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Editorial 10-01-2010 - En approchant des élections régionales.... Vivement la gauche ?

dimanche 10 janvier 2010, par Robert Paris

LA VOIX DES TRAVAILLEURS

« Travailleurs de tous les pays unissez-vous »

Karl Marx


Vivement la gauche ... ?

Le Front populaire de 1936 calmait les grèves ouvrières.... et, un an après, faisait tirer sur une manifestation ouvrière désarmée, le 16 mars 1937 à Clichy, faisant des morts.

Qui était Léon Blum et quelle était sa politique en 1936 ? Il l’explique lui-même ici.

Quelle était la politique de Thorez et du parti communiste en 1936 ?

La Chambre du Front populaire élue en 1936 ... donnait quatre ans plus tard les pleins pouvoirs à Pétain

Pétain qui avait à ses côtés le jeune Mitterrand...

Souvenez-vous du Rwanda

Mitterrand, ce "socialiste" qui a été trois fois fasciste, avec Pétain, pendant la guerre d’Algérie et au Rwanda

Les travailleurs de la sidérurgie massivement licenciés faisaient l’expérience de la valeur de la parole d’un politicien "de gauche"

Sur une chanson de Jacques Dutronc

Je suis pour le communisme

Je suis pour le socialisme

Et pour le capitalisme

Parce que je suis opportuniste

Il y en a qui contestent

Qui revendiquent et qui protestent

Moi je ne fais qu’un seul geste

Je retourne ma veste, je retourne ma veste

Toujours du bon côté

Je n’ai pas peur des profiteurs

Ni même des agitateurs

J’fais confiance aux électeurs

Et j’en profite pour faire mon beurre

Comme les radis, reviennent les élections et les électoralistes qui nous chantent qu’il suffit de bien voter contre les gouvernants. Maintenant, avec les élections régionales puis les suivantes et encore les suivantes, parce qu’on est toujours entre deux votes, ils remettent ça ! Il faut du changement. Comme si ce discours, on ne l’avait pas entendu maintes et maintes fois. Les partis réformistes qui n’ont de socialiste, d’écologiste et de communiste que le nom, reprennent leur refrain : bien voter. Mais, une fois élus, ils n’ont jamais choisi une politique qui aille dans le sens des intérêts que voulaient défendre les travailleurs ou les militants qui les soutenaient. Le parti socialiste ne se souvient plus des trahisons de Mitterrand. Il ne sait pas ce qui s’est passé au Rwanda. Il ignore qui a détruit les travailleurs de la sidérurgie lorraine. Il se demande toujours pourquoi Jospin, celui qui avait promis de défendre les salariés de Renault Vilvoorde, n’a pas été réélu en 2002. Ces gens-là estiment toujours que malgré leurs trahisons, on devrait toujours leur faire confiance, puisque la droite est si méchante.

Mais si Sarkozy s’est retrouvé sur un boulevard pour mener sa politique, n’est-ce pas parce que le gouvernement de gauche, avant lui, a fait passer les contre-réformes pour des réformes et fait reculer tout le mouvement ouvrier. Sous prétexte de sauver les retraites et la sécu, il entrepris leur casse. Au nom de la modernité, il a imposé la flexibilité du travail. Tout cela sur le refrain très sarkozien : la réforme est incontournable ! Et la gauche n’a pas été en reste pour présenter le tout boursier comme le nec plus ultra de l’économie. Pas étonnant si nombre de dirigeants du parti socialiste ont estimé pouvoir mener ces réformes carrément avec Sarkozy et si certains d’entre eux se sont retrouvés à l’UMP. D’autres n’y sont pas mais cautionnent la taxe carbone ou le grand emprunt ce qui ne vaut pas plus cher. D’autres enfin doivent un poste au FMI à Sarkozy lui-même.

Et, en ce moment même, une belle démonstration de la soi-disant différence entre droite et gauche nous est administrée par les gouvernants « socialistes » en Espagne, en Grèce ou en Angleterre qui imposent des plans d’austérité drastiques faisant payer la crise aux milieux populaires.

