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Le capitalisme joue-t-il à se faire peur ou est-il à bout de souffle - Les contradictions insolubles du capitalisme en 2011

lundi 8 août 2011, par Robert Paris

Les places financières mondiales, qui ont perdu quelque 2.500 milliards de dollars au cours de la semaine écoulée, continuent leur chute. Pour la première fois, les Américains ont vu la note de leur dette publique dégradée par une agence de notation, Standard and Poor’s. Le Nasdaq et le S&P 500 tombent de plus de 6%. Le Dow Jones perd 5%, sous les 11.000 points. Bank of America s’effondre de près de 18%. Le pétrole dégringole de 6%. Les bourses européennes chutent aussi. Paris a perdu 18,67% en onze séances. Les investisseurs craignent une nouvelle semaine noire sur les marchés. Les bourses asiatiques ont fortement baissé dans la nuit de dimanche à lundi. Les indices des Bourses asiatiques, les premières à ouvrir, perdent entre 3 et 5%. Le capitalisme joue-t-il à se faire peur ou est-il à bout de souffle - Les contradictions insolubles du capitalisme en 2011

Ce qui se produit actuellement sur les marchés n’est que la partie visible du problème. Celui-ci n’est pas seulement financier ni bancaire ni dû à des dettes. Fondamentalement, le capitalisme est à l’arrêt, le cœur ne bat plus. Depuis 2007-2008, ce sont les fonds d’Etat et ceux des banques centrales (comme la FED et la BCE) qui ont servi à créer une activité fictive. Le capitalisme a continué ainsi, en roue libre. Il n’en est pas vivant pour autant. Les fonds déboursés par les Etats ne peuvent remplacer les investissements privés en panne. Tout cela a pu durer un petit moment mais la chute est inexorable.

Les contradictions liées aux nécessités de la situation immédiate sont évidentes : on ne peut pas à la fois diminuer les dépenses des Etats et augmenter l’aide de l’Etat à l’économie capitaliste pour suppléer à l’absence des investissements, on ne peut pas continuer à éviter la récession et diminuer les dettes souveraines, on ne peut pas diminuer les dettes souveraines en se contentant de les transvaser sur les banques centrales américaine, japonaise et européenne, on ne peut pas diminuer la valeur de la dette américaine et exiger que la Chine continue à s’investir dans cette dette, etc, etc...

Mais les vrais contradictions du système qui sont à la base de la crise de 2007-2008 sont bien plus profondes. Elles ne sont pas seulement fondées sur des dettes privées ou publiques. Remonter à la source de ces contradictions, c’est chercher pourquoi les valeurs détenues par les marchés sont devenues des "valeurs pourries". Pourquoi le profit réalisé est devenu essentiellement fictif, pourquoi il n’est plus assez profitable d’investir dans la production créatrice de plus-value. Ces questions de fond, les classes dirigeantes se gardent d’en parler car ce qui ressortirait d’une telle étude, c’est qu’elles sont historiquement et définitivement dépassées...

Le président de la Banque centrale européenne (BCE) Jean-Claude Trichet a estimé mardi que la crise actuelle est « la plus grave depuis la seconde guerre mondiale », ajoutant que, sans l’intervention de la communauté internationale, « cela aurait pu être la crise la plus grave depuis la première guerre ». Il aurait pu rajouter que c’est la fin des haricots, cela aurait été plus convaincant !

Avec la perspective de ces presque cinq ans de taux au plancher, la Fed entre dans des territoires seulement explorés avant elle par la Banque du Japon, dont le taux d’intérêt directeur n’a pas dépassé 0,5% depuis 1995.

Rien n’est en fait réglé : l’économie n’est pas repartie depuis 2007, les investissements privés non plus. La reprise est purement d’origine étatique, c’est-à-dire fictive. La reprise des banques et des bourses, des marchés, est elle totalement fictive. Autant dire qu’il y a maintenant plus d’actions pourries qu’en 2007 !!!

La crise de la dette d’Etat n’est rien d’autre que la forme prise par la folie des solutions des capitalistes. Mais elle ne fait que cacher les questions de fond.
Ah-Ah-Ah ou à plus !

L’incendie qui ravage les marchés financiers menace désormais les murs porteurs de l’économie mondiale. En retirant aux États-Unis leur note « AAA », l’agence de notation Standard & Poor’s a fait basculer, vendredi soir heure américaine, la crise de la dette dans une nouvelle dimension, encore plus dramatique. Cette décision intervient en effet dans une période de tensions extrêmes : au cours des deux dernières semaines, la Bourse de New York a chuté de 10 %, enregistrant neuf séances consécutives de baisse ce qui ne s’est jamais vu depuis 1929 ! Les prémices de l’onde de choc qui devrait toucher ce lundi matin les places financières occidentales ont été ressenties dès dimanche sur les places moyen-orientales. La Bourse saoudienne, la plus importante du monde arabe, avait flanché dès samedi, tombant de 5,5% à un plus bas de cinq mois avant d’afficher une hausse infime de 0,08% à la clôture de dimanche. À Tel Aviv - où les échanges ont même dû être interrompus pendant une heure -, la Bourse a abandonné plus de 7 %.

