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15- Big Bang ou pas Big Bang ?

vendredi 15 mai 2009, par Faber Sperber, Robert Paris

Le Big Bang est conçu par beaucoup comme une grande explosion originelle. En ce sens, c’est certainement une vision totalement fausse. Pour les physiciens quantiques, il y a un seuil supérieur d’énergie qui correspond également à un seuil inférieur d’intervalle de temps. C’est celui dit Big Bang. Celui-là existe certainement.

Dans l’histoire de l’univers, car l’univers est loin d’avoir toujours été du même type, il y a eu des transitions de phase. Mais rien ne permet de dire qu’il s’agisse d’une histoire à déroulement de temps continu et linéaire. En ce sens, parler des "premières minutes de l’univers" ou des premières fractions de seconde n’est pas juste. Dans le vide quantique, le temps ne se déroule pas ainsi.

On peut même se demander s’il n’y a pas au sein de notre univers actuel, dans la très petite échelle de temps des Big Bang ou des mini trous noirs, comme le suggère Gilles Cohen-Tannoudji.

Amas de galaxies Cl 0024+17.

« Le Big Bang est éliminé au profit d’une vraie histoire physique. (...) L’histoire cosmologique de l’Univers semble émerger, sans fracas énergétique, d’une instabilité du vide plutôt que de la singularité du Big Bang. Du point de vue énergétique, le passage à l’existence de l’univers (matériel) serait donc un événement gratuit. Ce qui en soi n’a rien d’étonnant : l’énergie, en physique, ne permet pas de raconter d’histoire, elle ne permet pas de comprendre la dimension temporelle de l’évolution, la différence qu’elle crée entre l’avant et l’après qu’engendre l’instabilité du vide. (...) Que le vide quantique puisse engendrer de l’entropie, donc du désordre, voilà qui en révèle une propriété structurelle remarquable. (...) Dans la transition du vide à l’Univers, c’est la création autocohérente de matière qui est génératrice d’entropie. (...) L’expansion gravitationnelle, par le refroidissement progressif de type thermodynamique que les physiciens lui ont adjoint, crée la scène d’une histoire où se succèdent des événements d’un tout autre ordre : découplages, brisures de symétrie, différenciations. (...) Remontons le cours du temps du présent vers le passé (...). Plus la remontée dans le passé est importante, plus l’Univers se contracte et plus la température du fluide cosmique s’élève. Les éléments de celui-ci se décomposent alors successivement en leurs constituants de plus en plus élémentaires, les atomes sont d’abord décomposés en noyaux et électrons, ensuite, à des températures plus élevées, les noyaux se décomposent à leur tour en protons et neutrons qui, à des températures plus élevées encore, se décomposent finalement en quarks et gluons. (...) Cette histoire est caractérisée par une série de seuils bien déterminés de la température cosmique, associés aux diverses étapes de la structuration de la matière. » écrit le physicien Edgard Gunzig dans « Du vide à l’univers ».

L’astrophysicien Marc Lachièze-Rey décrit cette histoire de l’Univers dans son article « L’univers sans histoire ? » du Hors série de la revue Sciences et Avenir de mars 2006 : « L’univers du passé contenait des objets d’une autre nature que ceux d’aujourd’hui et présentait un aspect très différent. La cosmologie reconstitue cette longue histoire : elle ne rend pas seulement compte de la variation d’un thermomètre cosmique mais décrit véritablement l’évolution graduelle de l’univers et de son contenu, de sa nature, de ses propriétés, de son organisation. ( ..) La succession d’une ère dominée par le rayonnement électromagnétique (premier million d’années) et d’une ère dominée par la matière : les apparitions successives des première particules élémentaires (baryogenèse), des premiers noyaux (nucléosynthèse primordiale), des premiers atomes (recombinaison), puis des structures astronomiques –galaxies, étoiles, planètes – et en même temps des molécules et des petits grains de matière, enfin du système solaire. (...) Plutôt que de dire que protons et neutrons primordiaux ont formé les premiers noyaux d’atomes trois minutes après le big bang, on peut déclarer que cette nucléosynthèse s’est déroulée lorsque la température de l’univers n’était plus que de un milliard de degrés Kelvin. Cela ne revient pas du tout au même (...) Il est donc préférable de considérer l’évolution cosmique comme un enchevêtrement de plusieurs histoires aux implications mutuelles : celle de la température (refroidissement), de la densité (dilution), de l’entropie (organisation, structuration), des dimensions (expansion). »

Les grandes étapes historiques des états de l’univers que nous sommes capables actuellement de reconstituer sont (par ordre chronologique) : l’ère du vide, l’ère particulaire, l’ère protonique, l’ère nucléaire, l’ère radiative, l’ère atomique et moléculaire et l’ère stellaire, au sein de laquelle on peut distinguer l’ère du vivant. « Au début, le rayonnement est si intense qu’il possède l’énergie nécessaire pour matérialiser tous les couples particule/antiparticules possibles, qui s’annihilent aussitôt, ou qu’il détruit immédiatement. » écrit André Brahic dans « Sciences de la terre et de l’univers ». Cela nécessite que la température soit supérieure à un niveau de seuil. Quand la température baisse (expansion), le niveau seuil est atteint et une grande partie des particules et antiparticules virtuelles ne sont plus matérialisées qu’occasionnellement. Les couples quark/antiquarks ne le sont plus matérialisées vers un million de milliards de degrés. Les couples qui sont matérialisés en dernier sont électron/positon jusqu’à la température de 5 milliards de degrés. « C’est seulement au bout d’un million d’années, lorsque la température est suffisamment basse, de l’ordre de 3000 °K que cesse l’empire du rayonnement sur la matière. » explique Brahic qui distingue l’ère du vide matérialisé (température T supérieure à cent mille milliards de milliards de milliards de degrés), l’ère de Planck (T supérieure à dix milliards de milliards de milliards de degrés), l’ère de grande unification (T supérieure à cent milliards de milliards de degrés), l’ère hadronique (T supérieure à mille milliards de degrés), l’ère leptonique (T supérieure à cinq milliards de degrés), l’ère radiative (T supérieure à trois mille degrés) et enfin l’ère stellaire. De multiples seuils ont été franchis entre ces ères comme au cours de ces ères. Ils correspondent à des seuils de températures

A 10.000 milliards de degrés, le rayonnement n’a plus assez d’énergie pour dissocier les couples quarks/antiquarks et les quarks sont confinés à l’intérieur des hadrons

A mille milliards de degrés, les pions s’annihilent.

A 10 milliards de degrés, les neutrinos n’interagissent plus avec les nucléons

A 5 milliards de degrés, les électrons du vide s’annihilent.

A 4000°K, les premiers atomes apparaissent.

A 3000°K, le rayonnement se découple de la matière, devenue transparente au rayonnement. L’univers est désormais dominé par la matière. Mais celle-ci est, en nombre, un milliard de fois inférieure à la matière du vide, devenue virtuelle (elle apparaît puis disparaît).
Ces seuils correspondent à des découplages entre des interactions, à des annihilations massives de particules du vide, puis à des synthèses de structures matérielles (de l’atome à l’amas de galaxies). Ces diverses étapes sont des épisodes et même des périodes « révolutionnaires » : la période inflationnaire qui clôture la période de grande unification, la séparation au sein du vide entre matière et antimatière, le couplage des deux en photons, la libération de lumière au sein de la matière, la formation des particules de durée de vie plus élevées (virtuelles puis réelles), des quarks et des électrons, des protons collant trois quarks, des atomes couplant protons, neutrons et électrons, la libération de la gravitation, la formation des étoiles et groupes d’étoiles, la formation des molécules et des macromolécules et de la vie. Avec la formation des étoiles, une nouvelle histoire doit être racontée, celle de ces astres qui connaissent également des sauts qualitatifs en fonction de la température (celle de leur noyau). Ces températures déterminent les explosions nucléaires possibles. La transformation d’hydrogène en hélium nécessite 12 millions de degrés. La transformation d’hélium en carbone nécessite cent millions de degrés. Les étoiles massives vont au delà de la transformation du carbone. La transformation du carbone nécessite 600 millions de degrés, la transformation du néon un milliard de degrés, la transformation de l’oxygène (donnant du silicium et du soufre) deux milliards de degrés, la transformation du silicium (qui conduit au fer) quatre milliards de degrés. Au delà du fer, les réactions thermonucléaires ne permettent plus de donner de l’énergie par fusion. Du coup, l’étoile s’éteint ou implose (supernova). La contradiction entre gravitation et rayonnement d’énergie ne permet plus d’équilibrer l’étoile. L’explosion d’une supernova émet une énergie équivalente à l’énergie émise par toute une galaxie.

Il n’y a rien eu de graduel ni de continu dans tous ces changements qualitatifs que l’on appelle des transitions de phase.

Marc Lachièze-Rey dans « Le Big-bang » pour l’Université de tous les savoirs :

« A cause de l’expansion, la matière cosmique se trouve dans des volumes de plus en plus grands. Autrement dit, elle se dilue et donc, en conformité avec les lois de la physique, se refroidit. En même temps, dilution et refroidissement sont accompagnés d’une lente structuration. (…) Cela conduit à distinguer deux époque : l’Univers primordial correspond au premier million d’années ; l’ère de la matière qui suit est beaucoup plus longue et dure à peu près quinze milliard d’années. (…) La limite entre ces deux périodes est marquée par une transition, événement très important appelé recombinaison. (…) La recombinaison marque le moment où l’Univers devient transparent. (…) La recombinaison est elle-même un événement très intéressant car c’est à ce moment-là que fut émis le fameux rayonnement diffus cosmologique, que nous observons tout autour de nous, dans toutes les directions. (…) Après la recombinaison, l’Univers entre dans l’ère de la matière, où il commence à ressembler à ce qu’il est aujourd’hui. Le rayonnement électromagnétique perd son influence au profit de la matière. Celle-ci, continuant à se diluer et à se refroidir, commence à s’organiser. Aux petites échelles spatiales, se forment des atomes, des molécules, des cristaux, des poussières… Une partie de ces objets, avec le gaz omniprésent (essentiellement de l’hydrogène) s’agglomèrent et donnent naissance aux galaxies, aux étoiles, aux planètes, aux amas de galaxies… à tous les objets que les astronomes observent dans l’Univers. »

Les problèmes posés par les différentes interprétations liées à la notion de "Big Bang" ne datent pas d’aujourd’hui. Le fait d’avoir dû changer l’interprétation en témoigne. Nombre de faits ont montré depuis longtemps que cette image avait des limites, même si le "consensus" s’était plus ou moins réalisé autour de cette notion. la science est toujours en transition ...

L’image qui en est restée dans le grand public est certainement la plus fausse : celle d’une explosion originelle. L’expression laisse entendre ce genre de chose malheureusement. rien d’étonnant car ce sont les détracteurs de la théorie qui l’ont appelé ainsi pour la discréditer...

Aujourd’hui, les aspects positifs de cette thèse sont de plus en plus dépassés et ses limites deviennent trop étroites pour les scientifiques. la contestation vient bien plus des manières de changer de thèse. Car il faudrait encore que l’image alternative explique plus de faits que la précédente n’englobe pas.

Par exemple, on souhaiterait demander à une nouvelle image qu’elle permette d’éviter la notion de "matière noire" et d’"énergie noire". On souhaiterait qu’elle donne une interprétation de la gravitation, tout en intégrant la formation de matière par le vide quantique, qu’elle permette de comprendre la formation des galaxies et des amas de galaxies. Et encore bien d’autres problèmes...

Le temps serait-il une clef de tous ces problèmes, ainsi que l’émergence d’un temps cohérent à proximité des masses alors loin des masses, le temps serait désordonné... Voilà de beaux voyages en terre encore inconnue en perspective.

Nous reviendrons sur de telles hypothèses passionnantes dès que possible.

Ce qu’est notre Univers, les films

Qu’est-ce que la théorie du Big bang ?

Qu’est-ce que l’expansion de l’Univers ?

Big Bang ? Pas Big Bang ?

Le débat sur les origines de l’Univers

Dossier réalisé par Jean-Claude PECKER.


Le "vieux Big Bang"

Le Big Bang ? Parlons plutôt de "la grande explosion des origines..." C’est le résultat convergent de deux séries d’ observations bien faites, de leur interprétation la plus simple, de l’extrapolation (hasardeuse !) de cette interprétation, et d’une fantastique exploitation médiatique (et même catholique...).

Les observations, ce sont d’abord celles de Slipher, dans les années 1910-1920, d’un “décalage vers le rouge” (“redshift” dans la littérature anglophone) des raies du spectre des galaxies les plus lointaines (mais encore assez proches, compte tenu des moyens faibles dont disposait Slipher). Ce sont ensuite celle de Hubble, dans les années 20, au télescope de 2 mètres du Mont-Wilson, qui arrive à mesurer les distances des galaxies (avec des procédés indirects, mais puissants, dont je ne parlerai pas ici), et qui mesure aussi une cinquantaine de décalages spectraux de galaxies, jusqu’à des distances de l’ordre de quelques millions d’années de lumière.

Hubble note que plus la distance est grande, plus le décalage spectral est grand ; il y a, selon lui, une stricte proportionnalité entre “décalage spectral” et “distance” : c’est la relation de Hubble.

Or, à l’époque de Hubble comme maintenant, un seul phénomène bien connu conduit à interpréter les décalages spectraux : c’est l’effet Doppler-Fizeau, découvert au milieu du XIXème siècle. Si une source de lumière s’éloigne de l’observateur, son “spectre”, toutes les “raies” de son spectre, sont décalées vers le rouge d’une quantité proportionnelle à la vitesse d’éloignement. Et si la source s’en rapproche, le spectre est décalé vers le bleu. D’où l’interprétation : les galaxies s’écartent de nous d’autant plus vite qu’elles sont plus éloignées ; donc elles s’écartent les unes des autres d’autant plus vite qu’elles sont plus éloignées... Il y a une “expansion” générale de l’univers. Hubble lui-même et le thermodynamicien Tolman, dans la fin des années 30, parlaient cependant encore d’expansion “apparente”. En effet, ne fallait-il pas laisser la porte ouverte à d’autres interprétations possibles des décalages spectraux des galaxies, si grands par rapport à ceux que l’on réalise au laboratoire ?

Quoi qu’il en soit, si on interprète la relation de Hubble en termes d’expansion réelle, et si l’on se livre à une extrapolation élémentaire, et que l’on remonte dans le temps d’une façon simpliste, comme si le taux d’expansion avait été constant, on en arrive à un moment dans le passé où l’univers était hyper-condensé, de densité “infinie”, - ce que les mathématiciens appellent un “point singulier”. L’univers était-il alors effectivement rassemblé en un point, et de volume nul ? Il n’y aucune raison pour cela. Non : ... simplement de “densité infinie” - partout.

Pendant cette même période, les théoriciens travaillaient à construire un univers qui satisfasse aux lois de la Physique, telles que synthétisées par la Relativité Générale (RG) d’Einstein (1916), et qui rendaient compte de toute la physique connue sur Terre .La RG explique même certaines anomalies par rapport à la physique newtonienne, observées au voisinage du Soleil, telles la déviation forte des rayons lumineux par le Soleil (observable au cours d’une éclipse de Soleil), ou les anomalies du mouvement de la planète Mercure, la plus proche du Soleil. Einstein, le premier, construisit alors un modèle d’univers, fort simple d’ailleurs. Il le voulait, a priori, stationnaire, pareil à lui-même de toute éternité. Pour ce faire, il introduisit un nouveau terme dans les équations, afin de simuler une force de répulsion compensant l’attraction newtonienne classique : c’est la “constante cosmologique”, désignée par le symbole L. Mais Friedmann (1922), puis Lemaître (1929) éliminèrent cette idée d’Einstein. Friedmann, supprimant la constante cosmologique, obtient des modèles possibles en grand nombre. Certains d’entre eux sont compatibles avec l’expansion de l’univers. Les plus “raisonnables” admettent un point singulier, éloigné dans le passé un peu moins que le temps écoulé depuis le point singulier issu de l’extrapolation simple. En d’autres termes, l’extrapolation du taux de la relation de Hubble fournit une valeur limite supérieure de l’âge de l’univers dans les modèles de Friedmann. Au temps d’Hubble, les mesures donnaient à cette âge limite environ 2 milliards d’années... Or la Terre (on le sait grâce à la géologie) est plus vieille : 4.62 milliards d’années... Contradiction !... Il faudra étendre, modifier, corriger, les mesures de Hubble. Lemaître imagine l’existence de cet univers primitif comme effectivement limité à un point, qu’il appelle “l’atome primitif”. De cet atome primitif serait né, après une fantastique explosion, tout l’univers.