La gauche française ne peut pas prétendre qu’elle ferait autre chose. Parce que, même dans l’opposition, elle est pour que l’Etat français dépense des sommes folles pour sauver les banques, les financiers, les spéculateurs et les capitalistes qui sont la cause du naufrage de 2008, et pas pour sauver les salariés de Molex, de Caterpillar, de Continental. Ils ne font même pas semblant d’être à leurs côtés dans la rue !

Il faut cesser de faire confiance aux hommes politiques qui parlent d’intérêt général et prétendent qu’il faut trouver un terrain d’entente entre travailleurs et profiteurs. Capitalistes et gouvernants défendent des intérêts de classe et certains le disent haut et clair. La deuxième fortune mondiale, Warren Buffett, déclarait ainsi : « Tout va très bien pour les riches dans ce pays, nous n’avons jamais été aussi prospères. C’est une guerre de classes, et c’est ma classe qui est en train de gagner. »

Oui, il y a bien deux classes aux intérêts diamétralement opposés. Oui, il est plus que temps que nos mobilisations se fassent sur la base de nos intérêts de travailleurs et pas secteur par secteur, entreprise par entreprise. Au lieu d’être défaits les uns après les autres, à nous travailleurs de la mener, la lutte de classe ! C’est dans la grève et dans la rue que l’on peut défendre retraites, salaires et emplois, mais pas en nous promenant comme les centrales syndicales en 2003 ! Oui, pour faire reculer les patrons, les financiers, il faut faire confiance non à des politiciens mais à la force des travailleurs ! La crise à laquelle nous allons être confrontés nécessite une détermination et un courage de la part des travailleurs : celui de bâtir une autre société et non de compter sur ceux qui mentent en prétendant replâtrer celle-ci.

Messages

  • Oui, il y a bien deux classes aux intérêts diamétralement opposés. Oui, il est plus que temps que nos mobilisations se fassent sur la base de nos intérêts de travailleurs et pas secteur par secteur, entreprise par entreprise. Au lieu d’être défaits les uns après les autres, à nous travailleurs de la mener, la lutte de classe !

  • je crois que première grande impression est de féliciter ou que sais je d’encourager votre opinion qui me semble beaucoup plus important !
    L’opposition pour moi est un thème qui semble être acheté par les pouvoirs en place ! Pourquoi ? je m’explique, jettons les deux yeux sur un pays qui semble être pour nombre révolutionnaire un pays de dictature. je veux parler du Zimbabwe. L’affaire Mugabe versus Morgane chwangiraye. après les élection plus contestées que jamais de 2008. Alors qu’il devait se présenté au 2ème tour il fut intimidé et lacha le coup en besogne !mais cela veut dire ! non Dieu ! la peur ? Mais pourquoi la peur ? n’est il pas un homme ? n’a-t-il pas sankara ou encore CHE ou toujours ou encore surtout "le" Socrate ?
    voyons encore Oumar Maricko au Mali ! mais disons la verité là ! y a pas d’opposition ! la question la plus pertinente à savoir serait de demander réellement Maricko n’est pas la pièce motrice ou le pion gagnant de l’Etat dans un jeu d’échec. Disons nous la vérité un fois pour toute !! il faut qu’il y ait une révolution ! je dirais verte et même verte foncée !!! puisque jusque là tout ce que je vois n’est que du décor ! et la génération montante ? quel est donc son rôle ? est elle lacuniare ? et si c’est cela ? quel pourrait être le bloc qui l’empêche d’avancer ? Le soi-disant attentat à Dadis n’est-il pas encore un phénomème qui rétrogradeur de l’avancée ? Dadis était-il bon au pouvoir ?
    est ce que les bourgeois pourront une révolution ? c’est plutôt comme si on met un voile sur la figure pour ne pas voir les choses alors qu’en réalité il n’ y a de pire voyant que toi !! La révolution ( je parle de la vrai !!) a toujours été prolétarienne....
    Révolution sans frontière !!!
    Bill

    • La question principale que tu poses est celle de l’opposition politique. Faut-il lui faire confiance ? Mais, je voudrais te demander ce que signifierait lui faire confiance ?