Maintenant que les États-Unis ont été dégradés, aucun autre pays noté « AAA » ne peut s’estimer complètement à l’abri à moyen terme. Quant aux pays les moins bien notés, ils risquent de voir leurs conditions de refinancement se durcir nettement. Au final, tous les gouvernements vont devoir redoubler d’efforts pour réduire leurs déficits. Quitte à sacrifier, pour certains, une croissance encore balbutiante.

Toute l’Europe était déjà frappée. L’Italie et l’Espagne ont rejoint la Grèce, l’Irlande et le Portugal. La France et l’Allemagne ont pressé l’Italie et l’Espagne d’appliquer les mesures de redressement des finances publiques décidées, afin de rassurer les marchés.

À cette inquiétude entourant la capacité des États-Unis et de l’Europe à maîtriser leur endettement, s’ajoute le désordre monétaire alimenté notamment par les doutes sur la robustesse de la première économie mondiale, les États-Unis. Le Brésil s’est lancé par exemple dans un vaste plan de soutien à son industrie pour justement compenser sa perte de compétitivité induite par la hausse de sa monnaie, le real, face au dollar. La banque centrale helvète essaie de faire de même en intervenant pour faire baisser la valeur du franc suisse qui s’envole. Après que la Banque du Japon fut — à nouveau vainement — intervenue sur les marchés pour abaisser le cours du yen face au dollar.

États et banques centrales tentent désespérément de reprendre la main.

Le groupe des pays du G20 a tenu dimanche matin une conférence téléphonique d’urgence sur la crise de la dette en Europe et la dégradation de la note des Etats-Unis, a indiqué le vice-ministre sud-coréen des Finances. Des vice-ministres des Finances du G20, qui rassemble les principaux pays riches et émergents, ont participé à cette conférence tôt dimanche matin, à ajouté le vice-ministre Choi Jong-Ku, refusant de donner des détails sur les discussions.

Cette conférence intervenait après l’annonce de la dégradation, pour la première fois, de la note de la dette américaine par l’agence de notation Standard & Poor’s qui estime que les Etats-Unis auront du mal à faire face à leur déficit fiscal massif et à leur dette colossale. M. Choi a ajouté que la confiance de la Corée du sud dans le Trésor américain n’avait pas changé malgré la décision de Standard & Poor’s.

Samedi soir, les pays du G7 avaient déjà tenu une conférence téléphonique. Les gouvernements se sont refusés à communiquer sur son contenu.

Marc Faber, un expert suisse de la finance mondialement reconnu, estime samedi dans une interview qu’il vaut mieux laisser les banques et les pays faire faillite que de les sauver avec l’argent public. « Il faut laisser les pays et les banques en difficulté faire faillite, tout en protégeant les épargnants », analyse Marc Faber, expert internationalement reconnu dans la finance. Ce choix est meilleur que de sauver les banques avec l’argent du contribuable. Le sauvetage des banques aux États-Unis n’a rien apporté à l’économie, a déclaré Marc Faber dans une interview parue samedi dans « Le Temps ». Mais deux ans plus tard les banquiers reçoivent des bonus record, ajoute-t-il.

Selon l’analyste, le secteur financier est devenu bien trop gros par rapport à l’économie réelle. « Les banques ne devraient s’occuper que de garder l’épargne des gens et la prêter à d’autres. Elles ne devraient plus faire de trading ». Concernant la décision de la Banque nationale suisse (BNS) de resserrer son taux Libor et d’augmenter ses liquidités en francs, Marc Faber estime que ce n’est pas une « bonne stragégie ». « Les prix de l’immobilier et l’inflation grimperont et l’économie réelle ne sera pas aidée ».

Selon l’expert reconnu pour ses capacités à prévoir les crises, il est évident qu’à court terme le franc fort fait souffrir les entreprises exportatrices. Mais sur le long terme, il vaut « mieux une monnaie forte qu’une inflation élevée » car cela permet notamment aux entreprises d’acheter des matières premières à meilleur coût.
C’est tout le monde capitaliste qui est au bord du gouffre.

Et cela pour des raisons de fond. Des raisons incompressibles, sans solution, sans issue de secours...

Pour certains économistes comme Jorion, après avoir acquis des créances subprimes, les banques refilèrent à leurs clients les pertes qui s’y annonçaient, puis la crise de confiance a atteint les relations inter-bancaires et le secteur bancaire s’est écroulé, l’industrie financière précipitant sa propre perte en pariant sur celle-ci et démarchant fébrilement des contreparties éventuelles, l’Etat s’est porté à secours des banques et des marchés et est tombé à leur suite. La banque a alors grimpé sur les épaules de l’Etat, ce qui lui a permis de sortir du trou. L’Etat, lui, y est resté.

Mais les racines de la crise de 2008 sont bien plus profondes qu’une crise du secteur bancaire.

