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Après la mort de Bongo au Gabon : la fin du dictateur mais pas la fin de la dictature

lundi 15 juin 2009, par Robert Paris, Tiekoura Levi Hamed

Le temps de Bongo est fini

mais ....

Au Gabon, il n’est pas fini le temps des colonies

Le Gabon reste une poire juteuse du capitalisme français

Amitiés franco-gabonaises

Les chefs d’Etat pleurent un "ami" très compréhensif ...

En France, le président Sarkozy a exprimé « beaucoup de tristesse et d’émotion » suite à cette disparition. « C’est un grand et fidèle ami de la France qui nous a quittés, une haute figure de l’Afrique et un chef d’Etat qui avait su gagner l’estime et le respect de l’ensemble de ses pairs, notamment par ses nombreuses initiatives en faveur de la paix sur le continent africain », a ajouté le chef d’Etat français.

« Il a été de tous les conflits en tant que médiateur, très souvent à la demande de la France, à la demande de l’Europe, en République centrafricaine, au Congo Brazzaville, au Tchad. C’était quelqu’un de très écouté en Afrique », a rappelé Alain Joyandet, secrétaire d’Etat français à la Coopération, soulignant qu’il « a joué un rôle très important en Afrique ».

L’ancien couple présidentiel français, Jacques et Bernadette Chirac, ont salué la mémoire d’un homme qui « aura réussi à s’imposer comme un sage », contribuant « à la paix et à la stabilité de l’ensemble du continent » africain.

Le président américain, Barack Obama, s’est dit « attristé » d’apprendre la mort du président Bongo Ondimba du Gabon, qui « a joué un rôle important dans le développement et le façonnage des fortes relations bilatérales existant aujourd’hui entre le Gabon et les Etats-Unis ».

« Son travail en faveur de la protection (de l’environnement) dans son pays et son engagement à résoudre les conflits à travers le continent constituent une part importante de son héritage », a ajouté le président des Etats-Unis.

Quand à Ban Ki-moon, secrétaire général de l’ONU, il a rendu hommage au président Bongo « pour le rôle clé qu’il a joué dans la recherche de la paix et de la stabilité, non seulement dans la sous-région de l’Afrique centrale mais également dans d’autres parties du continent ».

De ministre de M’Ba, Omar Bongo est devenu chef de l’Etat, adulé de tous les présidents français, de gauche comme de droite ...

L’armée française au Gabon

Militaires français

Correspondance entre autorités gabonaises et françaises

La mort d’Omar Bongo, dictateur du Gabon est commémorée par Sarkozy comme par Obama et par tous les chefs des grandes puissances impérialistes. Rien d’étonnant : Bongo a gouverné en leur nom et pour la défense de leurs intérêts et pas de ceux des travailleurs gabonais bien entendu.

Total est particulièrement reconnaissant pour les profits réalisés sur le dos du peuple gabonais...

C’est donc l’occasion pour les média, en France comme ailleurs dans le monde occidental, de petites phrases de remerciements au défunt.


Pour les travailleurs du Gabon, le dictateur est tout autre.

D’un côté le luxe

De l’autre la misère et les bidonvilles

Libreville ou bidonville....

Rappelons seulement les événements de 1990 :

Les étudiants en droit ont été à l’origine du mouvement en se mettant en grève dès le 20 décembre 1990 pour protester contre le manque de professeurs compétents et la grande misère des bibliothèques ; ils étaient indignés aussi par les échos sur les dépenses somptueuses du mariage de M. Omar Bongo avec la fille du président congolais Denis Sassou-Nguesso. "Huit milliards de francs CFA à Oyo [lieu de la cérémonie de noce] et rien pour nous ! A bas les gaspillages !", criaient les étudiants et les jeunes chômeurs, en janvier.

Le 16 janvier 1990, les étudiants de l’université Omar Bongo, au Gabon, entrent en grève et occupent l’université pour protester contre le manque de professeurs et de moyens. Il s’en suit des bagarres avec les forces de l’ordre qui font de nombreux blessés, mais ne parviennent pas à arrêter le mouvement de protestation au Gabon. Loin de se calmer, les étudiants développent la lutte.

Le 18 janvier, ils entraînent les collégiens et lycéens, ainsi que les jeunes chômeurs. Ce jour-là, des centaines de manifestations sillonnent les artères de Libreville et s’affrontent avec les forces de l’ordre. Il y a cinq manifestants tués. Dans les quartiers populaires, comme Mont-Bouet, Akebe, Rio, Kembo, l’agitation se transforme en émeutes : des groupes de jeunes armés de bâtons et de cailloux s’attaquent aux bâtiments publics et pillent les boutiques. Des voitures sont incendiées et servent pour constituer des barrages et barricades. Les manifestants défilent sur le périphérique qui conduit à l’aéroport et ils le bloquent. Le 18, le pouvoir riposte en fermant universités, lycées et collèges.

Mais, la 19, l’agitation gagne de l’ampleur. Plus d’une centaine de boutiques sont pillées. Les affrontements entre manifestants et forces de l’ordre se généralisent à la plupart des quartiers populaires. Le gouvernement interdit les attroupements, renforce les contrôles d’identité et instaure le couvre-feu à partir de 19 heures. Bilan : 70 blessés, 250 arrestations (dont 1 seul étudiant). Nouveaux pillages (cent boutiques, appartements) dans les quartiers de Mont Bouet et Akebé à Libreville.

Alors que le mouvement, bien que réprimé, se poursuit au Gabon, il rebondit le 2 février au Sénégal. C’est d’abord l’appel à la grève lancé par la Coordination des étudiants et élèves pour protester contre l’insuffisance des fournitures scolaires et le manque d’équipements. Le pouvoir sénégalais réagit par la fermeture des universités et écoles. Suivant l’exemple des étudiants gabonais et sénégalais, les élèves et étudiants du Niger se mettent aussi en grève. A Niamey, ils protestent également la dégradation de leurs conditions d’études. Le lendemain, ils organisent une marche politique au travers de la ville. Mais, à hauteur du pont Kennedy qu’ils veulent traverser, les forces de l’ordre chargent et tirent dans la foule. Il y a vingt morts et de nombreux blessés parmi les manifestants.

Le 12 février, des événements importants se produisent au Niger et au Gabon. Au Niger, devant les violences dont les étudiants ont été victimes, la colère l’emporte sur la peur. Une manifestation de protestation regroupe non seulement des élèves mais de nombreux travailleurs et des habitants des quartiers populaires. Le groupe des travailleurs de l’uranium est particulièrement massif et fait une démonstration de force. La dictature de Saïbou tente de se disculper, prétendant qu’elle n’a pas ordonné de tirer et ferme les établissements scolaires.

Au Gabon, le couvre-feu semblait avoir rétabli le calme, mais c’était une apparence trompeuse : le 12 février, le mouvement prend un caractère social. Depuis cinq ans, les salaires sont bloqués, si bien que la grève d’une catégorie limitée met le feu aux poudres. La grève touche d’abord les fonctionnaires : enseignants du supérieur, médecins, agents du ministère des finances, agents des banques gabonaises et des sociétés de cigarettes arrêtent le travail, rapidement rejoints par les salariés des Postes et Télécommunications, de l’Energie Electrique et de nombreuses sociétés privées. L’électricité est coupée. Les centraux téléphoniques sont bloqués. Le transport aérien est en grève.

Le pays est paralysé et coupé du monde. C’est une gifle pour Bongo. Les travailleurs de la Navigation entrent en lutte. Le dictateur Bongo accepte de négocier directement avec les grévistes, puisque les travailleurs en grève refusent d’être représentés par le syndicat unique, agent du pouvoir. Bongo essaie de négocier avec chaque catégorie à part, mais devant la menace de la généralisation de la lutte à toute la classe ouvrière, le dictateur recule. Il déclare qu’il reconnaît le multipartisme, alors qu’il avait toujours déclaré que, lui vivant, on ne verrait jamais cela au Gabon !

Dans le même mois de février 1990 en Côte d’Ivoire, la dictature d’Houphouët Boigny est en butte à une situation de crise d’une ampleur sans précédent depuis l’indépendance. La classe ouvrière est dans le coup. Les syndicalistes qui manifestaient pour l’autorisation de syndicats libres ont été arrêtés. Les travailleurs de l’Energie et des Eaux entrent en grève. Le gouvernement essaie de faire croire que les coupures sont liées à des problèmes techniques. Le gouvernement annule la mesure de baisse des salaires de 15 à 40% qu’il avait prévu d’annoncer. Ce sont les étudiants qui ont commencé à s’affronter directement au pouvoir. La première manifestation est partie de la résidence universitaire de Yopougon. Ils marchent sur l’université, occupent les rues, dressent des barrages. Ils sont rejoints par les lycéens et les collégiens.

En expulsant les étudiants de leurs universités, le pouvoir le pousse dans la rue. La jeunesse des quartiers populaires les rejoint et ils envahissent la capitale. La jeunesse se mobilise massivement, remplit les rues de la capitale Abidjan, conspue le pouvoir et le président Houphouët, détruit les signes extérieurs de richesse et de pouvoir. On n’avait jamais vu ça : c’est une véritable déferlante qui démarre de Koumassi avec un grand nombre de jeunes, très jeunes. Le mouvement de masse de la jeunesse est si important que le pouvoir choisit de faire le mort et de laisser passer la vague. Houphouët est conspué par les jeunes et les milieux populaires aux cris de « Houphouët voleur » et « Houphouët bandit ». Ils crient aussi : « les grotos (les riches) doivent payer ! ». Des émeutes ont lieu également dans les grandes villes, comme Bouaké ou Bongerville. Houphouët Boigny contre-attaque à la télévision : « On m’accuse d’avoir volé le pays. Mais c’est un mensonge. Je suis né dans l’or. Je suis n é dans une cadillac. » Il rajoute qu’en Côte d’Ivoire, on ne peut pas faire payer les riches pour enrichir les pauvres parce qu’ "il n’y a que de faux riches et de faux pauvres. S’il y avait un seul riche en Côte d’Ivoire, je lui aurai demandé d’aider le pays. » En mai-juin 1990, de nombreuses catégories sociales manifestent. Les travailleurs des bus, de Blohorn, de Carena (chantier naval) ou encore de Sonaco (société nationale de conditionnement). Pour la première fois en Côte d’Ivoire, le secteur privé se met en grève.

Le 2 février au Gabon, grèves de la sécurité aérienne, des stations-essence, des chemins de fer, de la compagnie d’électricité. Des centrales téléphoniques sabotés. Barrages de taxis dans les rues. Echauffourées dans les écoles. L’armée prend position autour du palais présidentiel à Libreville. La grève des chemins de fer qui acommence alors ne s’achèvera que le 1er mars.

Au mois de mars, le Gabon, la révolte ouvrière explose. Le 23 mars, les travailleurs du pétrole de Port Gentil se mettent en grève contre leurs conditions de travail et réclament des augmentations de salaires. L’agitation s’étend à d’autres catégories de travailleurs, aux lycéens, aux collégiens qui se répandent dans les rues. L’intervention de la police entraîne des émeutes dans la plupart des quartiers populaires. Les manifestants s’en prennent aux bâtiments administratifs et aux boutiques qui sont parfois saccagées et pillées. La police et les forces de l’ordre locales sont débordées. Les autorités de Port Gentil font appel à des renforts militaires de Libreville. Le couvre-feu est instauré à Libreville, puis dans l’ensemble du pays. Face aux émeutes, les paras français et la Légion débarquent à Port Gentil et à Libreville pour réprimer les manifestants, et pas seulement pour « défendre les ressortissants français » comme il le prétend, les forces gabonaises se révélant insuffisantes pour faire face à la révolte. En deux jours, Port Gentil connaît une véritable explosion de mécontentement social qui s’attaque à tout ce qui représente l’oppression : bâtiments publics, intérêts privés des riches, voitures…

La Guinée est également sous le coup des révoltes. A Conakry, Subreka, Kindi,… il y a des bagarres avec la police, des émeutes, des pillages comme ailleurs. Le gouvernement tente de désamorcer la colère. Lansana Conté sacrifie son ministre de l’Education et parle d’instaurer bientôt le multipartisme. Au Zaïre aussi, il y a des grèves d’étudiants et des émeutes à Kinshasa. Cela amène le dictateur Mobutu à chercher d’éviter l’explosion sociale généralisée en instaurant un multipartisme limité à trois partis. L’Afrique, ex coloniale anglaise, est elle aussi concernée, comme au Kenya où il y a où il y a eu des émeutes.