Gamow, Alpher, Herman, dans les années 1949-1954, vont plus loin que la description mathématique, et limitée à la densité, de Friedmann, ou de Lemaître. Ils imaginent que la température de cet état singulier origine doit, comme la densité, être “infinie”. Le refroidissement brusque de l’univers ressemble à une trempe métallurgique... C’est dans la fournaise que doivent se former les éléments chimiques, un peu moins de 90% de noyaux d’hydrogène, et de 10% de noyaux d’hélium, et le reste en abondances bien plus faibles...

Hoyle, qui ne croit pas aux idées de Gamow, ni aux modèles de Friedmann-Lemaître, et qui préfère un univers stationnaire, comme naguère Einstein, se moque ouvertement de la théorie de Gamow, et par dérision lui donne le nom de “Big Bang”... Mais Gamow avait aussi le sens de l’humour, et, de cette moquerie, il se fait un drapeau, ô combien médiatique !, si bien que ce fut le mot qui, en vérité fit la fortune de l’idée.

En même temps (1951) le pape Pie XII, s’exprime longuement sur ces questions, à un point de vue plus métaphysique que physique : pour lui, le “Big Bang” , c’est le “fiat lux”... Le Big Bang a le vent en poupe, et ceux qui, dans la tradition d‘Einstein, en montrent les difficultés n’arrivent pas à se faire entendre, ni publier, sinon dans des revues peu lues. Ils sont franchement dénigrés, et oubliés.

Fin provisoire de l’histoire du "vieux Big Bang"...

La théorie de Gamow et de ses coauteurs fait l’objet d’une série très complète d’articles. Bien entendu, elle rend compte de l’expansion, son postulat de base... Elle permet aussi de prédire la composition chimique de l’univers, et l’existence d’un certain “rayonnement de fond de ciel”, rayonnement d’un “four”, dont la température, évaluée par ces auteurs, aurait une valeur To comprise entre une fraction de degré et quelques degrés absolus (un four très froid et donc observable seulement dans le rayonnement radio de haute fréquence). Pour décrire et prédire ces trois types de faits d’observation, dits d’ “importance cosmologique” (mais il y a bien d’autres faits d’importance cosmologique !) il reste des paramètres “libres” dans la théorie ; la densité moyenne de l’univers, ro, dont nous ne mesurons qu’une valeur limite inférieure, et la constante qo de décélération qui mesure la variation de H, peut-être décelable pour les décalages importants vers le rouge. Ces paramètres étant correctement ajustés, la théorie rendra compte de toutes les observations. Mais on voit l’aspect ad hoc de ces calculs... D’autre part, si le rayonnement de fond du ciel avait été de fait observé par Mc Kellar en 1941, indirectement, il ne l’avait pas encore été directement, et le travail de Mc Kellar était peu connu... Ceci explique que beaucoup d’éminents astronomes aient beaucoup douté à cette époque, de la théorie de Gamow.

En 1964, la découverte de ce rayonnement dans les ondes radio millimétriques, par Penzias et Wilson, la mesure de son spectre, toutes les mesures ultérieures, montrent qu’il s’agit bien d’un rayonnement de “corps noir” de 2.735 K, et tout cela conforte l’idée du Big Bang. Vers la fin des années 60, le dogme est universellement accepté. En fait c’est à ce moment-là que commencèrent les difficultés ! Car qui pouvait dire que l’on connaissait bien la physique de ce milieu “initial” à des températures et des densités si élevées ? Et d’autre part, n’y avait-il pas comme une façon nouvelle d’introduire dans la théorie physique l’idée métaphysique de “création” ? Enfin la “constante” de Hubble, même très bien déterminée après les travaux de Sandage, de de Vaucouleurs et de bien d’autres, donnait un “âge de l’univers” encore trop court pour s’accommoder facilement de l’âge des amas globulaires d’étoiles de notre Galaxie, alors évalué à 15-20 milliards d’années.

Le “nouveau Big Bang”

Face à toutes les difficultés, il fallut élaborer de nouvelles théories des origines. Que s’est-il vraiment passé dans la faction de seconde infime qu’a été l’explosion ? Que pouvait dire la physique ?... Les physiciens ont cherché à expliquer pourquoi le rayonnement de fond du ciel, que l’on continua de mesurer après Penzias et Wilson, était si “isotrope”, c’est-à-dire parfaitement le même dans toutes les directions (une fois corrigé des effets du mouvement du Soleil dans notre Galaxie, alors que la distribution des galaxies elles-mêmes est loin d’avoir cette “isotropie”). Cela était inexplicable dans le Big Bang standard classique. Il fallut explorer des théories physiques difficiles, réintroduire la constante cosmologique, inventer l’“inflation”, qui en une infime fraction de seconde divise par des milliards de milliards de milliards la densité de l’univers, avant que l’expansion ne se stabilise ; il faut faire intervenir des particules élémentaires nouvelles, quarks, et gluons notamment, stables à ces très hautes températures ; il faut viser à l’unification de toutes les interactions fondamentales, à de très faibles distances ; car il semble inconcevable que les forces de la gravitation ne se confondent pas avec celles de l’électromagnétisme ou avec les interactions internes au noyau. C’est la théorie de la “Grande Unification”(GUT)... On imagine un univers en quelque sorte idéal, dit “supersymétrique”(“SUSY”). Bref on introduit une nouvelle physique. Avant qu’entre en jeu cette nouvelle physique, on a affaire à une espèce d’univers “quantique” ultra-dense, et l’on manque tout à fait aujourd’hui d’idées capables d’en décrire le comportement. Dans cette soupe primitive, qui aurait duré depuis ? - très longtemps peut-être ! - , l’univers “SUSY” apparaît, issu d’une fluctuation commandée par la physique statistique des échanges quantiques... Bref, toute une physique nouvelle, est en train de s’installer, très difficilement. Restent les paramètres, qu’il faut ajuster aux mesures, ro, qo, connaissant seulement Ho, et To, et la composition chimique en éléments légers de l’univers... On a construit ainsi un “nouveau Big Bang”, très rafistolé par rapport à l’ancien, beaucoup moins simple, et qui semble, au prix d’une physique que, personnellement je trouve abusivement arbitraire, justifié par des soucis d’élégance, un peu comme la physique pythagoricienne, comme les épicycles de Ptolémée, ou les polyèdres de Kepler... Et ce modèle ne me satisfait pas. Il me satisfait d’autant moins que l’une des clefs de voûte du “Big Bang” (“old” ou “new”) reste le rayonnement de fond de ciel. Or, longtemps avant Gamow, divers auteurs, Guillaume en France, Regener ou Nernst en Allemagne, Eddington en Angleterre, Findlay-Freundlich et Born, en Écosse, avaient prédit le rayonnement isotrope de fond de ciel, avec une précision bien meilleure que celle de Gamow, en supposant simplement (comme Einstein) une durée de vie infinie à l’univers ; auquel cas, le rayonnement issu des étoiles se dilue, arrive à un état d’équilibre unique, que l’on peut calculer, et sans que la théorie admette d’autres paramètres que les données brutes de l’observation du ciel actuel... Cela veut dire que le rayonnement de fond de ciel à 2.7 K n’est pas un fait d’importance cosmologique ; il ne permet pas de trancher entre des théories opposées...

Cosmologies nouvelles

Le caractère très peu physique du “old Big Bang”, le caractère très artificiel du “new Big Bang”, le peu de valeur probante des observations considérées comme les plus cruciales en faveur de l’un ou de l’autre, ont fait chercher des solutions alternatives au Big Bang.

Un premier type de solutions a été proposé par Burbidge, Hoyle et Narlikar (BHN), suivant une idée plus ancienne de Hoyle et Bondi : celle d’un Univers quasi stationnaire. L’univers de BHN oscille entre deux densités extrêmes, finies. Il explique tous les phénomènes connus déjà cités, avec moins de paramètres arbitraires, et de façon aussi bonne, voire meilleure que l’un ou l’autre des “Big Bang”s. Cet univers implique une “création continue de matière”. Des quasars de matière “jeune” sont éjectés de chaque galaxie, à intervalles, et ont des “décalages spectraux anormaux” très élevés. L’existence de ces décalages a été prouvée par des dizaines d’observations (Arp) ; elle contredit complètement le Big Bang. Mais pour les expliquer, il faut faire ici encore appel à une “nouvelle physique” encore difficile à comprendre.

Par ailleurs, si BHN admettent la réalité de l’expansion, d’autres auteurs (après Zwicky et Belopolsky il y a plus d’un demi siècle, Findlay-Freundlich, vers 1954, puis Vigier et moi-même, vers 1972, et bien d’autres depuis) défendent l’idée de la “fatigue de la lumière”. En voyageant dans l’espace, la lumière interagit avec le milieu traversé, avec les particules du vide intergalactique, avec les champs gravitationnels qui l’habitent, avec les ondes qui le parcourent, ... avec... que sais-je ? ; la lumière perd de l’énergie de façon proportionnelle à la durée du trajet : c’est la loi de Hubble, prédite très simplement. La théorie de la lumière fatiguée, comme celle de BHN, admet un univers stationnaire, mais sans oscillations, et explique aussi bien les abondances des éléments et le rayonnement de fond de ciel. De plus, elle n’a pas besoin d’admettre un univers homogène et isotrope ; elle est compatible avec l’observation d’une certaine “hiérarchie” (étoiles, galaxies, amas de galaxies, super-amas, hyper-amas), dont la densité moyenne décroît quand on passe d’une de ces structures à la suivante ; ce qui interdit, c’est clair, la définition même d’une densité moyenne de l’univers... Mais, là encore, la “physique” de la fatigue est inconnue. Les photons de lumière devraient au repos avoir une masse non nulle. Or, on n’est jamais parvenu à la mesurer. Elle est, de toute façon, infime.

Il y a de fait bien d’autres cosmologies, souvent très plausibles et respectables, et bien d’autres, qui relèvent de la fantasmagorie ignorante. Sans les citer, j’ai voulu simplement montrer que le domaine est loin d’être clos ; que l’on ne doit y accepter passivement aucun dogme nouveau (Big Bang par exemple).

On en est là, en plein débat. Chacun se croit sûr de son fait. Les non-dits de caractère métaphysique jalonnent cependant la discussion. Tant il est vrai qu’aux franges de la science, les progrès sont parfois lents et hésitants. La cosmologie reste un domaine ouvert, où le chercheur lui-même, tout en se fondant sur une aussi bonne physique que possible, doit rester au courant des observations, de la physique nouvelle, des idées des autres.

Jean-Claude Pecker, astrophysicien, membre de l’Académie des sciences,

Big Bang

Article paru sur www.larecherche.fr

(1976) Hannes Alfvén

La cosmologie : mythe ou science ?

Comment l’univers a-t-il commencé ? A cette question, la tradition universelle apporte d’innombrables réponses sous forme de mythes. Ces mythes peuvent séduire par leur beauté ou, pour certains, rester articles de foi - ils ne sont pas considérés comme des solutions scientifiques - au sens moderne de ce dernier mot - du problème cosmologique. Ignoré de la physique classique, ce problème sollicite depuis plus d’un demi-siècle l’intérêt des chercheurs. (Voir notamment « Qu’est-ce que l’univers ? », par J. Merleau-Ponty et D.W. Sciama, la Recherche no 2, et « L’évolution de l’univers », par J. Heidmann et R. Omnès, la Recherche no 23.) La formulation par Einstein de la relativité générale, les progrès de l’astronomie optique, puis de la radio-astronomie confèrent aux théories qui ont cours aujourd’hui toutes les apparences du sérieux et de la rationalité. Laissant derrière elle un encombrant héritage de mythes poétiques, la cosmologie serait-elle devenue une science ? Hannes Alfvén (dont la Recherche a publié en novembre 1972 un article sur « L’origine et l’évolution du système solaire ») n’en croit rien, et s’en explique sans ambages.

La cosmologie a commencé le jour où l’homme s’est demandé : qu’y a-t-il au-delà de l’horizon et que s’est-il passé avant le tout premier événement dont je puisse me souvenir ? Pour le savoir, la méthode consistait à demander à ceux qui avaient voyagé très loin ce qu’ils avaient vu et aussi ce que les gens qu’ils avaient rencontrés leur avaient raconté sur les régions plus lointaines encore. De même le grand-père évoquait sa jeunesse et ce que son grand-père lui avait rapporté, et ainsi de suite. Mais plus les lieux et les époques étaient éloignés, plus l’information devenait incertaine.

La demande croissante de connaissances sur les régions très lointaines et les temps très anciens était satisfaite par des gens qui prétendaient pouvoir donner des informations précises sur les contrées et les temps les plus reculés. Quand on leur demandait comment ils pouvaient savoir tout cela, ils répondaient fréquemment qu’ils étaient en liaison avec les dieux et obtenaient des « révélations » sur les structures de l’univers et la manière dont il avait été créé. Quelques-uns de ces prophètes furent crus par de vastes groupes humains, et les mythes ayant trait à cette création et à cette structure devinrent partie intégrante des religions.

Dans les plus anciennes mythologies, le monde apparaît généralement comme éternel. Lorsque les dieux le « créèrent », leur tâche consista essentiellement à apporter de l’ordre dans un chaos originel. Chez les peuples du bord de la Méditerranée et du Moyen-Orient, on supposait que cette « création » était intervenue il y a plusieurs milliers d’années, tandis qu’en Inde on admettait des durées plus considérables. Dans quelques cas, le temps était mesuré en kalpas, ou jours de Brahma, qui représentaient chacun quatre à cinq milliards d’années.

Il apparut très tôt que la contribution de l’astronomie à la cosmologie était essentielle. L’essor de la science et de la philosophie, notamment en Egypte et en Grèce, a influencé les opinions que l’on avait sur la structure de l’univers. Par-dessus tout, le rôle de la pensée pythagoricienne a été décisif.

Le fait d’avoir découvert que la musique pouvait être comprise en termes de relations mathématiques simples, ainsi que le développement de la géométrie, a donné naissance à une nouvelle ère de la philosophie et de la science et a eu, nécessairement, un impact énorme sur la pensée platonicienne et aristotélicienne.

Plus le modèle se complique, plus il devient sacro-saint.

Le système de Ptolémée est une conséquence de ce changement. Il repose sur cette idée : si les dieux ont créé le monde, on doit retrouver dans sa structure - même si la théorie achoppe sur de nombreux points de détail - une certaine forme d’ordre que l’on pourrait qualifier de « sublime ». Selon les Pythagoriciens, la figure géométrique la plus « parfaite » était le cercle, et le plus « parfait » de tous les volumes était la sphère. La Terre devait donc être une surface circulaire ou une sphère, enveloppée d’un certain nombre d’autres sphères de cristal où les étoiles et les planètes auraient été fixées. De plus, le mouvement le plus parfait était à leurs yeux le mouvement uniforme. Ces sphères devaient donc obéir à ses lois et tourner à vitesse constante.