Ces racine sont les limites des capacités d’investissement avec accumulation du capital qui ont été atteintes et qui ne peuvent plus que décliner.

Le capitalisme entendu comme système et à travers le temps repose sur un ressort essentiel : l’accumulation du capital matériel dans le but unique d’augmenter encore et toujours plus (ou de maintenir) la rentabilité de ce dernier, c’est à dire le profit des entreprises. Cette dynamique, qui résume le conflit capital/travail, prend un caractère nouveau en 1945 avec la suprématie économique des Etats-Unis qui s’assure une croissance des profits grâce notamment au plan Marshall qui leur assure une demande relativement soutenue Cette suprématie atteint, a priori, son apogée dans le milieu des années 60 avec le " réveil économique " de l’Europe puis du Japon dans les années 70 : le marché mondial devient progressivement saturé et de nombreuses branches industrielles (acier, automobile etc..) rentrent en crise par défaut de rentabilité. Face à ce premier essoufflement qui va se révéler durable et pour essayer de restaurer la rentabilité du capital vont successivement se développer la spéculation financière pour trouver d’autres sources de profit, un important chômage de masse et des délocalisations vers les pays à la main d’oeuvre la moins chère pour réduire spécifiquement le coût du travail. C’est peu ou prou encore cette situation que nous connaissons aujourd’hui à l’échelle de la planète.

Ainsi et comme le note Immanuel Wallerstein , le capitalisme se trouverait a priori dans une nouvelle phase de remise en question comme il a déjà connu. Toutefois, cette remise en question semble désormais plus profonde que celle posée, par exemple, par la Grande Dépression des années 30 et qui aboutit sur 1945. En effet, la raison d’être même du capitalisme, un profit construit sur l’accumulation du capital, semble irrémédiablement compromise.

A nouveau la crise ? Mais quelle crise ?

Crise grecque, crise irlandaise, crise portugaise, crise italienne, en somme crise européenne, nous dit-on comme si cela n’avait rien à voir avec la crise aux USA, en Biélorussie, en Ukraine ou dans le monde arabe.

Crise de l’euro ? Crise des monnaies ? Crise de la dette des Etats ? Avec la nécessité de sacrifier les services publics, les retraites, les fonctionnaires et autres dépenses dispendieuses des Etats comme la santé, l’enseignement... Comme si la crise ne venait pas d’abord de la sphère privée des capitaux !

Crise américaine ? Comme si cela avait comme seule base un pays quel qu’il soit ! Certes un défaut de paiement US serait une manifestation d’un effondrement mais cela ne serait nullement la cause de la situation qui remonte bien plus haut, bien plus profond. Crise japonaise due au nucléaire ? On n’en parle même pas car cela serait nuisible aux bonnes affaires nucléaires des trusts...

Crise des marchés due à la spéculation ? Mais qui spécule ? Tout le capital mondial ! Même les trusts de production comme l’Automobile et le Bâtiment mettent l’essentiel de leurs capitaux dans la spéculation... Crise de la mondialisation, disent certains. Ou encore crise du libéralisme. Avec, selon eux, nécessité de réguler, de diriger. Mais jamais le Etats ne sont autant intervenus dans "l’économie"...

Une crise de consommation disent "les gauches" qui préconisent une relance par l’aide à la population. Belle intention mais gros mensonge. Ce n’est pas les ventes en baisse qui causent la crise mais la crise qui provoque une baisse de la consommation, ce qui est très différent... Crise de croissance ? Pas du tout ! Elle serait curieuse la médication consistant à imposer partout l’austérité pour relancer... la croissance... Tout cela est faux !

C’est la crise du fonctionnement du système capitaliste dans son ensemble et sur ses fondamentaux.
C’est une crise de suraccumulation !

Cela signifie que l’accumulation "normale" par investissement productif est bloquée et que la seule accumulation est financière, boursière, spéculative....

Comparez seulement une croissance économique globale de 2% (qui comprend les profits financiers) et une exigence des marchés de retour sur investissement de 15% !!!!

Le seul moyen de maintenir un semblant d’investissement a été celui des Etats jusqu’à ce que la dette de ces Etats les mène à la faillite actuelle...

La racine réelle de la crise n’est pas cette dette des Etats : c’est la crise de l’investissement productif du capital privé, la base même du capitalisme !

C’est l’investissement privé qui n’a pas repris depuis 2008….

La suraccumulation, c’est la rançon du succès du capitalisme qui a réussi au-delà de ses capacités à absorber les plus-values et à les réinvestir…

La baisse de l’investissement, pendant près de vingt-cinq ans au plan mondial et plus de trente ans dans le cas des pays capitalistes centraux, ne renvoie pas l’image d’un système en expansion, mais plutôt d’un système dont nous, ou certains d’entre nous, aurions dit autrefois qu’il avait « achevé sa mission historique de développer les forces productives », pour n’être qu’un système marqué dans les mots de Lénine par « le parasitisme et la putréfaction ».