Le 9 mars 1990, le président Bongo, sous la pression des manifestations, a annoncé le remplacement du parti unique par le Rassemblement social-démocrate gabonais qui devrait intégrer, au cours de sa conférence nationale constitutive, les différentes forces d’opposition autorisées invitées à se faire enregistrer. Finalement, il va effectivement autoriser un certain multipartisme dans lequel les autres partis sont tout simplement achetés un par un ....

Le 15 mars, grève au ministère des Finances, à la Société des cigarettes gabonaises, à Air Gabon. Le 21 mars, Grève de la raffinerie du pétrole du Gabon (70 % de ses exportations ; Shell et Elf se partagent ce seul intérêt occidental pour le Gabon). Le 23 mars, grève contre les mesures d’austérité successives à un accord avec le FMI, à Libreville (fonctionnaires, banques). Blocages de routes. Les émeutiers prennent d’assaut les boutiques (essentiellement libanaises) de Port-Gentil. Le 25 mars, couvre-feu à Port-Gentil. Le 27 mars, couvre-feu dans tout le Gabon. Interdiction des grèves. L’armée et la police occupent les carrefours des villes.

Du 23 mars au 19 avril, conférence nationale mise en place par le pouvoir pour calmer et détourner la lutte : 2000 délégués représentant des " associations politiques " et de la société civile refusent d’entériner l’agenda de transition proposé par le président Bongo et se prononcent en faveur d’une instauration immédiate du multipartisme.

19 avril 1990 : Instauration du multipartisme.

27 avril 1990 : Démission du premier ministre Léon Mebiane remplacé par Casimir Oye-Mba.

23 mai 1990 : L’assassinat d’un opposant politique fait plonger la capitale économique, Port Gentil, dans le chaos. Port-Gentil : attaque et incendie du consulat de France, incendie de bâtiments officiels, prise et ouverture de la prison, dévastation du centre (cinéma, boîte de nuit, villas).
Emeute moins grave à Libreville, où 600 manifestants attaquent hôtels, cinémas.
Couvre-feu sur tout le territoire. Appel à la grève générale.
2 morts et 17 blessés. Des émeutes secouent la ville.

Suite des pillages à Port-Gentil, qui est aux mains des émeutiers, et à Libreville

24 mai : La France envoie des troupes, soi-disant pour protéger ses ressortissants (1 800 évacuations), en réalité, comme le soulignent les insurgés, pour protéger Bongo, et Elf.
.La France intervient militairement pour rétablir l’ordre.

25 mai : Alors que les insurgés (petits groupes actifs la nuit, mais pas d’organisation fédératrice) continuent de tenir Port-Gentil, des émeutes ont lieu à Mouila et à Lambaréné (prise de la prison, libération des détenus, sac du tribunal, boutiques, voitures saccagées).

26 mai : Manifestation funèbre quotidienne (pour Rendjambe) à Port-pas-si-gentil-que-ça, où des armes à feu prises dans le palais de justice apparaissent : « On est en République libre de Port-Gentil. » Elf décide d’arrêter sa production.

27 mai : Les militaires français tiennent les raffineries et les carrefours de Port-Gentil. Les paras gabonais dégagent l’aéroport. Le reste de la ville reste insurgé : des bandes de jeunes dressent des barricades de pneus.

28 mai : Etat de Siège sur Port-Gentil. Bongo somme Elf et Shell de revenir, sous peine de faire place à d’autres.

29 mai : Les « Bérets rouges » de la garde présidentielle attaquent Port-Gentil : entre 1 et 6 morts. La manifestation funèbre du soir a lieu tout de même : « Bongo assassin. » Elf reprend la production.

30 mai : Des insurgés, armés de fusils de chasse, continuent de se battre à Port-Gentil. Les dernières barricades sont désertées.

Les "amis du Gabon" en France ont désespérément cherché "quelques milliards" pour "aider le président à passer le cap des élections".

septembre 1990 : Elections législatives. Un graffiti à Port-Gentil : « Votez ESSO ! »

28 octobre 1990 : Premières élections législatives multipartites. Le parti du président, Parti démocratique gabonais (PDG), remporte le scrutin haut la main conservant 63 sièges sur 120.

21 novembre 1990 : Casimir Oye-Mba, premier ministre, forme un gouvernement comprenant des membres de l’opposition.
26 mars 1991 : Une nouvelle constitution instaurant un régime semi-présidentiel est adoptée.

5 décembre 1993 : Scrutin présidentiel que remporte Omar Bongo qui débute un cinquième mandat. L’opposition conteste les résultats. Son adversaire, le père Paul Mba Abessole, candidat du Rassemblement national des bûcherons (RNB), crée un haut conseil de la résistance, qui rassemble plusieurs dirigeants de l’opposition,

20 décembre 1993 : Des émeutes éclatent à l’annonce de la proclamation des résultats de l’élection présidentielle. Le pouvoir instaure l’état de mise en garde.

etc ......

6 mars 2003

Les travailleurs du secteur industriel de la d’Oloumi à Libreville, ont répondu lundi dans l’après-midi au mot de grève illimitée lancée il y a quelques jours par cinq centrales syndicales pour réclamer l’augmentation de 36.000FCFA du salaire minimum interprofessionnel gabonais (SMIG), décidé au mois d’octobre dernier par le chef de l’Etat Omar Bongo Ondimba.

Les travailleurs du secteur industriel de la d’Oloumi à Libreville, ont répondu lundi dans l’après-midi au mot de grève illimitée lancée il y a quelques jours par cinq centrales syndicales pour réclamer l’augmentation de 36.000FCFA du salaire minimum interprofessionnel gabonais (SMIG), décidé au mois d’octobre dernier par le chef de l’Etat Omar Bongo Ondimba.

Ils ont organisé une marche pacifique pour attirer l’attention des plus hautes autorités sur la non application du relèvement du SMIG par leurs employeurs.

« Les travailleurs, ont maintenant besoin de cette augmentation décidée par le chef de l’Etat », a déclaré Aloïse Mboumbine, porte parole des syndicats réunis qui a menacé de durcir le ton au cours de la semaine.

Dans leur cahier de charge, les grévistes réclament également l’amélioration des conditions de travail.

Dans la commune voisine d’Owendo, les agents de Véritas Gabon, observent aussi une grève pour les mêmes revendications, ont indiqué plusieurs sources concordantes.

2006

Les syndicats gabonais organisent une grève générale pour les salaires 15 août 2006

Libreville –

Au Gabon, les syndicats appelaient lundi à une grève générale de six jours le mois prochain pour protester contre le blocage du salaire national minium depuis des décennies dans ce pays producteur de pétrole d’Afrique de l’Ouest. Les hôtels de bord de mer et les boutiques chic de la capitale Libreville contrastent avec la misère noire qui touche la population gabonaise, dont un tiers survit avec moins d’1$ par jour malgré la bonné santé des profits pétroliers.
« Cette grève générale va s’étendre au pays entier et à tous les secteurs et a été organisée pour demander une hausse du salaire minimum » a dit la confédération des syndicats gabonais (COSYGA) dans un communiqué.
Il dit que le salaire minimum instauré en 1967 Omar Bongo, le président africain qui est resté en poste le plus longtemps, a été bloqué à 44 000 CFA (85$) depuis plusieurs décennies.
Bongo a gagné l’élection présidentielle en novembre avec 80% des voix mais l’opposition qui avait essayé de s’appuyer sur le mécontentement populaire face à la pauvreté et au chômage dans cette ancienne colonie française, a dit que les élections ont été truquées.
Le gouvernement a interdit les manifestations après que des émeutes aient éclaté à l’annonce des résultats et il a dit que les forces de sécurité tireraient sans sommation pour disperser les manifestations. D’après l’opposition, cinq personnes ont été tuées dans les jours qui ont suivi les résultats.
Le pétrole compte pour 80% des exportations du Gabon et bien que les caisse publiques aient bénéficié de la hausse générale du prix du brut, les économistes estiment que le pays est trop dépendant de ce secteur et devrait se diversifier avant les réserves ne s’épuisent.

Les employés de Gabon Poste reprennent partiellement le travail GABON - 7 décembre 2006 -

XINHUA Les agents de Gabon Poste étant en grève depuis plus d’un mois, ont annoncé mercredi soir dans un communiqué la reprise partielle du travail.

"Les guichets des chèques postaux seront ouverts dès ce jeudi matin jusqu’à 11 heures", ont annoncé les grévistes dans une déclaration à la presse.
"Nous demandons au chef de l’Etat, homme de paix et de dialogue, de nous aider à trouver une solution", ont-ils ajouté.
Les postiers réclament une indemnité équivalent à 40 mois de salaire par chaque employé. Ceci pour compenser la perte de l’emploi auquel ils vont faire face dès la fin de cette année, suite à la liquidation de Gabon Poste par le gouvernement gabonais.
A la demande du gouvernement, les postiers ont réduit leurs exigences à 36 mois au lieu de 40, mais le gouvernement estime que la barre est encore très élevée. Les pourparlers sont ainsi bloqués sur cette question.
Depuis dimanche dernier dans la soirée, le gouvernement a réquisitionné plusieurs postiers pour rouvrir les guichets et permettre aux épargnants d’accéder à leurs avoirs et aux détenteurs de comptes bancaires au Centre des chèques postaux (CCP) d’effectuer les opérations souhaitées.
Dès le licenciement des 850 agents de Gabon poste en fin décembre, le gouvernement créera une nouvelle société publique dénommée "La Poste" .

25 mars 2008

La production pétrolière de Shell au Gabon est arrêtée depuis six jours en raison d’une grève des travailleurs des sites de production qui réclament des avantages sociaux et le départ de la direction.
La grève a commencé jeudi et paralyse totalement la production de Shell Gabon qui s’élève normalement à 60.000 barils/jour. Environ 800 personnes, employés et sous-traitants, travaillent sur les deux sites, selon la direction de Shell-Gabon.
"Les travailleurs de Shell réclament la tête du pdg (de Shell Gabon) Hans Bakker et de cinq autres dirigeants ainsi que le classement du site de Gamba comme +site pétrolier+", a affirmé Guy Roger Aurat, secrétaire général de l’Organisation nationale des Employés du Pétrole, qui défend les travailleurs de Shell.

23/12/2008 : employés de banque en grève

Manifestation contre la vie chère

31/12/2008 : enseignants en grève

27/01/2009 : grève des personnels des eaux et forêts

Février 2009 : 4,2 millions d’euros ont été saisis sur les comptes d’Omar Bongo en France pour détournement de fonds publics, un tout petit peu des sommes détournées par la dictature

OMAR BONGO ONDIMBA - (Gabon) Immobilier : 39 propriétés, dont 17 au nom du président lui-même. Comptes bancaires : 70, dont 11 au nom du président lui-même. Voitures de luxe : au moins 9 (montant total : 1 493 444 €).

C’est la partie immergée de l’iceberg. Les congolais et les gabonais doivent s’interroger sur l’origine de la fortune de la controversée Edith Lucie Bongo Infopagecongo, dans son éditorial, condamne les biens mal acquis, la dictature, l’impunité et défend les libertés individuelles et régionales, voici pourtant la liste (source Africatime) des richesses colossales en biens immobiliers et entreprises engendrés par Edith Lucie Bongo au Congo-Brazzaville :

1°/ SHELTER-AFRIQUE SACOGI : Société chargée de gérer tous les biens de Mme Edith Lucie BONGO, fille du Président SASSOU.

LA société est composée d’ Experts comptables et de Financiers Expatriés. Son siège est à Brazzaville (zone industrielle de MPILA ).

2°/ SCLOG - Société Commune de Logistique : Dépôt de carburant situé à Mpila .C’est la propriété de Madame Edith Lucie BONGO, fille du Président SASSOU.

3°/ ABS - Agriculture Bâtiment Services : Société de Construction de 125 logements (habitations) entre OYO et EDOU. Elle appartient à Madame Edith Lucie BONGO, fille du Président SASSOU.

4°/ SOGECO - Société d’Électricité du Congo, chargée d’électrifier, (dans un premier temps) BRAZZAVILLE , POINTE- NOIRE, OWANDO, OUESSO, IMPFONDO, OYO et DOLISIE. Le siège se trouve à MPILA dans la zone industrielle. Cette société appartient à Madame Edith Lucie BONGO, fille du Président SASSOU.

