samedi 12 février 2011, par
Et déjà, premier piège, la victoire de la révolution, ce n’est pas la prise du pouvoir par l’armée !!!
L’enthousiasme des combattants ne doit pas les démobiliser ni les tromper...
C’est une dictature militaire contre les travailleurs et le peuple qui se prépare...
La prise en main du pays le plus peuplé du monde arabe par l’institution militaire a été annoncée vendredi dans une déclaration laconique par le vice-président Omar Souleimane.
« Compte tenu des conditions difficiles par lesquelles passe le pays, le président Mohammed Hosni Moubarak a décidé d’abandonner le poste de président de la République et a chargé le conseil suprême des forces armées de gérer les affaires du pays », a-t-il déclaré à la télévision.
Ce conseil est dirigé par le ministre de la Défense, le maréchal Mohamed Hussein Tantaoui, qui a fait une apparition devant le palais présidentiel d’Héliopolis, près du Caire, pour saluer la foule.
Le conseil avait indiqué jeudi se réunir afin d’examiner les « mesures » nécessaires « pour préserver la nation » et « pour appuyer les demandes légitimes du peuple », sans plus de précisions.
0- Il s’agirait, nous dit-on, d’une révolution démocratique comme la chute du mur de Berlin et pas d’une révolution prolétarienne contre le capitalisme.
Mensonge !! Piège ! Piège ! Piège !
Opposer la démocratie que veut le peuple à l’aspiration à en finir avec l’exploitation est complètement faux.
L’exploitation du peuple égyptien par les profiteurs égyptiens et étrangers exige la dictature des classes dirigeantes par la violence et cela plus que jamais à l’époque de la crise mondiale du capitalisme.
La démocratie dont le peuple égyptien a besoin nécessite d’en finir avec la misère, avec le chômage donc avec l’exploitation et avec l’Etat au service des riches et exploiteurs.
Le développement d’une lutte des ouvriers et des paysans massive a été déterminante dans la chute du raïs....
1- La chute de Moubarak, nous dit-on, c’est la fin de la révolution...
Mensonge !
La dictature ne réside pas dans la personne du dictateur...
La dictature est celle de l’armée et des exploiteurs. Elle est toujours là et bien là. Et ce serait la pire des illusions d’arrêter la révolution parce que le premier pion est tombé.
Féliciter l’armée, comme le font les opposants et les frères musulmans, est une tromperie. L’armée n’a fait que tout ce qu’elle a pu pour se sauver elle-même des risques de rupture de l’Etat et sauver ses intérêts à plus long terme.
2- L’armée n’était pas mouillée, nous dit-on, dans la répression et dans le système d’exploitation mis en place par Moubarak. C’est elle qui a aidé à le renverser...
Mensonge !
L’armée a joué un certain jeu dans les événements. Elle a fait mine de refuser de tirer sur le peuple mais cela uniquement pour se préserver elle-même. Maintenant qu’elle joue directement le rôle de nouveau pouvoir, elle sera la force de répression et toute illusion sur elle serait sanglante. Tant que les soldats ne se seront pas dissociés des généraux, l’armée est le principal ennemi...
3- La démocratie, nous dit-on, suivra inéluctablement du départ du raïs
Mensonge !
Le peuple n’aura la parole que s’il décide lui-même de l’avenir de l’Egypte dans ses comités.
4- Le bien-être, nous dit-on, suivra l’apparition d’élections libres...
Mensonge !
5- Le peuple égyptien, nous dit-on, veut seulement la démocratie et des changements politiques et pas de changement social radical.
Mensonge !
6- Les frères musulmans ou El Baradei sont les dirigeants de cette révolution
Mensonge !
7- La petite bourgeoisie et la bourgeoisie ont initié cette révolution via internet et pas la classe ouvrière qui n’aurait fait que suivre.
Mensonge !
La lutte contre la dictature et l’exploitation en Egypte a été menée depuis 2005 par la classe ouvrière....
Les premiers blogeurs égyptiens qui ont utilisé internet contre la dictature sont des ouvriers lors des grèves à partir de 2008.