Avec les religions monothéistes, l’un des dieux prit de l’ascendant sur les autres. Il devint Dieu avec un D majuscule, quelque chose de bien plus important que le monde matériel lui-même. Lui seul était éternel : le monde était une structure secondaire créée par lui. Une semaine, selon la Bible, lui fut nécessaire pour cette création. Jusqu’à un certain point, elle se présente encore comme une mise en ordre du chaos préexistant ; mais, bientôt, la création fut interprétée comme une production du monde ex nihilo . La puissance de Dieu est telle que par le seul pouvoir de sa volonté, à l’aide de quelques formules magiques, il crée le monde entier. Pour la philosophie aristotélicienne, le monde matériel était « inengendré et indestructible ». Cette conception ne sera modifiée qu’au Moyen Age ; la notion de création ex nihilo fut introduite, essentiellement, par saint Thomas, qui remodela la pensée aristotélicienne en la mettant en accord avec les exigences de la doctrine de l’Eglise1.

La comparaison avec l’observation

D’une certaine façon, la cosmologie de Ptolémée semblait en accord avec l’observation : la sphère céleste la plus extérieure, celle sur laquelle les étoiles étaient fixées, tournait apparemment à une vitesse constante. On pouvait s’y attendre, car cette sphère était la plus extérieure, la plus proche de Dieu et donc la plus divine. Malheureusement, la théorie entrait en conflit avec le témoignage de l’observation dans le cas des planètes incluant le Soleil et la Lune. Tantôt le Soleil et la Lune se déplaçaient un peu plus vers le nord, tantôt vers le sud. Quant à Jupiter, son mouvement changeait parfois de sens relativement aux étoiles.

Il était évident que quelque chose n’allait pas. Mais le caractère tabou des principes de base édictés par la théorie (mouvement uniforme et figures géométriques parfaites) ne permettait pas leur contestation et encore moins leur abandon même s’ils étaient en conflit avec l’observation. On eut alors recours à une idée ingénieuse : les planètes n’étaient pas fixées directement sur les sphères célestes, mais sur un petit cercle (épicycle) ayant son centre sur la surface de la sphère et tournant selon un mouvement uniforme. Pendant quelque temps cette théorie parut tenir, mais les meilleures observations montrèrent bientôt qu’elle n’était pas exacte. Petit à petit, on l’ajusta au prix d’artifices toujours plus complexes Pour qu’elle colle à la réalité, au point que le roi Alphonse X de Castille, astronome renommé, disait : « Si j’avais été présent le jour de la naissance du monde, j’aurais pu donner quelques sérieux conseils. » Dans le même temps, plus le modèle se compliquait, plus il devenait sacro-saint.

De Copernic à Newton : une synthèse empirique.

A l’origine, le système de Ptolémée était une théorie assez séduisante, mais il se transforma en une structure rigide, incapable de prendre en compte les découvertes nouvelles. La raison en était que, fondamentalement, les problèmes n’étaient pas abordés de façon scientifique mais mythologique2. Certes, le fait de vouloir bâtir un monde selon les principes fondamentaux de la théorie (mouvement uniforme et figures géométriques parfaites) représentait un grand progrès. Car auparavant on croyait généralement que les événements survenant dans le monde dépendaient de la volonté ou des caprices des dieux.

En fait, le système de Ptolémée ne s’est pas tellement interrogé sur le caractère divin ou non de l’organisation des cieux. Mais il affirmait que certains principes philosophiques et mathématiques avaient présidé à la naissance du monde et qu’il était possible de les analyser et de les comprendre.

La philosophie pythagoricienne avait une beauté logique que l’on pouvait qualifier de « divine ». Les théoriciens proclamaient qu’ils avaient découvert par la pure spéculation les principes à partir desquels Dieu avait agi lorsqu’il créa le monde. Une fois que ces principes avaient été trouvés, il fallait que la structure du monde leur fût conforme. L’observation de la réalité n’était pas vraiment nécessaire, car le système était fondé sur une inspiration divine. Si Galilée affirmait avoir observé des taches solaires ou des corps célestes qui ne devaient pas exister, c’était son télescope qui était dans l’erreur et non pas Ptolémée.

Sous l’effet d’observations sans cesse plus précises, le système de Ptolémée dut céder la place à celui de Copernic. Que Copernic ait remplacé par un modèle héliocentrique un modèle géocentrique n’est pas l’essentiel. Ce qui importe surtout, c’est que le modèle de Copernic permettait la prise en charge des nouvelles données empiriques apportées par Tycho Brahé et beaucoup d’autres. Entre les mains de Galilée, Kepler et Newton, ce système devint donc une cosmologie dont les origines n’étaient pas fondées sur quelque principe philosophique ou mathématique. C’était plutôt une synthèse empirique, une compilation systématique de toutes les observations astronomiques jamais faites. Mais elle permet la découverte de nouvelles lois fondamentales de la nature - bien plus belles et bien plus simples que les anciennes - et surtout en complet accord, cette fois, avec les mouvements observés des corps célestes. Mais il est important de noter que ces lois n’étaient pas sacro-saintes. Et lorsqu’il apparut que la mécanique newtonienne ne s’appliquait pas aux atomes, elle fut remplacée dans ce domaine par la mécanique quantique.

La différence entre mythe et science est donc celle qui existe entre l’inspiration de source divine (I’ « unaided reason » de Bertrand Russel) et les théories développées en contact étroit avec le monde réel ; « je ne feins pas d’hypothèses », disait Newton.

Quand la science à son tour engendre des mythes...

Il a fallu attendre Plus de deux ans pour que la victoire de la science sur le mythe s’étende du champ de la mécanique céleste à celui de la biologie. Au XXe siècle, l’approche scientifique a gagné des domaines qui lui étaient jusque-là étrangers, tels celui de l’origine de la vie ou du fonctionnement du cerveau humain.

Cependant la victoire du bon sens et de la science sur le mythe n’a pas été totale. Nous constatons de nos jours une attitude antiscientifique et une renaissance des mythes. Plusieurs causes sont sans doute à l’origine de cette tendance ; mais, d’une certaine manière, la plus intéressante et aussi la plus dangereuse des menaces vient de la science elle-même. D’une manière très dialectique, le triomphe même de la science a libéré des forces qui, une fois de plus, font apparaître des mythes plus puissants que la science.

La théorie de la relativité restreinte est l’un des plus beaux résultats de la science. Elle prend ses racines dans l’expérience de Michelson-Morley et dans la théorie de l’électromagnétisme de Maxwell, qui décrivait de manière élégante tous les résultats obtenus lors de l’étude des phénomènes électriques, magnétiques et optiques. Déjà lorsqu’on l’exprime dans un système cartésien à trois dimensions, cette théorie de la relativité est très belle. Mais sa beauté mathématique croît encore lorsqu’elle est formulée dans un espace à quatre dimensions.

On a donné à ce fait une grande importance, et l’on a prétendu qu’Einstein avait découvert que l’espace avait quatre dimensions, ce qui est évidemment absurde. Mais cela avait une grande valeur publicitaire. Au bout de dix ou vingt ans de propagande, le « monde à quatre dimensions » était devenu très populaire, surtout lorsqu’on apprenait que la quatrième dimension n’était pas le temps, mais le temps multiplié par Ã-1.

Pour la plupart des gens, ce concept est incompréhensible. En fait, il faut être doué d’une perspicacité mathématique peu commune pour en saisir la signification profonde, et d’une plus grande encore pour bien comprendre qu’il s’agit d’un jargon mathématique qui n’a guère de conséquence profonde sur notre appréhension de la réalité physique.

Nombreux sont ceux qui ont dû se sentir soulagés lorsqu’on leur a dit que seul Einstein et quelques génies pouvaient comprendre la vraie nature du monde. Ils avaient essayé de leur mieux de comprendre la science. A présent, il était clair pour eux que la science était quelque chose en quoi l’on devait croire, et non pas quelque chose qu’il fallait essayer de comprendre. Assez paradoxalement, Einstein a peut-être été acclamé par le grand public non pas parce qu’il était un grand penseur, mais parce qu’il dispensait les autres du devoir de penser.

Très vite, les grands succès dans le domaine de la vulgarisation allèrent aux livres qui présentaient les résultats scientifiques comme des affronts au bon sens. Plus c’était hermétique et mieux c’était. Contrairement à l’opinion de Bertrand Russell, la science fut présentée progressivement comme la négation du bon sens. Et la frontière entre science et science-fiction s’effaça. Pour la plupart des gens, il était devenu de plus en plus difficile d’opérer une distinction entre science et science-fiction.

Des « quatre dimensions » au « point singulier ».

Mais revenons à la théorie de la relativité et à son impact direct sur les scientifiques. Les quatre dimensions de la relativité restreinte étaient assez inoffensives, On utilise tous les jours cette théorie dans les laboratoires pour calculer le comportement des particules de haute énergie. Comme les physiciens expérimentaux sont tout à fait convaincus que leurs laboratoires sont tridimensionnels et situés dans un espace à trois dimensions, ils prennent la formulation quadridimensionnelle de la relativité pour ce qu’elle est : une jolie petite décoration comparable à une caricature ou à un nu accroché au mur.

Dans la théorie de la relativité généralisée, en revanche, la formulation quadridimensionnelle est une affaire d’une tout autre importance. Cette théorie est en outre plus dangereuse parce qu’elle a été mise dans les mains de mathématiciens et de cosmologistes qui avaient peu de contact avec la réalité expérimentale. Qui plus est, ils l’ont appliquée à des régions de l’espace fort lointaines, et mesurer des dimensions à pareilles distances n’est pas très facile. Nombre de ces scientifiques n’avaient jamais visité un laboratoire ou regardé dans un télescope ; et même s’ils l’avaient fait, il eût été contraire à leur dignité de se salir les mains. Ils regardaient de haut les physiciens expérimentaux dont l’unique tâche consistait à confirmer leurs conclusions hautement intellectuelles. Et ceux qui n’y parvenaient pas étaient tenus pour incompétents. Les astronomes expérimentaux furent soumis à de fortes pressions de la part des théoriciens.

La relativité généralisée a ouvert des perspectives très séduisantes. De même que la surface terrestre est sans « bords » et pourtant « finie », on peut, dans un espace à quatre dimensions, concevoir une hypersphère sans frontières mais également d’un volume fini. Cette idée valait certainement la peine qu’on la creuse.

Certaines des solutions aux équations d’Einstein permettaient d’imaginer un univers en expansion. Quelques-unes présentaient « un point singulier » impliquant qu’à un certain moment, l’ensemble de l’univers avait existé sous la forme d’un point unique. A partir de cet état initial, il commençait son expansion, de telle manière que toutes ses parties s’éloignaient précipitamment les unes des autres, avec des vitesses proportionnelles à la distance qui les séparait. Ces types de solutions mathématiques semblaient applicables à « l’univers en expansion » que les fameuses lois empiriques de Hubble décrivent. La voie était dès lors ouverte à une nouvelle et grandiose cosmologie.

Le précurseur en ce domaine fut l’abbé Lemaître, qui baptisa « atome primitif » l’univers dans cet état initial. Gamov, lui, joua les propagandistes, et appela le début de l’expansion le « Big Bang ». Ni l’un ni l’autre ne poussèrent les choses à l’extrême et n’allèrent jusqu’à postuler que l’univers ait jamais été un point au sens mathématique du terme ! On supposait qu’à l’origine toute la masse de l’univers était concentrée dans une très petite sphère dont la température atteignait plusieurs milliards de degrés. Quand cette « bombe atomique » explosa, ses morceaux furent éjectés avec des vitesses relatives parfois proches de celle de la lumière.

Ce modèle, au moins d’un certain point de vue, était séduisant, et l’on pensait qu’il pourrait expliquer l’essentiel de l’évolution de l’univers et de son état actuel. Il impliquait les conséquences suivantes :

 Les éléments actuels auraient été formés par des réactions nucléaires dans une matière très chaude et très dense en moins d’une demi-heure après l’explosion.

 Dans une phase initiale apparaissait un rayonnement thermique qui se refroidissait au fur et à mesure de l’expansion de l’univers. Il serait observable aujourd’hui et équivalent à celui d’un corps noir à 50 K. En tenant compte de valeurs corrigées pour les distances galactiques, cette température, réajustée, serait de 20° (bien entendu, avec quelques suppositions ad hoc, on pourrait la réduire encore plus).

 Dans une étape suivante, la matière en expansion se condensait pour former les galaxies que nous observons aujourd’hui.

 La densité moyenne de l’univers serait au moins de 10-29 g/cm3 (cette valeur doit être corrigée pour tenir compte de la nouvelle détermination des distances galactiques).

 Une cinquième conclusion, rarement explicitée, est que l’état de l’univers au « point singulier » exige une création divine !

Pour l’abbé Lemaître, c’était très séduisant parce que cela justifiait la création ex nihilo introduite par saint Thomas comme un credo. Pour beaucoup d’autres chercheurs, c’était plutôt embarrassant, Dieu étant rarement cité dans la littérature scientifique ! Ce qui explique pourquoi le problème de la production de l’« état singulier » n’est habituellement pas mentionné. Des tentatives ont été faites pour expliquer comment cet état singulier pouvait être atteint à partir d’un état primitif semblable à l’état présent de l’univers, mais aucune ne paraît avoir été couronnée de succès.

Le Big Bang et les observations.

C’est seulement en tirant toutes les conséquences d’un modèle qu’il est possible de vérifier s’il donne, ou non, une description satisfaisante de la réalité. Il était dès lors parfaitement légitime de consacrer beaucoup d’efforts à l’évolution du modèle du Big Bang. Après environ un demi-siècle d’efforts, le temps paraît venu de formuler des conclusions sur sa validité. Elles sont décourageantes. Manifestement, le modèle ne peut pas expliquer un certain nombre de phénomènes dont il était censé rendre compte, et les observations semblent en désaccord avec les prédictions théoriques.

 Il paraît impossible d’expliquer la formation des éléments par le processus du Big Bang, sauf peut-être pour l’hélium. Pour les quatre-vingt-dix autres éléments, les abondances observées ne coïncident pas, à plusieurs ordres de grandeur près. Il en découle que les abondances cosmiques mesurées n’apportent pas à la théorie du Big Bang le soutien attendu (sans l’infirmer d’ailleurs non plus).

 Un rayonnement isothermique en provenance du cosmos a été détecté. Les partisans du Big Bang l’ont baptisé « le rayonnement du corps noir à 3 K », en dépit du fait qu’il est encore impossible de dire si c’est un rayonnement de corps noir ou de corps gris, et si c’est une température de rayonnement. En regardant la matière observable, sans a priori en faveur du Big Bang, l’interprétation « corps gris » des données de l’observation paraît plutôt plus vraisemblable. Cela serait en contradiction avec la cosmologie du Big Bang. Cependant on ne peut pas, aujourd’hui, exclure l’hypothèse du corps noir à 3 K. S’il en est ainsi, les cosmologistes du Big Bang prétendent que ce rayonnement isotrope est celui qu’ils attendaient, et ce en dépit du fait que celui qu’ils avaient prévu avait une température environ sept fois plus élevée et, pour cette raison, une densité d’énergie plusieurs milliers de fois plus forte (bien sûr, il est facile de faire appel à des effets additionnels pour expliquer cette contradiction).

En réalité, lis soutiennent que l’existence , de ce rayonnement très froid prouve que la température de l’univers fut jadis de dix milliards de degrés (sic). Ils font ainsi une extrapolation de plus de neuf ordres de grandeur. Un tel procédé demande, entre autres choses, que l’on connaisse l’état de l’univers à toutes les époques qui ont suivi le Big Bang, avec une certitude telle que l’on puisse affirmer que le rayonnement n’a pas été produit plus tard. Il faut noter qu’il existe aussi des rayonnements isotropes X et gamma qui réclament une explication et des objets célestes (quasars, etc., libérant d’énormes quantités d’énergie) que les inconditionnels du Big Bang ne prétendent pas comprendre.

