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Le capitalisme est-il mort ou vivant ? - Sur quels critères se fonder ? - Un débat sur l’analyse du système suite à la crise de 2008

mercredi 16 mars 2011, par Robert Paris, Tiekoura Levi Hamed

Imaginons cette conversation qui a eu lieu bien des fois entre révolutionnaires qui veulent, les uns comme les autres, aller vers la révolution communiste, mais divergent sur l’appréciation de la situation...

il s’agit de débattre des textes suivants : ici

Voici ce que nous écrivions dès le début de la crise de 2008 :

Des milliers de milliards, ce sont les sommes que les Etats de la planète injectent dans l’économie pour pallier à l’incapacité de la classe capitaliste à faire du profit par l’investissement privé. Des trusts aussi productifs que General Motors, Chrysler, General Electric, les fleurons U.S. de l’industrie de consommation, ne survivent plus que par le truchement des injections d’argent public. Et ces sommes ne sont jamais suffisantes ce qui signifie que la crise de l’endettement qui a gagné toute l’économie est en train de mettre en faillite les Etats. Et pourtant, cela ne peut pas être une manière de relancer l’économie capitaliste qui est fondée sur l’investissement privé de capital. Les banques aidées rechutent peu de temps après car les mêmes causes entraînent les mêmes effets, ce qui montre que les causes fondamentales de la crise ne sont enrien soignées par ces injections massives d’argent étatique. On peut donc bel et bien dire que le capitalisme est en panne bien plus qu’en 1929 et que les conséquences ne seront pas seulement un recul social sans précédent avec des licenciements massifs et une misère d’ampleur exceptionnelle. Les classes dirigeantes ont choisi de retarder cet effondrement afin de préparer une réponse. Celle-ci comprendra certainement une répression accrue des travailleurs, la remise en cause des libertés et la marche à la guerre ... mondiale. Sans être devin, cet avenir est assuré si... les travailleurs et les peuples n’y mettent pas fin ! Ils en ont la force. Ils sont la plus grande puissance à l’échelle mondiale. Il leur manque la conscience de cette force et de cette perspective.

Thèses du site "Matière et révolution" sur la crise actuelle

Le système capitaliste a hypothéqué son avenir

Le nôtre ne doit pas rester accroché à ce Titanic

1- Il n’y a aucune origine accidentelle à la crise actuelle. Ce n’est pas seulement l’immobilier américain ou les crédits hypothécaires qui sont en cause. C’est l’ensemble de l’économie capitaliste. Pour les capitalistes, loin d’être une surprise, elle est une catastrophe annoncée. C’est seulement pour le grand public, et particulièrement pour les travailleurs, qu’elle est tout ce qu’il y a de plus étonnant : le système qui domine le monde, sans une puissance capable de le renverser, sans une classe sociale qui semble lui contester ce pouvoir, est en train de s’effondrer et de se détruire lui-même.

2- Ce n’est pas une crise conjoncturelle. Ce n’est pas une crise américaine. Ce n’est pas une crise immobilière. Ce n’est pas une crise financière. Ce n’est pas une crise bancaire. Ce n’est pas une crise pétrolière. Ce n’est pas une crise de confiance. Ce n’est pas une crise inflationniste. Ce n’est pas une crise de l’endettement. Ce n’est pas une crise due à une simple récession. Bien sûr, il y a tout cela à la fois mais cela n’explique pas le fondement de la crise. C’est le système capitaliste tout entier qui est en crise. Le terme « systémique » pour caractériser la crise signifie que c’est le fondement, le principe même, du capitalisme qui est mort.

3- C’est l’accumulation du capital qui ne peut plus fonctionner. Et ce pour une raison simple. Le mécanisme d’accumulation du capital a atteint sa limite.

4- Cela signifie que le capitalisme n’a pas subi une maladie, ni un défaut, ni un comportement défaillant de tels ou tels de ses acteurs. Non, le capitalisme meurt parce qu’il a été au bout de ses possibilités. C’est son succès lui-même qui provoque sa fin. Il n’y a pas moyen d’inventer suffisamment d’investissement vu la quantité de capitaux existant dans le monde. Tous les cadeaux des Etats et des banques centrales au capital ne peuvent qu’être des palliatifs d’une durée de plus en plus limitée.

5- Le capital n’est pas simplement de l’argent. De l’argent, il y en a aujourd’hui et il n’y en a même jamais eu autant sur la planète. Mais le capital, c’est de l’argent qui participe à un cycle au cours duquel encore plus de travail va être transformé en argent. L’accumulation du capital est le but même de la société capitaliste. Produire et vendre des marchandises, exploiter les travailleurs, tout cela n’est qu’un moyen. Faire de l’argent, s’enrichir n’est aussi qu’un moyen. Le but même est de transformer cet argent en capital, c’est-à-dire trouver les moyens de l’investir et de lui faire rendre du profit, lequel profit doit lui-même encore être investi.

