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A tous !

15 janvier 2018, 08:43

La question fondamentale, cependant, est que la classe ouvrière a besoin de construire une nouvelle direction révolutionnaire, en Tunisie et à l’international. Les événements depuis 2011 ont démontré que la stratégie nationaliste de l’UGTT et du Front populaire est contre-révolutionnaire. Cherchant un accord avec Nidaa Tounes acceptable aux banques, ils se sont opposés à une lutte internationale et révolutionnaire de la classe ouvrière. Ils ont imposé aux travailleurs tunisiens la pauvreté sous un ravalement de façade du régime Ben Ali, sur fond de guerres impérialistes en Libye et au Mali.

L’UGTT, un soutien de longue du régime Ben Ali, est hostile aux manifestations. Son dirigeant, Noureddine Taboubi, les a traitées de « douteuses » et a déclaré : « Nous n’acceptons, sous aucun prétexte, qu’en pleine nuit les manifestants se transforment en pilleurs des biens de l’Etat. » Il a exigé que tout parti politique appelant à manifester veille à « encadrer les manifestants. »

Toutefois, l’UGTT a rejoint les appels pour manifester à Tunis aujourd’hui.

Le leader du Front populaire, Hamma Hammami, appelle toujours à manifester, alors que les jeunes combattent toujours la police. Mais il s’oppose à un renversement révolutionnaire de Nidaa Tounes par la classe ouvrière. Selon Tunisie Numérique, il demande à Chahed de « trouver des solutions » au chômage et de nommer « une commission indépendante composée de personnalités nationales connues pour leur intégrité et leurs compétences afin d’enquêter sur les manifestations nocturnes ».

De larges sections de la bourgeoisie tunisienne, et derrière elles leurs alliés dans les capitales impérialistes, espèrent que ces forces contrôleront la situation, bloqueront une lutte pour le pouvoir par la classe ouvrière et étrangleront la mobilisation, comme en 2011. Dans une chronique intitulée « L’UGTT, la voix de la raison », Le Temps écrit : « Alors que le pays connaît une nouvelle poussée de fièvre sociale, la puissante centrale syndicale, dont les capacités à encadrer les manifestations ne sont plus à démontrer, continue à faire preuve d’un patriotisme hors pair. »

Ce nouveau soulèvement souligne l’urgence de tirer les leçons politiques de 2011.La capitalisme n’a pu résoudre aucun des problèmes qui ont poussé les travailleurs sur le chemin de la révolution en 2011. La pauvreté et l’inégalité sociale ont augmenté ; les guerres impérialistes ont dévasté la région. La tâche est une rupture avec les vieilles organisations nationales et un tournant vers les luttes révolutionnaires internationales qui émergent.

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