 L’univers tel que nous le voyons n’est, bien sûr, pas homogène, comme le postule la théorie du Big Bang, mais se compose d’une multitude de galaxies. Elles doivent avoir été formées à une certaine phase de l’évolution de l’univers, mais, jusqu’à maintenant, il n’y a pas de théorie valable, découlant du modèle du Big Bang, pour expliquer leur formation.

 Même si l’on peut affirmer que les galaxies sont des phénomènes locaux qu’il n’est pas indispensable d’inclure dans une cosmologie à large échelle, il est plus difficile de négliger l’existence de grands - et parfois de très grands - amas de galaxies, Particulièrement embarrassant est le fait que les lointains quasars (z = Dl/l > 1,5) sont exclusivement situés dans deux régions : l’une près du pôle nord galactique, et l’autre dans l’hémisphère galactique sud. L’isotropie à grande échelle de l’univers - clé de voûte de la théorie du Big Bang - est dès lors en contradiction avec l’observation.

 La densité moyenne de l’univers est de 10-31 selon l’observation, soit une valeur inférieure de presque un facteur 100 à celle prévue par la théorie. De gros efforts ont été faits pour trouver les 99 %, manquants. On a suggéré d’en rendre compte par l’existence de trous noirs, mais il n’y a pas de preuve et il y a même des contre-indications quant à leur réalité. La révision des distances galactiques modifie les valeurs théoriques et d’observation, mais sans réussir à atténuer les contradictions.

 La validité de la loi de Hubble ne peut être retenue comme venant à l’appui de la thèse du Big Bang, car, parmi une infinité de solutions mathématiques, on a retenu celle qui était en accord avec Hubble, De récents résultats d’ailleurs font planer quelques doutes sur l’étendue du domaine de validité de la loi de Hubble (voir la Recherche n° 68, juin 1976, p, 529). Un nombre croissant d’exceptions flagrantes à la linéarité de cette loi ont été signalées. Et cela est un coup sérieux pour le modèle du Big Bang.

Il y a des régions de la galaxie avec un décalage spectral vers le rouge différant systématiquement de 20 % (Vera Rubin). En outre, des paires de galaxies dont les décalages spectraux sont très largement différents, semblent montrer qu’il existe des populations galactiques n’obéissant pas à la loi de Hubble. Cet argument est fatal à la théorie du Big Bang.

 Les diagrammes de Hubble montrent indiscutablement que l’univers métagalaçtique est en expansion, ce qui signifie que dans des phases plus anciennes les galaxies étaient plus étroitement rassemblées. Mais il n’est pas légitime de conclure que les observations montrent que toutes les galaxies se sont un jour formées à partir d’un grosse masse de matière.

A quelques incertitudes près, on peut seulement dire que la métagalaxie avait autrefois, disons, moins de 4.109 années-lumière, soit 4.1027 cm. Mais c’est loin, et de beaucoup, du rayon de Big Bang qui, selon certains auteurs, aurait été inférieur à 1 centimètre (cf. fig. 1 et 2).

Autant que nous sachions, la cosmologie du Big Bang n’est donc pas en accord avec l’univers que nous observons. On ne peut la concilier apparemment avec lui qu’au prix d’un certain nombre de suppositions ad hoc . Au bout du compte, elle semble être beaucoup plus proche d’un mythe assez comparable, par certains aspects fondamentaux, au système de Ptolémée qui était, lui aussi, obligé de faire appel à un nombre croissant d’hypothèses ad hoc (épicycle). C’est un mythe, orné de formules mathématiques sophistiquées, qui le rendent plus crédible, mais pas nécessairement plus vrai.

Le Big Bang et la cosmologie de Ptolémée.

La connaissance que nous avons de l’univers, au travers de l’observation, est considérablement plus grande à notre époque qu’elle ne l’était dans les temps anciens. Pourtant, aujourd’hui, l’esprit humain travaille probablement de la même façon pour l’essentiel qu’il y a plusieurs milliers d’années, et la caractéristique fondamentale de nos tentatives pour élargir le champ de nos connaissances est sans doute aussi identique. La cosmologie est un domaine de pionniers : on essaie d’étudier des régions où faits et suppositions sont obligatoirement mêlés De ce point de vue, il est intéressant de comparer la cosmologie ptoléméenne et le Big Bang, Une telle comparaison peut en outre présenter quelque intérêt comme contribution à la sociologie de la science.

La cosmologie de Ptolémée et celle du Big Bang sont toutes deux parties de résultats philosophico-mathématiques incontestablement justes et, de surcroît, fort beaux. Personne ne peut étudier la science pythagoricienne - avec la théorie mathématique de la musique et celle des polyèdres réguliers - sans en être fortement impressionné. Il en va de même pour la relativité.

Dans les deux cas, les magnifiques concepts établis par la pensée mathématique semblent appeler des développements ultérieurs ; et une application cosmologique était naturelle. Dans les deux cas, les étapes dans cette direction furent plutôt arbitraires et se justifiaient surtout en fait par une « inspiration divine ». Le modèle de Ptolémée avec son système compliqué de sphères de cristal engendrant la « musique des sphères » ne pouvait avoir été réalisé en partant d’un état antérieur du monde. Seuls les dieux qui seraient aussi des ouvriers ou des artistes habiles pouvaient le fabriquer. Mais les faits d’observation démontraient qu’ils n’auraient pu, quel que fût leur talent, réaliser un modèle en accord avec la réalité.

De la même façon, le Big Bang représente seulement une solution possible parmi une infinité. Si l’on introduit l’idée de densité moyenne observée de l’univers, on aboutit essentiellement à un « espace plat ». Cela signifie, en accord avec l’observation, que l’univers que nous observons doit pouvoir être traité par la géométrie tridimensionnelle ordinaire (en utilisant bien sûr la théorie de la relativité restreinte, comme dans le laboratoire). Mais accepter les résultats des observations a pour conséquence de faire perdre sa place à la théorie de la relativité généralisée comme fondement de la cosmologie. Dans de nombreux cas, elle conserverait encore quelque intérêt, à titre de correction mineure, et elle serait applicable aux « trous noirs » (s’ils existent !). Mais on perdrait alors ce concept fascinant d’un univers sans limite et pourtant fini. Et, avec lui, beaucoup de cette incontestable beauté philosophico-mathématique de la relativité générale. D’une certaine manière, c’est regrettable.

D’un autre côté, les cosmologistes du Big Bang nous disent qu’autrefois la Terre tout entière, le Soleil et les Planètes, et les cent milliards d’étoiles de notre galaxie, et aussi toutes les centaines de milliards de galaxies que l’on peut observer, tout ce formidable univers était comprimé à la dimension d’une petite boule. Les avis diffèrent quant à sa taille, et certains vont jusqu’à affirmer qu’elle était plus petite qu’une tête d’épingle. Peu vont jusqu’à dire clairement que cette superbombe atomique a été créée par Dieu ; la plupart évitent d’expliciter ce point. Tous, en revanche, soutiennent qu’ils savent ce qui est arrivé pendant les premières secondes - ou même microsecondes - après la création.

Si la cosmologie du Big Bang est belle pour les mathématiciens, elle est hermétique pour presque tous si elle n’est pas présentée sous une forme travestie. Aucun écrivain de science fiction n’oserait faire accepter à ses lecteurs une histoire en contradiction aussi violente avec le bon sens. Mais quand des centaines ou des milliers de cosmologistes habillent cette histoire d’équations compliquées et, contre toute évidence, prétendent que cette absurdité est prouvée par tout ce qui a été observé grâce aux télescopes géants, qui oserait douter ? Si c’est cela la science, il y a un conflit entre la science et le bon sens. La doctrine cosmologique d’aujourd’hui joue un rôle anti-intellectuel qu’il ne faudrait pas sous-estimer.

Un dogme bien défendu.

Lorsque le système de Ptolémée fut menacé par un nombre croissant d’observations en contradiction avec lui, la réaction se fit de manière autoritaire. C’était déjà une institution puissante, devenue sacro-sainte, et qui ne tolérait aucune objection. La simple mention de l’existence d’opinions hérétiques n’était pas admise. Copernic se plaignait de ce qu’il était pratiquement impossible de trouver un seul ouvrage philosophique qui contienne des objections au système de Ptolémée ; il finit tout de même par découvrir une référence au vieux système héliocentrique d’Aristarque. Le cosmologiste contemporain (il est intéressant de le noter) fait preuve du même type de réaction. De nos jours, on affirme que « cosmologie moderne » est synonyme de « cosmologie relativiste » et dans les manuels intitulés « cosmologie moderne » il est souvent difficile de trouver une présentation impartiale des objections à cette théorie et notamment du fait que, selon les meilleures observations, l’espace est plat et que la relativité générale est, pour l’essentiel, non pertinente en matière de cosmologie. De même, lors des conférences internationales, il est très difficile d’obtenir même dix minutes pour s’interroger sur l’importance de la relativité générale pour la cosmologie. L’attitude qui prévaut consiste à ignorer toutes les objections à la théorie du Big Bang. Et c’est aussi le sort réservé au créateur, lui qui est pourtant indispensable à la création de la bombe atomique du Big Bang.

La manière dont les débats sur la cosmologie ont été menés au cours des dernières décennies fera croire à beaucoup que toute critique de la théorie du Big Bang est un soutien à la théorie du « steady state », ou de la création continue. La présente analyse ne veut en aucun cas être ainsi interprétée. Comme il est maintenant généralement admis, la théorie de la création continue est décidément irréconciliable avec les données fournies par les observations. Cela dit, beaucoup des arguments contre le Big Bang avancés par les défenseurs de cette théorie sont justes. Et il n’est pas de bonne foi de les négliger comme le font les adeptes du Big Bang.

La science contre le mythe

Si aujourd’hui la théorie du Big Bang est une hypothèse inacceptable, alors une question se pose : quelle autre hypothèse peut la remplacer ? La réponse est simple et sans équivoque : aucune.

Le Big Bang est un mythe, peut-être un merveilleux mythe, qui mérite une place d’honneur dans un zoo qui contiendrait déjà le mythe indien de l’univers cyclique, l’oeuf cosmique chinois, le mythe biblique de la création en six jours, le mythe cosmologique de Ptolémée et bien d’autres ; on l’admirera toujours pour sa beauté, et il aura toujours, tout comme les vieux mythes millénaires, un grand nombre de défenseurs. Mais on ne gagne rien à nous mettre un autre mythe à la place de celle qu’occupe aujourd’hui le mythe du Big Bang. Pas même si le nouveau venu est paré de formules mathématiques plus belles encore.

L’approche scientifique de la cosmologie est de toute nécessité radicalement différente de l’approche mythique. Avant toute chose, il doit être parfaitement clair que lorsqu’un scientifique émet une supposition sur l’état de l’univers voici quelques milliards d’années, la chance qu’elle soit réellement exacte est infime. S’il prend cette idée comme point de départ d’une théorie, il est peu probable que cela soit une théorie scientifique, mais très vraisemblable que cela devienne un mythe.

La raison pour laquelle tant de tentatives ont été faites pour imaginer dans quel état était l’univers il y a plusieurs milliards d’années tient probablement à la croyance répandue selon laquelle l’univers devait être, il y a bien longtemps, dans un état beaucoup plus simple, beaucoup plus régulier qu’aujourd’hui ; si simple, en vérité, qu’il pourrait être représenté par un modèle mathématique dérivé de quelques principes fondamentaux grâce à une réflexion très ingénieuse. A l’exception de quelques références vagues et impropres à la seconde loi de la thermodynamique, aucune motivation scientifique sérieuse ne semble avoir été donnée à cette croyance. Elle émane probablement des vieux mythes de la création. Dieu a établi l’ordre parfait et « l’harmonie », et il doit être possible de trouver quels principes il a suivi lorsqu’il a agi ainsi... Il était probablement assez intelligent pour comprendre la théorie de la relativité générale : dans l’affirmative, pourquoi n’aurait-il pas créé l’univers en accord avec ses merveilleux principes ?

Si l’on admet qu’il est tout aussi vraisemblable de penser que l’univers était dans le passé aussi compliqué qu’aujourd’hui, comment devrions-nous aborder la cosmologie ? De la même manière, bien sûr, que le fit le premier homme avant qu’un prophète invente le mythe. Nous devrions tenter de faire la lumière sur l’état actuel du milieu proche qui nous entoure, puis de là sur des régions plus lointaines, et sur des époques plus anciennes. Essayer d’écrire un grand drame cosmique conduit obligatoirement au mythe. La science, c’est d’essayer de substituer la connaissance à l’ignorance sur des régions de plus en plus vastes de l’espace et du temps.

Mais nous devons toujours garder présent à l’esprit que plus nous nous éloignons dans le temps et dans l’espace, plus hypothétique et plus spéculative sera notre description du cosmos. Bien sûr, nous devrions tenter de limiter les spéculations autant que possible. Mais les éliminer complètement est impossible et peut-être même pas souhaitable. Ce qui est capital, c’est que l’approche du problème soit empirique et non mythologique. La différence entre la science et le mythe est celle qui existe entre l’esprit critique et la croyance dans les prophètes ; c’est la différence qu’il y a entre le « De omnibus est dubitandum » de Descartes et le « Credo quia absurdum » de Tertullien3.

Christian de Duve

Christian de Duve

(1) Singer : A Short History of Scientific Ideas, Oxford, 1959

(2) C’est une question sémantique de savoir si un modèle qui est à l’origine d’« inspiration divine » doit être qualifié de mythe, même s’il comporte des éléments mathématiques et philosophiques. Certains préféreraient sans doute parler d’« a priori métaphysique »

(3) « Tout doit être remis en question » et « je crois parce que c’est absurde »

« Big Bang » et « Fiat Lux »

Les cosmologies (théories de l’univers) construites sur l’interprétation de tous les déplacements vers le rouge en termes de mouvements ont joué un rôle essentiel dans l’histoire des idées depuis plus de cinquante ans. Dès sa publication ou presque, la loi de Hubble imposa l’idée que l’univers était en expansion, avait été créé il y a quelques milliards d’années et s’acheminait probablement vers une mort thermique.

Certes, les adversaires ou les sceptiques ont toujours existé. Sans parier de Hubble lui-même, Tolman, Einstein, Fermi, Schrödinger, de Broglie et plus récemment Zwicky, Burbidge, Alfvén, Treder et Segal n’ont jamais rallié le camp des expansionnistes. Ils sont toutefois demeurés (et sont toujours) largement minoritaires. Depuis les années 50, avant même la nouvelle percée instrumentale, la majeure partie de l’opinion scientifique avait, après Lemaître, adopté l’idée maîtresse de l’univers en expansion, au point que le pape Pie XII, dans une adresse à l’Académie pontificale (1951) puis aux astronomes (1952) adoptait sans ambiguïté cette vision des choses sur l’état initial de la matière :

« D’autre part, l’esprit avide de vérité insiste avec raison pour demander comment la matière a jamais pu arriver à un semblable état, si inconcevable pour notre expérience d’aujourd’hui, et pour rechercher ce qui l’a précédée. En vain attendrait-on une réponse des sciences de la nature, qui déclarent au contraire loyalement se trouver devant une énigme insoluble. Il est bien vrai que ce serait trop exiger de la science comme telle ; mais il est également certain que l’esprit humain versé dans la méditation philosophique pénètre plus profondément dans le problème.

