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Où en est le capitalisme ?

1er juin 2015, 07:30

Démontrant ainsi que rien n’est réglé dans l’économie, la BCE va maintenir le cap des rachats d’actifs, de titres pourris et de dettes…Quant à la FED, elle inquiète les investisseurs américains qui marquent leur défiance… Là non plus, rien n’éest réglé.

La BCE (Banque centrale européenne) va racheter 60 milliards d’euros par mois de dette publique et privée dès mars 2015 et jusqu’en septembre 2016. Soit 1140 milliards d’euros en 19 mois.

Le conseil des gouverneurs "a décidé de lancer un programme élargi de rachats d’actifs", a annoncé Mario Draghi, président de la BCE, lors de sa conférence de presse à Francfort, lançant l’offensive monétaire tant attendue de la BCE.

Version moderne de la planche à billets, un tel programme dit d’"assouplissement quantitatif" est souvent désigné par son acronyme anglo-saxon "QE". Déjà utilisé par la Banque centrale du Japon et la Fed américaine, il consiste à injecter des liquidités pour peser sur les taux d’intérêt, afin de relancer l’activité économique par le biais du crédit, et faire remonter les prix.

Attendue depuis des semaines, l’annonce de la BCE a fait chuter l’euro : celui-ci s’enfonçait à des niveaux inédits depuis plus de 11 ans face au dollar. Vers 17h45, la monnaie unique européenne valait 1,1375 dollar, après une chute jusqu’à 1,1369 dollar quelques instants auparavant, à son niveau le plus bas depuis début septembre 2003.

Wall Street a nettement baissé mardi, premier jour d’échanges de la semaine, doutant de la pérennité de ses hauts niveaux face aux incertitudes sur l’attitude de la Réserve fédérale (Fed) : le Dow Jones a perdu 1,04% et le Nasdaq 1,11%.

Selon des résultats définitifs, l’indice vedette Dow Jones Industrial Average a cédé 190,48 points à 18.041,54 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 56,61 points à 5.032,75 points. La Bourse n’avait pas ouvert la veille, à cause d’un jour férié aux Etats-Unis.
L’indice élargi S&P 500, très suivi par les investisseurs, a reculé de 1,03%, soit 21,86 points, à 2.104,20 points.

"Pour tout avouer, je ne m’attendais pas à un tel accès de faiblesse", a reconnu Mace Blicksilver de Marblehead Asset Management. "J’aurais tendance à ne pas y attacher trop d’importance. La Bourse a récemment battu des records (et) une ou deux séances de baisse, c’est normal dans un marché globalement orienté en hausse."

"Les gens sont sceptiques quant à des valeurs montées en épingle", a-t-il cependant reconnu. "Je pense notamment à Shake Shack, dont la valeur a triplé depuis son entrée en Bourse (fin janvier). Maintenant cela valorise environ 15 millions de dollar chaque enseigne d’une chaîne de hamburgers. C’est ce genre de choses qui met le marché mal à l’aise."
Shake Shack a chuté mardi de 7,65% à 85,76 dollars.

En ce qui concerne les éléments plus spécifiques à l’actualité de mardi, le marché a digéré une quantité importante d’indicateurs sur l’économie américaine, qui se sont avérés plutôt favorables mais ont paradoxalement "remis la Fed sur le devant de la scène, dans la crainte que cela la conduise à relever ses taux plus tôt que prévu", a jugé Michael James, de Wedbush Securities.

Les investisseurs se demandent quant la Fed commencera à retirer son soutien à l’économie en relevant ses taux, actuellement proches de zéro, et Janet Yellen, présidente de la banque centrale a jugé vendredi qu’il serait "approprié" de le faire avant la fin de l’année.
"Etant donnés les propos de Janet Yellen, si les chiffres économiques continuent à s’améliorer d’ici la réunion (de politique monétaire) de juin", un relèvement des taux avant l’été "deviendra une possibilité", a jugé M. James.

Parmi les indicateurs auxquels il faisait allusion, les commandes de biens durables ont dépassé les attentes le mois dernier, bien qu’elles aient baissé, le moral des ménages a enregistré une hausse modeste mais inattendue ce mois-ci, et d’autres chiffres ont rassuré sur le secteur immobilier, très surveillé pour son rôle potentiel dans la reprise de l’économie américaine.

En plus d’inquiéter sur l’attitude de la Fed, ces chiffres ont aussi contribué à une "flambée du dollar", défavorable aux multinationales américaines, qui a déprimé le marché, ont mis en avant les experts de la maison de courtage Charles Schwab.

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