5°/ SOGEA - Société chargée de la construction de la route LEKONI (GABON) - LEKETY (CONGO). Cette Société est composée en majorité de travailleurs gabonais. Elle appartient à Monsieur et Madame BONGO, gendre et fille du Président SASSOU.

6°/ ENTREPRISE « NG » : Transformation de la farine de manioc « foufou », propriété de Madame Edith BONGO, fille du Président SASSOU.

7°/ SADEC - Société Agricole pour le Développement de la Cuvette : Fabrication de jus d’ananas. Propriété de Madame Edith BONGO, fille du Président SASSOU.

8°/ SGEC - Société chargée de la Construction de la route OBOUYA - OWANDO et du port de LEKETY ; elle appartient à Madame Edith BONGO, fille du Président SASSOU.

9°/ SNPC - Société Nationale des Pétroles du Congo (avec comme filiales : SNPC -services, Sonarep, Gazco, Finico, Contrade), a, en réalité pour vrais actionnaires, le Président SASSOU- NGUESSO et sa fille, Mme Edith Lucie BONGO. Cette société a comme PDG Mr Bruno ITOUA, neveu du Président SASSOU et par ailleurs Président du Conseil d’administration de nombreuses entreprises dont la SNDE, la SNE...

10°/ LABO-CITY-CENTER : Laboratoire de Chimie situé dans l’immeuble CITY CENTER, au centre ville à Brazzaville. C’est en réalité un lieu qui sert à la fabrication de la fausse monnaie et au blanchiment de l’argent sale. Le laboratoire appartient à Madame Edith BONGO et Mr Edgar NGUESSO (fille et neveu du Président SASSOU).

11°/ Usine de Fabrication d’Eau Minérale. Installée à Makabadilou au quartier Talanguaï. C’est la propriété du Président SASSOU-NGUESSO et de sa fille, Mme Edith Lucie BONGO.

12°/ Compagnies Aériennes AVIATRADE et CONGO AIR WAYS (en restructuration). Elles appartiennent à deux filles du Président SASSOU : Madame EDITH LUCIE BONGO et sa sœur cadette Madame NGOUELONDELE Ninelle.

13°/ La Société X-OIL CONGO dont le Directeur Général est Monsieur RIBAULS, et le Directeur Commercial Monsieur MOUNGONDO Albert, appartient à 50 % à la famille SASSOU.

14°/ La Société PUMA CONGO (filiale de TRAFIGURA, basée à LONDRES), présidée par Monsieur DAUPHIN, représentée au CONGO par Monsieur Thierry PLONJOUX et Yves, un belge. Cette société commercialise le brut de souveraineté pour le compte de la SNPC. Le Capital de PUMA CONGO est détenu à 50 % par Monsieur Bruno ITOUA, neveu du Président SASSOU et par la sœur de Madame SASSOU Antoinette.

15°/ Société « AFRICA VISION COMPAGNIE » située dans l’avenue NELSON MANDELA à BRAZZAVILLE, dans l’enceinte de l’ex Banque des Kibanguistes. Elle a pour objet la construction de 12.000 logements (habitations) à Brazzaville, Pointe- Noire, Ollombo, Ouesso, Dolisie, Nkayi, Impfongo, Oyo, Boundji, Lékana, Kinkala, Sibiti, etc…

Cette société appartient à Madame Edtih BONGO, fille du Président SASSOU.

16-°/ SOCOFRAN - Société chargée de la construction des routes et des grands travaux publics : SOCOFRAN est la propriété de M. SASSOU et de sa fille, Madame Edith BONGO.

Cette société est dirigée par un français Mr.Hubert PEINDUNO appelé « Vice-Président » du CONGO par tous les observateurs étrangers à cause de son influence déterminante auprès du Président SASSOU et de sa place envahissante dans l’attribution de marchés de travaux publics et aussi son rôle dans des missions occultes de placement d’argent sale.

17°/ ESCOM - Société chargée de la construction de l’Aéroport d’Ollombo. Madame Edith BONGO, fille du Président SASSOU,est la principale actionnaire.

18°/ SDR - Société de Développement Régional, chargée du traitement de la pierre pour la construction des routes. Propriété de Madame Edith BONGO, fille de SASSOU. Elle est dirigée par Monsieur STRAGET, un sergent belge d’origine hollandaise.

19°/ SOM - Société de Construction des Bâtiments. Elle a en charge la construction de la maison de la Radio et Télé à OYO ainsi que l’Hôtel de la Préfecture d’EWO. Elle appartient à Monsieur SASSOU et sa fille Madame Edith BONGO. Le gestionnaire en est Mr OKONGO Marcel.

20°/ LIBERTIS TELECOM - Société de Télécommunications (Cellulaires), propriété de Madame Edith BONGO, fille de SASSOU, qui vient d’imposer à son beau frère-maire de Brazzaville, Mr HUGUES NGOULONDELE, une publicité gratuite de sa société sur tous les véhicules de transport en commun de personnes et de marchandises , y compris les pousse-pousse et les brouettes « koro-koro »

21°/ SOTELCO - Société de Télécommunications du Congo, dotée de trois Stations Terriennes nodales : à OYO, BRAZZAVILLE, POINTE- NOIRE. Elle appartient au Président SASSOU et à sa fille, Madame Edith BONGO ; qui se sont accaparés, sans contre partie financière, du patrimoine des PTT pourtant privatisé et qui ont supprimé l’appel sur les lignes internationales de téléphone des structures de l’État, y compris des hôpitaux.

22°/ BGFI - Banque Commerciale gabono-congolaise, où les gros actionnaires sont Monsieur SASSOU -NGUESSO Denis, sa fille, Madame Edith BONGO et le Président OMAR BONGO. Cette Banque est gérée par un gabonais. La BGFI a acquit le siège commercial d’HYDRO CONGO pour une somme modique. A noter que dans cette banque, les comptes de la famille SASSOU sont gérés par le Colonel Jean Dominique OKEMBA, Président du conseil d’administration de BGFI, neveu de SASSOU, qui se passe pour le « vice-Président » du CONGO.

23°/ Usine de Construction d’une ferme industrielle qui sera située à KINTELE. Elle est encore en projet, son objet est de fabriquer les boîtes de conserves. Les chinois sont associés à ce projet. Madame Edith BONGO, fille de SASSOU et Willy NGUESSO, neveu de SASSOU en sont les promoteurs. Les travaux de construction de cette ferme et de l’usine débuteront en septembre 2004.

24°/ CFCO - Compagnie Ferroviaire Congo Océan où Madame Edith BONGO, fille de SASSOU est associée avec des Français. L’objet est la gestion des activités ferroviaires.

25°/ CTB - Compagnie de transport de Brazzaville. Elle se prépare à lancer ses activités. Appartient à Madame Edith BONGO fille du Président SASSOU.

26°/ SOCOTRANS - Société Congolaise de Transit. Appartient à Willy NGUESSO, neveu de SASSOU. Elle s’occupe du transport du brut de souveraineté et assiste au comité de prix qui réunit les représentants de l’État congolais et des compagnies pétrolières.

27°/ HOTEL ATLANTIC , en reconstruction à très grands frais à POINTE-NOIRE au centre ville. Appartient à Madame Edith BONGO, fille de SASSOU et son père Président Mr SASSOU-NGUESSO.

28°/ HOTEL OLYMPIC PALACE à BRAZZAVILLE, géré par un libanais, est la propriété du Général Président SASSOU et de sa fille, SASSOU Claudia LEMBOUMBA.

29°/ HOTEL COSMOS à BRAZZAVILLE appartient à l’épouse du Président, Madame Antoinette SASSOU - NGUESSO.

30°/ Les anciens bâtiments de la CNSS à OUENZE sont en cours de réhabilitation, pour la construction d’une clinique de prestige appartenant à Madame Edith BONGO, fille de SASSOU.

31°/ Domaine situé à Etatolo-Brazzaville, d’une superficie de 450.000m2 . Destiné à la construction de 75 logements (habitations) : Autorisation de Construction n° 026 DIGEFUR 2003, appartenant à Madame BONGO Edith BONGO, fille de SASSOU.

32°/ Domaine avec quatre bâtiments à l’ancien emplacement de STUB à Brazzaville. Abattoir situé au centre industriel de MPILA ; Propriété de Madame BONGO Edith, fille du Président SASSOU.

33°/ Domaine OCER, avec immeuble à un niveau et sept grands bâtiments. Situé en face du Camp du régiment des blindés à MPILA -Brazzaville. Est la propriété de Madame Edith BONGO, fille de SASSOU.

34°/ Grand Hôtel - Appartements « la MERIDIENNE », en face de l’ hôtel Méridien au centre ville à Brazzaville. C’est la propriété de Madame Edith BONGO, fille de SASSOU.

35°/ Grand Immeuble ex HYDRO CONGO en face de la SNE à Brazzaville. Est devenu la propriété de Mme Edith BONGO, fille de SASSOU.

36°/ Immeuble ex Direction Régionale HYDRO CONGO en face du Crédit Lyonnais Brazzaville, futur siège de la BGFI. C’est la propriété Mme Edith BONGO,

37°/ Immeuble ARC, situé en face de City Center à Brazzaville, siège du Club 2002. Officine politique du Président SASSOU, est la propriété de Mr Willy NGUESSO, neveu du Président SASSOU-NGUESSO.

38°/ Domaine en face du CEG Agostino-NETO, d’une superficie de 8000m2, est la propriété de Edith BONGO, fille de SASSOU.

39°/ Domaine et Immeuble situés dans la zone de la prison de Brazzaville, propriété de Monsieur Edgar NGUESSO, neveu du Général SASSOU-NGUESSO.

40°/ Domaine et Immeuble situé en face de la Faculté des Lettres (BAYARDELLE), siège de SOCOTRANS, est la propriété de Mr Willy NGUESSO, neveu du Général SASSOU- NGUESSO.

41°/ Domaine ex PTT, au quartier Camp Clairon, de plus de 70000m2. C’est la propriété de Mme LEMBOUMBA - SASSOU Claudia, fille du Général SASSOU-NGUESSO.

42°/ Domaine AIR AFRIQUE (15 villas), quartier Air Afrique vers le parquet à Brazzaville. Reconstruite à grands frais avec de tonnes de matériaux importés d’Europe par avion. C’est la propriété de Mr SASSOU-NGUESSO Kiki, fils du Général SASSOU-NGUESSO.

43°/ Immeuble City Center ,est la propriété de Mme Edith BONGO, fille de SASSOU.

44°/ AOGC - Société de transport des carburants. C’est la propriété du Président SASSOU-NGUESSO.

45°/ SOMAC - Société de Gardiennage composée de 840 éléments à Brazzaville et 512 éléments à Pointe-Noire, armés et habillés comme des éléments de la force publique. Cette Société appartient à Mr NGUESSO Maurice, frère du Président ; elle est dirigée par un Colonel angolais qui a comme adjoint un congolais au nom de Moïse KONAMI.

46°/ Vaste Domaine conquis de force à des particuliers. Situé derrière la résidence privée du Président SASSOU à Mpila, il compte 114 terrains. Ce domaine est la propriété de Monsieur SASSOU NGUESSO Denis.

47°/ ATC Fluvial - Société de Transport Fluvial. Elle a la double mission de construire des bateaux et de desservir la zone Nord jusqu’au Centrafrique. Elle est dirigée par un Chinois, et appartient à Jean Dominique OKEMBA, neveu du Président SASSOU-NGUESSO.

48°/ Usine Textile de KINTSOUNDI, appartient à Madame Antoinette SASSOU- NGUESSO qui a signé des accords de partenariat avec des Chinois.

49°/ Palmeraies d’ETOUMBI, OWANDO et SANGHA PALM appartiennent à Mr WAMBA SASSOU-NGUESSO, fils nouvellement reconnu du Président SASSOU.

50°/ Domaine ex OFNACOM à Brazzaville avec 8 grands bâtiments, appartient à Mme Coco SASSOU-NGUESSO, fille du Président SASSOU.

51°/ Ancien Centre Médico-social d’AIR AFRIQUE à l’extrémité de la rue Mbochi après les rails du chemin de fer, est la propriété de Mme Edith BONGO fille de SASSOU, qui projette d’y installer une clinique.

52°/ SCAC - Ancien Immeuble SEACO au centre ville. Magasin de vente en gros des produits surgelés, propriété Mme Edith BONGO fille de SASSOU.