On ne peut nier qu’un esprit éclairé et enrichi par les connaissances scientifiques modernes, et qui envisage avec sérénité ce problème, est conduit à briser le cercle d’une matière totalement indépendante et autonome - parce que ou incréée ou s’étant créée elle-même - et à remonter jusqu’à un Esprit créateur. Avec le même regard limpide et critique, dont il examine et juge les faits, il y entrevoit et reconnaît l’oeuvre de la Toute-Puissance créatrice dont la vertu suscitée par le puissant Fiat prononcé il y a des milliards d’années par l’Esprit créateur, s’est déployée dans l’univers, appelant à l’existence, dans un geste de généreux amour, la matière débordante d’énergie. Il semble, en vérité, que la science d’aujourd’hui, remontant d’un trait des millions de siècles, ait réussi à se faire le témoin de ce Fiat lux initial, de cet instant où surgit du néant, avec la matière, un océan de lumière et de radiations, tandis que les particules des éléments chimiques se séparaient et s’assemblaient en millions de galaxies. »

Sur la mort thermique de l’univers, Pie XII déclarait aussi :

« Mais la science moderne n’a pas seulement élargi et approfondi nos connaissances sur la réalité et l’ampleur de la mutabilité du cosmos ; elle nous offre aussi de précieuses indications sur la direction suivant laquelle se réalisent les processus de la nature. Il y a encore cent ans, spécialement après la découverte de la loi de la conservation, on pensait que les processus naturels étaient réversibles et, de ce fait, selon les principes de la stricte causalité, ou mieux de la stricte détermination de la nature, on estimait possible un continuel renouvellement et rajeunissement du cosmos : mais depuis, grâce à la loi de l’entropie, découverte par Rodolphe Clausius, on s’est rendu compte que les processus spontanés de la nature sont toujours accompagnés d’une diminution de l’énergie libre et utilisable : ce qui, dans un système matériel clos, doit conduire finalement à la cessation des processus à l’échelle macroscopique. Ce destin fatal, que seules des hypothèses parfois trop gratuites, comme celle de la création continue supplétive, s’efforcent d’épargner à l’univers, mais qui ressort au contraire de l’expérience scientifique positive, postule éloquemment l’existence d’un Etre nécessaire. »

Singer : A Short History of Scientific Ideas , Oxford, 1959

C’est une question sémantique de savoir si un modèle qui est à l’origine d’« inspiration divine » doit être qualifié de mythe, même s’il comporte des éléments mathématiques et philosophiques. Certains préféreraient sans doute parler d’« a priori métaphysique »

« Tout doit être remis en question » et « je crois parce que c’est absurde »

LE SCENARIO DU BIG BANG

A. Avant 10-43 seconde : superforce ou gravité quantique

La phase primordiale de l’Univers est le domaine de la superforce (appelée aussi gravité quantique), qui unifie alors les quatre connues (voir Champs unifiés, théorie des).

À ce stade d’évolution, la matière n’est pas encore née, seul règne le vide au sens quantique du terme (apparition et disparition de particules virtuelles).

B. De 10-43 à 10-35 seconde : grande unification des forces

Au temps de Planck, l’Univers a un diamètre d’environ 10-33 cm et sa température est de l’ordre de 1032 K.

Dans cet Univers, l’énergie se matérialise sporadiquement en d’éphémères paires particules-antiparticules. La se scinde en deux forces : la gravitation et la force électronucléaire.

La quitte ainsi le monde quantique ; désormais, son action à l’échelle des particules est négligeable.

La , quant à elle, regroupe les interactions et ; elle est décrite par la théorie actuelle de grande unification ou GUT, c’est pourquoi cette période est dite de grande unification.

C. De 10-35 à 10-32 seconde : inflation de l’Univers

À ce moment de l’évolution universelle, la température chute à environ 1028 K, ce qui permet la sécession de la force électronucléaire en interaction forte et en interaction électrofaible. Avec la gravitation, l’Univers compte désormais trois forces distinctes.

L’énorme énergie du vide est alors brutalement libérée et imprime à l’Univers une expansion fulgurante que le physicien Alan Guth a appelé inflation.

Dans ce laps de temps ultra court (de 10-35 à 10-32 seconde), son volume augmente de manière inimaginable (d’un facteur 1027 ou 1050, selon les théories) alors que dans les 15 milliards d’années suivantes, son volume n’augmentera que d’un facteur 109.

D. De 10-32 à 10-12 seconde : naissance des quarks

La période d’inflation s’achève vers 10-32 seconde après le big bang. Suite à cette formidable expansion, l’Univers a désormais la taille d’une orange et sa température est de l’ordre de 1025 K.

C’est à ce moment que les premières particules de quarks et d’antiquarks surgissent du vide quantique dans une « mare » de photons.

Cette création de matière et d’anti-matière entraîne aussitôt un équilibre entre ces deux composantes antagonistes : les paires de particule-antiparticule s’annihilent en formant des photons (première matérialisation de lumière) ; puis ces mêmes photons, par une réaction symétrique, se matérialisent en paires de particule-antiparticule. L’Univers est alors une « soupe » de quarks et d’antiquarks en perpétuelle matérialisation-annihilation.

Si ce processus de matérialisation-annihilation était parfaitement symétrique, la matière (dont nous sommes constitués) n’aurait jamais vu le jour.

Heureusement, la nature a un léger penchant pour la matière : pour chaque création d’un milliard d’antiquarks, un milliard et un quarks sont créés.

E. De 10-12 à 10-6 seconde : naissance des leptons

À 10-12 seconde, l’Univers, qui poursuit son refroidissement (sa température passe à 1015 K) et son expansion, devient une sphère de 300 millions de kilomètres.

L’interaction électrofaible se dissocie à son tour en interactions faible et électromagnétique.

Dès lors, les quatre interactions fondamentales de l’Univers sont différenciées comme elles le sont toujours actuellement. Par ailleurs, de nouvelles particules et antiparticules apparaissent aux côtés des quarks et des antiquarks : les leptons.

Ces particules légères, sensibles à l’interaction faible, regroupent les électrons, muons, tauons et leurs neutrinos correspondants, ainsi que leurs antiparticules.

F. De 10-6 à 10-4 seconde : ère hadronique

À la température de 1013 K, le diamètre de l’Univers est équivalent au Système solaire actuel, soit environ 10 milliards de km.

Les quarks n’ont plus assez d’énergie pour exister de manière isolée : l’interaction forte se charge alors de les grouper en hadrons.

Ainsi apparaissent les premiers baryons (notamment protons et neutrons) et mésons, ainsi que leurs antiparticules.

L’ère hadronique est une période de grande annihilation de matière et d’antimatière.

La fin de cette période marque notamment la disparition des antiquarks. En outre, la température est devenue trop faible pour que les photons puissent se rematérialiser en couples particule-antiparticule. Ainsi, seuls quelques protons et neutrons survivent à cette période et constituent l’unique matière de l’Univers.

G. De 0,000 1 à 1 seconde : ère leptonique

À 0,000 1 seconde après le big bang, la température de l’Univers étant de 1010 K (soit 10 milliards de degrés), débute une seconde période de grande annihilation de matière et d’antimatière : l’ère leptonique.

Les leptons subissent le même sort que des hadrons : ils s’annihilent en myriades de photons et seule une fraction d’un milliardième de leptons survit à ce processus destructeur.

L’antimatière disparaît ainsi de l’Univers. Toutes les particules de matière sont désormais présentes dans l’Univers, cependant la température est toujours trop élevée pour permettre la formation des atomes. L’Univers forme alors une grosse masse lumineuse de plasma brûlant, constitué de hadrons et de leptons isolés.

Dans ces conditions, les neutrinos cessent d’interagir avec la matière et s’en séparent.

H. De 1 à 3 secondes : formation des premiers noyaux atomiques

Une seconde après le big bang, la température de l’Univers est suffisamment basse (de l’ordre de 106 K, soit un million de degrés) pour que les protons et neutrons puissent s’assembler durablement et former des noyaux atomiques stables.

Les protons seuls constituent des noyaux d’hydrogène. Protons et neutrons peuvent aussi s’assembler pour former des noyaux d’hélium (constitués de 2 protons et de 2 neutrons).

Cette phase se nomme la nucléosynthèse primordiale.

La matière de l’Univers se compose alors de 75 p. 100 de noyaux d’hydrogène 1H et de 25 p. 100 de noyaux d’hélium 2He.

En fait, il existe aussi des traces de Li-7 (lithium à 3 protons et 4 neutrons) et d’isotopes tels que deuterium D, He-3, He-4, etc.

Près de 99 p. 100 de la matière actuelle de l’Univers se forme à cette époque. Le 1 p. 100 restant, non encore apparu, est constitué de tous les atomes ayant plus de 2 protons dans leur noyau.

Tous ces atomes complexes seront formés au cours des réactions thermonucléaires qui se dérouleront au cœur des futures étoiles qui vont naître. Par ailleurs, les électrons de cette époque sont suffisamment énergétiques pour rester libres ; la formation des premiers atomes (hydrogène et hélium) n’est pas pour tout de suite.

I. À 3 minutes : découplage photon-matière

Jusque-là, les photons étaient continuellement émis et absorbés par les particules environnantes. À 3 minutes, la température de l’Univers est de 10 000 K. Dans ces nouvelles conditions de température et de densité, les photons cessent d’interagir avec la matière et peuvent enfin traverser l’Univers sans obstacle : il y a découplage entre les photons et la matière.

L’Univers devient subitement transparent.

Ce rayonnement provenant de tout point de l’espace, détecté en 1965 par les radio télescopes, constitue le fameux « rayonnement fossile » à 3 K de l’Univers ou rayonnement du fond du ciel, vestige du big bang.

J. À 300 000 ans : formation des atomes

300 000 ans après le big bang, les électrons sont enfin captés par les noyaux atomiques : ainsi naissent les premiers atomes d’hydrogène et d’hélium.

On suppose que dans certaines régions de l’Univers des fluctuations font apparaître des zones plus denses. Ces régions attirent alors la matière environnante du fait de leur plus grande attraction gravitationnelle, devenant ainsi de plus en plus dense.

Cependant, la matière s’échauffe en se comprimant, et dès que la température est suffisamment élevée, des réactions nucléaires successives se déclenchent, donnant naissance à une étoile.

Les réactions de fusions thermonucléaire permettent la synthèse des éléments chimiques jusqu’au fer : c’est la nucléosynthèse stellaire.

À la mort de l’étoile, la matière interstellaire peut capter des neutrons issus de l’explosion finale, et former ainsi tous les éléments de masse supérieure au fer par radioactivité bêta : c’est la nucléosynthèse interstellaire.

Ce scénario de la formation de la matière présente pour le moment encore beaucoup de lacunes.

On ne sait toujours pas, par exemple, si la matière a commencé par former les futures galaxies dans lesquelles se sont formées par la suite les étoiles ou si les étoiles sont apparues en premier lieu pour se grouper ensuite en galaxies.

Messages

  • Laurence Vigroux - Université de tous les savoirs :

    "Contrairement à ce que l’on affirme souvent, le bruit de fond cosmique n’est pas lié au Big Bang. Il a été produit bien après l’explosion initiale. Il existe dans n’importe quelle théorie qui prédit que l’Univers est passé par des phases suffisamment chaudes et denses pour que des atomes soient entièrement ionisés. Dans ces conditions, l’Univers est rempli de protons, de noyaux, d’électrons et de photons. Les photons interagissent avec les électrons. Ils sont en équilibre avec eux, et ne peuvent pas se propager sur de grandes distances. A cause de l’expansion de l’Univers, la matière se refroidit, jusqu’au moment où les atomes se forment. Les électrons se combinent avec les noyaux pour former les atomes. L’Univers devient alors transparent pour les photons qui n’ont plus rien pour interagir. le spectre d’énergie des photons est alors celui d’un corps noir à la température de l’Univers de l’époque."

  • Jean Audouze - Université de tous les savoirs :

    "La théorie du Big Bang est mortelle et peut être invalidée dans le futur. Il restera néanmoins que l’Univers est en évolution, qu’il n’est pas immuable et qu’il subit la flèche du temps."

  • La théorie de l’expansodynamique propose un modèle alternatif au big bang qui est l’expansotransition et qui ne présente plus aucune singularité.

    La matière s’y vrée progressivement en 100 000 ans à partir de l’inexpanso et non pas comme le big bang d’un seul coup à partir de rien (du néant).

    L’expansotransition est forcément beaucoup plus complexe que le naïf big bang mais nettement plus cohérent.

  • Une nouvelle du jour m’incite à vous envoyer la référence au commentaire que j’ai fait sur un article récent paru en anglais. J’y présente sommairement mon opinion sur le Big bang et une perspective alternative : « Des étoiles se forment là où des nuages de gaz entrent en collision » à l’adresse http://quebecmutation.blogspot.com/2011/06/des-etoiles-se-forment-la-ou-des-nuages.html

    Voici mon commentaire : Ce mécanisme pourrait très bien servir d’explication générale à la formation continuelle de générations successives d’étoiles à partir de l’explosion d’étoiles plus anciennes. C’est un mécanisme auto-regénérateur sans début et sans fin. Ce mécanisme peut devenir une explication complète de l’histoire de l’univers si on lui ajoute les collisions entre structures plus massives à des échelles de plus en plus grandes (comme celle des collisions de galaxies). Ce mécanisme ne nécessite pas l’hypothèse hautement spéculative du Big Bang avec ses multiples contradictions. Il permet en plus d’obtenir tout naturellement la structure fractale de répartition en bulles (« foam ») de la matière connue de l’univers avec le pourtour des bulles contenant le gros de la matière (galaxies, amas de galaxies, etc.).

    On obtient un univers fractal où la lumière qui nous arrive de loin pourrait être transformée en fonction de la densité des structures plus ou moins denses de matière traversées, qui elles-mêmes varient selon une échelle fractale dépendant de la distance. Ainsi, selon ce mécanisme dont le détail reste à découvrir et à préciser, il serait possible d’obtenir des spectres de lumière dont le décalage vers le rouge dépend de la distance des sources d’émission. Plus besoin de l’hypothèse mystérieuse et extraordinaire de l’expansion de l’espace avec le temps, expansion qui irait aussi en s’accélérant selon la dernière version à la mode du Big Bang. Pensez-y bien et demandez-vous quelle explication vous préférez : 1) un mécanisme simple et sans fin d’auto-regénération qui fait l’hypothèse sensée que le décalage vers le rouge exprime une transformation de la lumière dans son voyage à travers l’univers ou 2) une expansion mystérieuse de l’espace qui va en s’accélérant et qui doit s’adjoindre toutes sortes d’hypothèses ad-hoc pour pouvoir donner quelque chose qui ressemble à la structure en bulles observée pour l’univers connu. Faites votre choix.

    À ceux qui pensent que le Big Bang est une théorie prouvée et hyper-blindée contre la contestation, je vous invite à aller lire mes autres articles qui traitent du Big Bang, en particulier ce qui est dit du Big Bang dans mon article « Les expériences du CERN ne semblent pas confirmer la théorie physique spéculative de la supersymétrie » à l’adresse http://quebecmutation.blogspot.com/2011/03/les-experiences-du-cern-ne-semblent-pas.html

  • Je viens de lire la longue citation de Jean-Claude Pecker à l’intérieur de votre texte. Il vaut la peine de mettre en évidence l’extrait suivant :

    « (...) une des clefs de voûte du “Big Bang” (“old” ou “new”) reste le rayonnement de fond de ciel. Or, longtemps avant Gamow, divers auteurs, Guillaume en France, Regener ou Nernst en Allemagne, Eddington en Angleterre, Findlay-Freundlich et Born, en Écosse, avaient prédit le rayonnement isotrope de fond de ciel, avec une précision bien meilleure que celle de Gamow, en supposant simplement (comme Einstein) une durée de vie infinie à l’univers ; auquel cas, le rayonnement issu des étoiles se dilue, arrive à un état d’équilibre unique, que l’on peut calculer, et sans que la théorie admette d’autres paramètres que les données brutes de l’observation du ciel actuel... Cela veut dire que le rayonnement de fond de ciel à 2.7 K n’est pas un fait d’importance cosmologique ; il ne permet pas de trancher entre des théories opposées... »

    Je connais et j’apprécie beaucoup certains textes de M. Pecker. Mais je n’étais pas au courant à propos de la prédiction antérieure à celle du Big Bang. Je suis bien content de l’apprendre ! Cela me semble un fait majeur qui est habituellement passé sous silence.