La suraccumulation de capacités de production s’accompagne d’une immense accumulation de capital fictif, de droits à valoir sur la valeur et la plus-value et de « produits financiers dérivés ». C’est dans la sphère financière que la crise a commencé. En ce sens elle est celle du régime d’accumulation à dominante financière ou financiarisé mis en place à la fin des années 1980. Elle met fin aussi à la période d’hégémonie mondiale sans partage des États-Unis à partir de la fin des années 1980 et à partir de 1992 en particulier. Tout a été mis en oeuvre, et continuera à l’être, par le gouvernement états-unien pour essayer d’assurer la pérennité tant de l’hégémonie américaine que de la domination de Wall Street, des banques et les fonds de placement financier.

Même confronté à la suraccumulation et à la surproduction, à une situation où la masse de plus-value produite par les entreprises ne peut pas être réalisée, le Capital cherchera à assouvir sa soif illimitée de plus-value. Les obstacles rencontrés ne feront que l’exacerber. Ce que l’on nomme la financiarisation est marquée par la place prise par les grandes banques, les sociétés d’assurance et les fonds de pension dans la configuration interne de la bourgeoisie des pays capitalistes centraux et dans leur poids dans la détermination au jour le jour des politiques économiques. Ainsi que cela nous est rappelé quotidiennement, aujourd’hui les dirigeants des Goldman Sachs et autres Morgan Stanley sont les premiers « représentants, supports conscients du mouvement de valorisation sans limite ». Le capital a toujours été marqué par sa profonde indifférence quant à l’usage social des marchandises produites ou de la finalité des investissements.

La politique actuelle du système n’a rien d’économique. Elle ne vise à aucune reprise mais à préparer politiquement et socialement les classes dominantes face à la révolution sociale mondiale qui monte. Le capitalisme n’est pas simplement un « système économique ». Il est aussi un système de domination sociale au profit de bourgeoisies oligarchiques et d’oligarchies bureaucratico-capitalistes, hiérarchisées au plan mondial, dont l’activité est entièrement tournée vers la préservation et l’accroissement de leur richesse et donc du pouvoir qui en est la condition. Nul besoin de leur expliquer que « l’histoire de la société jusqu’à nos jours n’a été que celle de la lutte des classes ». Pour elles, il y a là quelque chose d’inscrit dans les gènes de l’écrasante majorité de chacun de leurs membres. Il y a des moments où le réflexe d’une domination sociale à préserver à tout prix saute aux yeux. C’est bien sûr le cas des révolutions — révolution allemande de 1918, révolution de 1936 en Espagne, au Chili en 1971.

Mais cette dimension resurgit aussi en temps de crise économique et financière grave. Sauver le système coûte que coûte a donc été le réflexe lorsqu’en septembre 2008 la faillite de Lehmann Brothers a menacé d’effondrement le système financier mondial tout entier. Il n’y a pas d’un côté une crise économique et de l’autre la domination d’une classe.

La seule issue est dans la lutte des classes et dans sa perspective : la nouvelle direction de la société par la classe exploitée, le prolétariat et vers la suppression des classes...
Pourquoi le système frappe mortellement le peuple grec ?

1°) Pour sauver l’économie et l’Etat grecs de la faillite ? Faux ! Les sommes « prêtées ne sauveront rien du tout. Elles serviront tout juste à donner un répit et ne règleront ni les dettes ni n’enrayeront la chute.

2°) Pour sauver l’euro et l’Europe ?

Faux ! La Grèce n’est pas la seule économie plombée en Europe. Les économies espagnole, portugaise et même anglaise ou française le sont bien plus. « Sauver » la Grèce – en coulant le peuple grec au passage – ne sauvera nullement ni l’Europe ni l’euro.

La vraie raison de l’endettement de la Grèce, c’est la tentative de sauvetage des banques après la crise des subprimes, qui a fait exploser la dette grecque de 80 milliards en 2008 à 350 milliards en 2010. Rien d’autre ! Et elle a fait exploser l’endettement de tous les Etats du monde. Et pas seulement en Grèce ni principalement en Grèce...

Et le fondement de cette crise mondiale n’est pas l’endettement qui n’est qu’une conséquence. La vraie raison est que le capitalisme a atteint ses limites et n’ira pas plus loin. pas plus loin en termes d’investissements productifs. Or, quand on n’avance pas on recule... et même on chute ! Le capitalisme n’est pas attaqué par les travailleurs. Il l’est par les capitalistes qui misent sur la chute comme ils ont misé auparavant sur la montée...

Soutenir l’Europe est seulement un argument pour justifier auprès des peuples que les Etats, qui disent faire des économies en réduisant les services publics, dépensent ainsi sans compter pour aider un autre pays....

A les entendre, on croirait presque qu’il s’agit seulement d’une crise européenne ou due à l’Europe et pas d’une crise née au centre même du capitalisme et de l’impérialisme, les USA !!!!

3°) Pour aider les capitalistes grecs ?

Même pas ! L’essentiel de l’argent revient aux prêteurs et il sauve ceux qui financent puisqu’ils étaient eux aussi propriétaires de la « dette grecque », comme l’Etat et les banques françaises.