6- C’est ce mécanisme qui ne fonctionne plus. Il n’est pas grippé. Il n’est pas menacé. Il est mort. Il a été maintenu en survie pendant un temps déjà très long par des mécanismes financiers et eux-mêmes viennent d’atteindre leurs limites. On ne peut pas maintenir le mourant tellement longtemps même en inventant de nouvelles techniques de survie artificielle. Bien entendu, aujourd’hui tout le monde accuse le système financier et ses « folies », mais c’est oublier que ce sont ces prétendues folies, des politiques pratiquées parfaitement consciemment, qui ont permis au système de perdurer au-delà de ses limites.

7- Les guerres locales comme celles d’Irak, celle d’Afghanistan, mais aussi de Yougoslavie et du Timor ont été aussi des moyens de faire durer le système. Mais, là aussi, les limites sont atteintes.

8- Quel moyen aurait le système de se redresser vraiment ? Celui de détruire une très grande partie des richesses et des marchandises accumulées. Il ne lui suffit pas de détruire les richesses fictives de la finance. Il lui faut, pour repartir, détruire une partie de la planète comme il l’a déjà fait, dans des circonstances semblables, lors de deux guerres mondiales.

9- De là découle l’alternative pour les classes ouvrières et les peuples. Entre le Capital et le Travail, il y a maintenant une question de vie ou de mort. Même si la classe ouvrière ne souhaite pas consciemment se préparer au renversement définitif du système et à la fondation d’une société reposant sur la satisfaction des besoins collectifs des peuples de la planète, c’est le capitalisme lui-même qui va la contraindre à choisir. Et il ne suffira pas, bien entendu, d’attendre la chute du capitalisme actuel car ce qui viendra ensuite peut tout à fait être bien pire : une nouvelle barbarie, qu’elle soit capitaliste ou pas. Cet effondrement économique, qui sera suivi d’un effondrement social et politique, moral même, ne signifie pas,, bien entendu, que la classe dirigeante et ses Etats vont céder la place d’eux-mêmes à une société au service des intérêts collectifs de la population. Si la société humaine doit bâtir un nouvel avenir, elle devra le faire consciemment. Les prétendues "réformes du système" et autres "régulations" ne sont que de la poudre aux yeux. Aucune mesure ne peut ni sauver le système ni sauver les populations. Plus tôt les travailleurs, les jeunes, les peuples se convaincront qu’il va falloir en finir radicalement avec les Etats qui ne défendent que le système, moins ils en paieront les conséquences.

10- Les mécanismes politiques et sociaux de domination sont désormais dépassés. On va voir du nouveau mais pas dans le sens du progrès. Les « démocraties » occidentales vont montrer toute leur barbarie aux populations qui y sont le moins préparées : celles de leurs propres pays. Les dictatures, les fascismes vont revenir au goût du jour.

11- Il est urgent de préparer l’avant-garde aux situations à venir. Il n’y a rien de plus urgent que de comprendre la crise actuelle et ses conséquences et de les faire comprendre autour de nous. Ce qui est à l’ordre du jour n’est pas seulement de se défendre contre des attaques. C’est de se défendre contre une attaque idéologique de grande ampleur. Les gouvernants vont tâcher de donner leur propre interprétation des événements pour nous convaincre qu’eux seuls peuvent faire revenir l’époque passée. Ils mentent. Elle ne peut pas revenir. Ils vont chercher ainsi à nous empêcher de nous organiser entre nous pour comprendre, discuter et répondre aux situations. La crise de confiance des peuples dans le système est dangereuse si les opprimés, si les peuples se mettent à s’organiser, et déjà à se réunir pour confronter les points de vue, pour donner leurs avis sur la signification de ce qui se passe et sur les moyens d’y faire face.

12- Ce que souhaite la classe dirigeante, c’est que chacun se retrouve face à ses peurs, face aux problèmes matériels touchant sa vie, celle de sa famille, et se demande seulement quel dirigeant bourgeois va pouvoir le sauver. Des sauveurs suprêmes, des Hitler ou des chefs civils ou militaires dictatoriaux prétendant tenir la solution, on va en voir défiler. La première des tromperies qui va se présenter à nous sera celle des réformistes de tous poils qui auront quantité de prétendues solutions pour sauver à la fois le système et la population. Le seul effet de leurs discours sera de démobiliser les opprimés et d’éviter tout risque révolutionnaire aux exploiteurs afin de leur permettre de préparer leurs vraies solutions violentes : dictatures et guerres. D’avance il faut se préparer à n’avoir confiance qu’en nous-mêmes.