53°/ Usine de Glucosés dans l’immeuble situé à côté du garage municipal à Brazzaville. C’est la propriété de Mme Edith BONGO, fille de SASSOU.

54°/ CCD - Comptoir Congolais du Diamant. C’est une société de vente de diamants en provenance de la RDC via OYO. Son siège est à MPILA dans l’enceinte du domicile privé de Mme Edith BONGO, fille de SASSOU, non loin de l’ancien siège de CODILOU. Cette société est la propriété du Président SASSOU-NGUESSO Denis, de sa fille Mme BONGO Edith et de Mr Jean Pierre BEMBA, vice-Président de la RDC et Mr Jean-Yves Olivier, homme de missions occultes.

Un certain Christian, cousin germain de Jean Pierre BEMBA logé à l’hôtel OLYMPIC PALACE représente le vice-Président de la RDC dans cette société à Brazzaville.

A noter que le transport des diamants entre la RDC et OYO est effectué à bord de trois hélicoptères, propriété de Mr BEMBA, basés au camp TSAMBITSO à 20 km d’OYO (camp de formation et d’entraînement du corps d’élites du Président SASSOU).

55°/ LA FAMILLE SASSOU, par l’intermédiaire de SOCOFRAN (de Mr.Hubert PEINDUNO) et de Mr. BERTRANDO et de Mr. TOUNKARA, est propriétaire de 60% du capital de toutes les Banques privatisées après le mois d’octobre 1997 (COFIPA-CAIC...)

56°/ La société des assurances NCA CONGO, filiale de ACTIVA est la propriété du général SASSOU (plus de75%).

57°/ Dans la filière bois, la famille SASSOU sous couvert et avec le concours d’hommes de main , détient plus de 50% du capital des sociétés, notamment la CIB (SANGHA)et MANFHANTHAN (NIARI).

58°/ Tous les champs marginaux de pétrole sont gérés par le général SASSOU et ses amis (Jean François HENIN, DOSSOU, PERODOU, GAVALDA, ABILIO , LE FLOCK PRIGENT, BAKOU ...)

59°/ LIKOUALA S.A. (Société Pétrolière basée à Pointe-Noire gérée par un homme de paille Mr. BAHOUMINA André). Cette société a été créée avec la part cédée au gouvernement congolais par la compagnie Total ex ELF sur son champ de pétrole Likouala. Et au lieu que cette cession atterrisse à la société officielle, quoi que déjà familiale, la SNPC, le Président SASSOU, a crée sa société privée de gestion de réserves de pétrole, Likouala S.A., « véritable véhicule commercial pour le partage des revenus du champ de pétrole Likouala ».

Likouala S.A. a reçu 65% du champ Likouala de Total, évaluée à 160 MILLIONS de dollars us.

60°/ Hôtel Georges à Pointe-Noire, sur l’avenue de l’aéroport. Hôtel de luxe propriété de Mme SASSOU Antoinette.

61°/ Concession ex Monoprix à Bazzaville. C’est la propriété de Madame Bongo Edith, fille du Président SASSOU .Un immense immeuble est en construction.

62°/ Immeuble de commerce général, de boissons haut de gamme, situé au Beach de Brazzaville en face de l’hôtel Cosmos. Propriété de Madame Antoinette SASSOU.

63°/ SCAC-Pointe-Noire. Situé dans un vaste bâtiment nouvellement construit dans l’avenue DE GAULLE, devant l’hôpital A.SICE. Vente en gros de produits surgelés. C’est la propriété de Madame BONGO, fille du Président SASSOU, dirigée par un libanais.

64°/ Imposant immeuble, ancien siège Air Afrique au centre ville : acheté officiellement par la SNPC et qui va le revendre au Président Sassou et sa fille Edith Bongo.

D’après les informations relayées en fin de semaine dernière par des organisations françaises et africaines, les forces de sécurité gabonaises ont arrêté le mercredi 31 décembre 2008 Grégory Gbwa Mintsa, plaignant gabonais dans l’affaire des biens mal acquis en France par des chefs d’Etat africains (dont Omar Bongo), Marc Ona Essangui, Président de l’ONG Brainforest et coordonnateur de la coalition Publiez ce que vous Payez Gabon (relais local de la campagne mondiale éponyme pour la transparence des industries extractives) ainsi que Georges Mpaga, président du Réseau des organisations libres de la société civile pour la bonne gouvernance au Gabon (ROLBG). Les bureaux de Publiez ce que vous Payez Gabon et de l’ONG Brainforest ont été saccagés et les ordinateurs de ces organisations saisis.

La veille, le mardi 30 décembre, Gaston Asseko, journaliste et directeur technique à Radio Sainte-Marie et Léon Dieudonné Koungou, du journal Tendance Gabon, avaient déjà été arrêtés suite à leur convocation au bureau des services de renseignements de l’armée gabonaise.

Bruno Ben Moubamba, porte parole des Acteurs Libres de la Société Civile Gabonaise, qui a publié le 8 décembre 2008 une lettre ouverte demandant des comptes au Président Bongo sur sa gestion financière du pays, serait quant à lui activement recherché par les autorités gabonaises.

Les interpellés sont à ce jour toujours détenus dans les locaux de la police judiciaire gabonaise, sans qu’aucun motif n’ait été donné. L’état de santé de Grégory Gbwa Mintsa serait jugé préoccupant.

26 mai 2009

Les forces de l’ordre interdisent une manifestation anti-Bongo ....


Gabon : Total se prépare à fêter les 80 ans d’exploitation pétrolière

Au terme du premier semestre 2008, la première compagnie pétrolière du pays annonçait un résultat net en hausse de 36% due notamment à la flambée des cours du pétrole, avec une production moyenne de 60 mille barils par jour pour un chiffre d’affaires 1047 millions de dollars US.

Total Gabon a par ailleurs signé le 9 avril 2008 un accord de financement d’un montant total de 600 millions de dollars US avec un syndicat de banques internationales de premier plan. Cet accord d’une durée de 8 ans est soumis à des conditions et des obligations habituelles pour ce type de financement et permettra à Total Gabon de financer son plan d’investissements pluriannuel et notamment le projet de re-développement du champ d’Anguille.

Le groupe pétrolier français étudie le développement complémentaire du gisement d’Anguille depuis plusieurs années. Ce projet apporterait plus de 100 millions de barils de réserves prouvées et probables additionnelles et une production supplémentaire de l’ordre de 30 000 barils par jour à l’horizon de la première partie de la prochaine décennie.

Le gisement d’Anguille, entré en production en 1996, est détenu à 100% par Total Gabon. Ce projet est rendu possible par le renouvellement, pour 25 ans, de sa convention d’établissement qui venait à échéance le 30 juin 2007. Cette convention d’établissement fixe notamment le régime juridique et fiscal des concessions, des permis d’exploitation et des installations d’évacuation de brut de Total Gabon. Elle régit dix-sept concessions et permis d’exploitation, représentant une superficie globale de près de 1.500 kilomètres carrés et plus de 60% de la production de Total Gabon en 2006.

Total Gabon est le premier opérateur pétrolier du pays avec une production totale opérée de pétrole brut représentant plus du tiers de la production nationale. Présent depuis 1931, Total Gabon a participé à la découverte de plus de 80 % des réserves d’hydrocarbures du pays et a développé, à terre comme en mer, plus de 50 gisements au cours des 50 dernières années, la première production remontant à 1957.

Le Conseil d’administration de Total Gabon s’est réuni le 14 mars 2008 et a arrêté les comptes définitifs de l’exercice 2007. Les responsables de Total Gabon ont annoncé le 17 mars dernier, un résultat net de 334,4 millions de dollars US (145,6 milliards de francs CFA) contre 326,4 millions de dollars US (142 milliards de francs CFA) en 2006, soit une augmentation de 2,5%. La production de pétrole brut a atteint les 81,5 milliers de barils/jour contre 84,8 en 2006, soit une baisse de 4%.

Le chiffre d’affaires s’est élevé à 1456 millions de dollars US (soit 634,2 milliards de francs CFA) en 2007, en augmentation de 177 millions de dollars US par rapport à 2006, soit +14 %, la diminution des quantités vendues ayant été plus que compensée par une nouvelle appréciation du prix de vente moyen des bruts commercialisés par Total Gabon en 2007 (66,65 dollars US par baril en 2007 contre 59,08 dollars US par baril en 2006) et par la hausse des recettes de transport de brut pour tiers.

Il sera proposé à l’assemblée générale des actionnaires un dividende de 31 dollars par action, 139,5 millions de dollars US (60 milliards de francs CFA) seront distribués à l’ensemble des actionnaires.

Les charges d’exploitation de la société ont subies une hausse de 36% entre 2006 (978 millions de dollars US ou 426 milliards de francs CFA) et 2007 (1,331 milliard de dollars US ou 580 milliards de francs CFA) en raison d’un programme toujours soutenu de gros entretiens, de la poursuite de la hausse générale des prix des services pétroliers, d’un effet de change défavorable du dollar US contre l’euro et de l’augmentation des postes provisions et amortissements.

Les investissements pétroliers se sont élevés à 322 millions de dollars US en 2007 contre 130 millions de dollars US en 2006, et ont principalement concerné :

pour l’activité opérée sur Mandji, le démarrage de la première phase du re-développement du champ d’Anguille avec le forage de 7 nouveaux puits, des travaux de re-développement sur les champs de Lopez Nord et Port Gentil Océan avec le forage de 2 puits, et la poursuite des études de re-développement des gisements de Baudroie, Hylia et Torpille.
pour l’activité opérée sur Rabi, la poursuite du projet de développement complémentaire d’Atora et la réalisation de travaux d’augmentation de la capacité d’injection d’eau sur Coucal.
pour l’activité non opérée, la poursuite du programme de travaux sur Rabi Kounga phase III avec la réalisation d’une nouvelle campagne de forage comprenant 5 nouveaux puits et 2 reprises de puits existants et la définition d’une stratégie de développement complémentaire du champ.

Les investissements pétroliers

Depuis 2000, Total Gabon a lancé un important programme d’appréciation et de re-développement des champs existants visant à en améliorer la récupération et à en ralentir le déclin naturel. Le lancement du re-développement du champ d’Anguille concrétise l’un des plus importants projets de ce programme.

Total Gabon envisage de lever 600 millions de dollars de dette bancaire pour le financement de son plan d’investissements pluriannuel. De plus, la politique de dividendes pour les années de forts investissements devrait être ajustée en conséquence.

2 milliards de dollars d’investissements pour l’exploitation du champ Anguille
Le bénéfice du projet en terme de production est attendu dès 2008 avec un maximum de production supérieur à 30 000 barils par jour dans les années 2013-2014. Le montant des investissements associés au projet est évalué à 2 milliards de dollars pour des réserves prouvées et probables additionnelles d’environ 150 millions de barils. Le projet minimise par ailleurs les coûts opératoires grâce au recentrage de l’exploitation à terre.

Total Gabon exploite le site de Diaba avec la société Diaba Ltd
La société a fait appel à la compagnie Gabon Diaba Ltd, filiale de la société américaine Cobalt International Energy pour l’exploitation du site de Diaba (à une cinquantaine de km au large des côtes sud du Gabon) et ainsi faire face à l’ampleur des investissements nécessaires. Total Gabon lui a ainsi cédé 21,25% des parts.

Cette cession qui a été approuvée par les autorités gabonaises a pris effet au 1er janvier 2008. Elle permet à Total Gabon de partager les risques sur ce permis ’frontière’ en offshore profond, à la recherche de nouveaux thèmes dans des horizons jusque là inexplorés. Au terme de cet accord, Total Gabon opérateur conserve 63,75% aux côtés de Cie Gabon Diaba Ltd (21,25%) et de la République Gabonaise (15%).

La campagne d’exploration doit s’effectuer en trois périodes : la première d’une durée de trois ans et demi, comporte un engagement de travaux de 2 000 kilomètres de sismique 2D, campagne prévue en 2008 ; la deuxième, d’une durée de trois ans et demi également, comporte un engagement de 700 kilomètres carrés de sismique 3D ; et la troisième, d’une durée de trois ans, comporte l’engagement du forage d’un puits.

Legabon.org, mars 2008

Et il n’y a pas que Total !!

La société pétrolière Perenco Gabon, 3ème entreprise au Gabon dans son secteur, souhaite développer ses activités.