4°) Pour éviter une rechute du système tout entier qui serait causée par un « défaut » grec, comme la crise de 2008 aurait été activée par le défaut de la banque Lehman ?

Faux ! La crise de 2008 n’a nullement été causée par l’abandon par l’Etat US de la banque Lehman et cette dernière n’a même pas fait chuter les marchés. Ces derniers ont seulement exercé à ce moment leur chantage à la chute générale pour exiger de l’Etat américain qu’il s’investisse entièrement dans les dettes privées et les couvrent, ce qu’il a fait en prétendant sauver le peuple américain.

Exactement comme en ce moment les Etats européens s’investissent dans les dettes en Europe en prétendant sauver les peuples d’Europe. En réalité, ils savent parfaitement qu’ils ne sauvent aucune économie, aucune monnaie ni aucun Etat de la faillite, de la banqueroute, de la chute car il y a belle lurette que celle-ci est générale.

La dette grecque n’est qu’un prétexte. Elle ne représente qu’un verre d’eau face à la rivière dettes de l’Espagne et du Portugal, à la mer de dettes de la France et de l’Angleterre et à l’océan de dettes des USA… Les sommes spéculées par les capitalistes sur les marchés financiers internationaux représentent 700.000 milliards d’euros, soit environ 110.000 euros par habitant de la Terre, bébés compris. Les dettes grecques, à côté, c’est de la gnognotte !!!
Attaquer la Grèce a plusieurs objectifs pour le système capitaliste et impérialiste :

1°) Cela permet de désigner du doigt une victime expiatoire au capital financier prédateur qui, dans sa phase nécrophile où il tire profit des dettes et des chutes, va de toutes les manières s’attaquer successivement à tous les Etats, à toutes les monnaies et à toutes les économies. Comme le système se refuse à interdire les spéculations destructrices et en est incapable – ce serait s’attaquer à son propre principe d’investissement profitable à tout prix -, il préfère orienter cette spéculation vers des cibles les plus externes. Détruire la Grèce, ce n’est pas encore trop grave. Il s’agit de gagner du temps et, pendant ce répit, orienter les opinions publiques dans un sens réactionnaire. Les investisseurs institutionnels (banques, fonds de pension, assurances) et des hedge funds (fonds spéculatifs) se sont attaqués en 2010 à la Grèce, maillon le plus faible de la chaîne européenne d’endettement, avant de s’en prendre à l’Irlande, au Portugal et à l’Espagne. Ils commencent ainsi à faire payer toute l’Europe tout en attaquant seulement le petit bout... de la dette. Le système capitaliste est donc toujours dans sa phase autodestructrice du système comme en 2008 et il n’est pas prêt d’en sortir. Le grand capital ne veut pas investir dans la production et préfère s’enrichir sur la chute des économies et des Etats qui rapporte bien plus et à plus court terme...

Cela permet aussi de dédouaner le système lui-même en faisant accuser ses représentants locaux. La Grèce n’est pas spécialement en crise : c’est le système tout entier qui l’est !

2°) Cela permet, en même temps, de faire croire aux différents peuples que leur sort n’est pas le même. Entendre parler des sacrifices des grecs permet de se dire qu’on n’est pas les plus mal lotis. On croit que la balle est passée à côté et on serre les fesses. On peut aussi faire croire à la fable selon lesquels les Grecs auraient abusé et qu’ils paient ainsi des fautes passées. Mensonge pur ! On développe ainsi le nationalisme qui va enfermer les luttes dans un cadre réactionnaire et même de plus en plus fasciste. Les bourgeoisies se préparent ainsi à faire reculer toute la société vers la barbarie. Elles préparent aussi les hostilités nationales (par exemple contre le peuple chinois) qui justifieront ensuite les guerres.

3°) Cela permet de faire un ballon d’essai. On voit comment isoler la lutte d’un peuple, comment l’écraser, comment il va réagir. Tout cela à moindres frais car dans un cadre limité. Et on démontre ainsi aux travailleurs des autres pays que les Grecs ont été seuls face à leur crise et que sortir dans la rue ne les a pas sauvé ! On fait ainsi reculer la conscience de classe...

4°) On casse aussi la solidarité internationale du prolétariat en tentant de démontrer aux prolétaires qu’ils ne souhaitent rien tant que de ne pas être concernés par l’ « affaire grecque ». Avec tout au plus la réaction : les pauvres grecs, ce n’est pas juste ! Comme si, dans ce système, quelque chose était juste. Ou encore, avec la réaction : on les a aidés et on ferait mieux de garder notre argent pour nous. Comme si « chez nous », l’argent servait pour le peuple ! Comme si l’Etat français, par exemple, aidait en Grèce autre chose que ses propres capitalistes !

5°) On mesure à cette occasion tout le niveau de collaboration de classe des organisations qui se réclament de la classe ouvrière et de la gauche puisqu’aucune d’entre elles ne dit simplement aux travailleurs que c’est une attaque contre eux et qu’il serait important simplement qu’ils le sachent et le disent…

6°) On provoque des réflexes nationalistes dans toutes les populations grâce à une telle crise. On favorise ainsi les réflexes protectionnistes et xénophobes, y compris de la part de partis les plus « à gauche » comme les partis staliniens et certains partis d’ « extrême gauche ».

