momentanément qu’après qu’on leur annonce un cadeau de milliards, puis elles recommencent à chuter… Le capitalisme n’est pas détruit par les revendications des travailleurs, par les excès des dépenses des peuples, par les retraités ni par la santé. Il est détruit par le grand capital lui-même.

Arrivé à ses limites de capacité de développement, le capital ne peut plus miser que sur sa propre chute pour faire de l’argent. Son mécanisme de profit devient alors nécrophile et il ne se nourrit plus de créations d’entreprises mais de la destructions de toute la société.
Il est encore temps pour les travailleurs de cesser de croire que pour sauver le système, il n’y a qu’à se renfermer dans es frontières, il n’y a qu’à rendre quelques mesures d’austérité, il n’y a qu’à prendre des mesures de relance, etc, comme le prétendent les politiciens menteurs de droite d’extrême droite et de gauche…

Les chefs d’Etat n’ont pris des mesures dites d’aide à l’économie que pour sauver les banques et les entreprises capitalistes ? Non ! Ils savent que l’on ne pourra pas les sauver... Ils ont retardé l’effondrement général uniquement pour mieux préparer les peuples à ce qui va suivre : répressions, dictatures, guerres et fascismes. Ils ne voulaient pas que l’annonce de l’effondrement entraîne une révolution mondiale...

Oui, il faut à la classe ouvrière le courage de comprendre sa responsabilité dans la situation du Titanic qui attend le monde. Elle seule peut, en faisant de la révolution commencée en Tunisie et en Egypte un pas vers le pouvoir aux travailleurs, sauver l’humanité de la catastrophe… Cela nécessite d’abord et avant tout que les travailleurs s’organisent partout dans le monde en comités, qu’ils y discutent de la nouvelle situation, des buts sociaux et des moyens d’agir pour la combattre !

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