Les directeurs de la société franco-britannique pétrolière PERENCO Gabon, 3ème entreprise au classement national dans son secteur, ont rencontré le chef de l’Etat Omar Bongo Ondimba ainsi que le ministre d’Etat des Mines, Casimir Oye Mba afin de lui faire part de leur projet de développement.

"Nous lui avons réitéré notre souhait d’assurer la pérennité du groupe, de développer PERENCO Gabon, par le biais de l’exploration, le développement du gaz, d’ailleurs nous alimentons maintenant Libreville et Port Gentil avec le Gaz de PERENCO Gabon et évidemment continuer la production et la prospection pétrolière. Alors, aujourd’hui nous produisons près de 50 000 barils/jour, le groupe est en croissance depuis son arrivée au Gabon en 1992, nous souhaitons développer des champs gaziers, également relancer le développement de grosses réserves qui se trouvent au sud du pays, notamment le champs de Mbia, qui compte parmi les plus grosses réserves du pays. Nous bénéficions de l’envolée des cours du brut, mais il faut faire attention car les prix pétroliers, notamment des contracteurs, augmentent également, donc il s’agit de travailler sérieusement et de ne pas se laisser-aller ; car nous sommes dans une industrie cyclique, nous prévoyons toujours le futur, nous travaillons sur des cycles longs de 5, 10 voire 15 ans, donc nous profitons actuellement des cours en hausse, mais nous préparons également l’avenir", a déclaré François Perrodo, directeur général du groupe.

Legabon.org, juin 2008

Et il n’y a pas que le pétrole !!! Il ya le manganèse, le bois, le caoutchouc ....

Bolloré au Gabon

Bongo et le directeur général de Bouygues Bâtiment International

La Comilog, principale entreprise d’exploitation du manganèse au Gabon, a annoncé une augmentation de son chiffre d’affaires de 500 milliards de francs CFA entre 2007 et 2008, soit une progression de 250%.

La Compagnie minière de l’Ogooué, la Comilog, principale entreprise d’exploitation du manganèse au Gabon, a annoncé une augmentation de son chiffre d’affaires de 500 milliards de francs CFA entre 2007 et 2008, soit une progression de 250%. Elle prévoit pour l’année 2008 une production de 4 millions de tonnes afin de consolider sa part sur le marché mondial de l’acier et de la métallurgie.

Avant 2005, le chiffre d’affaires de la COMILOG était d’environ 200 milliards de FCFA. En 2007, la COMILOG a battu son record de production avec 3,3 millions de tonnes par an. Pour 2008, elle prévoit une production de 4 millions de tonnes. « Pour arriver à conserver sa part de marché, la Comilog devra donc produire entre 150 et 200 000 tonnes de plus par an », a annoncé M. Gouze.

Filiale du groupe français Eramet qui détient 67% du capital contre 25% pour l’Etat gabonais, la COMILOG occupe la 101ème place dans la projection 2008 des 500 meilleures entreprises africaines. Elle emploie 1.485 employés répartis entre son site de Moanda et le port minéralier d’Owendo, au sud de Libreville.

Créée en 1953, cette entreprise, a également repris à son actif la compagnie de chemin de fer, le Transgabonais, dont elle détient la majorité du capital. 95% du manganèse extrait destiné aux industries sidérurgiques transitent par le chemin de fer Transgabonais.

Le Gabon est devenu le second producteur mondial de manganèse.

Les performances de la COMILOG sont essentiellement liées à la hausse de la production de manganèse et à la demande élevée de ce minerai sur le marché mondial. La COMILOG affiche ainsi des ambitions pour consolider sa position de partenaire privilégié au développement du Gabon.

La COMILOG, qui joue un rôle de choix dans l’économie gabonaise, fait partie des plus importants producteurs mondiaux de manganèse. En effet, le gisement de Moanda représente 30% des réserves de ce minerai au monde.

La Compagnie minière de l’Ogooué exploite le manganèse au Gabon depuis 1962.

La COMILOG, dont le siège est à Moanda, dans le sud-est du Gabon, est une filiale du groupe français Eramet. Elle a un capital de 32,8 milliards de FCFA (77.406.288 dollars US), réparti principalement entre Eramet (Erap, Elf et Imétal, 61%), l’Etat gabonais (30%) et diverses participations, dont les Hollandais de Formang Holding.

Appels d’offres

Appel d’offre du 1er janvier 2008 - La Poste gabonaise a lancé un appel d’offres national et international pour l’acquisition et la mise en �uvre d’un réseau intégré d’interconnexion de la Poste SA

Appel d’offres du 16 décembre - pour les chantiers de la CAN 2012

Appel d’offre du 1er janvier 2008 - La Poste gabonaise a lancé un appel d’offres national et international pour l’acquisition et la mise en �uvre d’un réseau intégré d’interconnexion de la Poste SA

« Cet appel d’offres s’adresse exclusivement aux fabricants, opérateurs et intégrateurs des systèmes des télécommunications ».

Le dossier nécessaire à la présentation des offres peut être retiré contre paiement de la somme de 650 000 F CFA. Paiement à réalisé auprès de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC) à l’ordre de : La Poste SA, domiciliée à BEAC - Libreville - GABON - Compte n� 50 311301 5408.

Les soumissionnaires sont conviés à assister ou à se faire représenter à l’ouverture des plis des offres techniques, qui aura lieu en séance publique, le 22 février 2008, à 14h00 TU à l’adresse précitée.

Date de limite des dépôts : le 15 février 2008 à 12h00 TU.

Appel d’offres du 16 décembre - pour les chantiers de la CAN 2012

Le Ministère gabonais de la Jeunesse et des Sports a lancé des appels d’offres pour les principaux chantiers à réaliser dans le cadre de la Coupe d’Afrique des nations édition 2012 qui aura lieu au Gabon et en Guinée Equatoriale.

Les entreprises pourront postuler sur les nombreux chantiers :
 construction d’un nouveau complexe sportif,
 construction d’un village sportif de 300 logements à Libreville,
 construction d’un village de 200 logements prévu à Franceville,
 rénovation du complexe sportif Omar Bongo Ondimba de Libreville,
 rénovation des stades de Franceville et de Moanda,
 construction des stades d’entraînement à Franceville et ses environs.

Le budget n’a pas été communiqué.
En octobre dernier, le Gabon a sélectionné cinq bureaux d’études en vue de préparer la faisabilité de ces projets. Sur les cinq bureaux, deux seulement sont gabonais : 2G et Archi - Pro International. Les trois autres sont originaires du Cameroun (AMMA GECOL), du Congo Brazzaville (AAUC) et d’Egypte (ACE).

La plus grande entreprise minière du monde, BHP Billiton, va démarrer ses travaux d’exploitation du manganèse à Franceville, Okondja et Moanda dans le Haut-Ogooué, avant de s’étendre à d’autres sites.

En janvier 2004, ils avaient lancé une étude dont les résultats laissaient présager 1,5 million de tonnes de manganèse par an pour le site d’Okondja. Le groupe minier et d’énergie, possédant des exploitations minières et de traitement dans 25 pays et employant 38 000 personnes, vient de publier d’excellents résultats de son exercice du 1er trimestre 2007/2008. Il a produit 25,86 millions de tonnes de minerai de fer, soit une progression de 7%. Il s’agit d’un niveau record de production dans le minerai de fer.

Toutes les autres productions sont en hausse ; plomb, nickel, cuivre, zinc, argent, uranium et diamants, hormis la production de manganèse qui a baissé de 4%, passant à 1,4 million de tonnes.

L’exploitation de ces 3 nouveaux sites va donc lui permettre d’accroître sa production et de répondre à la demande mondiale.

NOVACOM Associés - Début novembre 2007

La plus grande entreprise minière du monde, BHP Billiton, a signé un accord d’exploitation du manganèse d’Okondja (situé à 150 km au sud de Libreville) avec le gouvernement gabonais, le 24 juillet dernier.

En janvier 2004, ils avaient lancé une étude dont les résultats laissaient présager 1,5 millions de tonnes de manganèse par an. Ils ont également fait savoir au gouvernement qu’ils étaient intéressés par l’exploitation des sels de potasse aux environs de Lambaréné et de Cocobeach.

Le groupe minier et d’énergie, issu de la fusion de la britannique Billiton et de l’australienne BHP (Broken Hill Proprietary Company), en mars 2001, possède des installations minières et de traitement dans 25 pays, employant 38 000 personnes.

BHP Billiton enregistre une production record de gaz naturel, alumine, aluminium, nickel, minerai de fer, manganèse, diamants�, aussi les analystes s’attendent en moyenne à ce que le groupe publie en août un bénéfice net annuel de près de 32 %, soit 10 milliards d’euros.

Novacom Associés Fin juillet 2007

Le groupe français Eramet, société d’exploitation minière (nickel, manganèse, alliages) enregistre une forte augmentation de son CA de 37,9 % au 1er trimestre 2008 par rapport au 1er trimestre 2007. Au Gabon, la production de minerai et d’aggloméré de manganèse de sa filiale, COMILOG (Compagnie minière de l’Ogooué) est en progression de 10,7 % à 846 500 tonnes, au 1er trimestre 2008 par rapport au 1er trimestre 2007, grâce notamment à la forte augmentation des prix du minerai de manganèse. Le chiffre d’affaires d’Eramet manganèse a progressé de 92,9 %, toujours sur la même période.

Le président directeur général du groupe Eramet, Patrick Buffet, a rencontré le président Omar Bongo Ondimba, le 6 juin dernier à Libreville afin de lui présenter ces excellents résultats ainsi que les perspectives de développement des activités de sa filiale Gabon. La production de Comilog a augmenté sa production avec 3,334 millions de tonnes de manganèse produits pour un CA de 272 milliards de francs CFA. 20 milliards de francs CFA ont été reversés aux différents actionnaires de la société.

Des perspectives favorables
Les prix des alliages et minerai de manganèse ont continué à augmenter depuis la fin du 1er trimestre 2008. La demande reste bien orientée. La montée en régime de la production de minerai et d’aggloméré de manganèse au Gabon se poursuit avec l’objectif de 3,5 millions de tonnes sur l’année 2008 et de 4 millions pour 2010.

Grâce au développement des capacités de transformation du manganèse, 400 emplois devront être créés dans la province du Haut-Ogooué. Pour atteindre ces objectifs, Patrick Buffet a annoncé le déblocage d’investissements colossaux pour le développement soutenu des activités du plateau de Bakoumba, dans la province du Haut-Ogooué.

« Il y a pas si longtemps que nous étions à 2 millions de tonnes à Moanda, et bien nous sommes en ligne de compte avec l’engagement que nous avons pris vis-à-vis du président de la République d’arriver à 3,5 millions de tonnes en 2008 et nous réfléchissons même à une extension minière à 4 millions de tonnes et peut-être même un peu plus, à l’horizon 2010. Et donc, nous avons engagé toute une série d’investissements, nous avons complété et augmenté la production minière, et après le plateau de Bagombé, commencé la préparation du plateau de Koumba à Moanda, de façon à développer la production minière. Par ailleurs, nous souhaitons créer une capacité de transformation du Manganèse au Gabon, sous l’angle d’une usine de silico-manganèse, et d’alliage de Silico-manganèse d’une part, et de manganèse métal d’autre part, c’est deux usines qui pourraient employer 400 personnes en emplois directs. Ces deux usines seraient donc extraordinairement importantes pour muscler encore l’appareil productif au Gabon, elle suppose également que nous ayons la disponibilité du courant électrique du nouveau barrage hydroélectrique de Poubara, dans des prix concurrentiels » a déclaré Patrick Buffet.

Legabon.org, juin 2008

L’APPÉTIT POUR l’acier dans le monde est une bonne nouvelle pour le Gabon. Le volume des exportations de manganèse de la Compagnie minière de l’Ogooué (COMILOG) pourrait augmenter de 10 % en 2007 et atteindre les 3,3 millions de tonnes. Le gouvernement gabonais estime que ce phénomène est dû à l’appétit des États-Unis et de la Chine pour la fabrication de l’acier et à l’augmentation de la capacité de production de la COMILOG. Le ministère de l’Énergie vient d’accorder des permis de prospection à deux compagnies chinoises dans la région de Ndjolé au sud-est du pays.