  • COMMENT S’EST FORMEE LA GIGANTESQUE SPHERE DE PLASMA A L’ORIGINE DE NOTRE BIG BANG
    Avant de lire le présent pavé de texte à caractère scientifique, il est fortement conseillé de lire la THEORIE DE L’INFINI VERSION ALAIN MOCCHETTI, il suffit pour cela de se connecter au Moteur de Recherche de Google (https://www.google.fr/) et de taper THEORIE DE L’INFINI VERSION ALAIN MOCCHETTI dans le Moteur et vous accéderez à 14200 Publications Spontanées, il suffit d’en lire une pour bien comprendre ce qui va suivre.
    Dans le passé, il y a eu une infinité de Big Bangs suffisamment espacés pour éviter toutes interférences entre des Galaxies issues de Big Bangs différents. Dans l’avenir, il y aura une infinité de Big Bangs avec les mêmes caractéristiques que celles du passé. Chaque Big Bang en explosant donne naissance à un Univers dit Multiple. Il y a donc une infinité d’Univers Multiples, prière de ne pas confondre avec les Univers dits Parallèles.
    Pour commencer, ce que nous appelons UNE SPHERE DE PLASMA n’est en réalité pas une SPHERE car son explosion éjecterait de la matière dans toutes les directions, ce qui n’est pas le cas. Nous connaissances l’allure géométrique de notre UNIVERS PARALLELE, donc les Mathématiciens doivent pouvoir définir la Forme Exacte de la « Sphère de Plasma » avant son explosion en utilisant des Outils très Puissants tels que les 7 Supercalculateurs Exaflopiques présentement en construction dans le Monde (USA (2), Chine (1), Japon (1), France (1), Russie (1), Hollande (1)). Dans un avenir à moyen terme (année 2050), 3 Supercalculateurs Zettaflopiques seront construits dans le monde (USA(1), Chine (1) et le Consortium des Pays (1) les moins fortunés), ces 3 derniers Supercalculateurs seront 1000 fois plus puissants et 1000 fois plus grands que les Supercalculateurs Exaflopiques qui verront le jour pour ces 7 derniers entre 2020 et 2022.
    Les principales questions que je me pose au quotidien sont :
      D’où vient le Plasma qui a permis la Formation des « Sphères de Plasma » ?
      Quelle durée a-t-il fallu pour que les « Sphères de Plasma » se forment, des centaines de milliards d’années terrestres, je pense ?
      Selon quel processus les « Sphères de Plasma » se sont elles formées ?
    D’après LE PRINCIPE FONDAMENTAL DE LA FORMATION DES UNIVERS MULTIPLES ET NON PARALLELES, dans l’UNIVERS qui englobe tous les Univers Parallèles, tout naît, tout vit et tout meurt, pour plus de précision tapes (Alain Mocchetti Ingénieur) dans le Moteur de Recherche de Google et tu accéderas à 12200 Publications Directes et tu trouveras toutes les réponses à tes questions. Que restera t il dans 100 milliards d’années de la Voie Lactée : un amas de Naines n’émettant presque plus de rayonnement faute de combustibles, toutes les Planètes de chacun des Systèmes Planétaires seront réduites à un gigantesque Tas de Cailloux et de Planètes Mortes, la température sera voisine du ZERO ABSOLUE (-273 degrés Celcius).
    Que deviendra dans les centaines de milliards d’années suivantes la matière morte qui constituera toue la Voie Lactée ? Suite dans une prochaine rubrique COMMENT S’EST FORMEE LA GIGANTESQUE SPHERE DE PLASMA A L’ORIGINE DE NOTRE BIG BANG. Pour finir je tiens un Journal Facebook Scientifique dont l’adresse est DAVID MOCCHETTI. Le journal est gratuit.
    N’hésitez pas à le consulter.
    Alain Mocchetti
    Ingénieur en Construction Mécanique & en Automatismes
    Diplômé Bac + 5 Universitaire (1985)
    UFR Sciences de Metz
    alainmocchetti@sfr.fr
    alainmocchetti@gmail.com
    @AlainMocchetti

  • JFP¦¦06012020¦¦Bel article très long, mais nous avons aussi des choses à dire comme tout le Monde. Cela permet aussi de réactiver l’article, et nous pensons également que cela réactivera d’autres articles sans trop vous gêner, car la quête du savoir ne s’arrête jamais, surtout quand on a des choses à dire, même si elles sont farfelues.
    ▬Vous¦¦[Les éléments de celui-ci se décomposent alors successivement en leurs constituants de plus en plus élémentaires, les atomes sont d’abord décomposés en noyaux et électrons, ensuite, à des températures plus élevées, les noyaux se décomposent à leur tour en protons et neutrons qui, à des températures plus élevées encore, se décomposent finalement en quarks et gluons. (...)]
    ▬Nous¦¦Votre phrase se termine par (...) mais nous allons la continuer et la poursuivre, car ces mêmes quarks et gluons se décomposent à leur tour en un autre type d’élément inconnu que l’on appellera élément de base, qui sont beaucoup plus petit que ces quarks et ces gluons. Et d’ailleurs les électrons dont on ne parle pas dans l’approche de décomposition, sont aussi constitués de ces mêmes éléments de base inconnus. Reste à savoir si cette décomposition continue, car on ne sait pas si ces éléments de base sont eux-mêmes constitués par encore des éléments toujours plus petits. Ceci veut dire que ce que l’on appelle des particules élémentaires, ne le sont pas, car constituées elles-mêmes par autre chose d’inconnu. Donc les plus petits grains de l’Univers ne sont pas les quarks, ni les gluons ni même les électrons ni même les autres particules dont on ne parle pas, mais de ces éléments de base constituant ces particules dites élémentaires. Ces particules élémentaires sont en fait des paquets calibrés d’éléments de base. La raison de ce concept de dire qu’il y a encore plus petit est relativement simple, car les kaons neutres fabriqués à partir de collisions de protons et d’anti-protons se désintègrent spontanément pou former soit des protons, soit des anti-protons. Nous supposons donc que la substance initiale pour fabriquer tout ce que l’on connaît ou que nous croyons connaître est la même. Ainsi un kaon neutre formé d’un quark Spécial et d’un anti-quark Spécial se décompose en éléments de base pour ensuite se reformera en quarks traditionnels pour donner soit un proton soit un anti-proton. Il n’y a pas de mystère dans tout cela, car en réalité le vrai mystère vient du calibrage de ces éléments ou particules connues mais leur composition dépend d’un type d’élément commun à tout ce qui existe, et donc ces éléments de base sont un peu comme une farine à fabriquer ce que nous appelons des particules élémentaires. Les particules élémentaires différentes, ne sont que des calibrages différents de cette farine initiale. De cette farine initiale, on fait du pain des baguettes, des croissants et encore d’autres choses, et ces objets ne sont que des paquets de farine calibrés.
    ▬CHRONOLOGIE DE L’UNIVERS ET RÉFLEXIONS¦¦
    ▬De décrire la chronologie des étapes de l’Univers par tranche de micro-seconde après l’instant zéro est sans doute quelque chose qui se tient scientifiquement, mais l’intérêt réel scientifique serait de comprendre ce qu’il y avait avant cet instant zéro, car le Big-bang est l’instant zéro, mais n’est jamais décrit. Pourquoi on ne peut pas décrire cet instant zéro comme aussi ce qui précède Ɂ La raison est très simple est que cela est liée à la mécanique quantique avec les constantes de Planck. A y réfléchir cela semble ne pas tenir la route, car ces constantes sont celles rattachées à la matière, et peu importe de quel type de matière, et on essai de s’approcher au plus près de cet instant de Big-bang où justement la matière et ses limites n’existent pas encore. On voit donc bien un paradoxe où on essaie de définir quelque chose via les limites d’une physique, mais que justement les limites de cette physique nous interdisent de pouvoir décrire une autre réalité. Ce n’est plus la physique quantique qu’il faille utiliser pour décrire ce qu’est le Big-bang, comme encore ce qui le précède. Quand on va à l’opposé de cette échelle quantique, c’est à dire au très grand, et bien cela n’est guère mieux en explications, car nous ne savons pas ce qu’es vraiment notre Univers et sa taille si il en a une. Ce qui est contrariant c’est que l’on nous donne des densités au mètre cube, et pourtant nous ne connaissons pas l’étendue de cet Univers. Les chiffres donnés ne sont liés qu’à ce que nous observons, sans savoir si il y a des limites. Donc de parler d’Univers est assez osé, car nous ne savons pas ce qu’il est exactement, et donc les nombres évalués sont locaux à ce que nous voyons seulement. Nous savons pertinemment que notre Monde continue après les limites de ce que l’on peut détecter, mais nous ne savons pas si il y a une taille limite, les chiffres ne sont liés que pour cette portion d’espace où nous sommes. Les données sont donc locales et ne correspondent pas au soit-disant Univers, car malgré avoir photographié ce fond diffus cosmologique, la courbure de notre endroit local, n’en donne pas justement, ce qui veut dire que il n’y a pas de déformation au sens d’un univers replié sur lui-même. De dire qu’après les limites de l’observable à grande échelle, cela se poursuit de la même façon, est sans doute une erreur, car nous ne pouvons pas estimer ce que cela peut être. Nous sommes dans une zone de l’espace où tout semble homogène et assez régulier, mais on ne peut pas évaluer ce que nous ne pouvons pas voir. Cette continuité peut largement se nuancer... Si notre Univers est limité, et bien nous ne savons pas où nous nous trouvons dans cet Univers.
    ▬Pour nous, notre Univers est forcément limité, mais nous sommes loin d’imaginer ses limites. Ce n’est même pas cette expansion cosmologique qui nous oblige à penser et à dire que l’Univers soit limité, mais il y a quand même un non sens avec cette expansion, car si l’Univers n’est pas limité et donc infini, on voit très mal comment cette expansion peut se réaliser. Faire grossir l’infini n’a pas de sens...
    ▬Nous croyons au Big-bang, mais pas du tout ce qu’il est dit sur lui, hors même de cet article. On s’aperçoit que les scientifiques ont peu d’imagination, et il en va de même pur cette expansion constatée, qui pour nous n’est pas la réalité. Il y a d’autres façons d’interpréter les spectres de lumières des galaxies les plus lointaines.
    ▬Les jumeaux JFP/Jean-François POULIQUEN

  • JFP¦¦06012020¦¦Par la recommandation de lire un article(lire ici du 6 janvier 07:00 sur les limites ou formes de l’espace, vous nous avez donné comme page https://www.matierevolution.fr/spip.php?article1697 mais cette page ne correspond aucunement au sujet proposé, car son titre est [Vide quantique et chaos déterministe]....
    ▬Les jumeaux JFP/Jean-François POULIQUEN

