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Perdons-nous connaissance de Lionel Naccache

mercredi 10 mars 2010, par Robert Paris

Vous vous souvenez que Lionel Naccache avait écrit un ouvrage appelé « le nouvel inconscient ». Dans son dernier ouvrage intitulé « Perdons-nous connaissance », Naccache montre que la relation de l’homme et de la connaissance est loin d’être une relation linéaire fondée sur une accumulation de faits issus des observations de l’environnement. La connaissance est un processus psychologique bien plus perçu comme négatif que comme positif. Il développe son explication de l’intelligence que l’on pourrait résumer par un « j’interprète donc je suis ». Il explique ainsi que lorsque nous disons que la bataille de Marignan a eu lieu en 1515 ou que l’atome d’oxygène contient 8 protons et 8 neutrons, ce qui compte pour nous c’est toute la part de fiction toute personnelle et imaginaire que nous rajoutons à ces faits. Il explique que les maladies neurologiques ont permis de souligner cette capacité de l’intelligence car chez les personnes qui n’ont pas ces maladies, le réel vient rectifier les fables et les schémas fictifs. Il écrit : « Ces malades nous révèlent – à travers les pathologies qui perturbent dramatiquement leur capacité à produire des significations – vaut également pour chacun d’entre nous, sous une forme plus dissimulée, moins évidente à mettre au jour : chacun d’entre nous est un créateur de fictions. »

Naccache en conclue que l’acte de connaissance n’a rien à voir avec la mémorisation de faits établis, vus, perçus, sentis mais qu’il correspond à l’interaction contradictoire de l’interprétation et de la perception ou de la mémorisation. Il rappelle que l’intelligence n’est pas une simple capacité que l’on possède en fixe, mais un processus dynamique automatique du cerveau. La contradiction a lieu entre des circuits neuronaux ayant des fonctions différentes par exemple un circuit d’interprétation et un circuit de vérification du caractère vraisemblable de l’interprétation à l’aide du pré-acquis, ou encore un circuit de reconnaissance des visages et un circuit de reconnaissance de la familiarité de ceux-ci. La plupart des messages du cerveau sont donc rejetés par ces combats contradictoires.

Naccache est un neurologue qui a travaillé notamment avec Dehaene sur la conscience et l’inconscient. Eh bien, il vient d’éditer un nouvel ouvrage sur la base des mêmes préoccupations et réflexions, ouvrage intitulé « Perdons-nous connaissance ? » Il poursuit sa quête du propre de l’homme. On pourrait intituler son ouvrage : « j’interprète donc je suis ». Pour Naccache, nous ne pouvons exister sans donner une interprétation de tout ce qui se produit autour de nous, de ce que nous vivons, de ce que nous sommes. Dans ce dernier ouvrage, Naccache écrit : « Peu importe qu’elles soient vraies ou fausses, ces fictions sont des fictions, c’est-à-dire des objets d’interprétations et de croyances. Nos donnons ainsi un sens à nos existences, et ce sens, pour fictif qu’il soit, s’inscrit dans notre réalité mentale. » Il y combat l’idée d’une connaissance objective, désincarnée. Je rappelle que ces idées développées par Naccache tiennent au caractère inconscient de l’intelligence, comme Dehaene a développé l’idée d’un caractère inconscient des mathématiques et du langage.