Richard Auguste Onouviet, ministre de l’Énergie, a déclaré : « Si l’industrie minière tient ses promesses, le Gabon pourrait, dans quelques années, devenir le premier producteur mondial de manganèse devant l’Afrique du Sud. Le gisement de Moanda a une teneur de 50 % en minerai et produit du manganèse d’excellente qualité. »

Le manganèse, métal blanc argenté, est utilisé dans l’industrie de l’acier pour fabriquer des alliages. La production mondiale annuelle d’alliages de manganèse a dépassé les 10,3 millions de tonnes en 2004, une augmentation de 14 % par rapport à 2003. La production de minerai de manganèse s’est maintenue au même rythme que la demande, elle a augmenté de 19 % par rapport à 2003, pour atteindre plus de 29 millions de tonnes. Seuls quelques pays, l’Australie, le Brésil, le Gabon et l’Afrique du Sud, fournissent 85 % de la demande mondiale.

La COMILOG est le 5e producteur mondial de manganèse, le 3e producteur de manganèse métal et le principal exportateur de bioxyde de manganèse. Filiale du groupe français Eramet, son capital a une valeur de 62 milliards. L’état gabonais détient 25 % des parts.

Gabon Magazine Janvier 2007

L’uranium au Gabon

Le Gabon

Le CEA (Commissariat pour l’énergie atomique, France) puis la COGEMA [Compagnie générale des matières nucléaires, jusqu’au 1er mars 2006 ; aujourd’hui AREVA NC, soit Nuclear cycle], ont exploité à travers la société COMUF plusieurs gisements d’uranium au Gabon, à Mounana, entre 1958 et 1999.

AREVA a annoncé en 2007 sur son site web que le réaménagement du site de Mounana était terminé. Il s’agit du « premier réaménagement en forêt équatoriale conforme aux standards internationaux. La qualité du réaménagement a été confirmée par quatre missions de l’AIEA [Agence internationale pour l’énergie atomique] effectuées de 2001 à 2006 pour le compte du gouvernement gabonais ».

A partir de l’enquête conduite sur place par SHERPA, en juin 2006,, des témoignages d’anciens travailleurs Gabonais et d’expatriés, et des documents consultés par la CRIIRAD, il ressort que :

• La protection des travailleurs n’était pas correctement assurée (formation et information sur les risques très insuffisantes, situations avec exposition à des poussières radiotoxiques sans port de masque respiratoire adapté).

La CRIIRAD rappelle que de l’uranate à 75 % d’uranium présente une activité en uranium de 19 millions de Becquerels par kilogramme, sans compter les premiers descendants radioactifs de l’uranium 238 et 235.

L’inhalation de seulement 0,006 et 0,12 gramme de poussière d’uranate pourrait alors conduire à dépasser la dose maximale annuelle admissible actuellement en vigueur respectivement pour les personnes du public et les travailleurs du nucléaire (coefficients de la directive Euratom 96 / 29). Cela correspond à l’inhalation de respectivement 17 et 329 microgrammes par jour sur l’année.

Dans ces conditions, le travail au contact de ces matières radioactives sans masque, sans gants, sans information sur les risques et sans précautions élémentaires (ne pas manger, ne pas fumer, à proximité de ces matières) conduit à des risques de contamination interne très élevés.

A ces risques de contamination interne, il faut ajouter les risques liés à l’exposition externe. Des mesures réalisées par le laboratoire de la CRIIRAD en septembre 2006 au droit du parc de stockage des concentrés uranifères de l’usine COMURHEX-AREVA de Malvési (Aude) ont montré que l’excès de rayonnement gamma est mesurable à plus de 200 mètres au droit de la clôture.

• Le suivi médical était inadapté et les médecins non formés.

• Des bâtiments ont été construits à Mounana avec des matériaux radioactifs (maternité, école, marché). Certains bâtiments ont dû être détruits.

De telles situations ont malheureusement eu cours également sur le territoire français. Dans certains cas des situations conduisant à un risque sanitaire inacceptable pour le public ont été révélées par le laboratoire de la CRIIRAD en des lieux qui avaient pourtant été précédemment contrôlés par la COGEMA. Ce fut le cas par exemple lorsqu’en 2001 la CRIIRAD démontra que dans une scierie construite sur des remblais radioactifs de l’ancienne mine d’uranium CEA-COGEMA des Bois Noirs (Loire), les concentrations en radon conduisaient à un dépassement d’un facteur supérieur à 20 des normes sanitaires pour le public. Ce site avait pourtant été contrôlé quelques années auparavant par un technicien de la COGEMA. Suite aux mesures de la CRIIRAD, les autorités ont imposé à la COGEMA la décontamination du site.

• A Mounana, plus de 2 millions de tonnes de résidus radioactifs ont été simplement déversés dans la rivière entre 1961 et 1975. La CRIIRAD tient à rappeler que de tels résidus posent des problèmes radiologiques à long terme car ils sont caractérisés par :

• Une radioactivité importante, supérieure à 100 000 Bq / kg et parfois à plus de 500 000 Bq / kg. Le rapport COMUF 1983 indique que la teneur typique du minerai était de 3 à 4 kg d’uranium par tonne. Même en supposant un rendement d’extraction de l’usine à 100 % (extraction de tout l’uranium métal), il subsiste dans les résidus issus d’un minerai à 4 Kg U / Tonne une radioactivité égale à 50 000 Bq / kg pour les descendants de l’uranium 238 à partir du thorium 230, soit une activité totale qui peut dépasser 500 000 Bq / kg.

• Une faible granulométrie (boue fine) qui favorise la dispersion ultérieure des radionucléides. Le minerai initial, roche dure située en profondeur, devient un résidu d’extraction sous forme d’une boue de très fine granulométrie. Lorsque cette boue sèche, les poussières radioactives qu’elle contient peuvent être dispersées par le vent. Si elle est humide, le transport est possible via les eaux. Or ces résidus contiennent des éléments très radiotoxiques par inhalation (thorium 230) et par ingestion (plomb 210 et polonium 210).

• La présence de 100 % du radium 226 initialement contenu dans le minerai. Sa désintégration génère en permanence un gaz radioactif, le radon 222, difficile à confiner.

• La présence de radionucléides à très longue période physique, ce qui pose la question du confinement à long terme. Ces déchets seront radioactifs pendant des centaines de milliers d’années compte tenu de la période physique du thorium 230 (75 000 ans).

• La présence de produits chimiques liés au traitement (attaque à l’acide sulfurique, éventuelle neutralisation à la chaux) dans une proportion de 100 kilogrammes par tonne environ.

• Le « réaménagement » des sites a consisté, semble-t-il, à simplement recouvrir certains secteurs radioactifs de remblais en terre végétale. Les déchets radioactifs sont toujours dans le sol. Compte tenu de leur très longue période physique, la procédure de « réaménagement » est totalement insuffisante. Les frais de ce « réaménagement » ont été pris en charge par un budget Européen (Fond Européen de Développement). AREVA n’est même pas en mesure d’assumer sa responsabilité financière.

• La « qualité » du réaménagement a été vérifiée par l’AIEA (Agence Internationale de l’Energie Atomique). Ceci pose problème quant à la neutralité des contrôles compte tenu de la vocation affichée de l’Agence (développement du nucléaire).

La CRIIRAD a déjà mis en évidence dans le passé la partialité et l’insuffisance des diagnostics radiologiques de l’AIEA (atoll de Moruroa). La CRIIRAD a adressé une demande aux autorités de radioprotection du Gabon pour obtenir copie des résultats des contrôles radiologiques effectués à Mounana. Le Ministère compétent a refusé de transmettre ces données.

Bouygues et la forêt gabonaise

Le bois du Gabon arrive en France

Survie et la plate forme Environnement Gabon, qui regroupe en son sein une quinzaine d’associations et ONG environnementales gabonaises tiennent à alerter l’opinion internationale sur le danger pour l’environnement que représente le site choisi pour la construction d’un nouvel aéroport près de Libreville au Gabon. En effet le site retenu pour ce projet se trouve à l’intérieur d’une zone hautement protégée : « La forêt classée de la Mondah ».

Cette unique forêt à la périphérie de Libreville constitue un trésor écologique. la baie de la Mondah est une zone humide côtière du nord-ouest du Gabon, dont de larges parties ont été incluses en août 2002 dans le parc national d’Akanda. C’est un site précieux qui abrite de nombreuses espèces végétales et animales dans une mangrove.

La réalisation de ce projet menace sévèrement l’équilibre des écosystèmes du Parc d’Akanda et constitue un sérieux problème de sécurité aérienne pour des avions à réacteurs par la simple présence en ce lieu de sites de niche et de migration d’oiseaux.

L’étude de faisabilité a été confiée, en juillet 2006, au groupe français Bouygues. Aucune consultation préalable de la population et des instances de protection de l’environnement n’a eu lieu. Il est curieux de constater que sans une étude préalable d’impact environnemental sur le site, conformément aux dispositions du Code de l’environnement, le gouvernement décide de manière unilatérale d’implanter un aéroport dans un site aussi sensible.

Les chefs d’Etat des grandes puissances ont de belles raisons (en dollars comme en euros) pour regretter Bongo

"C’est un grand et fidèle ami de la France qui nous a quittés, une haute figure de l’Afrique et un chef d’Etat qui avait su gagner l’estime et le respect de l’ensemble de ses pairs, notamment par ses nombreuses initiatives en faveur de la paix sur le continent africain", déclare un communiqué de l’Elysée.

"En ce moment de recueillement, le président de la République adresse, en son nom et au nom du peuple français, toute sa compassion et sa profonde sympathie à la famille et aux proches du président Bongo Ondimba, ainsi qu’au peuple gabonais", poursuit le texte.

"Il tient à les assurer que la France, fidèle à sa longue relation d’amitié, demeure, dans cette épreuve, aux cotés du Gabon, de ses institutions et de son peuple", conclut la présidence française.

"Je suis attristé d’apprendre la mort du président El Hadj Omar Bongo Ondimba du Gabon", écrit Barack Obama dans un communiqué.

"Le président Bongo a joué un rôle important dans le développement et le façonnage des fortes relations bilatérales existant aujourd’hui entre le Gabon et les Etats-Unis", ajoute-t-il.

"Le président a systématiquement mis l’accent sur l’importance de la recherche du compromis et des efforts pour la paix, et fait une priorité de la protection des trésors naturels du Gabon", indique M. Obama. "Son travail en faveur de la protection (de l’environnement) dans son pays et son engagement à résoudre les conflits à travers le continent constituent une part importante de son héritage", ajoute le président américain. "Au nom du gouvernement des Etats-Unis, je présente mes condoléances à sa famille et au peuple du Gabon", conclut M. Obama.

Cela ne veut pas dire que les successeurs potentiels soient hostiles au vol des richesses par les capitalistes ....

Les candidats à la succession de Bongo ne valent pas mieux ...

Paul Toungui, Ministre d’Etat de l’Economie, des Finances, du Budget et de la Privatisation : "Le Gabon offre à tout investisseur de nombreuses opportunités d’affaires rentables"

Sur le site officiel du sénat français, on peut lire :

"Un partenaire privilégié de la France en Afrique
Les relations franco-gabonaises sont traditionnellement denses et empreintes d’estime et de loyale coopération réciproques : de ce fait, le Président Omar Bongo s’est dit confiant de leur évolution dans les années à venir, quels que soient les résultats des prochaines consultations électorales françaises ; sur ce point, le groupe sénatorial d’amitié France-Afrique centrale partage pleinement le point de vue du Chef de l’État gabonais.

Cette densité de nos liens se traduit, en particulier, par des contacts de haut niveau très fréquents entre les responsables des deux pays. Le Président Jacques Chirac avait ainsi choisi Libreville pour son premier déplacement en Afrique (22 juillet 1995), puis s’y est rendu en visite officielle l’année suivante (16-17 juillet 1996) ; de son côté, le Président Bongo se rend très souvent à Paris (six fois en 2003, 3 fois en 2004, 2 fois en 2005 et 7 fois en 2006). Les visites et les rencontres ministérielles franco-gabonaises sont également fréquentes, aussi bien lors de rencontres bilatérales sur différents thèmes (suivi de la politique de défense, échanges commerciaux, questions budgétaires et de financement international, etc...) que, le cas échéant, à l’occasion de rencontres multilatérales se tenant à Paris ou à Libreville ; en outre, M. Gilles de Robien a représenté le Gouvernement français lors de l’investiture officielle du Président Bongo dans son nouveau mandat, le 20 janvier 2006.

Côté parlementaire, les assemblées des deux États ne son pas en reste : pour ne citer que les échanges intéressant le Sénat, on rappellera en particulier que le Président Christian Poncelet s’est rendu au Gabon en juin 2004.

