Si nous laissons en place cette société mortifère , nous serons responsables
Gilets Jaunes Poitiers·Vendredi 29 novembre 2019·Temps de lecture estimé : 6 minutes
Le peuple travailleur exploité en est encore à se battre pour des conditions de vie décentes ! Le désir des travailleurs d’aujourd’hui (qu’ils travaillent ou ne travaillent pas) est celui d’hier, ô combien légitime ! De pouvoir manger à sa faim, de pouvoir se chauffer, se loger, de pouvoir profiter de temps de loisirs, et du confort dont devrait jouir tout être humain dans une société dite évoluée. Alors faisons tous en sorte que ce désir ne soit plus celui de demain !
Pourquoi les dépressions liées au surmenage et les suicides n’ont jamais été aussi nombreux dans notre pays ? Les aides-soignantes, les infirmières, les cheminots, les instituteurs mettent fin à leurs jours sur leur lieux de travail pour en finir avec un métier qui a perdu tout son sens. Les postiers, les opérateurs téléphoniques sautent par les fenêtres du dernier étage de leur entreprise, les chômeurs s’immolent par le feu devant les agences de recherche d’emplois ainsi que les étudiants privés d’avenir avant même d’avoir commencé à vivre.
Parce que les grands patrons, le monde de l’argent et de la finance ne veulent pas entendre parler de leurs responsabilités dans la souffrance au travail qu’ils ont créée, pour mieux nous exploiter, parce que le rendement est devenu infernal, parce que les menaces du patronat sont insoutenables, parce que la répression dans les entreprises a atteint un niveau historique. Parce que ceux qui détiennent le pouvoir n’ont jamais été aussi riches en faisant travailler pour eux ceux qui peinent avec leur salaire à se nourrir et à nourrir leur famille !
Nous sommes de plus en plus nombreux à être réduits à faire les poubelles devant les supermarchés pour y dégoter une baguette de pain rassis, des fruits gâtés ou des plats périmés. Pouvons-nous supporter d’être de plus en plus nombreux à mourir dans la rue, de maladie, de froid ou de chaud ?
Quand dans le même temps les riches n’ont jamais été aussi riches ! Bernard Arnault a vu sa fortune se multiplier par deux sous la présidence de Macron pour devenir la deuxième fortune mondiale !
Si nous ne faisons rien, si nous les laissons faire alors nous sommes nous aussi responsables !
Le système capitaliste assassin opprime les peuples, détruit les océans, les terres et les rivières, et pour étendre son pouvoir, sème la misère et la mort, le système capitaliste enferme les plus pauvres dans les prisons pour le vol d’un paquet de pates, et même les enfants qui dès leur plus jeune âge subissent un système répressif effroyable, le système capitaliste met en place des lois de terreur qui criminalisent la pauvreté pour créer des êtres humains que l’on peut acheter et vendre.
Rien ne les arrêtera, même pas notre mort qu’ils considèrent comme des accidents faisant partie des pertes envisageables et inévitables. Ils nous presseront jusqu’à la moelle, parce que l’argent est un objet de domination et de pouvoir, parce que l’argent est une arme de destruction massive qui leur a fait perdre la raison.
Vous la voyez la société de plus en plus autoritaire, où les libertés fondamentales et les droits fondamentaux des êtres humains sont bafoués, piétinés, ignorés ? Où tous ceux qui s’opposent sont réprimés violemment par la force ou emprisonnés ? Vous le voyez ce pays, ce monde, aux mains et aux ordres d’une poignée de milliardaires, d’une poignée d’assassins que le peuple a laissé faire ? Et qui continuent de commettre en toute impunité leur crime contre l’humanité ?!
Il est alors essentiel de se poser les questions : dans quelle société voulons-nous vivre ? Quelle société voulons-nous pour nos enfants ? Et qu’elle est notre responsabilité quand nous laissons faire ?
Devons-nous avoir plus peur de la répression que de l’avenir qu’ils nous préparent et qu’ils préparent à nos enfants ?
Voulons-nous une société où les ouvriers précaires payés à la tâche, aux contrats de travail temporaire, leur maigre salaire ne leur permettant pas de se nourrir, ni de se loger, ni de se soigner errent dans les rues avec leurs enfants décharnés, rachitiques et anémiés, aux côtés des chômeurs, des inaptes au travail et des retraités en haillons ?
Voulons-nous une société où les malades, pour la plupart les ouvriers, n’auront plus les moyens de se soigner, lorsqu’ils auront détruit la sécurité sociale ? Des travailleurs qui n’auront plus le choix parce qu’il y a les gosses à nourrir, parce qu’il y a le loyer à payer que de travailler pour un salaire de misère ? Voulons-nous une société où le monde du travail est envahi d’une armée de boiteux, de souffreteux, d’éclopés qui se trainent douloureusement jusqu’à la mort ?
Non ! Bien sûr. Alors mobilisons-nous ! En force !
Une fenêtre est ouverte pour nous ! Le 5 décembre. Soyons nombreux à faire grève, et à bloquer le pays.
Nous subissons une guerre politique et sociale sans précédent, elle est le moyen pour les nantis d’assurer la suprématie de leur classe et d’éliminer les pauvres. Cette guerre sera plus lente, plus cruelle, mais elle atteindra les mêmes objectifs qu’une guerre militaire. Il faut bien se débarrasser de tous ces assistés qui ne trouvent pas le travail qu’il n’y a pas, parce qu’ils ont fait en sorte qu’il n’y en ait pas ! Alors battons-nous ! Nous sommes en légitime défense, il en va de notre survie !
Il nous suffit de dire STOP ! Ça suffit. Là ça va trop loin. Et d’arrêter de travailler, d’arrêter de consommer, d’arrêter d’aller droit dans le mur. De prendre conscience de notre force et de notre pouvoir. Que sans nous, il n’y a plus rien qui tourne, que sans nous plus rien ne marche dans le pays. Plus d’électricité, plus de chauffage, plus de transport, plus de téléphone, plus de courrier. Sans nous il n’y a plus rien à manger, plus de carburant. Sans nous, s’en est fini d’engraisser les riches qui volent l’argent de nos impôts au détriment du bon fonctionnement de nos services publics.
Par contre, ensemble, nous pouvons renverser leur société mortifère, ensemble nous pouvons créer une société dans laquelle pas un d’entre nous ne souffrira de la faim, ensemble nous pouvons créer une société où pas un d’entre nous ne dormira à la rue, où pas un d’entre nous ne mourra dans l’indifférence.
Parce que si nous laissons faire la poignée de milliardaires, la poignée d’assassins et les gouvernements aux ordres continueront à commettre en toute impunité leur crime contre l’humanité.
Parce que si nous laissons faire, nous serons tous responsables !
Par contre, si nous agissons, dès la première journée, c’est la vie que nous y trouverons. Nous aurons tous le sourire aux lèvres, et nous rirons, nous danserons, nous chanterons ! Nous célébrerons le début de la liberté !
Dans l’action, nous nous retrouverons, nous qui nous sommes perdus !
Tous ensembles pour l’émancipation sociale !
Tous ensemble parce qu’on a qu’une vie, ici et maintenant et qu’elle mérite d’être vécue !
Rdv le 5 décembre pour le début de la révolution sociale. Organisons-nous ensemble, et dirigeons nos luttes, coordonnons-nous ensemble dans une seule et même lutte pour imposer nos revendications.
Le pouvoir au peuple, pour le peuple, par le peuple.
La passionaria J