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Egypte : La dernière manoeuvre sanglante du pharaon... Le régime manipule des faux manifestants "pro-Moubarak", des policiers en civil ont chargé les manifestants à coups de bâton et de couteau, ou à cheval et à dos de dromadaire. qui sont des assassins policiers et forces spéciales en civil qui attaquent violemment les manifestants

mercredi 2 février 2011, par Robert Paris

La dernière manoeuvre sanglante du pharaon...

Moubarak veut en finir avec les manifestations et tente son va-tout pour casser le mouvement...

Les partisans du président égyptien jettent des blocs de pierre sur leurs adversaires.

Des gaz lacrymogènes d’origine inconnue ont été tirés contre les manifestants anti-Moubarak à la nuit tombée près de la place Tahrir

Le pouvoir a orchestré de fausses manifestations de gens qui lui sont liés notamment des policiers et forces spéciales en civil qui attaquent violemment les manifestants... et les forces armées laissent faire puis font semblant de s’interposer pour se faire passer comme des défenseurs de tous les Egyptiens. Les manifestants anti Moubarak s’efforcent de montrer aux caméras de TV présentes place Tahrir les insignes de sécurité prélevées sur les "pro Moubarak" pour prouver que les violences ont été créées par des membres des forces de sécurité habillés en civil. Ils diffusent aussi les numéros de leurs insignes sur Twitter.

En réalité, toute cette opération violente et grossière a été programmée à la fois par Moubarak et l’armée. Ne pouvant attaquer violemment les manifestants qui le contestent et ne pouvant les isoler, Moubarak les fait attaquer par des assassins du pouvoir en civil, de soi-disant partisans de Moubarak.

Les incidents font suite à l’allocution télévisée du président Hosni Moubarak, qui a annoncé mardi soir qu’il ne briguerait pas un nouveau mandat lors de la présidentielle de septembre, mais ne quitterait pas le pouvoir d’ici là. Dès ce moment, sur ordre du pouvoir, les forces d’assassins en civil ont commencé à sortir dans les rues...

Mercredi matin, un porte-parole de l’armée égyptienne Ismail Etman, a demandé mercredi aux Egyptiens, et en particulier les jeunes, de cesser de manifester. "Votre message est passé, vos revendications sont connues", a souligné le porte-parole, en appelant à un retour à la normale.

Au lendemain de la mobilisation géante qui a rassemblé plus d’un million de personnes, et alors que le président égyptien a annoncé qu’il ne quittera pas le pouvoir avant l’élection présidentielle de septembre, de violents heurts opposent dans la capitale les pro et les anti-Moubarak. Les partisans de Moubarak attaquent les opposants sur la place Tahrir. L’armée prétend qu’elle essaie de séparer les deux camps pour justiifier du caractère indispensable de son intervention et donner crédit à sa demande que les manifestants quittent la place.

Des coups de feu sont entendus place Tahrir, selon Al Jazeera. Le ministère de l’Intérieur nie la présence de policiers en civil parmi les manifestants, alors que les anti-Moubarak accusent le gouvernement d’avoir envoyé des groupes de casseurs.

Des bagarres ont éclaté, dégénérant ensuite en véritables combats de rue. Les protagonistes s’affrontaient à coups de pierres, bâtons et divers projectiles, se pourchassant mutuellement. A un moment, des pro-Moubarak ont chargé la foule à dos de cheval et de chameau, frappant les manifestants anti-Moubarak à coups de bâtons. Le protestataires se sont défendus, faisant tomber les agresseurs de leurs montures avant de les frapper violemment.

Des manifestants avaient le visage ensanglanté et de nombreux blessés ont été transportés dans un poste de secours de fortune, installé dans une mosquée voisine. Des soldats ont tiré en l’air pour tenter de ramener le calme, mais les affrontements se sont poursuivis.

Les militaires contrôlant les accès de la place Tahrir ne sont dans l’ensemble pas intervenus. La plupart des soldats ont trouvé refuge à l’intérieur, ou derrière leurs blindés. "Pourquoi vous ne nous protégez pas ?", criaient des manifestants anti-Moubarak. Les soldats ont répondu qu’ils n’avaient pas d’ordre en ce sens, et demandé aux manifestants de rentrer chez eux.

De nombreux protestataires accusaient l’armée d’avoir intentionnellement laisser les agresseurs pénétrer sur la place. "Hosni a ouvert la porte à ces voyous", hurlait un homme muni d’un porte-voix. "Ce sont des voyous payés", affirmait un autre manifestant, Emad Nafa. "L’armée est négligente. Ils les ont laissés entrer".

Le pouvoir égyptien refuse les appels à une transition immédiate du pouvoir, a indiqué mercredi le porte-parole du ministère égyptien des Affaires étrangères, Hossam Zaki, après des appels répétés en ce sens au sein de la communauté internationale, notamment des Etats-Unis et de l’Union européenne.

Le pouvoir va tout mettre en oeuvre pour tenter d’empêcher les gens de manifester, analysait auparavant Ahmed Abdel Hamid du Comité révolutionnaire, un des mouvements de jeunes qui ont organisé les manifestations. "Entre le discours chargé d’émotion de Moubarak, la fermeture des banques, la pénurie de nourriture et de marchandises, l’envoi de voyous pour intimider les gens, il y a tous les moyens de faire pression sur eux", a-t-il noté.

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