7°) Cette attaque a donc un but politique et de classe. La seule riposte serait une politique internationaliste et de classe, la riposte des prolétaires conscients qui, dans la rue, affirmeraient : « Le peuple grec est pris comme bouc émissaire mais ce sont tous les peuples, tous les travailleurs qui sont visés ! Ne soyons pas dupes ! Notre ennemi n’est pas le peuple voisin mais le grand capital national et international ! Notre ennemi, ce sont les capitalistes ! La seule solution, c’est d’en finir avec le système et pas de nous sacrifier soi-disant pour le sauver !!! »

8°) Le détournement de la conscience de classe est un objectif politique des classes dirigeantes. Le développement de celle-ci est un objectif pour les travailleurs conscients. Prolétaires de tous les pays, unissez-vous !
La note Moody’s du capitalisme passe de conserver à jeter ...

Ce que les Etats et les financiers du monde appellent l’ « aide à la Grèce », c’est la ruine du peuple grec, par des réductions massives de salaires, des retraites, des services publics, des taxes et impôts supplémentaires.

Beaucoup de travailleurs ont été étonnés et choqués que l’on mette en faillite tout un pays sur une simple notation de cabinet d’analyse financière, que l’on en fasse une vente aux enchères ses entreprises, ses services publics, toute son activité économique, que l’Etat lui-même se fasse l’artisan de cette destruction programmée et que l’Europe ne soit rien d’autre que l’organisateur de cette mise en coupe réglée. Du coup, les protectionnistes anti-européens reprennent du poil de la bête. Pourtant, l’Islande ou l’Ukraine qui ne faisaient pas partie de l’Europe ont subi déjà exactement le même sort pour exactement les mêmes raisons qui n’ont rien à voir avec l’Europe ni avec l’euro. C’est le capitalisme mondial qui est en crise et pas seulement l’Europe. Ce n’est pas seulement la Grèce qui est menacée d’être déclassée comme si on jetait à la poubelle non seulement un travailleur précaire mais les USA eux-mêmes !!

Car la faillite ne concerne plus seulement une banque comme Lehman Brothers mais elle menace non seulement toutes les banques françaises, anglaises ou américaines, toutes les assurances, toutes les caisses d’épargne... Et tous les financiers du monde. Et surtout tous les Etats....Pas seulement l’Etat grec. Et toutes les monnaies ! Pas seulement l’euro !

La dette publique américaine touche le seuil maximal des 14.294 milliards de dollars. Sans compromis entre le Congrès et la Maison-Blanche avant le 2 août, les États-Unis seront en défaut de paiement. Comme prévu, la dette publique américaine soumise au plafond fixé par le Congrès va atteindre 14.294 milliards de dollar. Depuis plusieurs mois, le G20 et le FMI, mais aussi l’Europe, le Brésil, la Chine, et les agences de notations pressent les États-Unis d’assainir leurs déficits et dettes publiques démentiels.

L’hypothèse que les USA pourraient « être en défaut » n’est plus impossible. Cela signifierait le faillite pour le monde entier qui vit sur le dollar…. L’agence de notation Moody’s a averti qu’elle envisagerait d’abaisser la note de solvabilité des Etats-Unis si les élus et le gouvernement ne parvenaient pas rapidement à un accord permettant de relever le plafond de la dette publique US qui a atteint mi-mai 2011 sa limite légale (14 294 milliards de dollars).

L’agence Fitch a ajouté qu’elle pourrait qualifier la dette souveraine des Etats-Unis en "défaut limité" ("restricted default") si le Trésor ne remboursait pas certaines échéances obligataires le 15 août. "Le fait de ne pas relever le plafond de la dette en temps opportun impliquerait une crise de gouvernance qui pourrait remettre en cause le statut ’AAA’ des Etats-Unis", a dit David Riley, chef des notes souveraines chez Fitch. "Mais surtout, un défaut du premier emprunteur mondial et émetteur de la première monnaie de réserve serait exceptionnel et menacerait une stabilité financière encore fragile aux USA et dans le monde".

L’administration américaine qui chapeaute les caisses d’épargne depuis leur faillite suite à la crise de 2008, la NCUA (National Credit Union Administration) essaie de récupérer quelques sous des banques JPMorgan Chase et RBS qui les ont mises en faillite. Au total, l’administration leur réclame plus de 800 millions de dollars. Cela rappelle que l’endettement catastrophique de l’Etat US provient de son investissement massif pour sauver ces banques et leurs créances douteuses ou pourries, comme les crédits "subprimes", qui avaient vu, en 2008, la valeur de leurs titres appuyés sur des contrats hypothécaires s’effondrer brutalement. A la suite de la crise financière, la NCUA s’est vue dans l’obligation de prendre la tutelle de cinq grandes caisses d’épargne fournissant divers services aux caisses d’épargne de détail. Les cinq organismes défaillants sont US Central, Western Corporate, Southwest Corporate, Members United Corporate, et Constitution Corporate. Et ce n’était, aux USA comme en France, qu’un tout petit bout des aides massives des Etats aux capitalistes.