13- Au lieu de se protéger, ce qui ne sera pas possible, il faut saisir l’occasion. Le capitalisme est atteint dans ses fondements. Profitons-en pour en finir avec ce système d’exploitation. Nous sommes des millions de fois plus nombreux que les exploiteurs et bien plus forts que le système si nous en sommes conscients. La fin du capitalisme ne sera une catastrophe et un recul massif que si nous nous contentons de nous défendre, catégorie par catégorie, pays par pays, groupe social par groupe social. Cela peut être le prélude d’une avancée historique de l’humanité si nous décidons d’en finir avec l’esclavage salarié.


Débat sur la signification de la situation actuelle du système capitaliste : crise ou mort du système ?

Q- Le temps qui s’est écoulé depuis la crise de 2008 n’est-il pas la preuve qu’on n’a pas mis le mot FIN au système d’exploitation qui domine le monde un peu prématurément ?

R- Bien sûr, tout le monde constate que l’injection massive de fonds par les banques centrales du monde entier a d’abord enrayé la chute brutale des bourses, des banques, des assurances et de tous les établissements financiers qui menaçait d’entraîner à brève échéance une rupture complète de l’économie mondiale. mais, depuis 2008, on constate également que rien n’est réglé, que le système est seulement en perfusion permanente.... Les investissements privés réels ont disparu. plus que jamais, il ne reste que la spéculation et celle-ci se fait surtout sur des valeurs nocives, misant sur la chute de telle ou telle économie, sur les dettes de tel ou tel pays....

Q- Sur quelle analyse économique peut-on s’appuyer pour affirmer que le fonctionnement capitaliste n’est pas malade mais mort ?

R- Eh bien, c’est assez simple et ne nécessite pas de grands graphiques ni des fonctions compliquées. "Normalement", le capitalisme est fondé sur l’investissement privé des quantités de fois supérieur à l’investissement public. Il en reste plus que ce dernier qui investit à perte dans l’immobilier, dans la bourse, dans les banques... Normalement, les banques centrales prêtent à intérêt. Là, elles prêtent aux banques et aux institutions financières... sans intérêt. Normalement, les banques prêtent aux investissements des particuliers. plus maintenant... Normalement, les Etats s’endettent mais pas pour des dizaines de générations à venir et là c’est le cas.Le système fait semblant de fonctionner grâce à ces injections sans limite d’argent bidon émis par les banques centrales. cela ne peut pas durer bien longtemps et ils le savent...

Q- L’affirmation selon laquelle le capitalisme est mort n’est-elle pas un acte de foi ? N’est-ce pas la manière d’avoir pris "positivement" la crise de 2008.

R- Pour parler de mort, il faut savoir de quoi on parle. Nous ne sommes pas dans un monde virtuel et nous savons bien que la classe capitaliste est toujours au pouvoir dans le monde. ce n’est donc pas de cela qu’il s’agit. D’autre part, nous n’avons pas dit que le capitalisme est train de mourir, qu’il est dans une phase mortifère, mais qu’il est mort, ce qui est très différent. Ce n’est pas un pronostic mais un constat : le fonctionnement capitaliste ne correspond plus aux critères de ce système fondé sur les investissements ou désinvestissements du capital privé...

Q- Quels critères sont-ils à prendre en considération pour apprécier l’état du fonctionnement ?

R- On pouvait lire en mai 2009 : de Laurent Berrebi, directeur des études économiques de Groupama AM

"La chute historique de l’investissement privé de près de 50% en rythme annualisé (RA) a fait plonger le PIB de 6,3% en T1 2009 : les dépenses d’investissement des entreprises y ont contribué à hauteur de 5 points et celles des ménages à hauteur de 1,3 point.

La pénurie de cash provenant d’une contraction du PIB nominal de 4,5%, d’un niveau de dette sans précédent, d’un crédit très cher et peu accessible pousse les entreprises à couper leurs dépenses de capacité (-70% en rythme annualisé) et leurs effectifs, de 600 000 en avril. L’envolée du chômage à 8,9% en avril et à 11% d’ici fin 2009 entretient la spirale baissière immobilière et rend précaire la stabilisation de la consommation des ménages qui semble se dessiner à la lumière des futures réductions d’impôts. D’ailleurs, la hausse de la consommation des ménages de 2% (RA) en T1 2009 fait illusion : le très bon mois de janvier soutenu par les aides sociales a été suivi par 3 baisses mensuelles consécutives.

La crise bilancielle durable de tous les agents privés provoquera de nouvelles vagues de provisions du système bancaire évaluées entre 500 et 600 Md$ par le FMI, comme par l’administration Obama, qui en revanche, limite le besoin de recapitalisation des banques à 75 Md$ contre 300 Md$, selon les estimations du FMI et les nôtres.