En pleine grève des ouvriers du textile de la cité industrielle de Mahala dans la vallée du Nil à 120 km du Caire, un appel à la grève générale, pour le 6 avril, contre la hausse des prix et la pénurie de pain subventionné, était lancé via Internet sur le réseau Facebook. « N’allez pas au travail, n’allez pas à l’université, n’ouvrez pas vos commerces, n’ouvrez pas vos pharmacies … Nous voulons des salaires dignes, nous voulons du travail, de l’éducation pour nos enfants, des transports humains, des hôpitaux … » indiquait l’appel des bloggueurs qui s’est dénommé « groupe du 6 avril ». Il demandait également aux égyptiens d’ « afficher le drapeau égyptien partout », de « s’habiller en noir », de « distribuer le slogan », et il ajoutait : « surtout ne pas oublier d’offrir une fleur à chaque policier ».
Toujours est-il que l’appel a été relayé de bouche à oreille. L’idée de grève générale s’est répandue comme une traînée de poudre. L’écho a été tel que le pouvoir a réagi de manière très vive. Sur les chaînes publiques de la télé égyptienne, un communiqué du ministère de l’Intérieur égyptien, diffusé en boucle tout le long de la journée du 7 avril, avertissait que l’Etat serait intransigeant avec les fauteurs de troubles. La police anti-émeute s’est déployée et a quadrillé la capitale. Les parents ont pris peur et n’ont pas envoyé leurs enfants à l’école.
La grève générale n’a finalement pas eu lieu, mais ce dimanche 6 avril, Le Caire vivait au ralenti. La veille , des bloggueurs avaient été arrêtés dont Esraa Abdelfattah, jeune étudiante, créatrice du blog et initiatrice d’un mouvement inédit dans les annales égyptiennes et des pays de la région qui, de l’avis de nombreux égyptiens, a fait trembler le régime.
Esraa Abdel Fattah, 27 ans, qui a été placée en garde à vue par les forces de sécurité égyptiennes sous l’accusation d’être le cerveau de la grève générale du 6 Avril, a reçu du Ministère de l’Intérieur un ordre de détention pour une durée indéterminée, a déclaré Amir Salem, l’avocat d’Abdel Fattah au Daily News Egypt.
Selon Salem, Abdel Fattah était détenue au bureau du Procureur de la Sûreté de l’État à Qasr el-Nil, lundi, le jour où elle était censée être libérée conformément à un ordre du procureur général.
Abdel Fattah était détenue en attendant l’enquête après avoir été arrêtée dans un café près de son lieu de travail dans la ville de Nasr.
« Nous savons qu’elle [Esraa] a reçu un ordre de détention, mais nous n’avons aucune idée de la durée et de l’endroit où elle est« , dit Salem.
Abdel Fattah, qui est aussi un membre du parti Al-Ghad (NdR : Parti de demain, un parti démocrate bourgeois d’opposition laïque), a été accusée d’avoir organisé la grève en créant un groupe sur le site de Facebook, où ont été postés des messages en faveur d’une grève générale nationale.
Dans les jours qui ont précédé la grève, les groupes anti-gouvernementaux ont envoyé des messages sur les portables et des e-mails à des gens dans tout le pays pour organiser des manifestations, rester à la maison et ne pas aller au travail, éviter les magasins, porter des vêtements noirs et accrocher le drapeau égyptien aux fenêtres et aux balcons en soutien aux grévistes.
Citons la presse du 2 juin 2006 :
"Un jeune blogueur égyptien, Karim el-Beheiri, a affirmé lundi avoir été torturé durant ses 60 jours de détention pour implication dans des émeutes sur la vie chère, mais les autorités ont démenti.
« Nous avons subi des décharges électriques, des coups et sommes restés sans boire ni manger aux premiers jours de notre incarcération« , a déclaré à l’AFP au téléphone cet ouvrier de 24 ans, libéré dimanche avec deux camarades.
Un responsable du ministère de l’Intérieur a confirmé la libération des trois hommes, arrêtés le 6 avril, mais démenti de mauvais traitements.
« Ces gens tentent de ternir notre image par des fausses accusations. Tout s’est passé dans le cadre du respect des droits de l’homme« , a dit à l’AFP ce responsable qui a requis l’anonymat.