Mais il apparaît aujourd’hui que cette intervention massive des Etats n’a fait que transvaser les déficits. Si les USA pourraient "être en défaut", c’est que le capitalisme tout entier est bel et bien en faillite ! Et la seule mesure à prendre dans un bateau qui coule n’est certainement pas de le rafistoler !!! Ce n’est pas non plus de se raccrocher au capitalisme soi-disant national. Celui-ci n’est qu’un mythe réactionnaire. Non ! Il est temps de prendre conscience qu’un système n’est pas éternel et que nous, travailleurs, avons un autre avenir à proposer…
Quand la classe ouvrière mènera sa propre politique…

Il y a cent quarante ans, à Paris, sous la Commune, les travailleurs, les femmes, les jeunes, le peuple parisien, écrivaient une page inédite de l’Histoire : des opprimés réalisant leur propre gouvernement, leur propre forme d’organisation de la société et même leur propre Etat. Il ne s’agissait plus seulement d’élire des hommes politiques pour gouverner à leur place, mais de décider eux-mêmes de leur avenir et de la manière, au jour le jour, de gouverner la société. Ce n’était pas un événement occasionnel, une particularité momentanée, parisienne ni française. Les classes dirigeantes du monde ne s’y sont pas trompées : elles ont pourchassé tous ceux qui s’en réclamaient. A commencer par celles d’Allemagne, alors en guerre avec la France, qui ont libéré les soldats français emprisonnés pour qu’ils aillent écraser l’insurrection ouvrière de Paris.

Bien sûr, aujourd’hui, ces événements peuvent sembler lointains. Ne nous a-t-on pas dit que le communisme est mort, que le prolétariat n’existe plus, que la lutte des classes a été remplacée par des négociations, à peine perturbées par quelques journées d’action. Et les comités révolutionnaires de la Commune remplacés par les élections du président et des parlementaires. La faucille et le marteau sont à ranger au musée des anciens outils ? L’ordinateur exclue l’exploitation ? Voire. Au technocentre de Guyancourt, par exemple, ou à France Telecom, par exemple, on peut mourir du fait des pressions de l’encadrement. La machine à vapeur n’avait pas libéré l’homme de l’exploitation. Les outils nouveaux non plus.

Plus démocratique la forme actuelle d’élection ? Voire. Quel choix cela nous offre ? Un choix de société ? Non ! Un simple choix de personnes. Il faudrait nous passionner pour la lutte vers le fromage entre le Hollande, l’auBrie qui court, ou le brebichou de madame Royal, la générale… Nous passionner pour l’écologisme d’un Hulot qui prétendait découvrir brutalement les risques du nucléaire mais n’avait pas attendu pour trouver bons les subsides des trusts du nucléaire ? Nous passionner pour la démagogie xénophobe et sécuritaire de la droite qui voudrait nous faire oublier les milliards distribués aux trusts pendant que tant de familles pauvres n’ont aucune aide d’Etat ? Nous passionner pour les rodomontades de la famille Le Pen ? Eux qui prétendent que les massacres d’Oslo ne sont pas grand-chose et voudraient bien faire oublier que leur famille politique, l’extrême droite, est responsable de nombreux crimes dont le nazisme. Et nous passionner pour le « changement » que ces élections vont apporter dans la situation actuelle ?

Pourquoi ? Des politiciens de n’importe quel bord auraient-ils dit qu’ils étaient contre aider les banquiers au travers de la soi-disant aide à la Grèce, ont-ils dit qu’ils étaient contre dépenser des millions d’euros pour des guerres aux quatre coins du monde, de la Côte d’Ivoire à la Libye et à l’Afghanistan ? Pas du tout, ils sont pour ! Ont-ils dit qu’ils allaient revenir en arrière sur toutes les attaques anti-sociales des gouvernements précédents, de gauche comme de droite ? Pas du tout ! Ils s’apprêtent, comme dans le reste de l’Europe, à continuer à nous faire payer, nous ponctionner, détruire les services publics, les retraites, l’enseignement et la santé. Et cela quelque soit la couleur du futur gouvernement.