Je le cite dans son exposé pour l’Université de tous les savoirs intitulé « Les bases cérébrales de l’intuition numérique ». Stanislas Dehaene expose : « L’intuition mathématique ne fait appel ni aux mots, ni aux aires corticales du langage, mais dépend des régions pariétales associées à la perception de l’espace. En second lieu, la découverte mathématique repose sur des mécanismes inconscients. « Ce qui frappe, dit Poincaré, ce sont les apparences d’illumination subite, signes manifestes d’un long travail inconscient ; le rôle de ce travail inconscient dans l’invention mathématique me paraît incontestable. » En ce qui concerne l’intuition du nombre, cette introspection fréquente chez les mathématiciens peut être confirmée rigoureusement par les méthodes de la psychologie expérimentale, qui démontrent l’existence de calculs subliminaux. (…) Récemment, Lionel Naccache et moi-même sommes parvenus à démontrer que la région pariétale peut effectuer ses calculs sans que nous en ayons aucunement conscience, confirmant ainsi les hypothèses de Poincaré et d’Hadamard. Dans le domaine des nombres au moins, l’intuition mathématique se fonde bien sur la possibilité d’un intense travail inconscient. (…) Nos manipulations indiquent qu’une chaîne sensi-motrice complexe, qui implique une opération mathématique, peut s’exécuter sans conscience. La particularité de nos expériences est de démontrer que même des instructions arbitraires – appuyez à droite si vous voyez un nombre plus grand que 5 – sont susceptibles de s’exécuter intégralement sans être accompagnées d’un sentiment de contrôle conscient. (…) On a cru voir dans les mathématiques une construction culturelle fondée sur l’invention de symboles, ou encore un langage universel pour décrire la structure de l’univers. Mais cette construction, ce langage, ne prennent leur sens que parce que notre cerveau est doté, dès la naissance, de circuits neuronaux aptes à saisir la structure intuitive du domaine qui deviendra celui des mathématiques. (…) L’intuition numérique fait partie du patrimoine génétique de tous, mais elle est susceptible de s’épanouir à des degrés divers selon le travail et la passion que nous y apportons. »

Naccache montre ainsi que le cerveau a une capacité à donner des réponses automatiques et irrationnelles aux questions que nous nous posons sans cesse : « La « réalité psychique » dépasse le réel. La fiction structure la conscience. » écrit Lionel Naccache dans « Le nouvel inconscient ». Il examine le cas du malade héminégligent : « Plutôt que de dresser un état objectif de la situation à partir des données du réel qu’il sait recueillir, ce patient intègre immédiatement ces données dans un scénario. (…) Le patient reste enfermé dans son scénario proclamé avec la conviction d’une évidence certaine : « Ceci n’est pas main ! » Pourtant, l’ensemble des données objectives et des connaissances nécessaires sont accessibles consciemment au patient. (…) Ceci ne l’empêche pas d’adhérer avec force à sa conviction fictive. Tout comme le patient au cerveau divisé, la « réalité psychique » dépasse le réel. La fiction structure la conscience. »

Il étudie un autre cas où se révèle cette capacité de l’homme à donner des réponses automatiques et irrationnelles : « Dans l’amnésie observée chez les patients atteints du syndrome de Korsakov, on trouve très souvent un phénomène tout aussi spectaculaire. Il révèle également la prégnance de la fiction dans la vie consciente. Ces patients, dans les formes les plus sévères, peuvent présenter une amnésie antérograde majeure, c’est-à-dire l’incapacité totale à retenir le moindre souvenir conscient du cours actuel de leur existence. Ces patients confabulent, c’est-à-dire qu’ils se mettent à vous raconter, et à se raconter à eux-mêmes, des histoires vraisemblables »

"J’interprète, donc je suis. Nous sommes tous les romanciers de notre propre vie. la fiction est source de notre liberté. (...)

Freud mit au jour un rouage essentiel de notre conscience : précisément ce besoin vital d’interpréter, de donner du sens, d’inventer à travers des constructions imaginaires. Nous commençons à connaître aujourd’hui la réalié cérébrale de ces fictions mentales qui gouvernent notre pensée consciente. Nous les avons rencontrées en pleine action avec les patients au cerveau divisé, avec les patients souffrant de négligence et in fine avec chacun d’entre nous. (...) La psychanalyse freudienne me semble véhiculer cet art de composer notre existence sous la forme de ce roman sans cesse révisé que nous n’achevons jamais d’écrire." écrivait le neurologue Lionel Naccache dans "Le nouvel inconscient".