Pays ami, le Gabon apporte à la diplomatie française un soutien apprécié qui fait de ce pays un pivot important de l’action de la France en Afrique, y compris sur le plan militaire11(*).

Sans qu’il soit nécessaire de détailler l’ensemble des éléments de la coopération franco-gabonaise, on indiquera que notre coopération bilatérale civile a été redéfinie sur la base d’un Document cadre de partenariat signé en octobre 2005 qui retient trois axes principaux (le secteur forêt et environnement, centré sur la gestion durable des ressources naturelles, le secteur des infrastructures et le secteur de l’éducation), avec une enveloppe totale de 9,7 millions d’€ programmés en 2008 et environ 70 assistants techniques (plus 18 agents territorialement affectés au Gabon mais sur des postes internationaux).

Au plan commercial, on note une forte présence française dans beaucoup de secteurs de l’économie (70% des investissements étrangers au Gabon : négoce, BTP, etc.)12(*). La France est, de très loin, le premier fournisseur du Gabon (40 % des achats gabonais) et son troisième client. Pour autant, nos échanges, qui se sont élevés l’an dernier à 522 millions d’€ (avec un excédent de 170 millions d’€) s’effritent depuis plusieurs années, en raison notamment de la diminution de nos achats pétroliers."

Omar Bongo, dictateur du Gabon, était l’ami de la France, comme Habyarimana du Rwanda et Eyadema du Togo. Mais c’est qui « la France » ? Ce n’est certainement pas les travailleurs ni les masses populaires de ce pays !

Omar Bongo est mort et les chefs d’Etat des grandes puissances versent des larmes. Sarkozy est le premier à avoir une pensée pour les bonnes affaires que Bongo a permises pendant 41 ans aux patrons français. A Total d’abord mais aussi à tous les autres : les Bolloré, Bouygues, Eramet... Car, en plus du pétrole, ces trusts exploitaient le manganèse, la forêt, le transport portuaire et autres richesses multiples d’un pays … pauvre. A qui appartient le Gabon ? Certainement pas à son peuple qui ne reçoit même pas les miettes de l’exploitation du pays. Et la reconnaissance des capitalistes français qui s’exprime par la voix du chef de l’Etat s’est maintenue par delà les changements de gouvernement, de Mitterrand à Chirac et de Jospin à Sarkozy. Pendant que la population s’agglutinait dans des bidonvilles, dans des villages et villes misérables, que la santé, l’éducation, les transports étaient à l’abandon, des riches gabonais comme français se sont sucrés sur ces richesses et sur l’exploitation des travailleurs gabonais. Car, au Gabon, il y a une classe ouvrière nombreuse et combative, même si, en France, « nos » organisations syndicales n’en ont jamais soufflé un mot, ne nous ont jamais appelé à nous solidariser avec leur lutte. Alors même que les capitalistes français et leur gouvernement se solidarisait avec leurs exploiteurs et leur dictature.

Bien des travailleurs ignorent que, si la France apparaît plus pacifique, plus prospère, plus agréable à vivre, plus démocratique ou moins répressive que bien des pays dans le monde, c’est grâce à des profits scandaleux qui sont plus du domaine du colonialisme que du capitalisme moderne. L’ancienne puissance coloniale française n’en a jamais fini avec le temps des colonies. Non seulement, elle a gardé ses colonies les plus petites comme les Antilles, la Réunion, la Guyane, elle a gardé une certaine mainmise sur Madagascar et Haïti mais, surtout, elle a maintenu en place des régimes honnis de leurs peuples dans ses anciennes colonies d’Afrique. Et l’Afrique n’est pas un cas à part puisque c’est la France qui a soutenu le roi du Cambodge, Sihanouk, celui même qui, alors qu’il « était le chef de l’Etat et « ami de la France », a cautionné et intronisé les khmers rouges responsables du plus grand génocide contemporain ! Et, aujourd’hui, le trust français Total continue à cautionner la dictature birmane avec la caution du gouvernement français, notamment de Kouchner.

C’est avec l’argent tiré de la surexploitation des travailleurs africains, des mines d’or du Mali, des mines de fer de Mauritanie, des mines de manganèse du Gabon, des mines d’uranium du Niger, des puits de pétrole du Gabon ou du Congo, que le capitalisme français dépassé depuis longtemps par d’autres grandes puissances en tant que capitalisme financier, a pu se maintenir à flot. Mais le prix, ce sont les peuples qui l’ont payé. Les rejets de ces mines ont pollué les villages et villes d’Afrique sans que les prétendus écolos qui nous gouvernent ne s’en émeuvent. Les maladies dues au plomb, à l’arsenic, les cancers, les fausses couches, les déformations infantiles se multiplient dans des populations qui ne tirent aucun profit à l’exploitation de ces minerais. Et ici, personne n’est mis au courant de ce qui se passe. Qui se souvient que le trust qui a fait licencier les ouvriers mineurs de la mine d’or de Morila au Mali est Bouygues ? Qui se souvient que, suite à une grève, il a obtenu que ces mineurs soient incarcérés et condamnés ? Des Français s’étonnent parfois que l’Afrique fournisse toujours son contingent de travailleurs immigrés mais, si une partie de la jeunesse africaine ne rêve que de fuir le pays vers des eldorados occidentaux, c’est parce que ces pays occidentaux riches les ont pillé et continuent de les piller. Non seulement, il n’est pas question pour la France de rendre aux pays d’Afrique une quelconque compensation pour la traite négrière qui a durablement détruit le continent, ni de rembourser le pillage colonial qui a suivi jusque dans les années 50, mais ce pillage continue… Et l’Etat français se donne les moyens politiques, financiers et … militaires, que cela dure toujours.

Qui se souvient qu’en 1990 a commencé un mouvement de masse au Gabon, des travailleurs et des jeunes, pour renverser la dictature politique et sociale de Bongo et des exploiteurs français et gabonais ? Qui se souvient que ce mouvement a été battu notamment par une intervention militaire française ? Ici, on peut entendre dans les média le discours d’un certain Péan, qui n’a cessé de soutenir l’impérialisme français lorsqu’il était engagé dans le massacre du Rwanda, et qui prétend aujourd’hui que Bongo n’a jamais tué, n’a jamais réprimé. Ces mensonges sont sanglants. Au Gabon, Omar Bongo représentant des intérêts des capitalistes français, a tué des travailleurs et des jeunes lors de multiples mouvements et particulièrement en 1990. Il n’a pas obtenu le soutien de l’Etat français malgré ses vols, ses exactions, sa dictature mais à cause d’eux. Les détournements de fonds publics qui ont été récemment mis à jour par le procès Total puis par le procès des détournements financiers de Bongo, interrompu avant même d’avoir commencé, ne sont que la partie immergée de l’iceberg, de même que le financement des campagnes électorales en France sur les fonds de Bongo. Tout cela cache la réalité : ce sont les capitalistes français qui ont touché le gros lot, les milliards du pétrole, du manganèse, de bois, etc…

L’Etat français joue son rôle qui est d’aider, de couvrir, de soutenir les intérêts de quelques trusts capitalistes. Bien des travailleurs croient que le mot « France » couvre une réalité qui leur appartiendrait. Ils se trompent lourdement. Ce terme couvre des crimes multiples dont les victimes ne sont pas seulement parmi les peuples anciennement coloniaux. Quand l’Etat français massacrait l’Algérie par exemple, en 1830, 1848 et 1871, elle massacrait aussi les travailleurs français. Inversement, si on bombardait les quartiers ouvriers des villes en 1944, on bombardait ensuite Sétif et le Constantinois. Travailleurs français et peuples opprimés, nous avons les mêmes intérêts et les mêmes ennemis. En cette période de crise du capitalisme, il sera vital d’en prendre conscience !

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Messages

  • letre ouverte a bil de bko .j’espère que tu lira cet article dans le sie sur le gabon.et voila ce que je voulai ajouté a tout ces inforations sur le site qui selon moi il faut vraiment le cherché pour les trouvés .1..toi qui mélange souvent exploité et exploiteurs pour des raison x ou y,oui la bourgoisie mondial pleur la mor de leur frere de classe sur toute la terre.et toi pleur tu la mort d’un seul exploité mort sur cette planette même si pour des raison qui son la leurs les média classique n’en parle jamais ? a tu déja cherché par exemple sur le site la communes de paris pour savoir de quoi sagissait t’il et en tiré des leçon en l’étudiant ? a tu déja cherché par exemple sur le site les exploités dans la révolutions russe avec son cortège de 1 milillars de fois plus que ce qui c’est passé au mali EN 1991 pour savoir de quoi sagissait t’il et en tiré des leçon en l’étudiant ? bref hé oui la classe dominante pleure bongo et aplaudisse sa renplassante. et toi menbre d’une classe sociale même si tu ne veu pas entendre parlé de classe dans le monde tu pleurs qui et c’est quoi ton projet de société et éventuellement pour que d’autre personnes de la même classe sociale que toi aplaudisse.? salutation fraternelle.

  •  je voulais donc savoir à quelle classe sociale appartient-il ?
     ses propos sont-ils pour la classe ovrière ?
     en quoi son engagement se différencie à ce lui des autres dirigéants ?
     la classe prolotariènne doit-elle compter sur lui pour la fin de sa misère ?
     en parlant de révolution comment peut-on appeller ces genres de personnes ?
     l’histoire de la révolution sociale a t-elle enrégistré ces cas parailles ?

  • S DE BKO -je voulais donc savoir à quelle classe sociale appartient-il ?
    REPONSE....a la classe dirigeantes du monde, membre des plus riches de la planète, a la haute bourgeoisies mondiale, il est un Tiran il est chef d’état donc membre des plus grands criminelles, il est les organisateurs de la famines, des guerres, des misères, il est l’organisateur de l’ignorances donc contre l’école et tout le reste, du savoir qui va vert l’émancipation dans tous les domaines des miséreux
    S DE BKO -ses propos sont-ils pour la classe ouvrière ?...
    REONSE Non un milli lards de fois non tout ce que tu entends en longueur de journée c’est contre toi contre ta classe social contre les miséreux contre les travailleurs contre les exploités. Donc toi aussi développe un autre langage pour ta classe sociale pleur pour ta classe sociale lutte pour ta classe sociale applaudit pour ta classe sociale quand elle se bat partout au nivaux mondiale lit et fait lire les idées des savent qui on déjà écris pour ta classe sociale qui sont communiste révolutionnaire et prolétariens cultive toi et cultivent les membres de ta classe sociales sur les luttes de ta classe sociale depuis des millénaires ; pourquoi t’a arrêté les lettres ouvertes adressé a ta classe sociale sur le site ?
    S DE BKO -en quoi son engagement se différencie à ce lui des autres dirigeants ?
    REONSE C’est un peut différends parce que 42 ans c’est pas 42 minutes mais pas totalement par exemple il y a n’a plein en Arabie saoudite en Lybie en Syrie en Jordanie au cuba en Corée du nord mais c’est a peut presque pareil et même complètements pareils dans un sens avec ceux qui viennes pour 10 ans et en même temps aucunes différence.
    S DE BKO - la classe prolétarienne doit-elle compter sur lui pour la fin de sa misère ?
    REPONSE Totalement.
    S DE BKO -en parlant de révolution comment peut-on appeler ces genres de personnes ?
    REPONSE Des réactionnaires au plus haut nivaux.
    S DE BKO -l’histoire de la révolution sociale a telle enregistré ces cas pareilles ?
    REPOSE Presque dans chaque pays chaque villages chaque région chaque communauté et dans chaque communes par tout sur la planète.
    VOILA UN TEXTE DE PLUSIEURS SIECLES POUR TOI ET BIL ET LISER LE INTEGRALEMEN SUR LE SITE

  •  Des affrontements violents ont opposé vendredi à Libreville plusieurs milliers de manifestants aux forces de l’ordre après la dispersion d’un rassemblement interdit par les autorités gabonaises, faisant plusieurs blessés, a constaté un journaliste de l’AFP.

    Ces heurts ont éclaté après la dispersion par les forces de l’ordre d’un rassemblement de plusieurs centaines d’opposants qui demandaient la démission du gouvernement du ministre de la Défense Ali Ben Bongo, fils du défunt président Omar Bongo et candidat à la présidentielle du 30 août.

    Les policiers ont fait usage de gaz lacrymogènes contre les manifestants qui ont répliqué par des jets de projectiles, a constaté le journaliste de l’AFP.

