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Les travailleurs de Nouvelle Calédonie face à l’Etat colonial et aux classes dirigeantes

6 juillet 2017, 06:57

Le Syndicat général des travailleurs de l’industrie de Nouvelle-Calédonie a annoncé mardi la signature d’un accord avec la direction de la Société Le Nickel (SLN) après une grève de cinq jours, mais a exprimé ses inquiétudes sur l’avenir de l’entreprise. Le SGTINC, deuxième force syndicale de cette filiale du groupe Eramet, a fait grève du 26 au 30 juin avant de parvenir à un protocole d’accord lundi soir.

"La direction s’est engagée à plus de communication et de transparence sur les sujets essentiels à l’entreprise tels que le plan minier, les investissements, la sous-traitance ou les réductions de coût", a déclaré à la presse Germain Djawari, secrétaire général adjoint du SGTINC. Il a précisé qu’un calendrier de réunions avait été établi. L’accord porte également sur le cas de deux salariés qui ont été licenciés et pour lesquels "une transaction" et "une réintégration future" ont été conclues.

M.Djawari a toutefois fait part de ses vives inquiétudes sur l’avenir de la SLN, qui perd actuellement 20 millions d’euros par mois en raison de la chute des prix du nickel. "Le Plan de performance 2018 (lancé début 2016, NDLR) prévoit 300 suppressions d’emplois, mais on pense que ce sera plus sévère avec peut-être 500 postes concernés", a déclaré le syndicaliste, déplorant que les efforts "portent surtout sur les ouvriers et les agents de maîtrise et pas trop la direction". Premier employeur privé du Caillou, la société métallurgique a perdu 140 millions d’euros l’an dernier. Une avance de 325 millions d’euros d’Eramet et un prêt de l’Etat de 200 millions doivent lui permettre de faire face jusqu’en 2018.

Parallèlement, le coût de production de la livre de nickel doit être amené à 4,5 dollars fin 2017 contre 6 en 2015. Le SGTINC a affirmé mardi que "la SLN ne serait pas au rendez-vous des 4,5 dollars comme il est prévu" et que les avances en trésorerie seraient insuffisantes. Chargé de la communication de la SLN, Olivier Béligon a confirmé que l’entreprise avait "acté la volonté de renforcer l’échange avec les partenaires sociaux". Il a toutefois souligné qu’il "était urgent de se remettre au travail", cette grève ayant fait perdre "plusieurs centaines de tonnes de production".

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