Extraits de "Le nouvel inconscient" de Lionel Naccache :

"Nous apprécierons toute la mesure du génie freudien en plongeant une dernière fois dans l’univers de la neuropsychologie clinique afin d’y découvrir la confirmation du rôle vital que joue l’interprétation dans l’économie de notre fonctionnement mental conscient. l’observation fine de patients neurologiques permet là encore de saisir des principes fondamentaux de notre psychisme, ainsi que nous avons déjà pu le constater à travers les deux première parties de cet essai.
Les élucubrations d’un hémisphère déconnecté

Voyageons par la pensée en 1977. Nous sommes dans un laboratoire de psychologie américain dans lequel sont assis le chercheur Michael Gazzaniga, et face à lui un patient neurologique présentant une déconnexion inter-hémisphérique (Gazzaniga, LeDoux et Wilson, 1977). Ce patient présentait une épilepsie réfractaire aux traitements médicamenteux disponibles à l’époque. Afin de diminuer le nombre et l’importance de ses crises d’épilepsie, ce patient subit une intervention neurochirurgicale au cours de laquelle le corps calleux, cet épais faisceau de fibres blanches qui relie nos deux hémisphères, fut sectionné sur toute sa longueur. Suite à une telle intervention, les deux hémisphères d’un même cerveau ne sont plus capables de communiquer et d’échanger des informations entre eux.

Cette situation donne naissance à des symptômes rares mais bien connus par les neuropsychologues cliniciens : par exemple, si ce patient avait les yeux fermés e qu’on lui tendait un briquet de la main gauche, il parvenait à saisir très correctement le briquet, il pouvait l’allumer, et tout dans le comportement de la main gauche laissait supposer que le sujet savait qu’il tenait un briquet. Pourtant, dès qu’on lui demandait ce qu’il tenait dans sa main gauche, il était absolument incapable de répondre correctement ! (…) Les seules informations concernant cet objet étaient les informations tactiles envoyées par sa main gauche à son hémisphère droit. L’hémisphère droit de ce patient était parfaitement capable d’identifier cet objet, de le reconnaître et de mettre en branle les gestuelles adaptées pour manipuler le briquet. Cet hémisphère droit manifestait d’ailleurs une conscience du briquet, mais il était par contre incapable de le dénommer. En effet, les capacités linguistiques de l’hémisphère droit sont extrêmement limitées, et lorsque nous nous exprimons, ce sont les réseaux cérébraux du langage lovés dans notre hémisphère gauche qui sont à l’œuvre chez la majorité d’entre nous. (…) Parfois, un « patient calleux » ou callotomisé – tel que le dénomment les neurologues – présente ainsi deux comportements volontaires simultanés contradictoires.

(…) Gazzaniga élabora ensuite une surprenante expérience. Il demanda au patient de fixer un écran qui était situé droit devant lui. Soudain, sans en avoir averti le patient, un verbe apparut quelques dixièmes de seconde à la gauche de l’écran : « MARCHEZ ! » Cet ordre verbal présenté dans le champ visuel gauche du patient n’avait été reçu que par les régions visuelles de son hémisphère droit. Cet hémisphère droit était capable de comprendre sans pouvoir le prononcer cet ordre qui tenait en un mot. Gazziniga resta silencieux. Le patient se leva, se mit à marcher et commença à se diriger vers la porte de la pièce. Arrivé au pas de la porte, Gazzaniga interpella soudain le patient, c’est-à-dire son hémisphère gauche qui savait parler mais qui ignorait ce que savait et ce que faisait son hémisphère droit, et lui demanda : « Où allez-vous ? » Le patient lui répondit du tac au tac : « Je vais à la maison chercher un jus de fruit. »

Que nous révèle cette expérience répétée sous de multiples formes chez de nombreux patient callotomisés depuis 1977 ? Elle nous apprend que lorsque l’hémisphère gauche de ce patient prenait conscience d’un comportement qui affectait son corps – ici le fait de marcher vers la porte de la pièce -, il élaborait aussitôt une interprétation consciente qui lui permettait d’attribuer une signification à ce comportement. Plutôt que de répondre à Gazzaniga : « Je suis en train de sortir de cette pièce mais je ne sais pas du tout pourquoi, comme c’est curieux tout de même ! », le patient apporta sa propre réponse avec une force de conviction déconcertante. Le patient construisit immédiatement une interprétation de son comportement, au moment même où il prit conscience de ce comportement, mais sans se rendre compte que cette interprétation en était une.