      Cela voudrait dire qu’une bonne opposition politique serait celle qui saurait dans le sens contraire du sens actuel ?

      Mais la manière dont vont les choses aujourd’hui est-elle le produit d’hommes qui ne conçoivent pas bien ou qui sont corrompus ou peureux ? Ou, au contraire, ce qui nous semble à changer ou à renverser n’est-il pas le produit de nécessités, de conditions objectives, de lois mêmes ?

      C’est deux visions très différentes.

      Dans ces conditions, il ne faut pas chercher d’abord comment changer les choses mais pour qui et pourquoi le monde tourne comme il tourne.

      Et, sur ce point, il faut convenir que le monde est dirigé en fonction des intérêts d’une classe minoritaire qui possède l’essentiel des richesses et du pouvoir.

      Si on considère un pays, son histoire, ses drames en particulier, ses guerres, ses guerres civiles, ses génocides même éventuellement, la première boussole en politique me semble la suivante :

      chercher quel pouvait être l’intérêt des classes dirigeantes (pas des hommes politiques : des classes sociales) pour avoir pensé que faire cela était nécessaire et même indispensable.

      Sans cette base de départ aucune politique consciente ne me semble possible.

      Et, si on raisonne ainsi, on ne regarde pas la mer en examinant les vagues, la surface mais le fond des choses, les fonds marins.

      La politique policienne, c’est l’écume, ce n’est pas la cause.

      La cause est moins visible ce sont les intérêts économiques sociaux et politiques de la classe capitaliste, de ses financiers, de ses religieux, de ses militaires ....

      L’opposition peut faire bien des choses mais pas aller consciemment à contrario de ces intérêts là !

    • La gauche déroule le tapis rouge à la droite pour casser d’avantage nos retraites ! Ce n’est bien sûr pas un scoop. La gauche non seulement a, à plusieurs reprises, préparé le terrain aux attaques de la droite mais elle s’en est prise, elle-même, aux travailleurs.
      La principale responsable du PS, Martine Aubry, a déclaré sur LCI qu’elle était favorable à un recul de l’âge de la retraite, « à 61 ou 62 ans ». L’âge légal de départ à la retraite a déjà été mis à mal par l’augmentation de la durée de cotisation imposée aux travailleurs, qui retardent leur départ pour ne pas être obligés de vivre avec une pension trop faible.
      Après avoir préparé les attaques de la droite contre les retraites, quand il était au gouvernement, voilà maintenant que le PS reprend l’idée de supprimer la retraite à 60 ans. Avec une « gauche » comme ça, les patrons n’ont pas besoin de droite !

  • Klarsfeld ou Bonnet, c’est bonnet blanc et blanc bonnet !
    3 février 2010 - 23h34 - Posté par F. Kletz - 90.**.123.***

    Klarsfeld ou Bonnet, c’est bonnet blanc et blanc bonnet !

    Quand la droite et la gauche se répartissent les rôles pour organiser pénurie sociale et cassage des services dits publics.

    Il est beau garçon, il est sympa, peut-on lire sur le site bellaciao à propos d’un élu communiste d’une mairie d’arrondissement à Paris. Personnellement, je ne trouve ni beau ni sympa celui qui joue le jeu de la duplicité.

    Oui, PCF et PS sont les deux faces de la même pièce réformiste : celle qui coûte cher aux travailleurs, aux prolétaires, qui malheureusement votent pour ces philistins beau garçons ou belles filles qui ne font rien, pire, qui font semblant de défendre les sans-papiers, les hôpitaux, alors que le président du CA est du même parti qu’eux.

    Oui, Madame Vieu-Charier qui fait campagne pour les régionales avec Nicolas Bonnet, est élue du 12e, adjointe au maire de paris, oui, elle relaye les mensonges de la "libération", oui, elle accompagne la fermeture des hôpitaux avec son camarade N. Bonnet.