  • ▬JFP¦¦13122022¦¦ Bonjours Mr Robert Paris.
    ▬Voici quelques phrases relevées de votre article recommandé par vous-même, où j’avais déjà répondu :
    ►Le Big-bang est conçu par beaucoup comme une grande explosion originelle. En ce sens, c’est certainement une vision totalement fausse◄
    ►En ce sens, parler des "premières minutes de l’univers" ou des premières fractions de seconde n’est pas juste. Dans le vide quantique, le temps ne se déroule pas ainsi.◄
    ►On peut même se demander s’il n’y a pas au sein de notre univers actuel, dans la très petite échelle de temps des Big-bang ou des minis trous noirs, comme le suggère Gilles Cohen-Tannoudji.◄
    ►Plus la remontée dans le passé est importante, plus l’Univers se contracte et plus la température du fluide cosmique s’élève. Les éléments de celui-ci se décomposent alors successivement en leurs constituants de plus en plus élémentaires, les atomes sont d’abord décomposés en noyaux et électrons, ensuite, à des températures plus élevées, les noyaux se décomposent à leur tour en protons et neutrons qui, à des températures plus élevées encore, se décomposent finalement en quarks et gluons. (...)◄
    ►Les couples qui sont matérialisés en dernier sont électron/positon jusqu’à la température de 5 milliards de degrés◄
    ►L’univers est désormais dominé par la matière. Mais celle-ci est, en nombre, un milliard de fois inférieure à la matière du vide, devenue virtuelle (elle apparaît puis disparaît).◄
    ►Cela conduit à distinguer deux époques : l’Univers primordial correspond au premier million d’années ; l’ère de la matière qui suit est beaucoup plus longue et dure à peu près quinze milliards d’années.◄
    ►En outre, des paires de galaxies dont les décalages spectraux sont très largement différents, semblent montrer qu’il existe des populations galactiques n’obéissant pas à la loi de Hubble.◄
    ►Mais il n’est pas légitime de conclure que les observations montrent que toutes les galaxies se sont un jour formées à partir d’une grosse masse de matière.◄
    ►Autant que nous sachions, la cosmologie du Big-bang n’est donc pas en accord avec l’univers que nous observons.◄
    ►D’un autre côté, les cosmologistes du Big-bang nous disent qu’autrefois la Terre tout entière, le Soleil et les Planètes, et les cent milliards d’étoiles de notre galaxie, et aussi toutes les centaines de milliards de galaxies que l’on peut observer, tout ce formidable univers était comprimé à la dimension d’une petite boule.◄
    ►Comme il est maintenant généralement admis, la théorie de la création continue est décidément irréconciliable avec les données fournies par les observations.◄
    ►Si aujourd’hui la théorie du Big-bang est une hypothèse inacceptable, alors une question se pose : quelle autre hypothèse peut la remplacer ? La réponse est simple et sans équivoque : aucune.◄
    ► Mais on ne gagne rien à nous mettre un autre mythe à la place de celle qu’occupe aujourd’hui le mythe du Big-bang. Pas même si le nouveau venu est paré de formules mathématiques plus belles encore.◄
    ►L’approche scientifique de la cosmologie est de toute nécessité radicalement différente de l’approche mythique. Avant toute chose, il doit être parfaitement clair que lorsqu’un scientifique émet une supposition sur l’état de l’univers voici quelques milliards d’années, la chance qu’elle soit réellement exacte est infime. S’il prend cette idée comme point de départ d’une théorie, il est peu probable que cela soit une théorie scientifique, mais très vraisemblable que cela devienne un mythe.◄
    ►On ne peut nier qu’un esprit éclairé et enrichi par les connaissances scientifiques modernes, et qui envisage avec sérénité ce problème, est conduit à briser le cercle d’une matière totalement indépendante et autonome - parce que ou incréée ou s’étant créée elle-même - et à remonter jusqu’à un Esprit créateur.◄
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    ▬Ce qui m’interpelle énormément dans votre article de "BIG-BANG ou pas BIG-BANG", c’est d’y mêler la physique quantique, qui ne sait toujours pas répondre à ce que peut-être la gravitation, et ce même si vous avez développez une thèse dans vos articles sur la gravitation quantique.
    ▬A t-on le droit de parler de particules élémentaires, dès les premiers instants de l’univers ? Je n’y crois pas du tout, car que cela soit un BIG-BANG ou un MULTI-BIG-BANG que je propose, ce départ ou ces départs pour un nouvel univers, on ne doit pas partir de particules élémentaires. Cette masse initiale de l’univers ne correspond en rien aux particules élémentaires, car il faut considérer que toutes les particules élémentaires, ne le sont pas, mais constituées par des briques élémentaires possédant deux charges possibles qui sont soit positive ou soit négative. Et on peut rajouter que ces briques élémentaires de charge positive sont en nombre égal aux briques élémentaires de charge négative, sans même parler de matière et d’antimatière. Ainsi les particules élémentaires les plus courantes, comme les photons, les quarks, les électrons, les neutrinos, et autres, sont constitués de ces briques élémentaires, que l’on pourrait même dire de particules virtuelles du quantique. Ces particules virtuelles qui sont des briques élémentaires, sont des éléments libres ne constituant pas de particules élémentaires, comme si elles étaient un reste, un résidu, toujours proche de la matière composée de ces mêmes briques élémentaires, et où il y a échange entre particules élémentaires, et ces particules virtuelles du quantiques qui sont pour moi des briques élémentaires. Ceci pour dire aussi que ces particules virtuelles ne remplissent pas tout l’espace de l’univers, mais sont toujours proche de la matière, ce qui oblige à croire, que le vide quantique n’épouse pas tout l’univers, mais est local à la matière.
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    ▬Après que les noyaux de ces bulles de vide que l’on voit actuellement difficilement en 3D de l’univers, et qui sont les plus grandes structure de vide de l’univers, ces centres de bulle sont des noyaux venant d’un univers précédent, qui ont éclatés, volatilisés, évaporés explosés, à une vitesse plus grande que celle de la lumière de nos jours, et cela c’est fait à froid, car l’expansion avait disparue et ne restait que la gravitation qui diminuait et ne pouvait plus garder et retenir ces anciens noyaux ou objets spéciaux d’un reste d’un ancien univers en place, et ce sont les rencontres des constitutions de ces centres de bulles de vide qui ont donnés des rencontres en forme de brins, de rubans, de filaments, de fils qui ont créés des plasmas. Ce sont les intersections de ces bulles géantes qui ont fabriquées des plasmas de briques élémentaires. Ces plasmas ne sont pas constitués de particules élémentaires, mais de briques élémentaires. Il faut donc voir avant notre univers, une dispersion à grande échelle d’endroits différents où se concentraient ces briques élémentaires constituant la futur matière de notre univers, mais que ces endroits éparses ne soient absolument pas constitués de particules élémentaires, comme les quarks que vous proposez.
    ▬Personnellement je pense que les premiers assemblages possibles au départ de cet univers, sont des paires de briques élémentaires de charges opposées, et ces paires sont forcément neutre en charge d’apparence, mais ces paires se cognent constamment et cela correspond à des plasmas, où ces paires se découplent pour ne pas être en paire avec une brique élémentaire de charge opposée. Les premiers assemblages de multiples paires, ne sont pas stables, car il se font et se défont. A ce stade la matière comme l’antimatière n’existe pas encore, comme les particules élémentaires n’existent pas non plus. Les premiers groupements stables de ces paires viendront plus tard, et cela peut être comme déjà dit, les photons, les quarks, les électrons, les neutrinos ou autres types de particules, et peu importe l’ordre, car cela dépend de la température supportée par les particules énoncées, mais toutes ces particules énoncées sont constituées de ces briques élémentaires. Ces groupements de paires de briques élémentaires, peuvent être considérés comme la constitution de ces objets spéciaux que sont les trous noirs si ces derniers existent, mais les températures des trous noirs, sont les plus basses de tous les objets de l’univers, et dans le cas de ce MULTI-BIG-BANG avec ces mêmes paires de briques élémentaires cela donne comme un gaz qui n’arrête pas de se cogner sur lui-même et donc de devenir des plasmas. Il n’est pas impossible que les premiers embryons de trous noirs puissent se former dans ces plasmas, ce qui semble plus qu’étrange, mais non impossible.
    ▬Comme les charges positives ou négatives sont totalement indépendantes des masses, il n’est pas impossible qu’une particule élémentaire de charge positive, soit un super regroupement de ces paires de briques élémentaires de charges opposées, et qu’une seule brique élémentaire de charge positive viennent en surplus constituer la particule élémentaire, et il en va de même pour l’inverse en charge négative, bien sûr. Les particules élémentaires de charge neutre sont en fait des assemblages de ces paires de briques élémentaires de charges opposées sans surplus d’une brique supplémentaire donnant la charge. L’unité de la charge élémentaire devient alors la bique élémentaire pouvant donner un charge positive ou négative, et c’est simplement ce surplus d’une seule brique élémentaire à un groupe de paires de briques de charges opposées qui donne une charge apparente à la particule élémentaire.
    ▬Après un BIG-BANG ou un MULTI-BIG-BANG, la gravitation ne va que grandir, car cette gravitation existe déjà par rapport à un ancien univers précédent, mais est très faible, et c’est ces relâchements de noyaux primitifs d’un ancien univers qui s’évaporent et qui va donner une nouvelle gravitation. Mais cela ne correspond pas à notre gravitation de nos jours. C’est pour cela que les première étoiles de l’univers sont beaucoup plus grandes et moins dense que celles de nos jours, et d’ailleurs les durées de vie des premières étoiles est largement plus courte que celles qui viennent après.
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    ▬Ce qu’il faut avoir à l’esprit c’est que ces noyaux primitifs d’un ancien univers, ont livrés à l’espace leur contenu, mais pas tout leur contenu, car cette gravitation que l’on ne sait pas définir comme particule, est encore un reste très important du centre de ces noyaux primitifs, et donc cette gravitation est restée en partie dans le centre de ces noyaux primitifs et s’évaporent encore de nos jours, et ce surplus de gravitation qui se diffuse encore de nos jours correspond à cette expansion, accélérée, et remplace cette énergie sombre comme aussi la matière noire. Un surplus de gravitation qui se diffuse du centre de ces bulles de vide sans matière, permet d’éliminer cette énergie sombre et cette matière noire, et permet aussi de faire grossir ces bulles de vide sans matière, et donc d’écarter de plus en plus les galaxies qui se trouvent sur les intersections de bulles, et de les écarter d’au tant plus si elles sont de l’autre coté du diamètre.
    ▬La drôlerie de ce scénario est que ces anciens noyaux primitifs d’un ancien univers, que l’on peut même qualifier d’anciens trous noirs du précédent univers, vont se reproduire à des endroits totalement opposés et différents d’où ils viennent, car les nouveaux noyaux ou nouveaux trous noirs qui se construisent sur les rencontres de ces bulles de vide sans matière, que sont les intersections de ces bulles géantes, sont à l’opposé de leurs origines. Donc il y a alternance de positionnement de noyaux ou de trous noirs entre deux univers consécutifs. Ici la fiction dépasse les espérances et les délire, et pourtant tout est logique et plausible.
    ▬Vu le nombre de chercheurs et de physiciens qui n’ont aucune idée, et bien je peux leur en fournir, ou voir avec les cinéastes de science fiction. De passer d’un BIG-BANG à un MUL-BIG-BANG est une révolution, mais de définir ce que sont les particules élémentaires et les charges, et comment elles sont portées, est bien pire. L’innovation et les nouvelles idées de la science et des physiques ne peuvent pas venir de ces têtes bourrées d’équations complexes, car il faut avoir une tète rempli de neurones sans équations pour imaginer de telles choses.
    ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬
    ▬Le BIG-BANG primitif proposé à toutes les sauces, pose plus de problèmes qu’il n’en résout et sans son inflation c’est encore pire, mais l’inflation elle-même pose des problèmes insolubles si on cherche de les résoudre par la physique quantique, eh bien cela ne fonctionne pas. Il en est aussi de la chromodynamique quantique où on se permet de diviser les charges élémentaires en fraction de tiers. Je pense que ces notions sont imaginaires, et n’ont pas lieu d’exister.
    ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬
    ▬Mais pourquoi vouloir créer ou imaginer une couche encore inférieure aux particules élémentaires ? Un simple électron n’est ni une particule ni une onde, mais une structure composée de ces briques élémentaires. C’est pour cela qu’il peut passer à travers les deux fentes de Young, et se contracter quand il touche un écran de contrôle. La dualité onde-corpuscule est une façon d’interpréter les deux comportements, mais la notion de structure peut se déformer et prendre des volume différents et cela revient au même. Ce qui est plus que nouveau est de dire que c’est qu’un seule brique élémentaire porte la charge de toute la particule élémentaire, car simplement les charges élémentaires sont sans rapport avec les masses, et on le voit avec le proton qui est beaucoup plus massif que l’électron et portant une simple charge positive qui exactement l’inverse avec son électron.
    ▬Merci encore pour vos articles sur les sciences et les physiques, et ce même si on peut erre en désaccord.
    ▬Cordialement.
    JFP/Jean-François Pouliquen

  • “parler des "premières minutes de l’univers" ou des premières fractions de seconde n’est pas juste. Dans le vide quantique, le temps ne se déroule pas ainsi.”

    Tout à fait exact !

    Cette histoire des première minutes, même évoquée par de grands scientifiques m’a toujours hérissé le poil !

  • Bonjour Mr Paris.
    ▬Pourquoi vouloir avoir un vide quantique, dès le départ du BIG-BANG ou des départs de MULTI-BIG-BANG ?
    ▬La seule raison que je vois dans cette affirmation, c’est que la physique quantique puisse dire son mot dans cette naissance d’univers. A ce jour on ne sait pas manipuler les particules virtuelles du vide quantique, on ne fait que supposer qu’elles existent, et cela n’est lié qu’aux charges, mais ces particules sont insaisissables. On ne peut pas les regrouper et en faire un plasma. Je ne prétend pas détenir LA vérité, mais une notion possible, car parler toujours de ce BIG-BANG et de son INFLATION, est un modèle pouvant être remis en cause, et toujours non confirmé par cette physique quantique ou même par les autres physiques. Dans ce modèle modeste de MULTI-BIG-BANG, on ne part pas de rien, mais d’une fin d’un précédent univers, c’est à dire que notre univers s’est constitué à partir d’un ancien univers, et dans ce que je propose, cela suppose qu’il y aurait eu un avant à notre univers actuel, et que cette fin d’univers précédant redonnera naissance à un univers suivant. Rien ne se perd tout se transforme aurait dit...
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    ▬La simple différence entre ce modèle standard et ce modèle MULTI-BIG-BANG que je présente, est que l’on part d’une réalité non contrôlée et incontrôlable, car on suppose que les plus grandes structures de l’univers visibles et bien réelles, qui sont ces grandes bulles géantes de vide sans matière, ont eues et connues un avant, et avant d’être ces bulles géantes, le centre de ces bulles avait un cœur, un noyau, qui sont les restes d’un précédant univers, mais des noyaux dispersés pouvant justement agrandir notre univers dont on ne connaît absolument pas ses vraies dimensions.
    ▬Donc un avant naissance de notre univers, il faut voir un paysage noir sans vrai rayonnement, où des endroits qui sont ces centres de bulles actuelles, sont avant les départs, de la matière concentrée ne correspondant même pas à des particules élémentaires, mais à des concentrations de poussières de particules élémentaires que je nome briques élémentaires, et qui peuvent être ces particules virtuelles qui sont les restes ne pouvant pas se regrouper.
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    ▬Ces noyaux ou cœurs de ces bulles géantes peuvent être considérés comme des trous noirs, dans ce cadre d’un avant univers, bien sûr que l’expansion à cessée d’être, car cette expansion est en fait un surcroît de gravitation de ces noyaux de bulles géantes sans matière que l’on peut déterminer aujourd’hui. Après cet arrêt progressif de l’expansion constatée, la gravitation reprend ses droits normaux sans surplus, et l’univers se contracte, mais avant d’arriver à un moment critique qui serait un point singulier, ces noyaux de briques élémentaires concentrés s’évaporent à une vitesse plus grande que la vitesse lumière, et donnent naissance à des rencontres de ces briques élémentaires et donneront des plasmas réparti dans tout l’univers bien plus grand que notre univers visible. C’est à partir de ces rubans, de fils, de filaments de plasmas, que le début de notre univers commence, mais avant lui, il y aura eu évaporation à froid de ces noyaux primitifs venant d’un reste d’un univers précédant. Mon hypothèse part donc de ces bulles géantes de vide sans matière, que les physiques n’expliquent pas. Cette mousse de bulles que nous avons ne se voit pas d’un coup d’œil, mais doit être calculée. Pas si évident de faire une carte 3D à grande échelle d’une portion de notre univers visible actuel. Que ces noyaux soient des trous noirs, des amas d’étoiles à neutrons mortes, ou encore autre chose, cela ne change en rien au principe que l’expansion cosmologique à disparue, que la gravitation diminue, et que ces noyaux primitifs d’un précédant univers, s’évaporent ou éclatent, car là encore, c’est suivant ce que l’on imagine, mais au moins on ne part pas de rien pour créer notre univers. Comme le temps est lié à l’espace, eh bien ce même temps a changé comme l’espace, et remonter le temps avec cette même gravitation est me semble non plausible, car tous les calculs partent de nos constantes actuelles, qui n’étaient pas les mêmes quand on remonte le temps.
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    ▬Je ne pars pas du tout des premières minutes ou des fractions de seconde en définissant ce que j’explique, c’est vous qui voulez mettre des fractions de temps, car je donne simplement un autre scénario qui n’est pas celui du BIG-BANG, mais d’un scénario d’un avant BIG-BANG et qui est même un avant MULTI-BIG-BANG. L’important dans ce scénario est que j’arrive à des plasmas, qui sont les départs réels de notre univers. Je ne donne aucun nombre, c’est comme un film à se représenter, sans donner d’équation, mais arriver à ces brins ou rubans de plasmas pour en faire ce que l’on veut après. Je ne serais pas passé par un seul BIG-BANG mais par plusieurs, pouvant se répartir dans un espace que l’on ne peut même pas connaître ou évaluer, et je ne serais pas passé par une inflation voir des inflations. On ne naît pas de rien qui serait le néant, mais toujours de quelque chose, et ces bulles de vide sans matière sont des sortes de preuves d’un étalement de notre naissance d’univers. Notre univers détectable est une sorte de mousse, où les bulles de vide sans matière n’ont pas forcément la même taille.
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    ▬La drôlerie de mon hypothèse est que je suis venu visiter votre site avec mon premier commentaire sur votre site qui correspondait à un article où justement vous parliez de ces bulles de vide sans matière, et il y avait une grosse erreur en nombre, car vous donniez pour la taille de ces bulles environ 300 milliards d’années-lumière, ce qui est totalement délirant et impossible, car cela dépasserait largement l’age de notre univers, et il fallait donc voir 300 millions d’années-lumière ce qui est déjà énorme, mais cela ne vient pas de vous mais d’un certain Bertrand Lemasle. Ceci est un vrai hasard pour arriver à ce que je dis maintenant, car la vraie drôlerie est que vous faites un autre article sur le même sujet de ces bulles de vide 12 ans après avec la même erreur, mais ceci n’a pas d’importance, car ce que vous dites dans ces articles est une conclusion très pertinente, et je vous redonne ce qui vous revient de droit :
    ▬►Est-ce que l’expansion ne serait rien d’autre que l’accroissement de taille des bulles de vide ?◄
    ▬Autre conclusion super géniale et hyper intéressante et qui vient toujours de vous, ce qui parait curieux :
    ▬►Est-ce que la gravitation ne serait pas autre chose que la pression exercée par les bulles de vide ?◄
    ▬Cette interrogation est super importante et inintéressante , mais ce sont pas les bulles elles-mêmes qui donnent cette pression, mais de leur centre d’où vient cette propagation de surcroît de gravitation. Mais dans vos trois conclusions, je vais donner la dernière qui me parait totalement fausse en partie :
    ▬►Est-ce que cette structure en forme d’éponge est le produit d’un mouvement de la matière qui s’assemblerait le long des filaments puis des nœuds ou une déformation de l’espace-temps où le temps s’écoulerait plus vite près des masses et de plus en plus vite plus la masse s’y assemble ?◄
    ▬Votre dernière conclusion me semble fausse, car le temps près des masses s’écoule justement plus lentement, et cette fausse vérité à déjà été relevée dans un autre article. Le mouvement des galaxies ou matière, n’est lié qu’à ces pousseurs du centre de ces bulles géantes qui se contrarient, et donc donnent des intersections à ces bulles où justement la matière à grande échelle se loge, car cette matière-galaxies est poussée d’un coté comme de l’autre.
    ▬Vous voyez Mr Robert Paris, je suis presque scrupuleusement vos conclusions et je les développe. Je n’invente rien, car vos ides sont très bonnes, et deviennent miennes, qui ne sont que la poursuite des vôtres. Vos deux interrogations dans vos conclusions sont plus qu’une vérité, je n’ai fait que poursuivre ce que vous aviez entamé par vos interrogations,, et que vous avez imaginé et que vous n’avez pas poursuivit.
    ▬Créant et poursuivant sur un autre article plus récent, les commentaires utilisateurs ne suivent pas et c’est bien dommage, car vous refaites la même erreur qui ne vient pas de vous mais d’un énoncé où il y a une erreur recopiée. Je vous redonne les 2 articles en question, où je suis intervenu fin 2018, et où j’ai super bien appris par tous vos articles :
    ▬Titre : "Les bulles de vide et la matière".
    http://www.matierevolution.fr/spip.php?article441
    https://www.matierevolution.org/spip.php?article6767
    ▬Vous comprendrez alors que ce que j’ai expliqué dans des articles plus récents qu’il n’y a rien d’extravagant, car je ne fait que poursuivre vos idées que vous avez sans doute oubliées. Faire grossir ces bulles de vide sans matière est bien pour moi cette expansion cosmologique, et cela en est même évident, et utiliser le centre de ces bulles comme diffuseurs de gravitation n’a rien rien d’incohérent, car cela supprime cette énergie sombre et même cette matière noire. Donc mes textes ou récits qui semblent extravagants ou décrire de la science fiction, ne le sont pas.
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    ▬Pourquoi voulez-vous que j’introduise de la physique quantique dans ce que je décris, car le scénario est relativement simple, et pourtant totalement différent de ce BIG-BANG incohérent comme son INFLATION. Dans ce scénario il y a un avant et après un MULTI-BIG-BANG et il y aura aussi un futur, et les courbes que l’on nous présente, sont plus fantaisistes avec cette histoire d’inflation qui ne serait même pas le départ, mais une phase après et très courte, tellement courte et d’un grossissement tellement énorme, que cela frise plus la science fiction que mon scénario. ▬Pour le redire plus simplement, l’univers actuel est une mousse géante de vide, et les bulles de cette mousse grossissent, et comme la matière se trouve aux intersections de ces bulles, et bien la dite matière que sont les galaxies s’éloignent entre elles par le simple fait que les bulles de vide sans matière grossissent, et repoussent cette matière. Si on croit que le centre théorique de ces bulles est inactif, eh bien on se trompe, car les centre de ces bulles géantes continuent à délivrer de la gravitation en surplus, ce qui à pour effet de faire grossir les bulles, et donc d’éloigner les objets entre eux.
    ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬
    ▬Maintenant je mélange un peu tout, car je mêle cette naissance d’univers, avec les particules élémentaires, où je dis qu’elles n’en sont pas, car constituées par des briques élémentaires, mais on peut très bien se passer de mes avancées sur ce domaine de briques élémentaires dans le scénario de naissance d’univers que je propose, car ce sont des sujets différents. Que vous trouviez des astuces pour faire coïncider le scénario que je propose d’un MULTI-BIG-BANG avec la physique quantique, m’importe peu, car l’important est de décrire une suite logique et vraisemblable de cette naissance d’univers ne partant pas du néant, et de supprimer ce BIG-BANG incohérent comme de son INFLATION, et de dire en plus que l’expansion cosmologique n’est qu’un surplus de gravitation venant du centre de ces bulles de vide bien réelles sans matière, comme dire encore, que les constantes que nous avons actuellement n’ont pas été constantes depuis cette naissance, ce qui qui fait déjà beaucoup de choses. Ce modèle à l’avantage de partir de quelque chose et non de rien, cela est déjà énorme, et que de plus le futur n’est pas une fin du monde mais une ou des renaissances.
    ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬
    ▬En reprenant vos phrases de votre dernier commentaire de ce même article, on dirait que vous avez déjà visité le monde quantique comme si vous y étiez, et cela semble très curieux, car vous reprenez vos propres phrases que vous démontez maintenant qui alors ont été écrites par vous même il a 13 as !!! C’est à ne rien comprendre, car ce que je mets entre ces symboles ►◄ et à intérieur, sont vos phrases et non les miennes :
    ►“parler des "premières minutes de l’univers" ou des premières fractions de seconde n’est pas juste. Dans le vide quantique, le temps ne se déroule pas ainsi.”◄
    ▬Et le commentaire qui suit qui est
    ►Tout à fait exact !
    Cette histoire des première minutes, même évoquée par de grands scientifiques m’a toujours hérissé le poil !◄
    ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬
    ▬RÉSUMÉ :
    ▬Le BIG-BANG et son INFLATION n’existent plus, car cela est remplacé par un MIULTI-BIG-BANG.
    ▬Les galaxies se forment sur les intersections des bulles géantes de la mousse de L’univers, car elles sont repoussées par les centres de ces bulles qui délivrent encore de la gravitation, et c’est se surcroît de gravitation à partir de ces centres de bulles de vide sans matière, font grossir les bulles, comme éloignent les galaxies entre elles. Ces centres des bulles de vide ne sont pas éternel, et il arrivera que le surplus de gravitation s’arrête, commencera une autre phase, où l’expansion s’arrêtera, et la gravitation reprendra ses droits, c’est à dire que l’univers au lieu de s’étendre, commencera à se rétracter. Mais avant une rétractation totale, les noyaux primitifs de ces bulles s’évaporeront et redonneront à l’espace une partie de leur contenu. Ce sont les intersections et rencontres de cette fausse matière délivrée, qui permettra que ces intersections deviennent des plasmas. Ces plasmas se sont formés comme des fils, des rubans, des filaments de matière très chaude entourant leur origine et donnant cette façon de voir des bulles, et donc de concevoir que l’univers d’aujourd’hui est une mousse active.
    ▬Cordialement.
    JFP/Jean-François Pouliquen