Chez ces patients au cerveau divisé (split-brain), nous découvrons donc que leur hémisphère gauche doté des facultés de langage ne cesse d’élaborer consciemment des scénarios qui donnent sens au réel. Cette faculté de scénarisation du réel revient ainsi à considérer ces productions mentales conscientes comme d’authentiques œuvres de fiction ! Plutôt que de recueillir dans un premier temps les données objectives de son propre comportement, puis de discuter raisonnablement telle ou telle hypothèse afin d’essayer de l’expliquer, le patient façonne sans aucun recul une cause fictive de son propre comportement, et ne démord plus de cette explication qui a force de croyance ! Tiens donc, le patient split-brain nous met ainsi sous les yeux ce que nous avions fini par retenir de l’inconscient freudien : la dimension fictive de nos constructions mentales conscientes ! (…) Ce que nous isolons chez de tels patients à l’aide de ces petites expériences n’est rien d’autre qu’un accès privilégié à certains pas de leur « réalité psychique », pour reprendre les termes de Freud. Cette réalité psychique nous apparaît ici parfaitement dissociée de la réalité objective : ce qui fait véritablement sens pour le patient c’est une construction mentale fictive. Cette fiction qui est parfaitement contredite par la réalité objective n’en demeure pas moins une construction mentale d’une puissance autrement plus tangible et plus forte pour l’économie mentale du patient que la réalité "expérimentale" dont il est pourtant l’objet. A n’y pas douter, ces fictions sont les véritables habitants de la pensée consciente de ces patients.

Ce résultat spectaculaire, qui indique l’omniprésence et la prégnance des fictions dans notre pensée consciente, se rencontre dans bien d’autres syndromes neurologiques.

Nous avons eu l’occasion d’évoquer le syndrome d’héminégligence gauche, autre ment plus fréquent que les rarissimes disconnexions calleuses. dans ce syndrome, les patients n’ont malheureusement plus conscience de la moitié gauche de l’univers

(…) La négligence est, par excellence, une maladie de la conscience qui se caractérise par la perte de la conscience de l’existence du « côté gauche » (…) L’équipe d’Edouardo Bisiach à Milan, et celle de Luigi Pizzamiglio, à Rome, découvrirent il y a quelques années que cette « disparition » concernait également les images mentales générées depuis l’intérieur.

(…)

Dans ce syndrome, les patients n’ont malheureusement plus conscience de la moitié gauche de l’univers, y compris parfois la moitié gauche de leur propre corps, qui est souvent paralysée du fait des lésions cérébrales en cause. Il est ainsi classique de confronter ces patients à leurs déficits moteurs ou à la partie gauche de leur propre corps afin de déterminer s’ils sont encore capables de les analyser correctement. (…) Tout comme chez les patients au cerveau divisé, ces patients héminégligents construisent des représentations mentales conscientes qui ont la force de conviction d’une croyance, quitte à violer les contraintes du réel.

Le patient voit sa main gauche, mais sa négligence l’empêche de l’identifier comme sienne. Plutôt que de dresser un état objectif de la situation à partir des données du réel qu’il sait recueillir, ce patient intègre immédiatement ces données dans un scénario. (…) Le patient reste enfermé dans son scénario proclamé avec la conviction d’une évidence certaine : « Ceci n’est pas main ! » Pourtant, l’ensemble des données objectives et des connaissances nécessaires sont accessibles consciemment au patient. (…) Ceci ne l’empêche pas d’adhérer avec force à sa conviction fictive. Tout comme le patient au cerveau divisé, la « réalité psychique » dépasse le réel. La fiction structure la conscience.