Le PIB s’est effondré de 2,5% soit 10% en rythme annualisé en T1 2009 avant de réduire son rythme de contraction de moitié en T2 2009. La cause : une situation financière catastrophique force les entreprises à couper leurs dépenses. La dette représente près de 120% de leur valeur ajoutée, contre 90% en 2000, alors que le coût de financement est très élevé et que les conditions d’emprunt sont excessivement difficiles.

Avec un taux d’utilisation des capacités de production tombé à un plus bas historique depuis la fin de la seconde guerre mondiale à près de 70%, contre un précédent plus bas à 74% en 1974, les surcapacités considérables ôtent tout pouvoir de marché aux entreprises qui accentuent leurs suppressions d’emplois. Le taux de chômage remonte à 8,9% en mars, soit près de 14,5 millions de demandeurs d’emplois et 1,2 million de demandeurs d’emplois supplémentaire sur les 3 premiers mois de 2009. Alors que les conditions de crédit aux ménages restent très difficiles avec une dette représentant près de 85% de leur revenu disponible contre 65% en 2004, les ventes au détail accentuent leur repli (-0,6% en mars, après -0,3% le mois précédent) ; le marché automobile s’est stabilisé en mars grâce à la prime à la casse en Allemagne, tous les autres marchés continuant de plonger. Dans ce contexte, la déflation semble poindre : l’inflation sous-jacente est maintenant en-dessous de 1,5% pour tous les pays excepté la Belgique et chute dans les pays à culture inflationniste."

Le point faible de l’activité a été une nouvelle fois l’investissement privé, en baisse de 20,4% en rythme annuel (après une chute de 50,5% déjà au premier trimestre). Cette composante du PIB a contribué négativement à la croissance à hauteur de 2,64 points. L’investissement le plus touché est l’immobilier résidentiel (-29,3%, après -38,2% au premier trimestre), qui a retiré 0,88 point de croissance. L’évolution des stocks a aussi pesé, retirant 0,83 point de croissance.

Q- Pourtant, on est toujours sous le capitalisme ! Alors, qu’entend-tu par mort du système ?

R- Tu as raison. Si tu traites le capitalisme comme un objet, il semble toujours là. J’avais fait remarquer qu’un arbre au bord d’une route semble vivant mais sans l’étudier de près, il est difficile de dire si c’est vrai ou illusoire. Le soleil semble toujours bien dynamique mais ce n’est pas le rayonnement extérieur qui va nous dire s’il fonctionne ou est arrêté mais lesémissions de neutrinos du noyau...
C’est une question philosophique...

Q- je ne vois pas ce que la philosophie vient faire dans cette question purement économique et objective...

R- Eh bien , la philosophie est celle qui est nécessaire pour étudier un système dynamique fondé sur le désordre et faisant apparaitre des structures par émergence et fondé aussi sur des contradictions dynamiques, c’est-à-dire dialectiques, enfin fondé sur des discontinuités et des sauts. Cette philosophie n’est pas celle qui sert à étudier des objets fixes....

Q- L’économie n’est pourtant pas de la physique ni de la philo...

R- peut-être que si justement ...
Il est peut-être nécessaire de philosopher de manière scientifique tout autant sur l’état du monde que sur la matière et cela semble manquer tout autant...

Dans la philosophie courante, on croit savoir distinguer simplement ce qui est vivant de ce qui est mort. Et pourtant le simple exemple des prions nous indique que la distinction n’a rien de simple. Ou encore l’exemple des virus... On croit savoir établir des frontières étanches entre concepts comme vivant et mort, comme entre une espèce et une autre ou comme matière et lumière, matière et vide mais la physique s’ingénie à franchir ces barrières...

Dans le domaine des sociétés humaines, les barrières sont du même type. Il est difficile de dire quand une société a chuté. Qui pourrait nous dire quand le tribalisme est mort, quand le féodalisme est décédé, quand le patriarcat a disparu, quand la supériorité chinoise sur le monde s’est éteinte, quand la politique des blocs a achevé sa vie. dire cela n’est pas simplement constater que ce sont des processus complexes. ce n’est certainement pas dire que c’était des processus continus. Au contraire, ce sont des grands chocs et des changements radicaux. Et leur étude est un domaine des sciences : celui des changements brutaux de structure appelé "transition de phase".

On appelle également le domaine scientifique et philosophique en même temps, celui des "systèmes auto-organisés". Cela s’oppose à la notion d’ordre préexistant. Dans de tels systèmes, c’est le désordre qui produit l’ordre. Les systèmes auto-organisés peuvent brutalement sauter d’un état à un autre et l’ordre qui apparaît est émergent.

Or, on ne raisonne pas sur des systèmes auto-organisés comme sur des structures fixes....

Le capitalisme est effectivement un ordre fondé sur le désordre. C’est la multiplicité des interactions sur les marchés qui produit l’ordre économique et social.

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