  • Bonjour/Bonsoir Mr Paris.
    ▬Merci pour votre denier message qui est exactement le même pour un autre article, mais je connais déjà vos propos et vos notions que vous défendez, mais qui ne sont pas du tout mes notions, car dans plusieurs articles vous dites déjà cela. C’est un concept qui se défend et revient à dire que c’est l’énergie qui sauterait d’une particule réelle à une particule virtuelle, et non les particules elles-mêmes et donc à la suite d’un saut d’énergie, la particule réelle devient virtuelle, et où le saut de l’énergie arrive sur une particule virtuelle, et celle-ci devient réelle. Je ne crois pas à cette notion ou à ce mécanisme, car pour moi les particules virtuelles que je nomme briques élémentaires, sont des couples de charges opposées, et les échanges qui se font à partir de particules réelles, ne sont que des portions d’échange entre couples des deux mondes mondes. C’est cette seule petite charge qui donne à la particule réelle la charge réelle. Pourquoi dire que les échanges entre réel et virtuel sont partiels ? Je considère qu’une particule réelle est un assemblage de paires de briques élémentaires de charges opposées, et que si la particule réelle est chargée positivement, celle si possédera en plus de ses couples de paires de briques élémentaires, une seule brique de charge positive et ne sera pas couplée. Les échanges qui se font entre réel et virtuel, ne sont que par couple ou partie qui ont une charge résultante nulle. Ainsi si une particule réelle prend un couple de briques de charge opposées, cette particule réelle perdra un couple de même charge nulle de sa composition. Les échanges qui se font entre réel et virtuel ne se font que partiellement, et non en totalité. La particule réelle origine garde sa charge ou son énergie initiale, quand il y a échange de paires avec le vide quantique. La mécanique est totalement différente, car pour vous Mr Paris, c’est un transfert total de l’énergie, mais pour moi il n’y a pas transfert d’énergie mais échanges de paires de charges opposées.
    ▬Pour ma part les particules virtuelles sont presque toujours couplées de charges opposées et ne correspondent aucunement au particules dites réelles. ce sont des restes des résidus par couple qui n’ont pas pu se regrouper pour pouvoir donner naissance à une particule réelle quelconque. Ce sont des nuages neutres en charge qui poursuivent les particules réelles, mais ces couples de charges opposées libres s’orientent fonction de la particule réelle.
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    ▬L’article que vous donnez en lecture n’est pas sur l’un de vos sites, mais un truc trop laid pour s’intéresser au sujet et où il y a plein de publicités, et de plus cet article n’est même pas signé. Sur le Web on peut dire ce que l’on veut et son contraire. Donc ce site que vous proposez est totalement inapproprié, et on ne peut pas se référer à ce genre de site.
    ▬Pour continuer la correspondance par vos réflexions qui vous sont propres, les miennes seraient plutôt sales, car ais-je dit que les particules dites réelles ne venaient pas de particules dites virtuelles ? Je n’ai jamais dit cela. Mais au lieu de prendre toujours les mêmes mots comme "particules virtuelles", j’ai utilisé une autre façon de les nommer, qui me semble plus judicieuse et plus pertinente, car je parle de briques élémentaires, et je dis que ces briques sont les constituants de toutes les particules élémentaires.
    ▬Le sujet de votre article est bien le BIG-BANG ou pas BIG-BANG, eh bien pour moi, c’est ni l’un ni l’autre, car une naissance ce conçoit toujours au partir de quelque chose, sans que cette chose tombe du ciel. Au lieu d’avoir un seul événement qui serait le BIG-BANG, j’en propose plusieurs, ainsi cela devient un MULTI-BIG-BANG correspondant en nombre à ces bulles apparentes d’aujourd’hui de vide sans matière, et de plus ces bulles ne sont venues qu’après cette phase où les noyaux de ces bulles géantes, c’est à dire qu’avant d’avoir des bulles délimitées par de la matière actuelle, ces bulles n’existaient pas, mais il n’y avait que leur centre ou noyaux qui existaient. Il faut voir dans cette image, aucune matière dans le cosmos, mais des endroits que j’appelle des noyaux de ces bulles, où ces bulles viendront après.
    ▬Donc des noyaux constitués de ce que vous voulez, et qu’avant la naissance de notre univers, une fin d’un ancien univers était déjà en place par ces noyaux espacés d’environ 300 millions d’années lumière pour être précis en reprenant ce nombre qui est donné dans l’un de vos articles, parlant justement de ces bulles de vide sans matière, où à la base il est marqué 300 milliards d’années lumière, ce qui est une erreur bien sûr. Ce nombre de 300 millions d’années était même inférieur à l’époque avant naissance.
    ▬Pour reprendre le début de mon scénario qui est une fin d’un ancien univers, et donc plus d’étoile active, plus de vide quantique, plus d’expansion cosmologique, seulement des endroits inactifs, où particules virtuelles se mélangent avec des enclumes, des paquebots, et de tout ce que l’on peut trouver, histoire de sourire un peu. Des endroits espacés de plusieurs millions d’années lumière, où cette lumière est absente. L’expansion à disparue, et c’est la gravitation qui permet de regrouper sans qu’il y ait de réaction nucléaire. Paysage d’un noir profond, où ces centres ou noyaux existent mais ne se voit pas. Les bulles de vide sans matière n’existent pas encore, car ce sont les noyaux qui vont permettre à la création de ces bulles de vide sans matière. C’est par un manque de gravitation que ces noyaux d’un ancien univers vont de se déchirer, se dilater, exploser, et les contenus de ces noyaux seront réparti dans l’espace, où il existe encore un brin de gravitation, et ces contenus se croisent et s’entrechoquent, ce qui donne des filaments de plasmas, et cette phase avant plasma c’est faite à froid, mais les rencontres de ces contenus de noyaux, donneront des plasmas, sans qu’il y ait encore de vide quantique. La suite vous en faites ce que vous voulez Mr Paris, car les scénarios sont déjà écris par de vrais physiciens à croire ou ne pas croire, mais au lieu d’avoir une seul et unique BIG-BANG et son INFLATION, je propose simplement autre chose, qui part d’un ancien univers nous précédant, et que cela devienne non un seule événement mais un MULTI-BIG-BANG, car nous avons les traces de ces événements qui sont ces bulles de vide sans matière où les centres existent toujours mais ne sont pas de la matière ou des particules virtuelles, mais des grains de gravitation, qui se diffusent encore de nos jours, et qui correspondent à cette expansion cosmologique. Pas besoin d’un force qui aspire qui serait une dépression, mais remplacer cela par cette même gravitation en surplus et qui font grossir ces bulles, et donnent cette vision d’expansion. Avec ce scénario le BIG-BANG disparait comme son INFLATION, mais disparait aussi l’énergie sombre comme la matière noire. Tout cela semble simpliste, mais à l’heure actuelle, ce scénario de BIG-BANG ne tient pas, car on on dit bien que l’univers n’est pas parti d"un endroit précis, et donc si ce dernier ne part pas d’un endroit précis, c’est qu’il part forcément de plusieurs endroits.
    ▬Cette façon de voir les choses à un avantage qui est celui d’étendre notre univers à de très grandes distances, et comprendre que notre partie visible d’univers soit plat, comme il est dit souvent. Cela permet aussi d’éliminer des notions comme la matière noire que l’on ne trouve pas en laboratoire, comme aussi cette énergie sombre remplacée par des surplus de gravitation qui donnent les mêmes effets. La seule preuve de ce scénario sont ces bulles de vide sans matière qui existent réellement, et dont on ne se pose pas la question comment elles ont pues apparaître, car le modèle standard cosmologique ne dit rien sur ces fausses bulles, et ce ne sont que les intersections de ces bulles par la matière qui se loge à ces endroits, qui peuvent définir ces bulles. Voir notre univers en 3D, ressemblerait à une mousse imparfaite, car ce que l’on voit de ces bulles ne sont que des portions d’intersections ou se logent les traînées de galaxies. Comme il y a bulles, et y a eu forcément un centre !!! Donc on ne part pas de rien pour concevoir notre univers, mais forcément d’une fin d’un ancien. Cela oblige à croire que notre univers est cyclique, mais sur combien de dizaines de milliards d’années ? Pour les scénarios décrivant un grand rebond et partant aussi d’un ancien univers, cela n’expliquerait pas ces structures de bulles géantes de vide sans matière. Si il a des bulles de vide actuelles, c’est qu’il y a eu des centres, et que la conclusion semble plus que logique, mais difficile de remettre en cause un modèle qui date depuis un siècle, et ce grand Monsieur de Lemaître et son atome primitif est à remettre en cause, puis est venu se greffer cette inflation pour justifier ce modèle. Mais faut-il continuer à croire au modèle standard cosmologique ?
    ▬Pour en finir avec mes élucubrations, le vide quantique est venu après les plasmas de cet univers et sa naissance, et ce vide c’est constitué localement à ces plasmas qui ont forcément changés de structure en refroidissant donnant des créations de particules et peu importe lesquelles.
    ▬Vos deux derniers commentaires font supposer que je ne crois pas que l’on puisse créer des particules réelles à partir du vide quantique, cela est est totalement faux, car je crois en cela, mais la machinerie qu’il y a par derrière est sûrement très complexe, alors qu’au début de l’univers cela c’est fait naturellement, sans même parler de vide... Vous devez avoir survolé mes commentaires, car je dis bien que les particules réelles sont des constitutions à partir de briques élémentaires qui sont pour vous des particules virtuelles.
    Cordialement.
    JFP/Jean-François Pouliquen

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