Dans l’amnésie observée chez les patients atteints du syndrome de Korsakov, on trouve très souvent un phénomène tout aussi spectaculaire. Il révèle également la prégnance de la fiction dans la vie consciente.

Ces patients, dans les formes les plus sévères, peuvent présenter une amnésie antérograde majeure, c’est-à-dire l’incapacité totale à retenir le moindre souvenir conscient du cours actuel de leur existence. Ainsi, si vous entrez dans la chambre d’un tel patient et que vous le saluez, il vous répondra sans problème (…) Le patient n’aura conservé aucun souvenir conscient de votre visite et, si vous revenez quelques minutes après chez lui, il vous saluera comme la première fois. Le patient atteint d’un tel syndrome est enfermé dans un perpétuel présent dont il ne conserve aucune trace consciente. (…) Lorsque vous les interrogez sur ce qu’ils ont fait la veille au soir, plutôt que de vous répondre quelque chose comme « Tiens, hier soir je n’ai aucune idée de ce que j’ai bien pu faire. » (…) ces patients confabulent, c’est-à-dire qu’ils se mettent à vous raconter, et à se raconter à eux-mêmes, des histoires vraisemblables : « Hier soir, je suis allé dîner dans ce bon restaurant près du palais Garnier avec quelques amis. » Ces narrations n’ont qu’une faille : elles son totalement fictives. Le patient était dans sa chambre d’hôpital, là même où il réside depuis plusieurs jours, parfois depuis plusieurs semaines, plusieurs mois, voire des années.

Une autre situation neurophysiologique, plus rare, nous permettra d’illustrer à nouveau cette faculté interprétative. Certains malades sont victimes d’une lésion cérébrale qui empêche les régions corticales impliquées dans le codage des visages de communiquer normalement avec les régions qui sous-tendent le codage émotionnel de nos perceptions. Que se passe-t-il lorsqu’un patient atteint d’une telle lésion rencontre un être familier comme son conjoint, l’un de ses enfants ou un ami proche ? L’espace de travail conscient de ce patient reçoit des informations contradictoires, le visage de l’individu perçu est reconnu sans peine et l’ensemble des connaissances qui lui sont associées sont activées et accessibles au patient : « C’est mon épouse », « j’aime son sourire », « nous nous sommes mariés en 1954 », « l’année dernière, j’ai organisé une fête surprise pour son anniversaire »…

(…) Les informations de familiarité, qui sont normalement associées à l’identification d’un être qui nous est émotionnellement et affectivement cher, font défaut. Le sujet ne reçoit pas ces informations qui lui sont normalement accessibles dès qu’il reconnaît le visage de sa femme. Comment se comporte-t-il alors ? (…) Dans une telle situation, ce patient va produire une incroyable interprétation consciente : il va déduire que la femme qui est en face de lui est en réalité un imposteur qui ressemble trait pour trait à son épouse mais qui n’est évidemment qu’un sosie. (…) Ce malade ne connaît pas la circuiterie de ses émotions et de ses perceptions, il ignore la vraie cause de son trouble, mais cela ne l’empêche pas de construire un scénario fictif qui a pour lui la saveur du réel. (…)

Freud mit au jour un rouage essentiel de notre conscience : précisément ce besoin vital d’interpréter, de donner du sens, d’inventer à travers des constructions imaginaires. Nous commençons à connaître aujourd’hui la réalié cérébrale de ces fictions mentales qui gouvernent notre pensée consciente. Nous les avons rencontrées en pleine action avec les patients au cerveau divisé, avec les patients souffrant de négligence et in fine avec chacun d’entre nous. (...) La psychanalyse freudienne me semble véhiculer cet art de composer notre existence sous la forme de ce roman sans cesse révisé que nous n’achevons jamais d’écrire.

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