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Assez de suicides à l’hôpital public !!!

7 mai 2017, 08:16

Emmanuelle, infirmière au service néonatalogie de l’hôpital du Havre (Seine-Maritime), avait mis fin à ses jours en juin 2016. Elle avait laissé une lettre dans laquelle elle mettait en cause ses conditions de travail.

Le lien entre le suicide d’une infirmière de l’hôpital Monod, au Havre (Seine-Maritime), et ses « conditions de service », a été établi et reconnu, viennent de faire savoir les syndicats du Groupe Hospitalier du Havre (GHH), près d’un an après le drame.

Infirmière au service de médecine néonatale de l’hôpital du Havre, Emmanuelle, 44 ans, avait mis fin à ses jours le 24 juin 2016. Elle avait laissé une lettre à son époux dans laquelle elle dénonçait ses conditions de travail difficiles. L’enquête administrative et le travail d’une commission paritaire démontrent « le lien direct et unique » entre son suicide et ses conditions de service, annoncent les deux syndicats CGT du groupe hospitalier, le MICT (Médecins ingénieurs, cadres et techniciens) et le OE (Ouvriers employés).

Une femme d’une cinquantaine d’années s’était donné la mort, début mars, dans un bureau de l’administration de l’hôpital Cochin, dans le XIVe arrondissement de Paris. L’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) avait évoqué un « événement tragique » dans un service connaissant « des difficultés persistantes » d’ordre fonctionnel et relationnel. Quinze jours auparavant, c’est une infirmière de l’hôpital de Longjumeau (Essonne) qui s’était suicidé sur son lieu de travail.

Le 13 juin 2016, un infirmier de 55 ans se suicide au CHU Rangueil à Toulouse. « Il est arrivé lundi matin dans son bureau où il s’est donné la mort (…) Cet infirmier ne supportait plus les conditions dans lesquelles il travaillait », raconte un syndicaliste à La Dépêche du Midi. Le 24 juin, une infirmière de 44 ans en poste à l’hôpital du Havre met fin à ses jours. Début juillet, c’est le tour d’un cadre de santé à Saint-Calais dans la Sarthe. Puis, au cœur de l’été, de deux infirmières à Reims.

« J’estime que le respect des proches comme la recherche de la vérité imposent de la réserve et de la retenue, incompatibles avec une communication de l’instant », annonce la ministre Touraine !!!

Pas de communication de l’instant ni de communication plus tard...

À l’évidence, le suicide d’un professeur de médecine ne pèse pas le même poids que ceux du petit personnel... Le suicide d’un médecin à l’HEGP à Paris a fait beaucoup plus de bruit médiatique !!!

Frédéric Pierru, sociologue de la santé : « Mais si on a autant parlé de ce professeur, c’est aussi parce que la souffrance à l’hôpital est devenue telle qu’elle peut même faire craquer des gens qui ont du pouvoir. Et a priori, davantage de moyens de résister ou de se défendre contre l’institution »...

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