Ils nous diront que c’est la crise qui les y oblige… Comme vient de le faire Obama qui renie tous ses engagements sous prétexte de la nécessité d’une entente avec le camp adverse ! Pour distribuer des sommes colossales aux trusts, aux banques, aux financiers, là il n’y avait pas de difficulté pour s’entendre ! On a bien vu en Europe les gouvernements de gauche faire la même chose que les gouvernements de droite. Même si en France, partis de gauche et syndicats disent aux travailleurs que la gauche sera mieux que Sarkozy, rien n’est moins sûr ! En France, les deux principaux candidats à la candidature pour le PS s’alignent sur l’austérité. François Hollande le fait très clairement : « il faut rééquilibrer nos comptes publics dès 2013 (…) Je ne le dis pas pour céder à je ne sais quelle pression des marchés ou des agences de notation mais parce que c’est la condition pour que notre pays retrouve confiance en lui ». Martine Aubry lui emboîte le pas et s’engage elle aussi sur les « 3% en 2013, puisque c’est la règle aujourd’hui ». Cette terrible formule (« puisque c’est la règle aujourd’hui ») en dit long et donne la clé de l’impasse dans laquelle se trouve la social-démocratie. La social-démocratie, incapable même d’être social-démocrate face à la crise du capitalisme comme elle l’a démontré en Angleterre, en Grèce ou en Espagne, est rejointe par les centrales syndicales, incapables même de faire du syndicalisme réformiste.

En tout cas, les uns et les autres se gardent bien de nous expliquer en quoi la crise est inéluctablement liée au système capitaliste, en quoi ce système est à bout de souffle, et par quoi ils veulent le remplacer. Il ne suffit pas de se dire « parti socialiste » pour être pour le socialisme. Il ne suffit pas de se dire « parti communiste » pour avoir fait autre chose au gouvernement que gérer les intérêts de la bourgeoisie ! Et s’apprêter à refaire de même demain.

Qui que ce soit qui gouverne, il n’y a rien de bon à attendre des Etats et des patrons, les travailleurs ne doivent s’en remettre qu’à eux-mêmes pour se défendre dans la crise. Pour cela, il ne faut plus accepter la logique et les lois d’un capitalisme qui se propose de détruire nos emplois, nos logements, notre santé, nos vies. Plus question d’admettre qu’un patron déclare que les caisses de l’entreprise sont vides. Il faut prendre sur ses revenus et biens personnels. Plus question d’admettre qu’un patron nous dise qu’il n’y a plus de travail. Du boulot ou pas, c’est une question de choix du grand capital en fonction de la rentabilité. Ce n’est pas notre problème. Nous exigeons, dans tous les cas, d’être payés. Plus question d’allocations chômage impayées. Plus question d’électricité coupée, de téléphone coupé, de crédits coupés, de compte fermé, d’emplois supprimés. Quand un capitaliste, un banquier, une assurance sont en difficulté, la société trouve des milliards pour le sauver. Imposons qu’il en soit de même quand il s’agit des travailleurs. Il faut aussi en finir avec la logique des directions des centrales syndicales qui quémandent des petits accommodements, signent des contre-réformes, divisent les luttes, les lâchent en cours de route et organisent des journées d’action sans lendemain.

Il faut unir les travailleurs précaires, les chômeurs et ceux qui ont un emploi, les travailleurs du public et du privé, les travailleurs de l’Automobile et ceux de l’Audiovisuel, ceux de la Recherche et ceux de la Construction, ceux de l’Enseignement et ceux des grands magasins. C’est à nous de défendre notre avenir. Personne ne le fera à notre place ! Il ne s’agit pas de défendre chacun notre entreprise mais de défendre collectivement le sort de la classe ouvrière.

Les travailleurs, s’ils ne veulent pas subir de plein fouet le chômage, la misère, et aussi les dictatures et les guerres, conséquences inévitables de la crise, comme le fascisme et la guerre mondiale ont été des conséquences de la crise de 1929, doivent diriger eux-mêmes leurs luttes aujourd’hui et devront diriger demain la société.

Oui, l’ère des révolutions est revenue. Même si, ici en France, la vague n’a pas encore touché de manière nette, le dernier mouvement des retraites ayant pu être canalisé, endigué et mené dans l’impasse par les directions syndicales, c’est dans le monde entier que cette nouvelle ère commence. Bien sûr, les partis de gouvernement et les appareils syndicaux ne sont pas là pour prendre cette réalité en compte. Leur rôle est, au contraire, de détourner ce mouvement. Il n’est pas dans leurs possibilités de le développer, de le rendre le plus conscient possible et encore moins de le faire réussir.

La révolution ? Mais n’est-ce pas prendre ses désirs pour de réalités ? Non, c’est bel et bien la réalité que le monde change sous l’action des révolutions. Non seulement, les mouvements en Tunisie et en Egypte ont réussi à renverser deux dictateurs qui étaient bien accrochés au pouvoir (à comparer à l’incapacité des troupes internationales de renverser Kadhafi). Non seulement, ils ont entraîné une vague dans tout le Maghreb et le monde arabe, qui s’est répercutée en Afrique noire, et même en Espagne. Mais le monde entier en est marqué. Qui aurait cru possible que les employés d’Etat de quatre Etats des USa se revendiquent de la révolution égyptienne ? Qui aurait cru possible que la vague atteignant Israël, elle mène à une mobilisation commune des Israéliens et des Palestiniens ? Oui, l’avenir appartient à la révolution sociale et donc au socialisme. Car le seul autre avenir possible, c’est la barbarie. l’ancien monde capitaliste, il est inutile de s’y accrocher sinon pour couler avec...

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