Pendant deux jours début avril, la cité ouvrière de Mahalla, dans le delta, a été secouée par des émeutes contre la vie chère qui ont fait trois morts, dont un adolescent de 15 ans. Sur 700 personnes arrêtés, huit restent en prison.
« Pour la plupart, nous n’avions jamais vu l’intérieur d’une prison« , a ajouté M. Beheiri, décrivant comme « terrifiantes » ses premières semaines dans une cellule de 25 détenus de la prison de Borg el-Arab, près du port d’Alexandrie.
Les gardiens « plongeaient leurs mains dans la nourriture avant de leur jeter dessus« , a-t-il dit, indiquant qu’il avait avec les autres détenus participé à deux reprises à une grève de la faim.
« Je n’aurais jamais cru de ma vie être emprisonné pour mes idées« , a ajouté le blogueur, affirmant que les inspecteurs de la sécurité d’Etat l’avaient sans cesse pressé de questions sur ses liens avec d’autres blogueurs.
Un procureur avait donné l’ordre le 16 avril de libérer les trois détenus, mais M. Beheiri et ses deux camarades, par ailleurs licenciés de leur usine, ont dû patienter quinze jours.
De jeunes blogueurs non liés à des formations politiques avaient appelé sur internet, et notamment sur Facebook, le 6 avril, puis le 4 mai –jour de l’anniversaire de M. Moubarak– à des journées contre la vie chère.
Ces deux appels avaient été globalement très peu suivis, mais des violentes manifestations avaient éclaté à Mahalla.
Reporters sans frontières demande aux autorités égyptiennes de libérer le blogueur Kareem El-Beheiri, arrêté le 6 avril 2008 à Mahalla alors qu’il couvrait une grève touchant l’usine de textile dans laquelle il travaillait. Il est détenu à la prison de Borg El Arab (40 km d’Alexandrie) depuis le 9 avril.
« Kareem El-Beheiri est soumis à de mauvais traitements. Il a commencé une grève de la faim et nous nous inquiétons pour son état de santé. La direction de la prison refuse de le transférer à l’hôpital pour qu’il reçoive les soins adéquats. Nous demandons aux autorités de le libérer en attendant de préciser les charges exactes retenues à son encontre », a déclaré Reporters sans frontières
Dans une lettre adressée à Zakareya Abdel Aziz, directeur de l’organisation rassemblant les juges du Caire, le 18 mai, Kareem El-Beheiri témoigne des mauvais traitements qui lui ont été infligés, ainsi qu’à Tareq Amin et Kamal el-Fayyoumy, deux activistes arrêtés le même jour. « Nous avons été torturés dans les quartiers de sécurité de l’Etat à Mahalla les 6, 7 et 8 avril. Des policiers ont électrocuté Kareem, insulté et battu Tareq Amin et Kamal El-Fayyoumy », écrivent-ils.
Kareem El-Beheiri était ouvrier à l’usine de textile Misr Filature et Tissage de la cité industrielle de Mahalla. Il a perdu son emploi pour « absentéisme » bien que ses employeurs aient reçu les documents confirmant son incarcération. Les autorités lui reprochent d’avoir incité à la grève sur son blog, dans lequel il évoque les actions organisées par les ouvriers égyptiens pour manifester contre leurs mauvaises conditions de vie."
8- Ceux qui ont massacré les manifestants de la révolution seraient simplement des "manifestants pro-Moubarak" et pas des membres de l’appareil de répression de l’Etat. On peut accéder à une démocratie sans désarmer et démolir cet appareil d’Etat d’assassins...
Mensonge !
9- Il n’est plus nécessaire, après le départ de Moubarak, d’appeler les soldats à se mutiner
Faux et archi faux !!
10- La classe ouvrière a besoin de revendiquer pour ses objectifs économiques et sociaux mais elle n’a pas besoin de s’organiser politiquement pour aller vers son propre pouvoir
Faux et archi faux !!
11- L’impérialisme est pour une vraie démocratie !!!
Mensonge grossier !!!
article inachevé... comme révolution inachevée...