    Nicolas bonnet dit-il, Madame Vieu-Charier dit-elle que le CA (conseil d’administration) l’AP-HP est présidé par son chef d’équipe municipale Delanoé, qui délègue son suppléant Le Guen ?

    http://www.aphp.fr/site/connaitre/conseil_administration.htm

    http://blog.jmlg.fr/?p=142

    Ces gens-là distribuent des tracts disant « défendons le service public hospitalier » tout en faisant partie des réseaux et des équipes décisionnaires qui gèrent l’hôpital, et qui appliquent les fermetures de maternités, les suppressions de postes et toutes les attaques contre les usagers de l’hôpital et les personnels hospitaliers.

    Ces gens-là organisent (12 juin 2008) un semblant de « soutien aux sans-papiers », mais soutiennent surtout les sans-papiers qui ne dérangent pas, et s’arrangent pour que les sans-papiers ne dérangent pas.

    Les sans-papiers qui intéressent la gauche sont invisibles ou peu visibles : Qui a jamais vu une banderole ou un piquet de grève devant la boite de luxe au style rétro des beaux quartiers à touristes de la Bastille, nommée le Bario-Latino ?

    Qu’a fait Nicolas Bonnet lorsque des piquets de grèves étaient visibles ?

    Qu’est-ce que la mairie de Paris où sa camarade siège a-t-elle réellement fait pour les sans-papiers des boîtes d’intérim (dans le 10e, bd Magenta, 12e av. Daumesnil, rue Parrot) qui occupaient à l’été 2008, puis l’automne 2008, et même encore aujourd’hui avenue Daumesnil ?

    Qu’est-ce que la mairie du 12e a-t-elle fait pour les sans-papiers de Daumesnil ? ceux qui quêtent régulièrement depuis plus d’un an et demi dans le quartier de la gare de Lyon (en plein 12e, donc) ?

    Ces questions qui n’ont jamais été réglées, qui laissent en l’état des milliers, des dizaines de milliers de sans-papiers, ceux qui réclamaient comme ceux qui n’osaient pas réclamer leurs papiers, sont toujours posées. Les problèmes des sans-papiers demeurent.

    Mais PCF comme PS ne souhaitent pas régler ces problèmes, mais les laisser en l’état. Ils organisent le découragement des bagarres sociales et sont des relais locaux des politiques gouvernementales : combien de milliards d’euros sont gérés dans les caisses du conseil général (CG=conseil du département) et de la Mairie de Paris ?

    Combien de tâches décentralisées sont gérées par ces collectivités locales (conseils régionaux, généraux et municipaux, c’est-à-dire Huchon pour l’ile de France, Delanoë pour le double conseil général et municipal de Paris qui permet de cumuler légalement les mandats) ?

    Les décisions, dit la gauche, sont prises au niveau national, une manière de dire que c’est la droite qui est responsable. Mais combien de décisions sont prises au niveau départemental, municipal, ou régional ?

    En effet, rappelons-le à ceux qui l’auraient "oublié", 21 régions sont tenues par la gauche. Près de 60 départements sur 100 sont tenus par la gauche, les principales villes de ce pays sont tenues par la gauche.

    Et combien de décisions prises au niveau territorial (mairies départements, régions) sont en décalage avec les décisions nationales ?

    pourquoi Nicolas Bonnet et ses amis du PCF ne le disent jamais ? pourquoi participent-ils toujours à ces instances, si ce n’est pour donner leur caution et manger les miettes qu’on leur laisse ?

    F. Kletz

    PS : venez poursuivre la discussion sur le site Matièrevolution :

    http://www.matierevolution.fr/

    et en particulier :

    http://www.matierevolution.fr/spip.php?article1542

  • on peu aussi participer aux élections quand on est communiste révolutionnaire.on peu profiter de champs médiatique de la bourgeoisie pour défendre les intérêt des travailleurs.

  • Il faut aider les masses, dans le processus de leurs luttes quotidiennes, à trouver le pont entre leurs revendications actuelles et le programme de la révolution socialiste. Ce pont doit consister en un système de revendications transitoires partant des conditions actuelles et de la conscience actuelle de larges couches de la classe ouvrière et conduisant invariablement à une seule et même conclusion : la conquête du pouvoir par le prolétariat. »

    (« L’agonie du capitalisme et les tâches de la 4ème internationale »)

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