    Plusieurs milliers de personnes ont alors rejoint les opposants pour affronter les forces de l’ordre qui ont continué les tirs de gaz lacrymogènes.

    Plusieurs blessés ont été dénombrés par le journaliste de l’AFP, mais aucun bilan précis n’était disponible de source indépendante.

    Jeudi, une coalition d’une dizaine de candidats à la présidentielle avait annoncé pour vendredi une marche afin de demander la démission de M. Bongo. Les autorités ont déclaré jeudi soir que cette marche était interdite.

    Les affrontements entre manifestants et policiers ont cessé avec le retrait des forces de l’ordre.

    Entre 5 et 6.000 personnes sont restées sur les lieux des heurts, scandant des slogans hostiles à M. Bongo. "Ali démission", "Ali dictateur", pouvait-on entendre. "On veut le changement", le "Gabon n’est pas une monarchie", ont lancé aussi les manifestants.

    Plusieurs candidats à la présidentielle - les opposants Pierre Mamboundou, Zacharie Myboto, Jules Aristide Bourdès Ogouliguendé, Luc Bengono Nsi, les indépendants Bruno Ben Moubamba, Casimir Oyé Mba et Anna Claudine Ayo Assayi ainsi que Paul Mba Abessole, en lice pour un parti de la majorité - ont rejoint les manifestants, a constaté l’AFP.

    Depuis plusieurs semaines, la présence au gouvernement de deux ministres candidats, Pierre-Claver Maganga Moussavou (Enseignement technique) et Ali Ben Bongo est très critiquée par les 21 autres candidats, de nombreux hommes politiques et membres de la société civile.

    Le Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir) a répondu fin juillet qu’"aucune disposition ne disqualifie les candidats à l’élection présidentielle pour siéger au gouvernement", estimant que les demandes de démission étaient "un faux débat".

    Jeudi, M. Maganga Moussavou a cependant annoncé sa démission du gouvernement pour se "consacrer à la campagne" électorale........mes questions sont les suivantes..
     Ali ben bomgo n’a t-il pas pris goût du pouvoir laisé par son père ? évidenment oui .
     Ali bomgo n’est -il pas désigné par la classe dirigéante pour opprimer le peuple gabonnais,voler ses bien ?OUI
     quel doit-être le choix de la classe opprimée entre ces candidats,Ali bomgo ?,les autres oppossants ?NON seulement comprendre que ces cadidats dirigéront le pays toujours en leurs faveur.. par S DE BKO

    • a la lecture de ce texte, on comprend qu’il s’agit d’un leurre de parler de bourgeoisie gabonaise, ou africaine, ou française ou autre. La bourgeoisie est mondiale, elle n’a pas de pays, juste des Etats qui sont à son service. La particularité que je soulignerai à partir de la famille Bongo et Sassou, c’est la bourgeoisie elle-même qui exerce le pouvoir politique en Afrique, et non comme en Europe où ce sont les classes moyennes qui principalement occupent les fonctions électives. En ce sens, l’impérialisme français ne signifie pas la bourgeoisie française proprement dite, mais une partie de la bourgeoisie mondiale qui a dans ses rivalités internationales à son service tout un appareil inter-Étatique, diplomatique et militaire.
      Les frontières, les races, les tribus, les nationalités, les discriminations ne valent que pour la classe ouvrière, autant de des chaînes dans lesquels les prolétaires sont emprisonnés. Je comprend le problème des questions nationales dont les peuples aspirent légitimement, et aussi, je comprend les positions de la gauche communiste qualifiant de réactionnaire ces revendications.

    • Si les peuples y aspirent légitimement, pourquoi écris-tu :

      « Je comprend le problème des questions nationales dont les peuples aspirent légitimement, et aussi, je comprend les positions de la gauche communiste qualifiant de réactionnaire ces revendications. »

      Notre problème n’est pas seulement la légitimité des revendications populaires nationales, c’est la légitimité de la stratégie du prolétariat agissant comme force indépendante de se servir des questions nationales non résolues et non résolubles pour les classes dirigeantes comme d’une arme contre la classe capitaliste. C’est très différent...

    • « La bourgeoisie est mondiale, elle n’a pas de pays, juste des Etats qui sont à son service. »

      C’est malheureusement beaucoup moins simple. La bourgeoisie a encore des intérêts nationaux comme on le voit des intérêts nationaux de la France au Mali et d’Areva qui compte sur l’Etat français pour les défendre...

  • Si la révolution russe a triomphé, c’est parce que le prolétariat a su que les aspirations nationales n’étaient pas seulement réactionnaires mais aussi une gène extraordinaire pour l’impérialisme. Si elle a échoué en Pologne, c’est parce que la gauche communiste ne le savait pas...

  • Trotsky écrit dans sa conférence de Copenhague :

    « LA QUESTION NATIONALE

    La seconde réserve révolutionnaire du prolétariat était constituée par les nations opprimées d’ailleurs à composition paysanne prédominante également. Le caractère extensif du développement de l’Etat qui s’étend comme une tâche de graisse du centre moscovite jusqu’à la périphérie est étroitement lié au retard historique du pays. A l’est, il subordonne les populations encore plus arriérées pour mieux étouffer, en s’appuyant sur elles, les nationalités plus développées de l’ouest. Aux 10 millions de grands-russes qui constituaient la masse principale de la population, s’adjoignaient successivement 90 millions d’"allogènes".

    Ainsi se composait l’empire dans la composition duquel la nation dominante ne constituait que 43% de la population, tandis que les autres 57% relevaient de nationalité, de culture et de régime différents. La pression nationale était en Russie incomparablement plus brutale que dans les Etats voisins, et à vrai dire non seulement de ceux qui étaient de l’autre côté de la frontière occidentale, mais aussi de la frontière orientale. Cela conférait au problème national une force explosive énorme.

    La bourgeoisie libérale russe ne voulait, ni dans la question nationale, ni dans la question agraire, aller au-delà de certaines atténuations du régime d’oppression et de violence. Les gouvernements "démocratiques" de Milioukov et de Kérensky qui reflétaient les intérêts de la bourgeoisie et de la bureaucratie grand-russe se hâtèrent au cours des huit mois de leur existence précisément de le faire comprendre aux nations mécontentes : vous n’obtiendrez que ce que vous arracherez par la force.

    Lénine avait très tôt pris en considération l’inévitabilité du développement du mouvement national centrifuge. Le parti bolchévik lutta durant des années opiniâtrement pour le droit d’autodétermination des nations, c’est-à-dire pour le droit à la complète séparation étatique. Ce n’est que par cette courageuse position dans la question nationale que le prolétariat russe put gagner peu à peu la confiance des populations opprimées. Le mouvement de libération nationale, comme aussi le mouvement paysan se tournèrent forcément contre la démocratie officielle, fortifièrent le prolétariat, et se jetèrent dans le lit de l’insurrection d’Octobre.

    LA REVOLUTION PERMANENTE

    Ainsi se dévoile peu à peu devant nous l’énigme de l’insurrection prolétarienne dans un pays historiquement arriéré.

    Longtemps avant les événements, les révolutionnaires marxistes ont prévu la marche de la révolution et le rôle historique du jeune prolétariat russe. Peut-être me permettra-t-on de donner ici un extrait de mon propre ouvrage sur l’année 1905 : Bilan et perspectives

    "Dans un pays économiquement plus arriéré, le prolétariat peut arriver plus tôt au pouvoir que dans un pays capitaliste progressif...

    La révolution russe crée... de telles conditions dans lesquelles le pouvoir peut passer (avec la victoire de la révolution, doit passer) au prolétariat même avant que la politique du libéralisme bourgeois ait eu la possibilité de déployer dans toute son ampleur son génie étatique.

    Le sort des intérêts révolutionnaires les plus élémentaires de la paysannerie... se noue au sort de la révolution, c’est-à-dire au sort du prolétariat. Le prolétariat arrivant au pouvoir apparaîtra à la paysannerie comme le libérateur de classe.
    Le prolétariat entre au gouvernement comme un représentant révolutionnaire de la nation, comme dirigeant reconnu du peuple en lutte contre l’absolutisme et la barbarie du servage...

    Le régime prolétarien devra dès le début se prononcer pour la solution de la question agraire à laquelle est liée la question du sort de puissantes masses populaires de la Russie."

    Je me suis permis d’apporter cette citation pour témoigner que la théorie de la Révolution d’Octobre présentée aujourd’hui par moi n’est pas une improvisation rapide et ne fut pas construite après coup sous la pression des événements. Non, elle fut émise sous la forme d’un pronostic politique longtemps avant l’insurrection d’Octobre. Vous serez d’accord que la théorie n’a de valeur en général que dans la mesure où elle aide à prévoir le cours du développement et à l’influencer vers ses buts. En cela même consiste pour parler de façon générale, l’importance inestimable du marxisme comme arme d’orientation sociale et historique. Je regrette que le cadre étroit de l’exposé ne me permette pas d’étendre la citation précédente d’une façon plus large, c’est pourquoi je me contente d’un court résumé de tout l’écrit de l’année 1905.

    D’après ses tâches immédiates, la Révolution russe est une révolution bourgeoise. Mais la bourgeoisie russe est anti-révolutionnaire. Par conséquent, la victoire de la révolution n’est possible que comme victoire du prolétariat. Or, le prolétariat victorieux ne s’arrêtera pas au programme de la démocratie bourgeoise, il passera au programme du socialisme. La Révolution russe deviendra la première étape de la révolution socialiste mondiale.

    Telle était la théorie de la révolution permanente, édifiée par moi en 1905 et depuis exposée à la critique la plus acerbe sous le nom de "trotskysme".

    Pour mieux dire ce n’est qu’une partie de cette théorie. L’autre, maintenant particulièrement d’actualité exprime :

    Les forces productives actuelles ont depuis longtemps dépassé les barrières nationales. La société socialiste est irréalisable dans les limites nationales. Si importants que puissent être les succès économiques d’un Etat ouvrier isolé, le programme du "socialisme dans un seul pays" est une utopie petite bourgeoise. Seule une Fédération européenne, et ensuite mondiale, de républiques socialistes, peut ouvrir la voie a une société socialiste harmonieuse.

    Aujourd’hui, après l’épreuve des événements, je vois moins de raison que jamais de me dédire de cette théorie. »

  • Au Gabon, l’administration publique pourrait être fortement perturbée, ce lundi 9 février. Tous les syndicats de la fonction publique ont décidé samedi dernier d’entrer en grève générale illimitée. Le 24 janvier dernier, ils avaient déposé un préavis de grève de huit 8 jours. Ce délai expiré, le gouvernement est resté silencieux d’où le déclenchement de la grève aujourd’hui.

    « Toutes les universités, les grandes écoles, les hôpitaux, les écoles primaires publiques et toutes les administrations seront en grève », assure Jean Rémy Yama, président du collectif Dynamique unitaire. C’est à l’unanimité que tous les syndicats ont décidé d’entrer en grève ce lundi.

    Les syndicalistes précisent que le gouvernement est seul responsable de cette paralysie pour n’avoir pas ouvert de négociations. Un service minimum est tout de même prévu dans les administrations vitales. Les revendications des fonctionnaires sont importantes dans un contexte de chute des cours du baril de pétrole.

    « Nous attendons une augmentation du SMIG, qu’il passe de 80 000 francs aujourd’hui à 300 000 francs et un nouveau mode de calcul de la pension de retraite qui aujourd’hui est un traumatisme pour les retraités gabonais, revendique Jean Rémy Yama. Et également, la mise en place de l’indemnité de service rendu qui est payée aux contractuels mais pas aux agents de la fonction publique. »

  • À la fin des années 2000, sept Congolais sur dix vivent sous le seuil de pauvreté, dans ce pays riche en ressources et où une élite a confisqué le pouvoir.

    Les émeutes qui éclatent à Pointe-Noire n’y changent rien, il est réélu aussi confortablement que la fois précédente à la présidentielle de 2009, avec 78 % des voix malgré douze autres candidats en campagne, seulement là pour créer l’illusion d’une pluralité.

    Sept ans plus tard, Denis Sassou Nguesso ne compte pas s’arrêter là. Dès 2015, il décide de faire modifier la constitution afin de pouvoir se présenter une troisième fois, alors que son âge excède désormais les 70 ans.

    Denis Sassou Nguesso se voit président à vie mais ce sont les peuples qui décident en fin de compte...

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